Coopération public/privé Les universités. - Jean-Yves Mérindol, Mardi 14 mars 2006
Plan I. Données nationales II. La situation à lUniversité Louis Pasteur- Strasbourg 1 III. Quelques remarques politiques.
I. Données nationales -Sources: RERS 2005, notes DEP, données DR.
Relations universités-entreprises Formation initiale et continue Recherche et valorisation Prestations de services Filiales Incubation
Formation initiale Les débouchés sont surtout dans le privé, mais variations suivant les disciplines. Nouveaux types de formation ( apprentissage, licences professionnelles, conseils de perfectionnement). Dualité universités/écoles: –Progression de limplication des écoles en recherche –Forte professionnalisation des universités donc des modèles de moins en moins différenciés
Formation continue Validation des acquis: en progression. Pas seulement orientée entreprises (aussi requalifications, secteur public …). Fortes positions du privé: écoles spécialisées, formations maisons. CA 2003 (dans le supérieur public) : 247 M, dont 59 venant des entreprises, 30 des organismes collecteurs, 54 des stagiaires. Hausse sensible: + 13% de 1999 en 2002 et +6 % de 2002 à 2003.
Financement de lenseignement par les entreprises Total 2003 (tous producteurs) M dont 17 % pour le supérieur. Part des entreprises: M (5,8%, stable). Répartition de la part des entreprises: vers le public, dont 570 vers le supérieur public (à comparer aux 432 vers le supérieur privé) Seulement 122 vers les universités Et plus de en « extra-scolaire »
Valorisation de la recherche Financement recherche universitaire: –Total (avec salaires en Etp) plus que M –Hors salaires des fonctionnaires: M –Contrats, prestations, expertises, redevances: 140 M ( dans budgets universités et écoles, hors EPST, associations, filiales et autres).
II- L exemple de lULP
Les entreprises partenaires de lULP Localisation (de 1187 partenaires): 15% 25% 18% 26% 12% 4% Alsace Ile de France France Europe USA Reste du monde Source: Beta/P.L.
Localisation et taille Source: Beta/P.L.
Localisation et secteur d activité Source: Beta/P.L.
Trois exemples particuliers Contrat avec BMS ( autour de 100 M sur 10 ans ) –raison: introduction dun médicament sur le marché français+ haute qualité recherche. Contrats pour la formation en téléchirurgie (Ircad) ( chirurgiens formés par an, dont ceux de larmée américaine) –Raison: dynamisme dune équipe. Soutien hospitalo- universitaire pour le lancement. Pas de laboratoire de recherche de niveau international. Mécénat. Création dune filiale ( analyses ) 140 emplois
III. Aspects politiques Remarques générales
Lorganisation des relations avec les entreprises Les services ad-hoc sont souvent récents (contre-exemples : les écoles des Mines, UJF, Paris 6, ULP,Poitiers …) Organisation politique encore plus récente (Vice-président en charge du secteur) Rarement intégration formation/recherche
Peu de moyens Comparaisons : à Strasbourg, moins de 20 personnes pour la valorisation (ULP, écoles, organismes) contre plus de 60 à luniversité de Madison (de taille comparable au site strasbourgeois). Risque de cercle vicieux: peu de revenus, peu de moyens, pas d aide ministérielle. Taille souvent sous-critique ( pas assez de contrats, de brevets...). Mutualisation de site ?
Retours vers linstitution Faibles Des frais de gestion aux « overheads » Pas dincitation directe Les « fonctionnaires libéraux » Pas de mécanisme créant un cercle vertueux
Des contrats à la valorisation Le véritable enjeu est sur les brevets, licences, création dentreprises, laboratoires communs … Evidemment une chaîne continue contrats- valorisation, mais pas les mêmes objectifs.
Diversité des organisations SAIC, filiales, services, associations officielles ( ex. Armines ) // autres associations Gestion des contrats / valorisation ( brevets, licences, prises de participation, gestion d un parc d entreprises …) sont des métiers assez différents: faut-il la même structure ?
Les collectivités locales Forte aide des collectivités. Dommage que les régions naient pas obtenu des compétences claires en matière de développement économique. Rôle des universités dans le développement local: lassumer et sorganiser pour ( ce qui peut poser problème dans les relations universités / organismes). Mais la valorisation ne se réduit pas au cadre local
Conclusions partielles Savoir distinguer les objectifs: création dentreprises, attirer des activités de RD, attirer des entreprises, transférer les résultats des recherches, soutenir des secteurs industriels, soutenir des programmes de RD de grands groupes, faciliter laccès des PME à la RD... Comparaisons internationales trompeuses: il y a plus de partenariats public/privé quon ne le dit. Souvent confusion entre partenariat et philanthropie (inexistante en Europe). Questions foncières, fiscales à prendre en compte pour lactivité des universités. Effets de mode ? technopoles ( ), clusters (2004-?), pôles (? 2006), agences (2005- …)