Le compte rendu du devoir Corriger pour former
Bibliographie sélective Tagliante C., 1991, L’évaluation, clé international. Veslin,O.J. 1986, Corriger des copies, évaluer pour former, Hachette, Paris. Morel G. et Tual-loizeau D., 1999, L’horreur pédagogique, paroles de profs et vérité des copies, éd.Ramsay, Paris
Les notes ministérielles réglementant l’évaluation au collège (152 et 152.04 de 2001) et au lycée ().
L’état des lieux : l’observation sur le terrain révélerait les cas suivants: Une correction linéaire. Une correction centrée sur les savoirs d’ordre linguistique. Une correction sans prolongement. Une correction exhaustive. Pas de correction.
La réussite d’un compte rendu de devoir dépend: 1. D’une conception rigoureuse de l’épreuve. 2. D’une passation dans les normes. 3. D’une correction fiable. 4. D’un traitement des erreurs et d’une élaboration de palliatifs adéquats.
1. Une conception rigoureuse de l’épreuve exige: 1.1. Des choix didactiques clairs. 1.2. Des choix docimologiques pertinents. 1.3. Des choix méthodologiques valables.
1.1. Des choix didactiques clairs supposent: Une répartition raisonnée des apprentissages des ressources. Une programmation réfléchie des moments de régulation et du soutien. Une initiation suffisante aux différents outils d’évaluation (variation des outils, …).
1.2. Des choix docimologiques pertinents nécessitent: Le respect des critères de représentativité, de fiabilité, … L’élaboration simultanée du barème et des éléments de réponse. La définition des critères et du seuil de réussite. La variation du mode de questionnement. L’évaluation des représentations et des processus
1.3. Des choix méthodologiques valables font appel: Aux textes législatifs réglementant les devoirs du contrôle continu. Aux éléments pertinents à évaluer en fonction d’un objectif de formation. À la formulation cohérente des consignes et des questions. À la lisibilité et à l’univocité des consignes
2. Une passation dans les normes requiert: La garantie de l’égalité des chances. La lisibilité matérielle de l’épreuve (écriture, présentation, …). Le respect du temps imparti à la passation.
3. Une correction sera fiable si: Elle veille à l’application des critères d’évaluation et du barème. Elle débouche sur un traitement des erreurs. Elle aboutit à l’élaboration d’activités correctives en fonction d’une classification des erreurs. Elle permet à l’apprenant, ,par le biais d’annotations, de découvrir ses faiblesses.
4.Traitement des erreurs et élaboration des palliatifs: Au niveau didactique. Au niveau méthodologique. Au niveau docimologique
4.1. Au niveau didactique, une correction portera sur des savoirs : d’ordre linguistique: grammaire, conjugaison, orthographe, ….. d’ordre stylistique: figures de style, .. d’ordre générique: autobiographie, roman, poésie, théâtre, … d’ordre typologique: narratif, descriptif, argumentatif, injonctif, explicatif. d’ordre énonciatif: instances énonciatives, étude du système des pronoms, … d’ordre contextuel: situer un extrait dans l’œuvre, …
4.2. Au niveau méthodologique, une correction devrait prendre en compte: Le rappel des capacités intellectuelles utiles (déduction, transformation, repérage, …) L’acquisition de méthodes de recherche, de démonstration, de justification, … L’appropriation de stratégies logico-sémantiques susceptibles de comprendre la consigne et d’y répondre (rappel de certains fonctionnements phrastiques et textuels,…).
4.3. Au niveau docimologique, il est utile d’aider les apprenants à: Déchiffrer le métalangage utilisé en le rattachant à celui prévu dans les examens. Comprendre l’esprit des variations dans le mode de questionnement. Décoder le jargon spécialisé utilisé dans l’épreuve. Se rappeler certaines règles d’écriture, de structuration, … Réfléchir, dans le cadre du suivi, sur leurs propres erreurs.