QUELLE PEDAGOGIE POUR LE SOUTIEN ? Diocése de Nice – 15 octobre 2008 Réalisé par les enseignants spécialisés du diocèse de Nice
ELEVE CLASSE Pédagogie différenciée ACCOMPAGNEMENT EDUCATIF SOUTIEN ² CLASSE Pédagogie différenciée ACCOMPAGNEMENT EDUCATIF SOUTIEN Difficulté légère et passagère P.A.I. Projet d’Accueil Individualisé (Trouble de santé) STAGE DE REMISE A NIVEAU ELEVE Difficulté importante et persistante Situation de Handicap (Importante ou Légère, définitive ou passagère) P.P.S. Projet Personnalisé de Scolarisation (Handicap) P.A.S. Projet d’Aide Spécialisé PRISE EN CHARGE HORS DE L’ECOLE Orthophonie. Ergothérapie. Psychothérapie. ETC… P.P.R.E. Programme Personnalisé de Réussite Educative
TEXTES OFFICIELS Texte de référence : décret n°2008-463 Les enjeux : du 15 mai 2008 Les enjeux : « l’institution scolaire se trouve placée face à un nouveau défi : donner à tous les élèves les conditions d’une meilleure réussite. La suppression des cours du samedi doit permettre d’apporter une aide individualisée en français et en mathématiques pour les élèves qui rencontreraient des difficultés dans leurs apprentissages. »
Un travail en partenariat Pour le soutien, le cadre étant celui de la prescription et non de l’obligation, il conviendra : d’associer la famille et l’élève, de définir des objectifs, un échéancier, une évaluation finale.
Identification de l’élève en difficulté Évaluations comme indicateurs : évaluations nationales des années précédentes évaluations propres à la classe évaluations de fin d’année de la classe précédente évaluations disponibles sur le site du ministère (http://www.banqoutils.education.gouv.fr) évaluations de la DDEC des Pays de Loire (à commander sur http://www.yellowconcept.fr) L’identification d’un élève en difficulté peut se faire à tout moment de l’année.
Qui peut signaler la difficulté ? L’enseignant de la classe L’enseignant de la classe précédente L’enseignant spécialisé L’élève lui-même La famille Le conseil de cycle
Qui décide de la prise en charge ? Le conseil de cycle, au regard : des évaluations, de l’avis de l’enseignant, du souhait des parents, du souhait de l’élève réfléchit aux solutions les plus adaptées à l’élève puis opte ou non pour le soutien.
Quelle prise en charge ? Traitement de la difficulté Soutien En classe : pédagogie différenciée Soutien Regroupement d’adaptation PPRE et/ou et/ou et/ou Aides extérieures et/ou et/ou
Les degrés de difficulté Difficultés d’ordre scolaire Difficultés d’ordre non scolaire Importantes et persistantes légères et passagères aides extérieures RA et/ou soutien et/ou aides extérieures Soutien dans les écoles sans RA et / ou aides extérieures Soutien
Modalités du soutien Quand l’enfant en bénéficie, le conseil de cycle définit : les connaissances, capacités et attitudes à travailler en priorité. la durée d’action. une évaluation finale qui détermine la poursuite ou non du soutien.
Document de suivi livret de soutien grand format A4.doc Il rassemble toutes ces données pour : rendre le projet cohérent. rendre compte de l’évolution du travail accompli à l’élève, à sa famille, à son enseignant, au conseil de cycle. faciliter la coordination au sein de l’équipe.
Constitution des groupes Récapitulation des besoins et définition des priorités pour chaque élève (cf. évaluations) Constitution de groupes de besoin (élèves ayant besoin de travailler la même compétence) Choix de l’équipe : quelles sont les compétences prioritaires à travailler ? grille de besoins vierge.doc grille de besoins CE1 octobre 08.doc Répartition des groupes entre les enseignants en fonction des compétences et des envies de chacun
Le soutien n’est pas… du temps pour finir les exercices de classe. de l’aide aux devoirs. forcément un travail écrit sur fiche. un temps ludique sans objectif précis. de la remédiation.
Soutien et remédiation Une difficulté ponctuelle : élève qui n’est pas généralement en difficulté. Travail sur des notions scolaires Permettre l’acquisition rapide d’une notion par un éclairage différent. On ne pense qu’à l’étayage : on vise une autonomie rapide. Action ponctuelle : durée limitée. Prépondérance du milieu ordinaire. Plusieurs difficultés durables. Des difficultés associées (compréhension + attention). Travail sur des processus cognitifs. Travail de fond pour remédier à des difficultés profondes et/ou anciennes. On doit articuler étayage et désétayage : nécessite de transfert. Action soutenue sur une longue durée. Prépondérance du milieu spécialisé. Effectif réduit. Projet spécifique Elève en situation de réussite. Pédagogique du détour.
Le soutien c’est … Pour l’enseignant Pour l’élève Avoir un regard positif sur l’élève Redonner confiance à l’élève S’adapter au niveau de compétence de l’élève Offrir un temps calme et agréable Avoir un temps de dialogue La possibilité d’utiliser des jeux ou l’ordinateur Utiliser la pédagogie du détour Pour l’élève Acquérir des compétences et/ou une méthodologie de travail Manipuler, schématiser Être valorisé Être en confiance Avoir la possibilité de se tromper, de prendre son temps Pouvoir échanger librement avec l’adulte Avoir un temps calme et agréable
La pédagogie du détour, c’est : Agir « autrement » plutôt que « plus »
La pédagogie du détour, c’est : Un détour pédagogique : Utiliser des supports différents : jeux, informatique, manipulation, schémas, fichiers spécifiques… Prendre le temps du dialogue pédagogique, rendu possible par le petit nombre d’élèves. Mettre l’élève en situation de réussite en partant de ce qu’il sait pour aller plus loin.
La pédagogie du détour, c’est : Un détour psychologique : Un autre lieu (« Je suis allée dans la classe des grands… ») Une autre personne (« Je suis en soutien avec ma maîtresse de maternelle que j’adorais… ») Un adulte qui prend le temps, pour qui l’on compte, qui est toujours bienveillant. Un cadre rassurant, convivial : où l’on a le droit de se tromper, où l’on peut prendre son temps, où le regard est toujours positif, où l’on est placé en situation de réussite, où les activités sont motivantes, jamais ennuyeuses. L’élève ne doit pas avoir l’impression qu’il a fait « du travail en plus », qu’il a « refait des exercices »… On ne fait pas PLUS on fait AUTREMENT
ATTENTION AUX DERIVES Ne pas jouer pour jouer. Faire verbaliser « Qu’est-ce que l’on a appris en jouant? » Ne pas penser que les difficultés vont être traitées en dehors de la classe : risque d’exclusion des élèves les plus faibles. Soutien et pédagogie différenciée doivent s’étayer l’un l’autre.