La surveillance radiologique de l’environnement à l’IRSN : pérennité, évolutivité, flexibilité, information et transparence Nathalie CHAPTAL-GRADOZ Service d’étude et de surveillance de la radioactivité de l’environnement
La surveillance radiologique de l’environnement à l’IRSN Mission inscrite au décret de création de l’Institut (article 1-II) « l’Institut participe à la veille permanente en matière de radioprotection, notamment en concourant à la surveillance radiologique de l'environnement… » Mission ancrée historiquement > des réseaux construits graduellement, par le SCPRI puis par l’OPRI, depuis les années 50 > des études radioécologiques spécifiques conduites par l’IPSN, dès les années 70
Les sources de radioactivité dans l’environnement Rejets d’effluents radioactifs liquides et gazeux des installations nucléaires en exploitation, dans des conditions contrôlées (autorisations de rejets) Risque de rejet accidentel en cas de défaillance de la sûreté des installations nucléaires (situation d’urgence) Reliques du passé : existence de matières radioactives stockées sur des sites nucléaires anciens + persistance dans les sols et sédiments de radionucléides à vie longue venant de rejets anciens Sources naturelles de substances radioactives : carbone 14, tritium, potassium 40, uranium et ses descendants…
Les objectifs de la surveillance à l’IRSN vérifier que les activités nucléaires sont exercées dans le respect des règles s’assurer que les différents milieux sont dans un état radiologique satisfaisant détecter aussi rapidement que possible toute élévation de radioactivité pouvant résulter d’un accident survenant dans une installation nucléaire
Des dispositifs techniques différents Evaluer, en situation « normale », l’impact des différentes sources de radioactivité sur l’environnement et l’homme Surveillance par prélèvements d’échantillons Surveillance permanente (rôle de « sentinelle ») : prélèvements réguliers d’air, d’eau, de denrées ou d’indicateurs environnementaux, hors et sous influence des installations Aérosols 67% + Etudes spécifiques ou constats radiologiques autour de sites ou sur des zones de rémanence ~23 000 prélèvements et 27 000 analyses en 2009
Des dispositifs techniques différents Détecter et alerter sur les risques dus à une élévation de radioactivité pouvant résulter d’un accident nucléaire Mesure en continu et transmission en temps réel Réseaux automatisés de télésurveillance plus de 170 balises pour des mesures en temps réel Rayonnement gamma ambiant (réseau TELERAY) 17 millions mesures Composition radiologique des cours d’eau (réseau HYDROTELERAY) : 275 000 mesures
Sous les vents dominants pour la surveillance de l’air g g aval 10 km 5 km 1 km …en aval dans le milieu récepteur des rejets liquides en amont… amont et au-delà de 10 km : grandes productions lors de constats régionaux Vents dominants
un contexte qui évolue… Un cadre réglementaire qui fixe des responsabilités et des acteurs (loi TSN, RNM) Une diminution de la radioactivité dans l’environnement en France (contraintes métrologiques) Des réseaux en partie vieillissants (technologie, équipements) Des attentes nouvelles de la société nécessitant un effort pédagogique et de transparence qui questionne tout autant sur la compréhension des tendances évolutives que sur le respect des seuils réglementaires Une dépendance de l’IRSN vis-à-vis d’opérateurs locaux (étendue des réseaux de surveillance sur l’ensemble du territoire) Des enjeux sur la scène internationale (UNSCEAR, OSPAR,…) qui conduisent à des engagements (partage des données, plan de prélèvement…) 8
Les axes d’évolution de la surveillance Modernisation et révision du dimensionnement des réseaux permanents : renouvellement des stations vieillissantes redéploiement en cherchant : -une répartition optimisée -une complémentarité avec les moyens et compétences des autres acteurs réduction des chroniques au profit d’améliorations métrologiques Mise en place d’une surveillance flexible visant à compléter et actualiser la connaissance de l’état radiologique de l’environnement ainsi qu’à identifier et à expliquer des « marquages discrets » : poursuite des études spécifiques (propre initiative ou à la demande des autorités ou des exploitants) mise en œuvre de constats radiologiques régionaux pour établir des bilans environnementaux, indispensables si l’on désire disposer d’un référentiel solide en cas d’accident. 9
Evolution de la surveillance terrestre
Les constats radiologiques régionaux
Les constats radiologiques régionaux Objectifs Compléter la surveillance régulière proche des installations pour établir un état de référence en cas d’événement ou d’accident Établir et suivre l’état radiologique des principales productions agricoles sur le territoire (développement d’un observatoire alimentaire avec DGAL/DGCCRF) Principes Surveillance des principales productions françaises sous (ZI) et hors influence (ZNI) des rejets Des campagnes de prélèvements pour compléter et actualiser les connaissances acquises Adaptation aux spécificités de la région Mise en œuvre des meilleures techniques de prélèvement et de mesures
Les constats radiologiques régionaux en cours Périmètre regroupement de régions ou par bassin versant ; En fonction des sources d’exposition radiologiques et des caractéristiques géographiques, climatiques, géologiques (=>homogénéité des productions) Plus de 10 campagnes pour couvrir le territoire étudié 150 prélèvements/constat 1 à 2 nouveaux constats/an 13
1 étude pilote (Vallée de Loire) 2 études lancées en 2009, 1 en 2010 Les constats radiologiques régionaux en cours 1 étude pilote (Vallée de Loire) 2 études lancées en 2009, 1 en 2010 Vallée du Rhône Sud ouest Quart Nord Est
Planification et phasage des constats régionaux Échelonnement sur 24 à 36 mois (préparation, prélèvements, analyses, rapport) 2008 2009 2010 2011 Constat pilote Vallée de la Loire Sud ouest Vallée du Rhône Quart Nord Est Rapport final Préparation Missions Retour résultats CLI juillet 09 Fin 2010 Fin 2011 + d’une dizaine de 10 missions Exploitation des résultats rapports intermédiaires 15