La surveillance sous chimiothérapie. Pr Christophe Louvet Hôpital Saint Antoine, Paris La surveillance sous chimiothérapie. Pourquoi ? Comment ?
Partie 1 Pourquoi?
Partie 1 Pourquoi? Une fois le diagnostic de cancer effectué, un traitement par chimiothérapie peut être décidé en réunion de concertation pluridisciplinaire par les différents spécialistes qui s’occupent de vous. Cette chimiothérapie est faite en situation dite «adjuvante» lorsqu’elle suit une opération qui a retiré la tumeur. Son but est alors de réduire le risque de rechute. Cette chimiothérapie est faite en situation dite « métastatique » lorsque la tumeur a donné des métastases et que la chirurgie, si elle a été effectuée, n’a pas pu retirer l’ensemble de la maladie. Son but est alors de contrôler la maladie le plus longtemps possible, et dans les meilleures conditions possibles. 4 Surveillance sous chimiothérapie. Pourquoi? Comment?
La surveillance va bien sûr dépendre du type de la maladie, du type de Partie 1 Pourquoi? Dans tous les cas, une surveillance s’impose pendant et après cette chimiothérapie, car ce traitement comporte des risques et doit être évalué régulièrement. La surveillance va bien sûr dépendre du type de la maladie, du type de la chimiothérapie à administrer, et de la situation propre de chacun des patients. Elle peut se faire selon des habitudes de « bonne pratique clinique », c’est-à-dire selon des règles basées sur la rigueur et l’expérience, puis validées. Elle peut également être plus intensive dans le cadre de protocoles de recherche clinique, pour lesquels un nombre plus important de données sont nécessaires. Le principe et la réalisation de la surveillance doivent vous être expliqués avant le début du traitement, soit oralement, soit sous forme de documents qui vous sont remis. 5 Surveillance sous chimiothérapie. Pourquoi? Comment?
Comment ? Surveillance pendant la chimiothérapie Partie 2 Comment ? Surveillance pendant la chimiothérapie
Partie 2 Comment ? Surveillance pendant la chimiothérapie Buts : s’assurer de la faisabilité et de la bonne tolérance du traitement adapter éventuellement les doses de chimiothérapie adapter les traitements des effets secondaires Avant chaque cycle de chimiothérapie Interrogatoire état général, symptômes, douleurs, moral, évènements particuliers… prises de médicaments recueil des effets secondaires du cycle précédent +++ Examen clinique (Poids, tension artérielle, cathéter…) Vérification des examens biologiques: Globules bancs, globules rouges, plaquettes +++ Selon le type de chimiothérapie (fonctions rénale, hépatiques, ….) Décision médicale Feu vert chimio sans changement Adaptation des doses de chimio Adaptation des médicaments accompagnant la chimio Chimio reportée 7 Surveillance sous chimiothérapie. Pourquoi? Comment?
Partie 2 Comment ? Surveillance pendant la chimiothérapie Entre chaque cycle de chimiothérapie Tenir un « carnet » à jour Evènements particuliers, symptômes, douleurs, appétit, … Effets secondaires nausées, vomissement troubles du transit intestinal (diarrhées) fièvre neuropathie …. Examens biologiques parfois nécessaires Contact téléphonique avec le médecin généraliste et/ou avec l’équipe de soins en cas de problème ++++ En cas de fièvre > 38,5°, faire une prise de sang et contacter l’équipe de soins +++ 8 Surveillance sous chimiothérapie. Pourquoi? Comment?
Partie 2 Comment ? Surveillance pendant la chimiothérapie A intervalle régulier (tous les 2 à 3 mois) : évaluation de l ’efficacité Consultation médicale avec résultats d’un bilan Interrogatoire, examen clinique Analyse de la tolérance Biologie et marqueurs tumoraux Imagerie (Scanner / IRM / Echographie, …) But : décision médicale stratégique 1- En situation adjuvante Pas d ’évolutivité et bonne tolérance : aller au terme du programme établi Pas d ’évolutivité et mauvaise tolérance : adaptation ou arrêt Evolutivité quelle que soit la tolérance : changement de traitement 9 Surveillance sous chimiothérapie. Pourquoi? Comment?
Partie 2 Comment ? Surveillance pendant la chimiothérapie 2- En situation métastatique Réponse ou stabilisation et bonne tolérance poursuite jusqu’au prochain bilan pause si stratégie « on-off » Réponse ou stabilisation et mauvaise tolérance Adaptation des doses Progression quelle que soit la tolérance Changement de traitement Arrêt du traitement (soins de confort) 10 Surveillance sous chimiothérapie. Pourquoi? Comment?
Comment ? Surveillance après la chimiothérapie Partie 3 Comment ? Surveillance après la chimiothérapie
Partie 3 Comment ? Surveillance après la chimiothérapie Buts : s’assurer de la récupération des effets secondaires rechercher une éventuelle évolutivité (rechute) dépister une éventuelle nouvelle maladie Fréquence des bilans : adaptée au risque de rechute en général, tous les 3 à 4 mois pendant les 3 premières années qui suivent la fin de la chimiothérapie, puis tous les 6 mois les deux années suivantes, puis une fois par an jusqu’à la 10ème année. Cette fréquence peut être plus rapprochée dans certains cas, en particulier dans le cadre de protocoles de recherche clinique. 12 Surveillance sous chimiothérapie. Pourquoi? Comment?
Partie 3 Comment ? Surveillance après la chimiothérapie Réalisation du bilan : Examens biologiques (prise de sang) fonction hématologique fonction rénale fonction hépatique marqueurs tumoraux examens spécifiques si nécessaire Examens d’imagerie (Scanner / IRM / Echographie) Si nécessaire : examens plus spécialisés (TEP-Scan, scintigraphie, …) Examens fibroscopiques (coloscopie ou gastroscopie) en général tous les 3 à 5 ans 13 Surveillance sous chimiothérapie. Pourquoi? Comment?
Partie 3 Comment ? Surveillance après la chimiothérapie Consultation médicale avec les résultats de ce bilan. Décision médicale : Bilan satisfaisant : poursuite de la surveillance simple Bilan douteux : complément de bilan proposition d’une nouvelle stratégie de traitement, après concertation pluridisciplinaire. Bilan montrant une récidive : 14 Surveillance sous chimiothérapie. Pourquoi? Comment?