S.BERRADA Service d’addictologie CHU IBN ROCHD SEXOANALYSE S.BERRADA Service d’addictologie CHU IBN ROCHD
DEFINITION La sexoanalyse explore les liens entre les rêves, les fantasmes éveillés et les conduites sexuelles réelles.
DEFINITION Découvrir dans un premier temps, les conflits et les anxiétés inconscientes dont le trouble sexuel est porteur, et dans un deuxième temps, les neutraliser par un travail systématique sur l’imaginaire De facon plus explicite
L’INCONSCIENT SEXUEL Les anxiétés et les désirs sexuels inconscients peuvent être décodés par l’analyse des fantasmes éveillés et des rêves. Une fois conscientisées, les anxiétés relatives aux troubles sexuels peuvent être évitées par la création de nouvelles ouvertures fantasmatiques et par l’adaptation au réel.
Les fantasmes la fantasmatique érotique est un lieu privilégié pour décoder la dynamique sexuelle de l'individu
LE SEXUEL EN SEXOANALYSE La sexualité: l’ensemble des productions fantasmatiques et des conduites réelles qui sont une source potentielle ou manifeste de plaisir érotique La genralité: la quantité de masculinité et de féminité dont est porteur un individu Le rapport à l’autre sexe: l’ensemble des perceptions conscientes et inconscientes concernant l’autre sexe
LA SANTÉ EROTIQUE 1. La capacité de désirer, d’imaginer, de jouir 2. La capacité d’érotiser une personne humaine consentante 3. Intégration des érotismes fusionnel et antifusionnel: pulsions d’amour et de haine (H,F) avec supériorité de l’amour 4. L’aptitude à la polyvalence dans les modes de désir, d’excitation et de jouissance Pour le développement sexuel, la sexoanalyse propose les critères de maturité suivants : a) l'investissement de la spécificité sexuelle : sentiment d'appartenir à son sexe biologique (identité genrale). Cela implique l'investissement des rôles dévolus à son propre sexe plus les caractéristiques psychiques associées à son genre. b) l'intégration des composantes masculins et féminines : c'est l'investissement suffisant de sa spécificité (maturité genrale), plus la capacité d'exprimer des particularités de l'autre sexe sans adopter une fonction défensive. c) l'investissement de la complémentarité sexuelle : l'investissement érotique de la différence sexuelle et l'aptitude à l'intimité affective et corporelle avec l'autre sexe. Ici, est privilégié le lien hétérosexuel, non pas en raison d'une valeur normative, mais pour dépasser "l'unidimensionalité" qu'a l'humain. Dans cette perspective, le lien homosexuel basé sur l'attrait du semblable apparaît limitatif. d) intégration des érotismes fusionnel et antifusionnel : capacité de codifier érotiquement les aspects fusionnels (tendresse, amour...) et les aspects antifusionnels (pulsions agressives) dans le lien hétérosexuel. Cela présuppose une absence de clivage entre l'objet d'amour et l'objet sexuel et une prédominance des pulsions d'amour sur les pulsions de haine. L'homme doit arriver à érotiser son agressivité et la femme doit parvenir à érotiser jusqu'à un certain point, l'agressivité phallique de l'homme à l'intérieur d'un lien amoureux. e) prédominance de la fonction complétive (satisfaire des besoins psychoaffectifs) sur la fonction défensive de la sexualité.
LA SANTÉ EROTIQUE 5. La capacité d’harmoniser l’imaginaire et le réel: traduire certains fantasmes dans la réalité y compris l’auto-érotisme 6. La capacité d’auto régulariser ses désirs érotiques (non-addiction érotique) 7. La prédominance de la fonction complétive de la sexualité sur la fonction défensive (l’existence de microperversions et d’érotisations défensives sporadiques serait néanmoins compatible avec la santé érotique) Pour le développement sexuel, la sexoanalyse propose les critères de maturité suivants : a) l'investissement de la spécificité sexuelle : sentiment d'appartenir à son sexe biologique (identité genrale). Cela implique l'investissement des rôles dévolus à son propre sexe plus les caractéristiques psychiques associées à son genre. b) l'intégration des composantes masculins et féminines : c'est l'investissement suffisant de sa spécificité (maturité genrale), plus la capacité d'exprimer des particularités de l'autre sexe sans adopter une fonction défensive. c) l'investissement de la complémentarité sexuelle : l'investissement érotique de la différence sexuelle et l'aptitude à l'intimité affective et corporelle avec l'autre sexe. Ici, est privilégié le lien hétérosexuel, non pas en raison d'une valeur normative, mais pour dépasser "l'unidimensionalité" qu'a l'humain. Dans cette perspective, le lien homosexuel basé sur l'attrait du semblable apparaît limitatif. d) intégration des érotismes fusionnel et antifusionnel : capacité de codifier érotiquement les aspects fusionnels (tendresse, amour...) et les aspects antifusionnels (pulsions agressives) dans le lien hétérosexuel. Cela présuppose une absence de clivage entre l'objet d'amour et l'objet sexuel et une prédominance des pulsions d'amour sur les pulsions de haine. L'homme doit arriver à érotiser son agressivité et la femme doit parvenir à érotiser jusqu'à un certain point, l'agressivité phallique de l'homme à l'intérieur d'un lien amoureux. e) prédominance de la fonction complétive (satisfaire des besoins psychoaffectifs) sur la fonction défensive de la sexualité.
Le traitement sexoanalytique
Axes de travail Développement psychosexuel et vécu sexuel actuel Identité de genre (genralité et sentiments d’inadéquation ou de carences) Imaginaire sexuel (fantasmes et rêves)= zones d’expression des conflits, désirs, traumatismes et changements thérapeutique Travail ré-intégratif sur l’imaginaire et appropriations dans le réel
Objectifs Obtention d’une plus grande maturité sexuelle Adaptés aux capacités de la personnalité Ils doivent être réalistes en commençant par les plus accessibles
Indications Désordre sexuel malin: perturbation dans le processus d’individuation sexuel ou d’un conflit sexuel sévère Ex de désordre bénin: anorgasmie secondaire sélective mais à explorer Aptitude à l’insight : introspection et réflexion interne sur le désordre sexuel Aptitude à la fantasmatisation
Contre-indications Incapacité d’insight et d’élaboration fantasmatique Absence de motivation à l’exploration de l’inconscient Troubles psychopathologiques majeurs de la personnalité: psychotiques, borderline immaturité psycho-affective ( pédophiles)
Cadre thérapeutique et durée de traitement Entretien individuel en face à face Durée fixe de cinquante minutes/séance Une ou deux fois/semaine Thérapie à moyen terme: 25 à 125 séances
Rôle du thérapeute Créer un espace de confiance Bonne alliance thérapeutique Langage simple et métaphorique Questionne et écoute attentivement sans écrire et sans toujours attendre une réponse
Rôle du thérapeute Lire entre les lignes Bonne connaissance de sa propre dynamique sexuelle: maturité sexuelle Sexoanalyse personnelle Assurance et capacité à confronter le patient
Etapes du traitement L’évaluation La clarification L’analyse de la signification du désordre sexuel L’ expérience corrective sur l’imaginaire et le réel
L’évaluation Sexoanalyse indiquée Objectifs Déroulement des séances (renseignements) Durée approximative
La clarification Bien connaître le problème avant de le résoudre « Respect des résistances »
Analyse de la signification du désordre sexuel Signification actuelle Sens historique
Signification actuelle Partir des éléments conscients pour aboutir aux signifiants inconscients
Le sens historique du désordre sexuel Expliquer les failles du développement psychosexuel et le désordre sexuel qui en résulte Préciser les anxiétés inconscientes qui les nourrissent Rassurant: donne un sens au présent Terrifiant: fait revivre ce qui fut auparavant invivable
Le sens historique du désordre sexuel Expliquer le sexuel par le sexuel La prise de conscience des « causes probables » du désordre sexuel : atténuer les résistances au changement
Le travail sur l’imaginaire Le décodage de l’imaginaire Le fantasme en étant « roi ou reine » La transformation de l’imaginaire
Conclusion Concept théorique Etre à l’aise avec sa propre sexualité Au Maroc