Les Intoxications par le Plomb

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Transcription de la présentation:

Les Intoxications par le Plomb UP Pharmacie - Toxicologie ENVL Les intoxications par le plomb constituent une réalité principalement en clientèle bovine. C’est probablement une entité pathologique sous-estimée en clientèle canine, en raison de la multiplicité des signes et de leur faible spécificité chez le chien. C’est un toxique majeur en environnement et pour certaines espèces sauvages (anatidés). Enfin, il s’agit d’un modèle historique, théorique, clinique, diagnostic et de santé publique et environnementale qu’un vétérinaire se doit de connaître. La connaissance des propriétés physico-chimiques du plomb est à la base de la compréhension de ses multiples actions toxiques et des conséquences sanitaires de l’exposition à ce métal. L’identification d’une intoxication au plomb est une chose délicate et l’origine de la contamination peut être très difficile à trouver; Cela peut s’apparenter à une réelle enquête policière... L’un des objectifs de ce cours est de vous montrer la grande diversité des sources, des tableaux cliniques et des moyens de diagnostic de cette intoxication. Enfin, la compréhension du traitement, de ses limites et de ses risques est essentielle. Les risques en termes de résidus alimentaires sont évoqués en fin de leçon.

Introduction Le plomb en quelques mots... Importance Une intoxication fréquente mais méconnue : le saturnisme Concerne de nombreuses espèces : BV, CN, oiseaux d ’eau (Anatidés) et quelques autres…dont l ’Homme Importance Difficile à reconnaître, Problème de Santé Publique

Sommaire 1-Etiologie 2-Toxicocinétique et pathogénie 3-Etude clinique A-Le plomb et ses dérivés B-Circonstances d ’intox et espèces concernées C-Doses toxiques 2-Toxicocinétique et pathogénie A-Toxicocinétique B-Mécanisme d ’action toxique 3-Etude clinique A-Tableau clinique Ruminants Autres espèces B-Tableau lésionnel C-Diagnostic D-Traitement E-Conséquences sanitaires et économiques

1-a Le plomb et ses dérivés Caractéristiques physico-chimiques Données physico-chimiques Métal lourd (Pb 207, d=11,4), présent à 15-20 mg/kg dans l ’écorce terrestre Malléable, faible point de fusion (300°C), radio-opaque Accepteur d ’e-, fixation au groupes SH (thiols = poison thioloprive) Formation ions 2+ en milieu acide Similitude chimique Pb2+ et Ca2+ Complexation possible, sels organiques et minéraux nombreux

1-a Le plomb et ses dérivés

1-a Le plomb et ses dérivés Importance Économique : Métal indispensable en industrie : peintures, batteries, protection rayons X, objets divers car malléable, peu oxydable, abondant … tuyauterie (en régression), carburants (suppression) Pathogénique : Modèle de métal toxique, nombreuses données animales et humaines Écologique : Métal ubiquiste, persistant dans l ’environnement, cumulatif et toxique Historique : Rôle dans la chute de l ’Empire Romain ? Un peu d ’histoire ... Le saturnisme était très présent sous l ’empire romain. Ainsi, l ’extraction du minerai de plomb était importante, comme en témoignent les résidus de plomb retrouvés dans les calottes glaciaires correspondant à cette période. De plus, toute les canalisations étaient en plomb (intérieur des aqueducs, réseau urbain etc.). Enfin, les romains consommaient un vin très acide conservé dans des amphores scellées au plomb. En effet, ils avaient constaté que la présence de plomb améliorait nettement la qualité gustative du vin. Cela éétait vraisemblablement dû à la formation d ’acétate de plomb avec l ’acétate présent dans le vin acide…et l ’acétate de plomb est sucré. Ce sel fait partie des sels les mieux absorbés par l ’organisme. C ’est celui que l ’on retrouve dans le rumen des bovins (mais pour d ’autres raisons…) Finalement, entre les mariages consanguins et le saturnisme, dont l ’une des expressions cliniques est une forme de démence, il est possible d ’envisager une réelle décadence patriciens et gouvernants. Des travaux archéologiques récents confirment bien l ’imprégnation au plomb dans les os des patriciens, bien plus que dans ceux des plébéiens ou des esclaves dont la consommation de vin était réduite...

1-b Circonstances d ’intoxication Intoxication accidentelle Ingestion d ’objets en plomb Batteries (BV), plombs de chasse (Anatidés), de pêche (rare), plomb de lestage de rideaux (CN), soldats de plomb (CN)… Contamination accidentelle d ’aliments Ensilage, aliments acides (lactoserum, pulpes déshydratées, etc.) stockés dans des récipients à forte teneur en plomb Ingestion de vieilles peintures : PICA Minium au plomb (antirouille) (BV) Peinture blanche ancienne (couches profondes) (BV, CN) « eau blanche » en médecine équine (CV) Ingestion d ’huile de vidange (moteurs à essence au Pb) Plombs dans les muscles ?

1-b Circonstances d ’intoxication Intoxication lors de pollution Rejets industriels Rejets par les cheminées (qqs km) ou épandage de scories Pâture : BV (nord et est de la France, zones de métallurgie) Jardins : CN, enfant Exposition par ingestion de produits du jardin et/ou de sol lors des activités, léchage chez le chien Essence et gaz d ’échappement En voie de disparition avec la suppression des additifs au plomb dans l ’essence Eau potable : canalisation en Pb Pb de santé publique, pas chez les animaux. Origine tellurique : terrains plombifères Sols granitiques (Massif Central)

1-c Doses toxiques Doses en mg/kg PV

1-c Doses toxiques Facteurs de variation Espèce Sensibilité CV>BV>OV>Caprin Exposition +++ BV, CN, Oiseaux d ’eau Facteurs physiologiques Âge : jeunes (alimentation lactée) + sensibles État physiologique : gestation, lactation (mouvements du Ca2+) pH digestif : acide renforce le risque Rumen : acides gras volatils facilitent l ’absorption Forme physique / chimique du plomb Sels hydrosolubles plus toxiques

2-a Toxicocinétique Absorption PO : 2-10% +++ formes hydrosolubles (nitrate, bromure, chlorure) +++ acétate de Pb +++ lors de carence en Fe, Ca  avec vitamine D (soleil)  chez les jeunes non sevrés  si stagnation dans le réseau/rumen ou estomac (Pb de chasse)

2-a Toxicocinétique Absorption Distribution Respiratoire : Biodisponibilité 50% pour particules <1µm Exposition professionnelle humaine Rarissime chez l ’animal Biodisponibilité très variable Distribution Transport Hématies >95% (groupes SH de l ’hémoglobine) Diffusion tissulaire 1er temps : tissus mous (foie, rein) : stockage provisoire. Liaison à une protéine (métallothionéine) 2ème temps : stockage osseux (90% du Pb de l ’organisme)

2-a Toxicocinétique Distribution Diffusion tissulaire Excrétion Mobilisation possible Remodelage osseux : gestation, lactation = mobilisation accrue, élimination vers fœtus et lait Ostéoporose : relargage lors de destruction trame osseuse Le Pb2+ suit les mouvements du Ca2+ dans l ’organisme Excrétion Fécale : Pb non absorbé + bile Urinaire : ± 0 Lait : selon Pb sanguin (≈1/10) Demi-vie : qqs jours (sang), 1 mois (foie), plusieurs années (os)

2-b Mécanisme d ’action toxique Action thioloprive Interaction groupements SH Inhibitions enzymatiques Hématopoiëse SNC : perturbation du métabolisme du glucose, diminution des apports énergétiques, troubles de l ’excitabilité nerveuse Action compétitive avec les minéraux Ca : synapses et jonctions neuromusculaires Troubles de la conduction nerveuse Autres métaux : Fe, Cu, Zn Compétitions : pseudo-carences, enzymes non fonctionnelles Action sur les acides nucléiques ARN : dégradation (granulations basophiles hématies) ADN : pouvoir mutagène ou cancérigène ???

2-b Mécanisme d ’action toxique Action sur l'hématopoïèse Cycle de Krebs Glycine + Succinyl CoA ALA Synthétase ALA Déshydratase (ALAD) COPRO Oxydase PROTO Oxydase Ferrochelatase ALA (urine) PBG FEP (hématies) Ferritine Fe-micelles URO ∂-Aminolevulinic acid (ALA) Porphobilinogen (PBG) Uroporphyrinogen (URO) Coproporphyrinogen (COPRO) Protoporphyrinogen Protoporphyrin IX (PROTO IX) HEME Fe++

2-b Mécanisme d ’action toxique ALA Pb Hème Interaction Na/K ATP ase Interaction récepteurs GABA Hémoprotéines Hémoglobine Anémie Troubles comportement Métab énergétique Hypoxie cellulaire Développement 1,25 OHD3 nerveux retardé FEP/PPZ Métabolisme Altération métabolisme Ca Xénobiotiques Porphyrie Troubles SNC Neurotransmission (parésie) - médicaments - contaminants Homéostasie Ca

3-a Tableau clinique chez les Ruminants Formes aiguë et chronique Troubles peu spécifiques à dominante nerveuse et digestive Animaux jeunes, jeunes adultes (mise à l ’herbe) Signes nerveux (présents dans 90% des cas) fréquence (%) Cécité 51 Tremblements 40 Hyperexcitabilité 33 Dépression 32 Convulsions 32 Grincements de dents 24 Ataxie 18 Tourner en rond 16 Pousser au mur 11

3-a Tableau clinique chez les Ruminants Signes digestifs présents dans 60% des cas Autres signes : rares Mort subite (rarissime) Anémie, avortement Dysphagie (paralysie laryngée) Forme subaiguë Retard de croissance, troubles rénaux, « tétanie d ’herbage » ou « de lactation » ne rétrocédant pas au traitement Évolution : coma et mort en quelques jours sans traitement fréquence (%) Hypersalivation 45 Anorexie 21 Douleurs abdominales 10 Constipation/Diarrhée 10

3-a Tableau clinique chez le chien Forme aiguë Signes digestifs Précoces, fréquents Anorexie, vomissements, diarrhée, coliques Signes nerveux Plus tardifs, très fréquents Convulsions, hyperexcitabilité, opisthotonos, cécité Forme chronique Évolution plus lente Très peu caractéristique Amaigrissement, adynamie, constipation/diarrhée Changement d ’humeur, de comportement Évolution vers des crises épileptiformes de plus en plus rapprochées

Mais certains animaux tolèrent des valeurs bien plus fortes... Pb en µg/dL 150 Mort Effets biochimiques Effets cliniques Encéphalopathie 100 Anémie Coliques Néphropathie 50 Hémoglobine Mais certains animaux tolèrent des valeurs bien plus fortes... ALA urinaire Vitamine D 35 Seuil d'expression clinique FEP/ZPP Troubles du développement nerveux (enfant) ALAD inhibée 10

3-b Tableau lésionnel Lésions macroscopiques Peu spécifiques, peu marquées Digestives Gastrite / entérite modérées Hépatiques et rénales Dégénérescence centrolobulaire (foie), dégénérescence (rein) Décoloration Autres Œdème et congestion cérébraux, pétéchies corticales Congestion pulmonaire Muscles pâles, cuits. Bandes radio-opaque métaphyses distales os longs

3-b Tableau lésionnel Lésions microscopiques Inclusions Dégénérescence Acidophiles : foie et cortex rénal (tubules) Basophiles : hématies (ARN altéré) et hématies nucléées Dégénérescence Épithélium tubulaire rénal Épithélium vasculaire cérébral Démyélinisation périphérique

3-c Diagnostic Clinique et lésionnel Étiologique Difficile : troubles peu spécifiques, d ’apparition soudaine et d ’évolution rapide Encéphalites (cf cours appropriés) Virales : rage, Aujeszky Bactériennes : listériose… Autres : ESB, nécrose du cortex, tétanie d ’herbage, éclampsie Radiologique Histologique : inclusions cellulaires Granulations basophiles hématies : présentes spontanément à qqs% chez les BV… Étiologique Source de Pb identifiable Facteurs de risque (pica, carence Ca, Fe)

3-c Diagnostic De laboratoire Le plus fiable Détermination Pb tissulaire Noter la zone « floue » pour laquelle le diagnostic repose sur la présence simultanée d ’une source potentielle dans l ’environnement, le développement de signes cliniques compatibles et une valeur tissulaire moyenne. Le dosage sanguin est rapide, peur onéreux et fiable? Toutefois, il peut être difficile à interpréter (certains animaux tolèrent de forte plombémies sans symptômes, d ’autres ont des troubles sévères sans plombémie exceptionnelle… Les autres tissus ne présentent que peu d ’intérêt pour le diagnostic (muscle, rate etc.) Les poils et les os longs peuvent être intéressants pour suivre des animaux exposés toute leur vie à une source de plomb. Le muscle est parfois analysé pour les plans de surveillance des denrées alimentaires. Valeurs en µg/g ou µg/mL de tissu frais.

3-c Diagnostic Diagnostic thérapeutique Plomburie provoquée Chélation du Pb stocké dans les tissus mous avec EDTA calcique, élimination urinaire (sel sodique) Plusieurs protocoles possibles Prélèvement urine T0 EDTA (calcitétracémate disodique®) 25 mg/kg IV lente (perfusion). Prélèvement urine entre T4h et T8h Acidifier les échantillons pour conservation Test significatif si  x10 à x100 entre T0 et T8 Amélioration clinique souvent nette. Autres tests de laboratoire PPZ ou FEP sanguine : intérêt sur intox chronique uniquement. Autres : uniquement en expérimental

3-c Diagnostic Tests de laboratoires divers FEP/PPZ : protoporphyrines Norme <30 µg/dL.  exponentielle avec Pb sanguin. Décalage dans le temps : 1 mois minimum d ’exposition avant que FEP/PPZ  ALA urinaire Facile à doser en labo Norme <140 µg/dL (BV), <50 µg/dL (OV) Patho : > 500 µg/dL (BV), > 300 µg/dL (OV) Moins intéressant de nos jours que la plombémie Facile, rapide mais peu sensible Coût modéré (10 à 20 euros)

3-c Traitement Étiologique Spécifique Suppression source de Pb Nécessité enquête de terrain, visite complète de l ’élevage Spécifique Chélation Pb EDTA calcique: Calcitétracémate disodique® 25-50 mg/kg/j IV dans soluté NaCl, à renouveler 2-3 fois Idem PO uniquement après vidange du TD pour s ’assurer qu ’il n ’y a pas de Pb digestif Coût prohibitif et disponibilité du produit : réservé aux animaux de compagnie et animaux de rente de valeur Préparation extemporanée possible avec produit chimique pur

3-c Traitement Spécifique Association EDTA-dimercaprol Permet de  posologie EDTA B.A.L.® : 2-3 mg/kg IM profonde (douleur) 2-3 fois/j pendant 3 jours Mobilise Pb des hématies, régénère les groupes SH enzymatiques DMSA acide dimercaptosuccinique PO (Succinal®) 10 mg/kg/8h à renouveler 2-3j. Réservé usage hospitalier Dans tous les cas Traitement à renouveler sur 2-3 jours, voire à réitérer sur 2-3 semaines en fonction de l ’amélioration

3-c Traitement Spécifique (fin) Symptomatique D-pénicillamine 50 mg/kg/j. Efficacité non prouvée chez le chien Symptomatique Soutien des grandes fonctions Analeptiques cardio-respiratoires Tranquillisants si besoin (cf TOXCM2) Traitements complémentaires Vitamine B1 20 mg/kg Amélioration clinique sans amélioration pronostic vital Homéopathie Plombum metallicum testé, efficacité non démontrée

3-e Conséquences économiques Pertes économiques Directes Mortalité (40%),morbidité (10-20%) Diminution des productions Retard de croissance etc. Indirectes Résidus dans les denrées Teneurs acceptées (µg/kg ou µg/L poids frais) <250 muscle <500 foie <1000 rein <50 lait Dosage lors de l ’abattage ou sur tank (lait)

Cas clinique Évolution d’un cas chez le chien Chien cocker femelle Convulsions, pas de troubles digestifs Exposition chronique (chien de garagiste) Traitement EDTA avec limitation accès source Pb