Réseaux Pédagogiques de Proximité Lévolution de lenseignement en première L et ES Réseaux Pédagogiques de Proximité Lévolution de lenseignement en première L et ES Mai 2011 Mai 2011
Quelques extraits du rapport IGEN de 2003 Comment réussir à équilibrer la mise en place de contenus, lapprofondissement de la pratique du raisonnement scientifique, une réflexion plus décloisonnée sur les questions de société, dans une classe à examen, avec un horaire réduit et des élèves ayant opté pour une autre spécialisation Comment gérer le temps pour préparer un examen sans sacrifier le bonheur dapprendre, la curiosité, la place de pratiques déchanges que les élèves attendent (potentiellement) à ce niveau, et dans ce contexte ? II existe cependant au sein de la population un désir et un besoin grandissant de culture scientifique, ne serait-ce que pour éviter de perdre pied dans un monde de plus en plus imprégné par la science et la technologie". II est important d'assurer à chaque élève un minimum de culture en biologie …/… car l'élève est aussi responsable en tant que citoyen. (Québec)
Quelques extraits du rapport IGEN de 2003 Lhoraire limité ne permet pas de développer autant les démarches, de les multiplier sans discernement, du moins pas autant que dans les sections scientifiques. Lessentiel du temps est pourtant consacré à sessayer à cet exercice impossible. La recherche de lexhaustivité conduit souvent à labandon de la rigueur, ce qui est à lexact opposé de ce qui est recherché « La démarche est plus superficielle" donc les temps reposant sur un mode purement expositif se multiplient, et on se contente dun "discours autour de la science". Dès lors la participation des élèves se limite à lécoute, et aux interventions ponctuelles dirigées dans le cadre dun dialogue collectif fermé, centré sur le professeur
Pourquoi acquérir une culture scientifique ? "Le pouvoir scientifique parait si grand qu'il ne doit s'exercer qu'avec l'assentiment de la société. Celle-ci a donc le devoir de s'informer afin d'avoir un jugement sain et raisonné vis-à-vis de découvertes qui peuvent améliorer la condition humaine – et qui l'ont déjà fait – et de demeurer ainsi à l'abri de réaction émotionnelles qui s'opposent regrettablement à la quête de la vérité inlassablement poursuivie par les chercheurs" Nicole Le Douarin in "plaidoyer pour réconcilier les sciences et la culture" "La foi que le paysan peut accorder à l'homme de sciences doit être éclairée par l'instruction, afin que le paysan juge d'après sa raison et ne se fie pas à un argument d'autorité, guidé par une aveugle confiance » Pierre Léna citant Condorcet in "plaidoyer …"
Faire évoluer les pratiques de l'enseignement scientifique en L et ES Motiver des élèves qui n'ont pas choisi de faire des sciences Garantir des résultats "positifs" à lEAB Développer la partie scientifique de la culture dans nos enseignements Quels objectifs ?
Pas de révolution dans les pratiques : cela ne marche pas si mal (plus frustrant qu'inquiétant) Pas de miracle à attendre : les difficultés sont réelles Prolonger par une mutualisation des propositions Avertissement
- construites par l'élève (activité autonome) - mises directement à sa disposition - réflexion sur la façon dont elles ont été construites au cours du temps (histoire des sciences) ou dont la société sen est emparée - celles de la maîtrise de la pratique scientifique acquises progressivement au cours de la scolarité - à communiquer à lécrit et à loral à travers des synthèses, des commentaires et des argumentations. ATTITUDE - critique vis-à-vis de l'information et des savoirs - exercée souvent - se forger sa propre opinion, - se méfier des apparences - juger de la qualité des informations - aborder les aspects économiques, idéologiques, déontologiques et éthiques associés. CONNAISSANCES CAPACITES COMPETENCES
Pourquoi sen priver ? Parce que : le poids des habitudes la références à la filière S prise comme modèle le manque de diversification pédagogique dès la formation initiale la pression de l'épreuve anticipée du baccalauréat préparation exclusive de lexamen et non évaluation dune formation. Et pourtant … : un problème de société en espérant que les élèves se sentent concernés ; un dosage pertinent entre documents dactualité (poser les questions) et documents scientifiques (approcher les réponses) ; un travail scientifique rigoureux apportant des connaissances qui permettent de comprendre, même des choses difficiles ; le temps de débattre et de discuter, entre élèves, avec le professeur.
Des pratiques innovantes? Le débat argumenté : - débat = discussion / idées souvent opposées / convictions / sans objectif de parvenir à un éventuel consensus - esprit critique, capacités d'écoute, respect de l'autre, … - nécessité d'un cadre rigoureux excluant tout risque de discussions stériles. - débat argumenté = capacité à argumenter pour convaincre et non seulement persuader ou influencer - formation à la citoyenneté - ECJS en seconde. Le débat argumenté : - débat = discussion / idées souvent opposées / convictions / sans objectif de parvenir à un éventuel consensus - esprit critique, capacités d'écoute, respect de l'autre, … - nécessité d'un cadre rigoureux excluant tout risque de discussions stériles. - débat argumenté = capacité à argumenter pour convaincre et non seulement persuader ou influencer - formation à la citoyenneté - ECJS en seconde. Le travail collaboratif : -chaque élève fait partie d'un groupe qui prend en charge une partie du travail -il devient "expert" -il rejoint un "colloque" constitué d'un expert de chacune des autres parties -chaque colloque fait la synthèse et répond au problème posé. Le travail collaboratif : -chaque élève fait partie d'un groupe qui prend en charge une partie du travail -il devient "expert" -il rejoint un "colloque" constitué d'un expert de chacune des autres parties -chaque colloque fait la synthèse et répond au problème posé.
-difficulté modérée qui ne justifie pas des débordements exagérés -il reste difficile dans un sujet de tester des contenus culturels nécessitant un débat -comment interroger sur un point déthique et lévaluer ? -l'évaluation d'une argumentation individuelle pourrait aussi ne plus correspondre à lesprit de la formation dans laquelle léchange et la confrontation des points de vue est recherchée -il est possible de prendre plus de temps pour la formation, la culture, le débat sans mettre en danger le résultat des épreuves -lexercice de la réflexion permet une maturation plus efficace pour les élèves que cette recherche angoissée dune exhaustivité qui prend comme référence idéale les contenus de la filière scientifique -des épreuves qui testent de façon indépendante les disciplines -des pratiques plus ouvertes en classe mais consommatrices de temps Il semble donc inévitable que les épreuves du baccalauréat ne puissent pas évaluer toutes les dimensions dun enseignement de culture scientifique. La pression de lévaluation
Et concrètement ? -faire évoluer épreuves et évaluation … mais sans en attendre des miracles ni toutes les solutions -accepter que lon puisse aussi enseigner des savoir-faire, des méthodes que lon ne validera pas forcément à lexamen. -rechercher dautres modalités dévaluation, dans un cadre formatif, sans forcément les concrétiser par des points acquis à lexamen -résister à la pression du baccalauréat et ne pas se jeter sur des pratiques répétitives, sécurisantes seulement en apparence mais sans grande valeur éducative. -intégrer une dimension culturelle dans les enseignements scientifiques … Comment équilibrer l'acquisition de connaissances, la pratique d'un raisonnement scientifique, une réflexion plus décloisonnée sur les questions de société, dans une classe à examen, avec un horaire réduit et des élèves ayant opté pour des filières non scientifiques ?