Dr Kémal Cherabi IMEA Dr Gilles Raguin ESTHER et IMEA, Rôle des acteurs associatifs dans la PEC psychosociale et interventions en réseau Dr Kémal Cherabi IMEA Dr Gilles Raguin ESTHER et IMEA,
Les différentes composantes de la prise en charge psychosociale Le soutien social ou socio-économique Le soutien psychologique Le soutien pour la réinsertion socio-professionnelle Le soutien juridique Le soutien spirituel ou religieux Les conseils nutritionnels
Les différents acteurs de la prise en charge : les catégories de prestataires Les professionnels Les professionnels de la santé dans le cadre de leurs fonctions (médecins, infirmiers,sages femmes). Les professionnels de l’aide sociale dans le cadre de leurs fonctions (assistants sociaux, autres travailleurs sociaux). Les professionnels du soutien psychologique (psychologues, conseillers VIH ). Les éducateurs (enseignants, éducateurs spécialisés, etc.). Les professionnels du droit.
Le secteur associatif et communautaire Les membres des associations (salariés, bénévoles), Les personnes vivant avec le VIH, réseaux de PVVIH, membres de groupes de parole, d’auto-support,médiateurs de santé … L’entourage des PVVIH : la famille et la communauté hors cadre associatif Les leaders religieux et membres de Confessions Religieuses Les leaders communautaires Les tradithérapeutes
La prise en charge psychosociale permet : L’amélioration de la qualité de vie des personnes infectées et affectées par le VIH/SIDA. Les changements de comportement et la prévention de la transmission du VIH, grâce à une information ciblée et une communication de proximité.
Réseau de prise en charge globale médicale et psychosociale Définition : C’est la création d’un système de partenariat entre différentes associations et structures de santé impliquées dans la prévention et la prise en charge des personnes vivant avec le VIH. La collaboration entre ces partenaires vise à améliorer la prévention et la prise en charge des PVVIH et personnes affectées .
Les avantages du réseau Accomplir ensemble ce que vous n’auriez pu accomplir seul Rendre plus cohérentes les interventions de prévention et de prise en charge Mieux gérer les problèmes en réunissant plusieurs points de vue et plusieurs collaborations Reconnaître ses limites dans l’offre de prévention et de soins de chacune des organisations
Les avantages du réseau Améliorer les prestations à partir du feed-back renvoyé par autrui Mutualiser et partager les compétences et des savoirs faire Eviter le chevauchement des efforts et le gaspillage des ressources Susciter un sentiment de solidarité et de soutien moral et psychologique entre les différents intervenants Mobiliser des ressources financières, dans certaines circonstances.
Un système de référence et de contre-référence Différentes structures qui offrent des prestations de prévention et de prise en charge qui vont orienter ou référer les personnes L’orientation est réalisée en fonction des compétences et des interventions des partenaires
Exemple Référence : Un médecin qui traite une personne infectée à l’hôpital et se rend compte que cette personne est déprimée va l’orienter ou la référer vers un psychologue, une assistance sociale, ou une association qui fait du soutien psychologique, ou un groupe de parole, etc. suivant les prestations disponibles au niveau local. Contre-référence : Un volontaire d’association qui fait des visites à domicile découvre au cours d’une visite qu’une personne infectée a une candidose orale et ne peut plus s’alimenter. Il va la référer vers le médecin de l’hôpital qui l’avait orientée vers l’association à l’origine.
Principes Le système de référence et de contre-référence s’inscrit dans : le principe du continuum des soins ou de la chaîne des soins, et dans le cadre de la prise en charge globale des personnes infectées et affectées par le VIH/SIDA
Recommandations pour la référence · On ne réfère pas une personne simplement parce qu’on n’a pas le temps ou les moyens de s’en occuper. Il faut analyser et connaître ses besoins avant de l’orienter vers un autre prestataire. · Rien ne sert de référer une personne vers un autre prestataire pour un service dont elle n’a pas besoin ou pour des services qu’on peut offrir. · La référence doit intervenir au moment opportun, c’est-à-dire quand la personne référée en a besoin. · Bien référer suppose qu’on suive quelques règles
L’information à donner aux consultants et aux autres prestataires Le prestataire qui réfère doit informer la personne référée des éléments suivants : · Nom de l’institution ou organisation à laquelle la personne est référée. · Nom d’une personne dans cette institution ou organisation, si cela est possible. · Adresse de l’institution ou organisation et numéro de téléphone si cela est possible (au cas où la personne ne puisse pas se rendre à un rendez-vous fixé par exemple, et pour fixer un nouveau rendez-vous). · La raison pour laquelle le prestataire envoie la personne dans cette institution ou organisation et les services qu’elle peut attendre.
Informer le prestataire · Nom de la personne, sauf si l’anonymat est la règle · Un historique de la prise en charge que le prestataire a déjà mise en œuvre, qui peut être très brève (exemple : Cette personne connaît sa séropositivité depuis 2 mois, elle a eu un certain nombre d’examens et sa santé est bonne, mais elle est dépressive) · La raison pour laquelle il la réfère. (exemple : Je pense qu’elle tirerait bénéfice d’un soutien psychologique)
Respect des règles de confidentialité Le contact avec la personne ou l’organisation à laquelle le consultant est référé peut se faire oralement (au cours d’un entretien ou par téléphone) ou par écrit. Dans les deux cas, le prestataire qui réfère le consultant doit prendre garde à ce que des tiers n’aient pas accès à des informations confidentielles, surtout lorsque cette information est écrite. L’information écrite doit être dans une enveloppe portant le nom du destinataire et portant la mention « confidentiel ». Le consultant doit toutefois pouvoir avoir accès à toute l’information le concernant.