Les débuts du judaïsme Présentation pour les journées de formation consacrées aux nouveaux programmes de collège de sixième. Ce diaporama est destiné aux professeurs et non directement aux élèves. Il s’agit d’une mise en perspective de cette question du nouveau programme pour en comprendre les enjeux .
Programme de 2008 Programme de 1995 Le peuple de la Bible : les Hébreux Les débuts du judaïsme Thème 1 de la partie IV : les débuts du judaïsme et du christianisme - La question est volontairement placée après celle sur Rome, en particulier après son thème 2 : « l’Empire : l’Empereur, la ville, la romanisation » - La question est placée entre l’Egypte (II-Ier millénaire av. J.-C. et la Grèce ancienne (VIIème siècle av. J.-C…) - Les repères chronologiques couvrent une période comprise entre le VIIème siècle av. J.-C. et le Ier après J.-C. - Les repères chronologiques indiquent « le temps de la Bible (II-Ier millénaire av. J.-C. Un ancrage bien différent, une approche différente sur une période plus tardive ½ des 20 % environ du temps consacré à l’Histoire soit 3 à 4 heures 3 à 4 heures
Programme de 2008 Programme de 1995 Connaissances Menacés dans leur existence par de puissants empires aux VIIIe et VIe siècles avant J.-C., les Hébreux du royaume de Juda mettent par écrit leurs traditions (premiers livres de la Bible). Quelques uns des grands récits de la Bible sont étudiés comme fondements du judaïsme. La destruction du second Temple par les Romains (70 ap. J.-C.) précipite la diaspora et entraîne l’organisation du judaïsme rabbinique. L’étude des Hébreux est abordée à partie de la Bible, document historique majeur et livre fondateur de la première religion monothéiste de l’Antiquité, et des sources archéologiques. Deux perspectives bien différentes : le nouveau programme nous invite à étudier plutôt un courant religieux qu’un « peuple » d’une part, ancré dans une période plus tardive que dans l’ancien programme d’autre part, qui facilite aussi l’étude des débuts du christianisme
S’intéresser à un courant religieux…(cf. judaïsme rabbinique) Programme de 2008 Programme de 1995 DÉMARCHES L’étude commence par la contextualisation de l’écriture de la Bible, (l’impérialisme des empires mésopotamiens, le roi Josias, l’exil à Babylone). Extraits de la Bible au choix : le récit de la création, Abraham et sa descendance, Moïse, le royaume unifié de David et Salomon… L’étude débouche sur une carte de la diaspora. L’étude des Hébreux est abordée à partie de la Bible, document historique majeur et livre fondateur de la première religion monothéiste de l’Antiquité, et des sources archéologiques. Impératif du nouveau programme : historiciser cette thématique, bien distinguer ce qui relève de l’histoire et ce qui relève de la croyance ! Replacer les éléments dans leur contexte historique. S’intéresser à un courant religieux…(cf. judaïsme rabbinique)
Projet de Programme en consultation 2008 Programme de 1995 Projet de Programme en consultation 2008 Carte : le croissant fertile. Repères chronologiques : le temps de la Bible (II-Ier millénaire av. J.-C. Documents : extraits de la Bible, le temple de Jérusalem CAPACITÉS Connaître et utiliser les repères suivants : La Palestine, Jérusalem sur une carte du Croissant fertile et sur une carte de l’empire romain Début de l’écriture de la Bible : VIIIe siècle av. J.-C. Destruction du second Temple : 70 ap. J.-C Raconter Quelques uns des grands récits de la Bible Décrire Les principaux éléments de croyance Le phénomène de la diaspora Programme officiel de 2008 CAPACITÉS Connaître et utiliser les repères suivants : La Palestine, Jérusalem sur une carte de l’empire romain Début de l’écriture de la Bible : VIIIe siècle av. J.-C. Destruction du second Temple : 70 ap. J.-C Raconter et expliquer : Quelques uns des grands récits de la Bible Décrire et expliquer la diaspora
Eviter les écueils ! Il convient donc, si le professeur suit l’ordre du programme, de prendre garde à éviter deux écueils : présenter le judaïsme comme une introduction au christianisme décrire le christianisme comme l’accomplissement du judaïsme Dans les deux cas, cela reviendrait à adopter un point de vue confessionnel, chrétien, et non un point de vue scientifique. => Parler de filiation ne doit pas amener à une hiérarchisation !
Les débuts du christianisme Présentation pour les journées de formation consacrées aux nouveaux programmes de collège de sixième. Une grande partie de ce travail a été réalisé par Christian Bernard, professeur honoraire d’histoire-géographie, que nous remercions pour son investissement. Cette proposition est destinée aux professeurs et non directement aux élèves. En fonction de la problématique et des choix de l’enseignant, certaines pistes seront exploitées ou non, pour permettre le traitement du thème dans les volumes horaires impartis, en fonction de la progression des apprentissages bâtie par l’équipe disciplinaire et des acquis des élèves.
=> Histoire des faits religieux. Diversité des documents ? Programme de 1995 Programme de 2008 Historicisation ? Distinguer ce qui relève de la croyance de ce qui relève de l’histoire ? => Histoire des faits religieux. Diversité des documents ?
Thème 2 - LES DÉBUTS DU CHRISTIANISME CONNAISSANCES Les chrétiens sont abordés dans le cadre l’empire romain, au moment où les textes auxquels ils se réfèrent (lettres de Paul, Évangiles) sont mis par écrit. Quelques uns des grands écrits de la tradition (Nouveau Testament) sont étudiés comme fondements du christianisme. Les relations du christianisme et de l’empire romain sont expliquées : persécution et diffusion limitée (IIe - début du IVe siècle), mise en place d’un christianisme impérial à la faveur de l’arrivée de Constantin au pouvoir (IVe siècle), organisation de l’Église (IVe – Ve siècle). DÉMARCHES L’étude commence par la contextualisation des débuts du christianisme. Les sources romaines permettent de situer l’apparition des chrétiens. Le personnage de Jésus et son enseignement sont étudiés au travers de quelques extraits des Évangiles. L’étude est fondée sur des extraits de textes, le récit d’un épisode des persécutions, la présentation du rôle de Constantin ou d’un exemple d’art paléochrétien au choix du professeur
Les débuts du christianisme 1 – Une première leçon qui permet un constat : les Romains dans le cadre de l’empire découvrent l’existence de chrétiens dans la première moitié du second siècle => Lettre de Pline au jeune Trajan 111-112 Des gens se disent chrétiens : qui sont-ils ? Des points caractéristiques : - se réunissent, dans des maisons privées, un jour particulier pour prier et manger ensemble en souvenir d’un personnage nommé Jésus - ils affirment que ce Jésus, crucifié sous Ponce Pilate a été ressuscité par Dieu. Ce Dieu unique est le Dieu professé par les Juifs. Pour l’heure, les chrétiens affirment qu’il est le Messie attendu depuis longtemps par les Juifs. - depuis peu ils ont leur propre littérature qui consigne leurs souvenirs et leur interprétation de la Bible juive qu’ils revendiquent : des Evangiles, des lettre (par exemple de Paul), une histoire des origines chrétienne : les Actes des Apôtres. Ces chrétiens où sont-ils ? - Ils sont encore peu nombreux, quelques % de la population, ils constituent de petits groupes, présents dans toutes les couches de la population, surtout dans les villes mais aussi dans les campagnes - Ils forment de petites communautés => mot « église », qui communiquent entre elles. - Carte de l’extension au II° siècle.
2 – Quelle est l’origine de cette nouveauté : le mouvement chrétien ? Les Romains savent que l’origine est à chercher dans les agitations juives ( de Palestine et de la Diaspora) du I° siècle. Le point de départ est donc Jésus, en Palestine Quels documents nous permettent-ils d’étudier les origines des mouvements chrétiens ? Ce sont essentiellement des sources chrétiennes : Lettres de Paul, Evangiles, Actes des Apôtres => écrits qui s’attachent à donner le sens chrétien des événements. Quelques documents non chrétiens (juifs avec Flavius Josèphe / romains avec Tacite, Suétone) => le croisement des documents et la non contestation de son existence dans l’antiquité permettent d’affirmer l’historicité du personnage Jésus. Que peut-on savoir du Jésus de l’histoire ? Pas de biographie complète possible, beaucoup d’événements sont plus légendaires qu’historiques mais il est important de montrer le sens donné par les chrétiens, pour les comprendre Pouvons nous dire ce que fut son message ? : il faut faire un travail de déchristianisation du discours classique => le message était juif et s’adressait à des Juifs. L’originalité de Jésus ne réside pas dans la performance des miracles accomplis, mais dans la conscience qu’il avait de son rôle dans le projet divin, d’où des attitudes jugées sacrilèges par les prêtres du Temple de Jérusalem. (Extraits de Evangiles) Le fait que les chrétiens conservent plusieurs évangiles et non un seul, était déjà pour eux, une manière de dire le pluralisme d’accès au Jésus de l’Histoire vus par les yeux de la foi .
Le Jésus de l’Histoire n’a pas créé une nouvelle religion, il est demeuré juif, il n’a pas fondé l’Eglise. La résurrection n’est pas un fait historique, c’est une affirmation de foi. L’histoire enregistre simplement que des personnes l’affirment, et fondent sur cette croyance tout ce qui sera le mouvement chrétien. La foi en la résurrection est donc bien le fondement du mouvement chrétien. La foi en la résurrection est donc bien le fondement du mouvement chrétien. Jésus n’est pas le fondateur du christianisme mais sans lui pas de christianisme possible ! – Les relations du christianisme et de l’Empire romain : vers un christianisme impérial Persécutions et diffusion limitée : II-IVème siècles Mise en place d’un christianisme impérial : la conversion de Constantin L’organisation de l’Eglise chrétienne calquée sur l’empire romain Démarches : étude fondée sur des extraits de textes, le récit d’un épisodes des persécutions, la présentation du rôle de Constantin ou d’un exemple d’art paléochrétien au choix du professeur Capacité : connaitre et utiliser les repères - Carte du monde romain au IVème - Edit de Milan Capacité : raconter et expliquer Un épisode de la christianisation de l’empire romain Capacité : décrire une basilique chrétienne