D.-P. ROOU Lycée Chaptal Mende

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D.-P. ROOU Lycée Chaptal Mende 2011-2012 Croissance économique, mondialisation, mutation des sociétés Les économies mondes successives (1) D.-P. ROOU Lycée Chaptal Mende 2011-2012

Les économies-monde successives 1. L’économie-monde britannique (années 1850 – années 1920)

Le temps de l’économie monde britannique La Grande Bretagne et son empire vus par un auteur chinois au milieu du 19e siècle. « La population de l’Angleterre est dense et la nourriture est insuffisante. Il lui est nécessaire d’importer d’autres pays. Plus de 490000 personnes sont occupées dans le travail du tissage. L’appareil pour tisser est en fer et est actionné par une machine à vapeur, de sorte qu’il marche automatiquement. Ainsi on économise du travail et le coût de la production est bas. Chaque année plus de 400000 piculs* de coton sont utilisés, dont la totalité est importé par mer des cinq parties de l’Inde et de l’Amérique (…) La soie est achetée en Chine et en Italie, et de là expédiée par bateau. La fabrication des fusils, canons, couteaux, épées, horloges, montres, d’ustensiles et d’outils de diverses sortes pour l’usage quotidien est effectuée par environ 300000 personnes. Chaque année le revenu provenant des produits variés est approximativement de dix millions de taëls et plus. Sa marine marchande est présente dans les quatre mers; il n’est pas de lieu qu’elle n’atteigne. Les grands profits vont au négociants et aux marchands, tandis que les travailleurs sont pauvres. (…) L’Angleterre se compose purement et simplement de trois îles, une poignée de pierres dans l’Océan occidental. Sa surface est estimée à peu près égale à celle de Taïwan et Hainan. .. Même si la terre est partout fertile, quelle peut être la production locale? La raison pour laquelle elle est devenue soudain si riche et puissante, exerçant une influence politique ça et là à des dizaines de milliers de li, est qu’elle a obtenu à l’Ouest l’Amérique et à l’Est différentes parties de l’Inde (…) Extrait du manuel de géographie mondiale de Xu Ji-Yu (1848), cité dans Chesnaux J., Bastid M.: Histoire de la Chine 1, des guerres de l’opium à la guerre franco-chinoise (1840-1885), Hatier, 1969 *Le picul vaut environ 60 kilogrammes La Grande Bretagne et son empire vus par un auteur chinois au milieu du 19e siècle. « La population de l’Angleterre est dense et la nourriture est insuffisante. Il lui est nécessaire d’importer d’autres pays. Plus de 490000 personnes sont occupées dans le travail du tissage. L’appareil pour tisser est en fer et est actionné par une machine à vapeur, de sorte qu’il marche automatiquement. Ainsi on économise du travail et le coût de la production est bas. Chaque année plus de 400000 piculs* de coton sont utilisés, dont la totalité est importé par mer des cinq parties de l’Inde et de l’Amérique (…) La soie est achetée en Chine et en Italie, et de là expédiée par bateau. La fabrication des fusils, canons, couteaux, épées, horloges, montres, d’ustensiles et d’outils de diverses sortes pour l’usage quotidien est effectuée par environ 300000 personnes. Chaque année le revenu provenant des produits variés est approximativement de dix millions de taëls et plus. Sa marine marchande est présente dans les quatre mers; il n’est pas de lieu qu’elle n’atteigne. Les grands profits vont au négociants et aux marchands, tandis que les travailleurs sont pauvres. (…) L’Angleterre se compose purement et simplement de trois îles, une poignée de pierres dans l’Océan occidental. Sa surface est estimée à peu près égale à celle de Taïwan et Hainan. .. Même si la terre est partout fertile, quelle peut être la production locale? La raison pour laquelle elle est devenue soudain si riche et puissante, exerçant une influence politique ça et là à des dizaines de milliers de li, est qu’elle a obtenu à l’Ouest l’Amérique et à l’Est différentes parties de l’Inde (…) Extrait du manuel de géographie mondiale de Xu Ji-Yu (1848), cité dans Chesnaux J., Bastid M.: Histoire de la Chine 1, des guerres de l’opium à la guerre franco-chinoise (1840-1885), Hatier, 1969 *Le picul vaut environ 60 kilogrammes Comment un pays aussi petit, incapable de se nourrir lui-même, est-il devenu une puissance capable d’impressionner un habitant du plus ancien empire du monde?

Le temps de l’économie monde britannique La Grande Bretagne et son empire vus par un auteur chinois au milieu du 19e siècle. « La population de l’Angleterre est dense et la nourriture est insuffisante. Il lui est nécessaire d’importer d’autres pays. Plus de 490000 personnes sont occupées dans le travail du tissage. L’appareil pour tisser est en fer et est actionné par une machine à vapeur, de sorte qu’il marche automatiquement. Ainsi on économise du travail et le coût de la production est bas. Chaque année plus de 400000 piculs* de coton sont utilisés, dont la totalité est importé par mer des cinq parties de l’Inde et de l’Amérique (…) La soie est achetée en Chine et en Italie, et de là expédiée par bateau. La fabrication des fusils, canons, couteaux, épées, horloges, montres, d’ustensiles et d’outils de diverses sortes pour l’usage quotidien est effectuée par environ 300000 personnes. Chaque année le revenu provenant des produits variés est approximativement de dix millions de taëls et plus. Sa marine marchande est présente dans les quatre mers; il n’est pas de lieu qu’elle n’atteigne. Les grands profits vont au négociants et aux marchands, tandis que les travailleurs sont pauvres. (…) L’Angleterre se compose purement et simplement de trois îles, une poignée de pierres dans l’Océan occidental. Sa surface est estimée à peu près égale à celle de Taïwan et Hainan. .. Même si la terre est partout fertile, quelle peut être la production locale? La raison pour laquelle elle est devenue soudain si riche et puissante, exerçant une influence politique ça et là à des dizaines de milliers de li, est qu’elle a obtenu à l’Ouest l’Amérique et à l’Est différentes parties de l’Inde (…) Extrait du manuel de géographie mondiale de Xu Ji-Yu (1848), cité dans Chesnaux J., Bastid M.: Histoire de la Chine 1, des guerres de l’opium à la guerre franco-chinoise (1840-1885), Hatier, 1969 *Le picul vaut environ 60 kilogrammes La Grande Bretagne et son empire vus par un auteur chinois au milieu du 19e siècle. « La population de l’Angleterre est dense et la nourriture est insuffisante. Il lui est nécessaire d’importer d’autres pays. Plus de 490000 personnes sont occupées dans le travail du tissage. L’appareil pour tisser est en fer et est actionné par une machine à vapeur, de sorte qu’il marche automatiquement. Ainsi on économise du travail et le coût de la production est bas. Chaque année plus de 400000 piculs* de coton sont utilisés, dont la totalité est importé par mer des cinq parties de l’Inde et de l’Amérique (…) La soie est achetée en Chine et en Italie, et de là expédiée par bateau. La fabrication des fusils, canons, couteaux, épées, horloges, montres, d’ustensiles et d’outils de diverses sortes pour l’usage quotidien est effectuée par environ 300000 personnes. Chaque année le revenu provenant des produits variés est approximativement de dix millions de taëls et plus. Sa marine marchande est présente dans les quatre mers; il n’est pas de lieu qu’elle n’atteigne. Les grands profits vont au négociants et aux marchands, tandis que les travailleurs sont pauvres. (…) L’Angleterre se compose purement et simplement de trois îles, une poignée de pierres dans l’Océan occidental. Sa surface est estimée à peu près égale à celle de Taïwan et Hainan. .. Même si la terre est partout fertile, quelle peut être la production locale? La raison pour laquelle elle est devenue soudain si riche et puissante, exerçant une influence politique ça et là à des dizaines de milliers de li, est qu’elle a obtenu à l’Ouest l’Amérique et à l’Est différentes parties de l’Inde (…) Extrait du manuel de géographie mondiale de Xu Ji-Yu (1848), cité dans Chesnaux J., Bastid M.: Histoire de la Chine 1, des guerres de l’opium à la guerre franco-chinoise (1840-1885), Hatier, 1969 *Le picul vaut environ 60 kilogrammes Puissance reposant d’abord sur l’industrie et le développement des usages de la machine à vapeur, tant pour les productions manufacturières que pour le textile. Puissance innovante de la première industrialisation (chemins de fers, nouveaux aciers…)

Le temps de l’économie monde britannique L’Angleterre dans le commerce international Europe Amérique du Nord Amérique du Sud Asie et Océanie Afrique Destination des exportations britanniques (en %) 1850 37.1 25.9 14.6 18.6 3.8 1900 41 10.3 8.8 30.4 9.5 Provenance des importations britanniques (en %) 36.5 22.7 14.4 22 4.4 42.4 30.9 5.7 16.7 4.3 La Grande Bretagne et son empire vus par un auteur chinois au milieu du 19e siècle. « La population de l’Angleterre est dense et la nourriture est insuffisante. Il lui est nécessaire d’importer d’autres pays. Plus de 490000 personnes sont occupées dans le travail du tissage. L’appareil pour tisser est en fer et est actionné par une machine à vapeur, de sorte qu’il marche automatiquement. Ainsi on économise du travail et le coût de la production est bas. Chaque année plus de 400000 piculs* de coton sont utilisés, dont la totalité est importé par mer des cinq parties de l’Inde et de l’Amérique (…) La soie est achetée en Chine et en Italie, et de là expédiée par bateau. La fabrication des fusils, canons, couteaux, épées, horloges, montres, d’ustensiles et d’outils de diverses sortes pour l’usage quotidien est effectuée par environ 300000 personnes. Chaque année le revenu provenant des produits variés est approximativement de dix millions de taëls et plus. Sa marine marchande est présente dans les quatre mers; il n’est pas de lieu qu’elle n’atteigne. Les grands profits vont au négociants et aux marchands, tandis que les travailleurs sont pauvres. (…) L’Angleterre se compose purement et simplement de trois îles, une poignée de pierres dans l’Océan occidental. Sa surface est estimée à peu près égale à celle de Taïwan et Hainan. .. Même si la terre est partout fertile, quelle peut être la production locale? La raison pour laquelle elle est devenue soudain si riche et puissante, exerçant une influence politique ça et là à des dizaines de milliers de li, est qu’elle a obtenu à l’Ouest l’Amérique et à l’Est différentes parties de l’Inde (…) Extrait du manuel de géographie mondiale de Xu Ji-Yu (1848), cité dans Chesnaux J., Bastid M.: Histoire de la Chine 1, des guerres de l’opium à la guerre franco-chinoise (1840-1885), Hatier, 1969 *Le picul vaut environ 60 kilogrammes La Grande Bretagne et son empire vus par un auteur chinois au milieu du 19e siècle. « La population de l’Angleterre est dense et la nourriture est insuffisante. Il lui est nécessaire d’importer d’autres pays. Plus de 490000 personnes sont occupées dans le travail du tissage. L’appareil pour tisser est en fer et est actionné par une machine à vapeur, de sorte qu’il marche automatiquement. Ainsi on économise du travail et le coût de la production est bas. Chaque année plus de 400000 piculs* de coton sont utilisés, dont la totalité est importé par mer des cinq parties de l’Inde et de l’Amérique (…) La soie est achetée en Chine et en Italie, et de là expédiée par bateau. La fabrication des fusils, canons, couteaux, épées, horloges, montres, d’ustensiles et d’outils de diverses sortes pour l’usage quotidien est effectuée par environ 300000 personnes. Chaque année le revenu provenant des produits variés est approximativement de dix millions de taëls et plus. Sa marine marchande est présente dans les quatre mers; il n’est pas de lieu qu’elle n’atteigne. Les grands profits vont au négociants et aux marchands, tandis que les travailleurs sont pauvres. (…) L’Angleterre se compose purement et simplement de trois îles, une poignée de pierres dans l’Océan occidental. Sa surface est estimée à peu près égale à celle de Taïwan et Hainan. .. Même si la terre est partout fertile, quelle peut être la production locale? La raison pour laquelle elle est devenue soudain si riche et puissante, exerçant une influence politique ça et là à des dizaines de milliers de li, est qu’elle a obtenu à l’Ouest l’Amérique et à l’Est différentes parties de l’Inde (…) Extrait du manuel de géographie mondiale de Xu Ji-Yu (1848), cité dans Chesnaux J., Bastid M.: Histoire de la Chine 1, des guerres de l’opium à la guerre franco-chinoise (1840-1885), Hatier, 1969 *Le picul vaut environ 60 kilogrammes Développement des échanges avec certains territoires permettant l’affirmation britannique. Certains territoires ont un rôle clé pour l’approvisionnement en matières premières. Mais au-delà du texte, importance pour l’Angleterre d’autres débouchés extérieurs…

Le temps de l’économie monde britannique Puissance britannique tenant à sa maîtrise des mers avec sa marine marchande mais, au-delà sa marine militaire et le contrôle de certains axes (Canal de Suez). Rôle aussi des terres colonisées dont l’importance s’accroit durant le 19e siècle… bien au-delà du moment de rédaction de ce texte. La Grande Bretagne et son empire vus par un auteur chinois au milieu du 19e siècle. « La population de l’Angleterre est dense et la nourriture est insuffisante. Il lui est nécessaire d’importer d’autres pays. Plus de 490000 personnes sont occupées dans le travail du tissage. L’appareil pour tisser est en fer et est actionné par une machine à vapeur, de sorte qu’il marche automatiquement. Ainsi on économise du travail et le coût de la production est bas. Chaque année plus de 400000 piculs* de coton sont utilisés, dont la totalité est importé par mer des cinq parties de l’Inde et de l’Amérique (…) La soie est achetée en Chine et en Italie, et de là expédiée par bateau. La fabrication des fusils, canons, couteaux, épées, horloges, montres, d’ustensiles et d’outils de diverses sortes pour l’usage quotidien est effectuée par environ 300000 personnes. Chaque année le revenu provenant des produits variés est approximativement de dix millions de taëls et plus. Sa marine marchande est présente dans les quatre mers; il n’est pas de lieu qu’elle n’atteigne. Les grands profits vont au négociants et aux marchands, tandis que les travailleurs sont pauvres. (…) L’Angleterre se compose purement et simplement de trois îles, une poignée de pierres dans l’Océan occidental. Sa surface est estimée à peu près égale à celle de Taïwan et Hainan. .. Même si la terre est partout fertile, quelle peut être la production locale? La raison pour laquelle elle est devenue soudain si riche et puissante, exerçant une influence politique ça et là à des dizaines de milliers de li, est qu’elle a obtenu à l’Ouest l’Amérique et à l’Est différentes parties de l’Inde (…) Extrait du manuel de géographie mondiale de Xu Ji-Yu (1848), cité dans Chesnaux J., Bastid M.: Histoire de la Chine 1, des guerres de l’opium à la guerre franco-chinoise (1840-1885), Hatier, 1969 *Le picul vaut environ 60 kilogrammes La Grande Bretagne et son empire vus par un auteur chinois au milieu du 19e siècle. « La population de l’Angleterre est dense et la nourriture est insuffisante. Il lui est nécessaire d’importer d’autres pays. Plus de 490000 personnes sont occupées dans le travail du tissage. L’appareil pour tisser est en fer et est actionné par une machine à vapeur, de sorte qu’il marche automatiquement. Ainsi on économise du travail et le coût de la production est bas. Chaque année plus de 400000 piculs* de coton sont utilisés, dont la totalité est importé par mer des cinq parties de l’Inde et de l’Amérique (…) La soie est achetée en Chine et en Italie, et de là expédiée par bateau. La fabrication des fusils, canons, couteaux, épées, horloges, montres, d’ustensiles et d’outils de diverses sortes pour l’usage quotidien est effectuée par environ 300000 personnes. Chaque année le revenu provenant des produits variés est approximativement de dix millions de taëls et plus. Sa marine marchande est présente dans les quatre mers; il n’est pas de lieu qu’elle n’atteigne. Les grands profits vont au négociants et aux marchands, tandis que les travailleurs sont pauvres. (…) L’Angleterre se compose purement et simplement de trois îles, une poignée de pierres dans l’Océan occidental. Sa surface est estimée à peu près égale à celle de Taïwan et Hainan. .. Même si la terre est partout fertile, quelle peut être la production locale? La raison pour laquelle elle est devenue soudain si riche et puissante, exerçant une influence politique ça et là à des dizaines de milliers de li, est qu’elle a obtenu à l’Ouest l’Amérique et à l’Est différentes parties de l’Inde (…) Extrait du manuel de géographie mondiale de Xu Ji-Yu (1848), cité dans Chesnaux J., Bastid M.: Histoire de la Chine 1, des guerres de l’opium à la guerre franco-chinoise (1840-1885), Hatier, 1969 *Le picul vaut environ 60 kilogrammes

Le temps de l’économie monde britannique Mise en évidence de l’ étendue de l’empire et de son extension depuis un siècle(mais il manque encore la conquête de l’Afrique de l’Est en1886…) Puissance militaire, terrestre et navale assurant l’unité de l’empire Puissance militaire, terrestre et navale assurant l’unité de l’empire Mise en évidence de la maitrise des mers par les Britanniques Puissance militaire, terrestre et navale assurant l’unité de l’empire Personnages « admiratifs » devant « Britannia » représentant la diversité de l’empire Personnages « admiratifs » devant « Britannia » représentant la diversité de’ l’empire Personnages « admiratifs » devant « Britannia » représentant la diversité de’ l’empire Personnages « admiratifs » devant « Britannia » représentant la diversité de’ l’empire Colon britannique, représenté comme mettant en valeur l’empire « Britannia », personnification de la Grande Bretagne et de sa puissance maritime L’empire britannique en 1886, carte de Walter Crane

Les économies-monde successives 2. L’économie-monde américaine (années 1920 – années 1980)

L’heure de l’économie-monde américaine Sur une partie du monde, « le monde libre » c’est-à-dire selon de Gaulle, le monde non communiste, affirmation des Etats-Unis comme une économie dominante et au rôle moteur. L’affirmation d’une économie-monde américaine s’explique t’elle seulement par l’impact des guerres mondiales sur la « vieille Europe »? Le général de Gaulle relate son voyage aux Etats-Unis et sa rencontre avec le président Truman en Août 1945 « Le nouveau Président avait renoncé au plan d’une harmonie mondiale et admis que la rivalité du monde libre et du monde soviétique dominait tout désormais. L’essentiel consistait donc à éviter les querelles entre Etats et les secousses révolutionnaires, afin que tout ce qui n’était pas communiste ne fût pas conduit à le devenir. (…) devant la menace, le monde libre n’avait rien de mieux à faire, ni rien d’autre, que d’adopter le leadership de Washington. Le président Truman était en effet convaincu que la mission de servir de guide revenait au peuple américain, exempt des entraves extérieures et des contradictions internes dont étaient encombrés les autres. D’ailleurs, à quelle puissance, à quelle richesse pouvaient se comparer les siennes? Je dois dire qu’en cette fin d’été 1945 on était, dès les premiers contacts avec les Etats-Unis, saisi par l’impression qu’une activité dévorante et un intense optimisme emportaient toutes les catégories. Parmi les belligérants, ce pays était le seul intact. Son économie, bâtie sur des ressources en apparence illimitée, se hâtait de sortir du régime du temps de guerre pour produire des quantités énormes de biens de consommation. L’avidité de la clientèle et, au dehors, les besoins de l’univers ravagé garantissaient aux entreprises les plus vastes débouchés, aux travailleurs le plein emploi. Aussi les Etats-Unis se sentaient assurés d’être longtemps les plus prospères. Et puis ils étaient les plus forts! Quelques jours avant ma visite à Washington, les bombes atomiques avaient réduit le Japon à la capitulation. Charles de Gaulle, Mémoires de guerre, le Salut (1944-46), 1959 Le général de Gaulle relate son voyage aux Etats-Unis et sa rencontre avec le président Truman en Août 1945 « Le nouveau Président avait renoncé au plan d’une harmonie mondiale et admis que la rivalité du monde libre et du monde soviétique dominait tout désormais. L’essentiel consistait donc à éviter les querelles entre Etats et les secousses révolutionnaires, afin que tout ce qui n’était pas communiste ne fût pas conduit à le devenir. (…) devant la menace, le monde libre n’avait rien de mieux à faire, ni rien d’autre, que d’adopter le leadership de Washington. Le président Truman était en effet convaincu que la mission de servir de guide revenait au peuple américain, exempt des entraves extérieures et des contradictions internes dont étaient encombrés les autres. D’ailleurs, à quelle puissance, à quelle richesse pouvaient se comparer les siennes? Je dois dire qu’en cette fin d’été 1945 on était, dès les premiers contacts avec les Etats-Unis, saisi par l’impression qu’une activité dévorante et un intense optimisme emportaient toutes les catégories. Parmi les belligérants, ce pays était le seul intact. Son économie, bâtie sur des ressources en apparence illimitée, se hâtait de sortir du régime du temps de guerre pour produire des quantités énormes de biens de consommation. L’avidité de la clientèle et, au dehors, les besoins de l’univers ravagé garantissaient aux entreprises les plus vastes débouchés, aux travailleurs le plein emploi. Aussi les Etats-Unis se sentaient assurés d’être longtemps les plus prospères. Et puis ils étaient les plus forts! Quelques jours avant ma visite à Washington, les bombes atomiques avaient réduit le Japon à la capitulation. Charles de Gaulle, Mémoires de guerre, le Salut (1944-46), 1959

L’heure de l’économie-monde américaine A la différence de l’économie-monde britannique importance des ressources intérieures qui ont assuré l’affirmation des Etats-Unis (même si elles ne sont pas les seules à prendre en compte les Etats-Unis s’étant aussi fourni hors de leurs frontières en ce domaine). En arrière plan, enjeu ici de la conquête du territoire américain Le général de Gaulle relate son voyage aux Etats-Unis et sa rencontre avec le président Truman en Août 1945 « Le nouveau Président avait renoncé au plan d’une harmonie mondiale et admis que la rivalité du monde libre et du monde soviétique dominait tout désormais. L’essentiel consistait donc à éviter les querelles entre Etats et les secousses révolutionnaires, afin que tout ce qui n’était pas communiste ne fût pas conduit à le devenir. (…) devant la menace, le monde libre n’avait rien de mieux à faire, ni rien d’autre, que d’adopter le leadership de Washington. Le président Truman était en effet convaincu que la mission de servir de guide revenait au peuple américain, exempt des entraves extérieures et des contradictions internes dont étaient encombrés les autres. D’ailleurs, à quelle puissance, à quelle richesse pouvaient se comparer les siennes? Je dois dire qu’en cette fin d’été 1945 on était, dès les premiers contacts avec les Etats-Unis, saisi par l’impression qu’une activité dévorante et un intense optimisme emportaient toutes les catégories. Parmi les belligérants, ce pays était le seul intact. Son économie, bâtie sur des ressources en apparence illimitée, se hâtait de sortir du régime du temps de guerre pour produire des quantités énormes de biens de consommation. L’avidité de la clientèle et, au dehors, les besoins de l’univers ravagé garantissaient aux entreprises les plus vastes débouchés, aux travailleurs le plein emploi. Aussi les Etats-Unis se sentaient assurés d’être longtemps les plus prospères. Et puis ils étaient les plus forts! Quelques jours avant ma visite à Washington, les bombes atomiques avaient réduit le Japon à la capitulation. Charles de Gaulle, Mémoires de guerre, le Salut (1944-46), 1959 Le général de Gaulle relate son voyage aux Etats-Unis et sa rencontre avec le président Truman en Août 1945 « Le nouveau Président avait renoncé au plan d’une harmonie mondiale et admis que la rivalité du monde libre et du monde soviétique dominait tout désormais. L’essentiel consistait donc à éviter les querelles entre Etats et les secousses révolutionnaires, afin que tout ce qui n’était pas communiste ne fût pas conduit à le devenir. (…) devant la menace, le monde libre n’avait rien de mieux à faire, ni rien d’autre, que d’adopter le leadership de Washington. Le président Truman était en effet convaincu que la mission de servir de guide revenait au peuple américain, exempt des entraves extérieures et des contradictions internes dont étaient encombrés les autres. D’ailleurs, à quelle puissance, à quelle richesse pouvaient se comparer les siennes? Je dois dire qu’en cette fin d’été 1945 on était, dès les premiers contacts avec les Etats-Unis, saisi par l’impression qu’une activité dévorante et un intense optimisme emportaient toutes les catégories. Parmi les belligérants, ce pays était le seul intact. Son économie, bâtie sur des ressources en apparence illimitée, se hâtait de sortir du régime du temps de guerre pour produire des quantités énormes de biens de consommation. L’avidité de la clientèle et, au dehors, les besoins de l’univers ravagé garantissaient aux entreprises les plus vastes débouchés, aux travailleurs le plein emploi. Aussi les Etats-Unis se sentaient assurés d’être longtemps les plus prospères. Et puis ils étaient les plus forts! Quelques jours avant ma visite à Washington, les bombes atomiques avaient réduit le Japon à la capitulation. Charles de Gaulle, Mémoires de guerre, le Salut (1944-46), 1959

L’heure de l’économie-monde américaine Repères biographiques sur la vie d’Andrew Carnegie (1835-1919) 1835 Naissance d’Andrew Carnegie en Ecosse à Dumferline. Andrew Carnegie est le fils d’un propriétaire d’un petit atelier de tissage. 1848 La famille Carnegie émigre vers les Etats-Unis et s’installe à proximité de Pittsburgh. Andrew devient ouvrier dans une filature 1853 Andrew Carnegie devient secrétaire de l’un des dirigeants de la compagnie des chemins de fer de Pennsylvanie. Il commence à investir son argent dans des prises de participation dans des entreprises industrielles 1865 Andrew Carnegie fonde sa première usine de production sidérurgique, son objectif est de produire en masse des rails de chemins de fer 1875 Andrew Carnegie adopte dans ses usines le procédé Bessemer de fabrication de l’acier, découvert lors de son voyage en Angleterre trois ans plus tôt, permettant de produire en masse des aciers de meilleure qualité. Il multiplie les créations d’usines de production sidérurgique. 1889 Il publie un article, « Wealth » qui allait avoir un immense succès dans le monde anglo-saxon dans lequel il fait état de ses préoccupation quant à l’usage à faire de sa richesse. « Le milliardaire ne doit être que le fondé de pouvoir des pauvres ». A partir de là Carnegie commence à développer une œuvre philanthropique avec la fondation d’écoles, bibliothèques ,salles de spectacles (ainsi le Carnegie Hall de New York est inauguré en 1891,, la même année il finance la création du California Institute of Technology)… 1892 L’ensemble des activités de production de Carnegie sont regroupées dans une société unique la Carnegie Steel qui est alors l’une des plus importantes entreprises au monde. 1901 Andrew Carnegie revend sa société à la banque J.-P. Morgan. La Carnegie Steel allait par la suite prendre le nom de U.S. Steel Corporation.. Il se consacre à ses œuvres caritatives pour lesquelles il dépense énormément (ainsi créé-t-il environ 2500 bibliothèques gratuites aux Etats Unis) 1911 Création de la Fondation Carnegie pour la paix internationale 1919 Mort d’Andrew Carnegie. Repères biographiques sur la vie d’Andrew Carnegie (1835-1919) 1835 Naissance d’Andrew Carnegie en Ecosse à Dumferline. Andrew Carnegie est le fils d’un propriétaire d’un petit atelier de tissage. 1848 La famille Carnegie émigre vers les Etats-Unis et s’installe à proximité de Pittsburgh. Andrew devient ouvrier dans une filature 1853 Andrew Carnegie devient secrétaire de l’un des dirigeants de la compagnie des chemins de fer de Pennsylvanie. Il commence à investir son argent dans des prises de participation dans des entreprises industrielles 1865 Andrew Carnegie fonde sa première usine de production sidérurgique, son objectif est de produire en masse des rails de chemins de fer 1875 Andrew Carnegie adopte dans ses usines le procédé Bessemer de fabrication de l’acier, découvert lors de son voyage en Angleterre trois ans plus tôt, permettant de produire en masse des aciers de meilleure qualité. Il multiplie les créations d’usines de production sidérurgique. 1889 Il publie un article, « Wealth » qui allait avoir un immense succès dans le monde anglo-saxon dans lequel il fait état de ses préoccupation quant à l’usage à faire de sa richesse. « Le milliardaire ne doit être que le fondé de pouvoir des pauvres ». A partir de là Carnegie commence à développer une œuvre philanthropique avec la fondation d’écoles, bibliothèques, salles de spectacles (ainsi le Carnegie Hall de New York est inauguré en 1891,, la même année il finance la création du California Institute of Technology)… 1892 L’ensemble des activités de production de Carnegie sont regroupées dans une société unique la Carnegie Steel qui est alors l’une des plus importantes entreprises au monde. 1901 Andrew Carnegie revend sa société à la banque J.-P. Morgan. La Carnegie Steel allait par la suite prendre le nom de U.S. Steel Corporation.. Il se consacre à ses œuvres caritatives pour lesquelles il dépense énormément (ainsi créé-t-il environ 2500 bibliothèques gratuites aux Etats Unis) 1911 Création de la Fondation Carnegie pour la paix internationale 1919 Mort d’Andrew Carnegie. Itinéraire de Carnegie illustrant le fait que les Etats Unis sont une nation de migrants… et d’abord de migrants européens. La réussite de personnages comme Carnegie est aussi à l’origine du mythe d’un pays où la réussite est possible à partir de rien… mythe qui favorise en retour l’immigration

L’heure de l’économie-monde américaine A travers les actions caritatives de Carnegie, idée que la libre entreprise et la réussite individuelle qui la couronne sont profitables à tous… Repères biographiques sur la vie d’Andrew Carnegie (1835-1919) 1835 Naissance d’Andrew Carnegie en Ecosse à Dumferline. Andrew Carnegie est le fils d’un propriétaire d’un petit atelier de tissage. 1848 La famille Carnegie émigre vers les Etats-Unis et s’installe à proximité de Pittsburgh. Andrew devient ouvrier dans une filature 1853 Andrew Carnegie devient secrétaire de l’un des dirigeants de la compagnie des chemins de fer de Pennsylvanie. Il commence à investir son argent dans des prises de participation dans des entreprises industrielles 1865 Andrew Carnegie fonde sa première usine de production sidérurgique, son objectif est de produire en masse des rails de chemins de fer 1875 Andrew Carnegie adopte dans ses usines le procédé Bessemer de fabrication de l’acier, découvert lors de son voyage en Angleterre trois ans plus tôt, permettant de produire en masse des aciers de meilleure qualité. Il multiplie les créations d’usines de production sidérurgique. 1889 Il publie un article, « Wealth » qui allait avoir un immense succès dans le monde anglo-saxon dans lequel il fait état de ses préoccupation quant à l’usage à faire de sa richesse. « Le milliardaire ne doit être que le fondé de pouvoir des pauvres ». A partir de là Carnegie commence à développer une œuvre philanthropique avec la fondation d’écoles, bibliothèques, salles de spectacles (ainsi le Carnegie Hall de New York est inauguré en 1891,, la même année il finance la création du California Institute of Technology)… 1892 L’ensemble des activités de production de Carnegie sont regroupées dans une société unique la Carnegie Steel qui est alors l’une des plus importantes entreprises au monde. 1901 Andrew Carnegie revend sa société à la banque J.-P. Morgan. La Carnegie Steel allait par la suite prendre le nom de U.S. Steel Corporation.. Il se consacre à ses œuvres caritatives pour lesquelles il dépense énormément (ainsi créé-t-il environ 2500 bibliothèques gratuites aux Etats Unis) 1911 Création de la Fondation Carnegie pour la paix internationale 1919 Mort d’Andrew Carnegie. Repères biographiques sur la vie d’Andrew Carnegie (1835-1919) 1835 Naissance d’Andrew Carnegie en Ecosse à Dumferline. Andrew Carnegie est le fils d’un propriétaire d’un petit atelier de tissage. 1848 La famille Carnegie émigre vers les Etats-Unis et s’installe à proximité de Pittsburgh. Andrew devient ouvrier dans une filature 1853 Andrew Carnegie devient secrétaire de l’un des dirigeants de la compagnie des chemins de fer de Pennsylvanie. Il commence à investir son argent dans des prises de participation dans des entreprises industrielles 1865 Andrew Carnegie fonde sa première usine de production sidérurgique, son objectif est de produire en masse des rails de chemins de fer 1875 Andrew Carnegie adopte dans ses usines le procédé Bessemer de fabrication de l’acier, découvert lors de son voyage en Angleterre trois ans plus tôt, permettant de produire en masse des aciers de meilleure qualité. Il multiplie les créations d’usines de production sidérurgique. 1889 Il publie un article, « Wealth » qui allait avoir un immense succès dans le monde anglo-saxon dans lequel il fait état de ses préoccupation quant à l’usage à faire de sa richesse. « Le milliardaire ne doit être que le fondé de pouvoir des pauvres ». A partir de là Carnegie commence à développer une œuvre philanthropique avec la fondation d’écoles, bibliothèques ,salles de spectacles (ainsi le Carnegie Hall de New York est inauguré en 1891,, la même année il finance la création du California Institute of Technology)… 1892 L’ensemble des activités de production de Carnegie sont regroupées dans une société unique la Carnegie Steel qui est alors l’une des plus importantes entreprises au monde. 1901 Andrew Carnegie revend sa société à la banque J.-P. Morgan. La Carnegie Steel allait par la suite prendre le nom de U.S. Steel Corporation.. Il se consacre à ses œuvres caritatives pour lesquelles il dépense énormément (ainsi créé-t-il environ 2500 bibliothèques gratuites aux Etats Unis) 1911 Création de la Fondation Carnegie pour la paix internationale 1919 Mort d’Andrew Carnegie.

L’heure de l’économie-monde américaine Industrialisation assez précoce des Etats-Unis, tout particulièrement dans le Nord Est. De plus entrepreneurs américains ayant su mettre à profit les innovations britanniques. Fondation de très grandes entreprises, d’abord pour assurer la conquête du territoire et d’un marché national en expansion du fait de l’afflux migratoire Repères biographiques sur la vie d’Andrew Carnegie (1835-1919) 1835 Naissance d’Andrew Carnegie en Ecosse à Dumferline. Andrew Carnegie est le fils d’un propriétaire d’un petit atelier de tissage. 1848 La famille Carnegie émigre vers les Etats-Unis et s’installe à proximité de Pittsburgh. Andrew devient ouvrier dans une filature 1853 Andrew Carnegie devient secrétaire de l’un des dirigeants de la compagnie des chemins de fer de Pennsylvanie. Il commence à investir son argent dans des prises de participation dans des entreprises industrielles 1865 Andrew Carnegie fonde sa première usine de production sidérurgique, son objectif est de produire en masse des rails de chemins de fer 1875 Andrew Carnegie adopte dans ses usines le procédé Bessemer de fabrication de l’acier, découvert lors de son voyage en Angleterre trois ans plus tôt, permettant de produire en masse des aciers de meilleure qualité. Il multiplie les créations d’usines de production sidérurgique. 1889 Il publie un article, « Wealth » qui allait avoir un immense succès dans le monde anglo-saxon dans lequel il fait état de ses préoccupation quant à l’usage à faire de sa richesse. « Le milliardaire ne doit être que le fondé de pouvoir des pauvres ». A partir de là Carnegie commence à développer une œuvre philanthropique avec la fondation d’écoles, bibliothèques ,salles de spectacles (ainsi le Carnegie Hall de New York est inauguré en 1891,, la même année il finance la création du California Institute of Technology)… 1892 L’ensemble des activités de production de Carnegie sont regroupées dans une société unique la Carnegie Steel qui est alors l’une des plus importantes entreprises au monde. 1901 Andrew Carnegie revend sa société à la banque J.-P. Morgan. La Carnegie Steel allait par la suite prendre le nom de U.S. Steel Corporation.. Il se consacre à ses œuvres caritatives pour lesquelles il dépense énormément (ainsi créé-t-il environ 2500 bibliothèques gratuites aux Etats Unis) 1911 Création de la Fondation Carnegie pour la paix internationale 1919 Mort d’Andrew Carnegie. Repères biographiques sur la vie d’Andrew Carnegie (1835-1919) 1835 Naissance d’Andrew Carnegie en Ecosse à Dumferline. Andrew Carnegie est le fils d’un propriétaire d’un petit atelier de tissage. 1848 La famille Carnegie émigre vers les Etats-Unis et s’installe à proximité de Pittsburgh. Andrew devient ouvrier dans une filature 1853 Andrew Carnegie devient secrétaire de l’un des dirigeants de la compagnie des chemins de fer de Pennsylvanie. Il commence à investir son argent dans des prises de participation dans des entreprises industrielles 1865 Andrew Carnegie fonde sa première usine de production sidérurgique, son objectif est de produire en masse des rails de chemins de fer 1875 Andrew Carnegie adopte dans ses usines le procédé Bessemer de fabrication de l’acier, découvert lors de son voyage en Angleterre trois ans plus tôt, permettant de produire en masse des aciers de meilleure qualité. Il multiplie les créations d’usines de production sidérurgique. 1889 Il publie un article, « Wealth » qui allait avoir un immense succès dans le monde anglo-saxon dans lequel il fait état de ses préoccupation quant à l’usage à faire de sa richesse. « Le milliardaire ne doit être que le fondé de pouvoir des pauvres ». A partir de là Carnegie commence à développer une œuvre philanthropique avec la fondation d’écoles, bibliothèques, salles de spectacles (ainsi le Carnegie Hall de New York est inauguré en 1891,, la même année il finance la création du California Institute of Technology)… 1892 L’ensemble des activités de production de Carnegie sont regroupées dans une société unique la Carnegie Steel qui est alors l’une des plus importantes entreprises au monde. 1901 Andrew Carnegie revend sa société à la banque J.-P. Morgan. La Carnegie Steel allait par la suite prendre le nom de U.S. Steel Corporation.. Il se consacre à ses œuvres caritatives pour lesquelles il dépense énormément (ainsi créé-t-il environ 2500 bibliothèques gratuites aux Etats Unis) 1911 Création de la Fondation Carnegie pour la paix internationale 1919 Mort d’Andrew Carnegie. Firmes américaines à l’influence planétaire… et susceptibles de diffuser un mode de vie particulier, fondé sur la consommation de masse Une du journal Time, Mai 1950

L’heure de l’économie-monde américaine Etats-Unis ne se contentant pas de reprendre les innovations britanniques, mais étant eux-mêmes une puissance innovante (ici avec le nucléaire). Innovations étant autant dans les productions que dans les façons de produire (ainsi avec le fordisme). Entreprises américaines atteignant de ce fait une envergure planétaire du fait de leur capacité de production. Contexte des deux après guerres (ici la seconde) favorisant par ailleurs leur développement mondial Le général de Gaulle relate son voyage aux Etats-Unis et sa rencontre avec le président Truman en Août 1945 « Le nouveau Président avait renoncé au plan d’une harmonie mondiale et admis que la rivalité du monde libre et du monde soviétique dominait tout désormais. L’essentiel consistait donc à éviter les querelles entre Etats et les secousses révolutionnaires, afin que tout ce qui n’était pas communiste ne fût pas conduit à le devenir. (…) devant la menace, le monde libre n’avait rien de mieux à faire, ni rien d’autre, que d’adopter le leadership de Washington. Le président Truman était en effet convaincu que la mission de servir de guide revenait au peuple américain, exempt des entraves extérieures et des contradictions internes dont étaient encombrés les autres. D’ailleurs, à quelle puissance, à quelle richesse pouvaient se comparer les siennes? Je dois dire qu’en cette fin d’été 1945 on était, dès les premiers contacts avec les Etats-Unis, saisi par l’impression qu’une activité dévorante et un intense optimisme emportaient toutes les catégories. Parmi les belligérants, ce pays était le seul intact. Son économie, bâtie sur des ressources en apparence illimitée, se hâtait de sortir du régime du temps de guerre pour produire des quantités énormes de biens de consommation. L’avidité de la clientèle et, au dehors, les besoins de l’univers ravagé garantissaient aux entreprises les plus vastes débouchés, aux travailleurs le plein emploi. Aussi les Etats-Unis se sentaient assurés d’être longtemps les plus prospères. Et puis ils étaient les plus forts! Quelques jours avant ma visite à Washington, les bombes atomiques avaient réduit le Japon à la capitulation. Charles de Gaulle, Mémoires de guerre, le Salut (1944-46), 1959 Le général de Gaulle relate son voyage aux Etats-Unis et sa rencontre avec le président Truman en Août 1945 « Le nouveau Président avait renoncé au plan d’une harmonie mondiale et admis que la rivalité du monde libre et du monde soviétique dominait tout désormais. L’essentiel consistait donc à éviter les querelles entre Etats et les secousses révolutionnaires, afin que tout ce qui n’était pas communiste ne fût pas conduit à le devenir. (…) devant la menace, le monde libre n’avait rien de mieux à faire, ni rien d’autre, que d’adopter le leadership de Washington. Le président Truman était en effet convaincu que la mission de servir de guide revenait au peuple américain, exempt des entraves extérieures et des contradictions internes dont étaient encombrés les autres. D’ailleurs, à quelle puissance, à quelle richesse pouvaient se comparer les siennes? Je dois dire qu’en cette fin d’été 1945 on était, dès les premiers contacts avec les Etats-Unis, saisi par l’impression qu’une activité dévorante et un intense optimisme emportaient toutes les catégories. Parmi les belligérants, ce pays était le seul intact. Son économie, bâtie sur des ressources en apparence illimitée, se hâtait de sortir du régime du temps de guerre pour produire des quantités énormes de biens de consommation. L’avidité de la clientèle et, au dehors, les besoins de l’univers ravagé garantissaient aux entreprises les plus vastes débouchés, aux travailleurs le plein emploi. Aussi les Etats-Unis se sentaient assurés d’être longtemps les plus prospères. Et puis ils étaient les plus forts! Quelques jours avant ma visite à Washington, les bombes atomiques avaient réduit le Japon à la capitulation. Charles de Gaulle, Mémoires de guerre, le Salut (1944-46), 1959

L’heure de l’économie-monde américaine Le général de Gaulle relate son voyage aux Etats-Unis et sa rencontre avec le président Truman en Août 1945 « Le nouveau Président avait renoncé au plan d’une harmonie mondiale et admis que la rivalité du monde libre et du monde soviétique dominait tout désormais. L’essentiel consistait donc à éviter les querelles entre Etats et les secousses révolutionnaires, afin que tout ce qui n’était pas communiste ne fût pas conduit à le devenir. (…) devant la menace, le monde libre n’avait rien de mieux à faire, ni rien d’autre, que d’adopter le leadership de Washington. Le président Truman était en effet convaincu que la mission de servir de guide revenait au peuple américain, exempt des entraves extérieures et des contradictions internes dont étaient encombrés les autres. D’ailleurs, à quelle puissance, à quelle richesse pouvaient se comparer les siennes? Je dois dire qu’en cette fin d’été 1945 on était, dès les premiers contacts avec les Etats-Unis, saisi par l’impression qu’une activité dévorante et un intense optimisme emportaient toutes les catégories. Parmi les belligérants, ce pays était le seul intact. Son économie, bâtie sur des ressources en apparence illimitée, se hâtait de sortir du régime du temps de guerre pour produire des quantités énormes de biens de consommation. L’avidité de la clientèle et, au dehors, les besoins de l’univers ravagé garantissaient aux entreprises les plus vastes débouchés, aux travailleurs le plein emploi. Aussi les Etats-Unis se sentaient assurés d’être longtemps les plus prospères. Et puis ils étaient les plus forts! Quelques jours avant ma visite à Washington, les bombes atomiques avaient réduit le Japon à la capitulation. Charles de Gaulle, Mémoires de guerre, le Salut (1944-46), 1959 Le général de Gaulle relate son voyage aux Etats-Unis et sa rencontre avec le président Truman en Août 1945 « Le nouveau Président avait renoncé au plan d’une harmonie mondiale et admis que la rivalité du monde libre et du monde soviétique dominait tout désormais. L’essentiel consistait donc à éviter les querelles entre Etats et les secousses révolutionnaires, afin que tout ce qui n’était pas communiste ne fût pas conduit à le devenir. (…) devant la menace, le monde libre n’avait rien de mieux à faire, ni rien d’autre, que d’adopter le leadership de Washington. Le président Truman était en effet convaincu que la mission de servir de guide revenait au peuple américain, exempt des entraves extérieures et des contradictions internes dont étaient encombrés les autres. D’ailleurs, à quelle puissance, à quelle richesse pouvaient se comparer les siennes? Je dois dire qu’en cette fin d’été 1945 on était, dès les premiers contacts avec les Etats-Unis, saisi par l’impression qu’une activité dévorante et un intense optimisme emportaient toutes les catégories. Parmi les belligérants, ce pays était le seul intact. Son économie, bâtie sur des ressources en apparence illimitée, se hâtait de sortir du régime du temps de guerre pour produire des quantités énormes de biens de consommation. L’avidité de la clientèle et, au dehors, les besoins de l’univers ravagé garantissaient aux entreprises les plus vastes débouchés, aux travailleurs le plein emploi. Aussi les Etats-Unis se sentaient assurés d’être longtemps les plus prospères. Et puis ils étaient les plus forts! Quelques jours avant ma visite à Washington, les bombes atomiques avaient réduit le Japon à la capitulation. Charles de Gaulle, Mémoires de guerre, le Salut (1944-46), 1959 Affirmation d’une économie-monde américaine se faisant dans un contexte de rivalité idéologique entre modèle libéral et modèle communiste. De ce fait économie-monde américaine limitée dans son extension géographique. De plus aide à certains pays apportée par les Etats Unis (plans Marshall et Dodge) et investissements d’entreprises américaines afin de préserver leur stabilité et/ou d’aider à leur expansion. Enfin, au-delà du texte rôle des Etats-Unis dans la « sécurisation » de cette économie monde ( contrôle des mers…)