LES SOINS INFIRMIERS EN CHIRURGIE DIGESTIVE (2)
INTRODUCTION En chirurgie digestive, le patient peut arriver sur convocation en vue d’une intervention programmée, ou en urgence Ce dernier a été vu dans le service des urgences par l’interne du service ou par le chirurgien de garde; il peut également passer par les consultations 15/02/07
INTRODUCTION (2) Le patient programmé a été vu en consultation par le chirurgien qui l’a informé sur le type d’intervention, son déroulement, les suites opératoires et la durée de l’hospitalisation et de la convalescence (AT) Il a été vu par l’anesthésiste qui l’a informé de l’anesthésie et de ses risques L’incidence sur la vie professionnelle est également évoquée Un document a été remis au patient 15/02/07
L’APPENDICITE AIGUË (1) C’est l’inflammation aiguë de l’appendice; les lésions sont variables, soit simple inflammation, soit suppuration ou gangrène, voire péritonite Les signes: douleur localisée en FID avec ou sans défense lors de l’examen clinique, fièvre Les examens : NFS (hyperleucocytose), CRP élevée, échographie ou scanner parfois 15/02/07
L’APPENDICITE AIGUË (2) Le traitement chirurgical : c’est une intervention souvent réalisée en urgence, soit par incision de Mac Burney soit par coelioscopie, visant à réséquer l’appendice 15/02/07
PATHOLOGIE BILIAIRE (1) La lithiase biliaire latente : asymptomatique, de découverte fortuite lors d’un examen pour douleurs abdominales (échographie) Lithiase symptomatique : crise de colique hépatique avec douleur brutale souvent nocturne après le repas, de localisation épigastrique ou de l’HCD irradiant dans le dos ou l’épaule droite, aggravée en inspiration profonde, avec nausées ou vomissements 15/02/07
PATHOLOGIE BILIAIRE (2) Lithiase biliaire compliquée : Cholécystite aiguë : infection de la vésicule due au blocage de son évacuation par un calcul; douleur HCD, fièvre et hyperleucocytose Angiocholite : infection des voies biliaires secondaires à une migration de calcul; douleur, fièvre et ictère La pancréatite aiguë : migration d’un calcul le plus souvent; douleur épigastrique intense irradiant dans le dos; BH et pancréatique perturbés 15/02/07
PATHOLOGIE BILIAIRE (3) Péritonite biliaire : soit localisée, soit généralisée et secondaire à la cholécystite Les examens : échographie abdominale, voire scanner, bilan sanguin (BH, NFS, CRP, amylase, lipase) La CPRE (cholangio-pancréatographie rétrograde endoscopique): sous AG, l’endoscope est glissé dans le duodénum jusqu’à la papille 15/02/07
PATHOLOGIE BILIAIRE (4) Cet examen peut être diagnostique et/ou thérapeutique Un cathéter est introduit dans le cholédoque, du produit de contraste est injecté pour voir le calcul, puis une sphinctérotomie endoscopique est réalisée si besoin ou une endoprothèse est mise en place 15/02/07
PATHOLOGIE BILIAIRE (5) Traitement médical : jeûne strict pour mettre l’appareil digestif au repos Antibiotique en cas d’infection Alimentation parentérale Réalimentation avec un régime sans graisses dès la normalisation du bilan hépatique et pancréatique 15/02/07
PATHOLOGIE BILIAIRE (6) Traitement chirurgical : l’ablation de la vésicule Cholécystectomie par coelioscopie : sous AG, 4 à 5 mini incisions, création d’un pneumopéritoine au CO2 Les suites opératoires sont plus légères et plus simples avec un séjour plus court Une cholangiographie perop est réalisée pour vérifier la perméabilité des voies biliaires et détecter un éventuel calcul; si oui, indication d’une CPRE Par laparotomie sous costale droite, on peut aussi faire une cholédocotomie si besoin 15/02/07
LES HERNIES (1) Elles peuvent être inguinales, crurales, ou ombilicales C’est l’issue d’un organe hors de la cavité où il est normalement contenu; caractérisée par une enveloppe formée par le péritoine (sac herniaire) dont le contenu peut être de l’épiploon ou une anse intestinale; parfois il s’agit d’un glissement de vessie ou de côlon droit 15/02/07
LES HERNIES (2) Les plus fréquentes sont les hernies inguinales et les ombilicales Une hernie peut rester stable ou progresser Le risque est l’étranglement herniaire, complication grave due à la constriction serrée d’une portion de l’intestin à l’intérieur du sac herniaire, la hernie est irréductible; des lésions ischémiques peuvent survenir Intervention alors en urgence avec ou sans résection intestinale 15/02/07
LES HERNIES (3) Facteurs favorisants : efforts physiques, surpoids, toux chronique, constipation, dysurie, grossesse, amaigrissement brutal Examen : masse réductible ou non dans un orifice anatomique, occlusion en cas d’étranglement 15/02/07
LES HERNIES (4) Par coelioscopie avec pose de prothèse (« plaque », « filet ») pour consolider la paroi Par laparotomie voie élective inguinale ou ombilicale, ou par laparotomie médiane; par choix du chirurgien, du patient, du type d’anesthésie. 15/02/07
LES EVENTRATIONS (1) C’est une hernie cicatricielle de la paroi abdominale (mais aussi hiatale, diaphragmatique ou thoracique) Par déficience musculaire ou suite à une infection de paroi post-opératoire Examen : faiblesse de la paroi avec apparition plus ou moins importante d’une masse impulsive à la toux 15/02/07
LES EVENTRATIONS (2) Le traitement est chirurgical : soit par coelioscopie soit par laparotomie Un matériel prothétique de renfort peut être mis en place 15/02/07
LES GASTRECTOMIES (1) Definition : c’est l’ablation partielle ou totale de l’estomac; elle comporte une anastomose gastro-jéjunale ou gastro-duodénale La cause tumorale est la plus fréquente L’ingestion de produit toxique est une cause plus rare Les ulcères gastriques perforés ou hémorragiques sont aussi une des causes 15/02/07
LES GASTRECTOMIES (2) Pour les cancers : amaigrissement plus ou moins important et anorexie, difficulté à s’alimenter, douleurs épigastriques, vomissements, anémie ou hémorragie digestive extériorisée Bilan : sanguin (NFS, TP, TCA, Ionogramme, protides, groupe RAI), RP, FOGD, TOGD, scanner abdominal 15/02/07
LES OESOPHAGECTOMIES (1) C’est l’ablation de l’œsophage entier ou en partie, pour cancer, ou pour nécrose par ingestion de caustiques La continuité digestive sera réalisée soit dans le même temps avec l’estomac ou le côlon, soit en différé (lésions caustiques) avec le côlon 15/02/07
LES OESOPHAGECTOMIES (2) Les signes : dysphagie, AEG, asthénie, amaigrissement et anorexie Examens : FOGD (biopsies), TOGD si sténose, scanner thoraco-abdominal Traitement chirurgical : soit résection de tout ou partie de l’œsophage, soit gastrostomie ou jéjunostomie d’alimentation Le reste est endoscopique ou radiochimio 15/02/07
LES HERNIES HIATALES Protrusion d’une partie de l’estomac à travers le hiatus oesophagien du diaphragme Douleur épigastrique ou rétrosternale ascendante, régurgitations acides, éructations Examens : FOGD, TOGD voire scanner Traitement : diminution de la secrétion acide, conseils hygiéno-diététiques, chirurgie anti-reflux 15/02/07
HEMORROIDECTOMIES (1) Les hémorroïdes sont des dilatations des plexus veineux qui entourent le canal anal Elles peuvent être internes ou externes La constipation favorise la maladie hémorroïdaire Elle se révèle parfois lors de la grossesse ou après l’accouchement 15/02/07
HEMORROIDECTOMIES (2) Signes : saignements par anus, augmentation de volume des hémorroïdes, extériorisation par l’anus (prolapsus hémorroïdaire), gêne, douleurs, écoulements; thrombose avec caillot, entrainant une douleur avec paquet hémorroïdaire dur Examen clinique avec TR et anuscopie Rectosigmoïdoscopie ou coloscopie pour éliminer une autre pathologie (polype, cancer) 15/02/07
HEMORROIDECTOMIES (3) Traitement médical : lutte contre la constipation, antalgiques, veinotoniques, scléroses, ligatures élastiques… Traitement chirurgical : hémorroïdectomie avec ablation totale et définitive des paquets hémorroïdaires 15/02/07
HEMORROIDECTOMIE (5) Installation pour hémorroïdectomie 15/02/07
HEMORROIDECTOMIE (6) Extériorisation Des hémorroïdes pour la résection 15/02/07
HEMORROIDECTOMIE (7) Pansement avec doigtier intra canalaire 15/02/07
HEMORROIDECTOMIE (8) Pansement avec compresses d’alginate 15/02/07
FISSURE ANALE (1) Déchirure de la muqueuse anale, le plus souvent après un épisode de constipation Contracture permanente du sphincter anal, rectorragies lors de l’exonération, douleur lors du passage des selles L’examen clinique visualise la fissure le plus souvent postérieure, parfois antérieure 15/02/07
FISSURE ANALE (2) Traitement médical : laxatif, antalgique, suppositoires cicatrisants, infiltrations Traitement chirurgical : fissurectomie, en excisant la paroi fissuraire permettant de cicatriser en 6 à 8 semaines; anoplastie associée en l’absence de surinfection (recouvrement de la plaie par la muqueuse rectale) 15/02/07
FISSURE ANALE (3) Fissure anale postérieure jeune 15/02/07
FISSURE ANALE (4) Aspect de l’anoplastie 15/02/07
FISTULE ANALE ET ABCES (1) La fistule anale est une communication anormale entre le canal anal et la peau Souvent découverte lors de la phase aiguë qui est l’abcès (douleur intense, pulsatile, avec rougeur et tuméfaction) Parfois seule une petite lésion cutanée suintante chronique peut la révéler et ne cicatrise jamais spontanément 15/02/07
FISTULE ANALE ET ABCES (2) Examen clinique Traitement chirurgical : traitement définitif : c’est l’ablation du trajet fistuleux, necessite parfois une section d’une partie des fibres du sphincter anal; parfois plusieurs interventions sont nécessaires pour conserver la continence sphinctérienne La cicatrisation dure environ 6 semaines, la plaie n’est pas suturée 15/02/07
ABCES DE LA MARGE ANALE Abcès de la marge anale collecté 15/02/07
FISTULE ANALE Aspect après mise à plat d’une fistule anale superficielle 15/02/07
KYSTE PILONIDAL Cavité occupée par des poils dans le tissu sous-cutané précoccygien et présacré, communiquant avec la peau par un ou plusieurs conduits (fossettes pilonidales) Orifice cutané suintant ou abcès à l’examen Traitement chirurgical : excision large des lésions, plaie ouverte largement avec méchage; la cicatrisation est de 8 semaines ou plus avec méchage quotidien 15/02/07