OBESITE et MAIGREUR Dr Anne-Lise Lecoq Service Endocrinologie-Diabétoloigie-Nutrition (Pr M. MARRE) GH Bichat Claude-Bernard
Indice de Masse Corporelle: = indice de Quételet IMC (Kg /m²) = Poids / T² N= 20 à 25 chez l'homme, N= 19 à 24 chez la femme
Obésité – définition (OMS) Classification IMC (kg/m²) Maigreur < 18.5 Normal 18,5 - 24,9 Surpoids 25,0 - 29,9 Obésité ³ 30,0 Classe I : obésité modérée 30,0 - 34,9 ou commune Classe II : obésité sévère 35,0 - 39,9 Classe III : obésité massive ³ 40,0 ou morbide d'après WHO (1998)
Le poids, c’est l’équilibre entre ce qu’on mange et ce qu’on brûle
Apports Grignotages : répétition, absence de faim ou d’envie, petite quantité d’aliments Hyperréactivité aux stimuli alimentaires : réactivité particulière aux stimuli alimentaires, peut conduire à des prises alimentaires excessives, parfois secondaire à des comportements de restriction Craving : urgence de manger, sans faim, suivi ou non de consommation d’aliments, fréquemment orienté sur un aliment déterminé
Apports Accès boulimiques : consommation de quantités importantes d’aliments - sans faim - rapidement (gloutonnerie) - avec perte de contrôle - conscience du caractère anormal de ce comportement - source d’angoisse, sentiment de culpabilité - isolement Stratégies de contrôle du poids dans la "Bulimia nervosa" vomissements, jeûne, sport intense… Night Eating Syndrom : sur un mode compulsif ou boulimique, le sujet se réveille et se lève pour manger, apport énergétique > 25% de l’apport quotidien pris après le dîner. Plus fréquent dans les obésités morbides, parfois en relation avec les troubles du sommeil
Dépenses Métabolisme de repos Thermogénèse post-prandiale Activité physique
Physiopathologie Appétit et métabolisme sont réglés par un réseau intriqué de facteurs neurologiques et hormonaux. Orchestrés au niveau des CENTRES HYPOTHALAMIQUE DE LA SATIETE ET DE LA FAIM.
La leptIne : Produite par les adipocytes Agit sur l’hypothalamus ( centres de la satiété ) Inhibe la sécrétion du Neuropeptide Y = Puissant stimulant de l’appétit . dépenses énergétiques Maintient à long terme du poids
catabolisme Le déficit en leptine : ( Tissus graisseux) Stimule l’appétit Inhibe la sécrétion des Hormones Hypothalamiques TRH Thyreotropin releasing hormone GnRH Gonadotrophin releasing hormone Hypothyroïdie catabolisme Aménorrhée
Enfant et adolescent: la masse maigre croît jusqu’à 20 ans de même que la masse grasse IMC diminue de 1 à 6 ans En cas d’ obésite, l’IMC augmente avant 6 ans
*14% des enfants obèses à 2 ans le sont à l’âge adulte
Poids = Masse maigre (MM) + Masse grasse (MG)
c'est une méthode en plein développement, très répandue L'impédancemétrie corporelle : c'est une méthode en plein développement, très répandue simple, rapide, indolore et de faible coût permet de déterminer l'eau totale et l'eau extra-cellulaire calculer la masse maigre et la masse grasse L'absorptiométrie biphotonique : RX
Où se situe l’excès de tissu adipeux ?
Tour de taille / tour de hanche Définit la répartition des graisses: plus la graisse est abdominale, plus le risque de diabète de type 2 et de complication cardio-vasculaire augmente
TT androïde >102 cm (homme) >88 cm (femme)
Complications de l’obésité CV : HTA, athéromatose Pulmonaires : SAS, dyspnée d’effort Métaboliques : dyslipidémie, hyperuricémie, diabète type 2 Digestives : lithiases biliaires, hernies Rhumatologiques : arthrose lombaire, genoux Anesthésiques Cutanées : mycoses, érysipèle Oncologiques : cancer côlon, sein Psychologiques : dépression, isolement
Obésité : déterminants multiples Génétiques Biochimiques Neurologiques et Physiologiques Culturels et Psycho-sociaux Environnementaux
Quand on grossit, c’est soit qu’on mange trop de calories soit qu’on se dépense pas assez
Autres facteurs Susceptibilité génétique à l’obésité Facteurs psychologiques Facteurs environnementaux : sédentarité, rythme des repas, composition de l’alimentation, niveau socio-économique, style de vie, stress
Causes génétiques d’obésité Syndrome de Bardet-Biedl Syndrome de Prader Willy Hyperplasie congénitale des surrénales Mutation de la leptine ou de son récepteur
Causes endocriniennes d’obésité Syndrome de Cushing Hypothyroïdie insulinome
Tous Garçons Filles
Bilan de l’obésité L’obésité est une maladie et nécessite donc, comme toute maladie, un bilan complet clinique et biologique. L’obésité ne doit pas se résumer au seul plan esthétique
Reprendre l’histoire de l’obésité Evaluer le profil psychologique ATCD personnels et familiaux Examen clinique : type d’obésité et complications Bilan biologique : glycémie à jeun, HGPO, bilan lipidique, acide urique ECG
Traitement Enquête alimentaire : quantification des apports (semainier), identification des erreurs alimentaires Régime : réduction des apports caloriques Exercice physique
Que dit le mode d’emploi du corps ? Les rythmes alimentaires sont importants 3 repas par jour Si je saute un repas, je ne vais pas maigrir Je vais grossir au contraire !!!
Comportement alimentaire Sensation de faim Appétit Rassasiement Repas Satiété Comportement pré-ingestif Comportement ingestif Comportement post-ingestif
+ mayonnaise = 300 kcal 150 g de frites 400 g de fromage Blanc 20%
40 g = 150 kcal (gruyère, conté, Munster, Roquefort)
= 300 kcal 200 kcal 10 x 10 kcal
140 kcal X 10
Quel sport pour moi ? -au minimum, 30 minutes d’activité 2 fois par semaine en dehors du travail marche vélo (même d’appartement) piscine
Les médicaments de l’obésité
Les substituts de repas
Orlistat (XENICAL®) Sibutramine (SIBUTRAL®) Empêche l’absorption des graisses alimentaires Sibutramine (SIBUTRAL®) Réduit la prise alimentaire Augmente les dépenses
Augmentent les dépenses Dérivés de la caféine Augmentent les dépenses
Metformine (Glucophage®) Diminution de l’hyperinsulinisme de l’obèse Antidiabétique oral Metformine (Glucophage®) Diminution de l’hyperinsulinisme de l’obèse
La chirurgie de l’obésité Réservée à des formes sévères d’obésité Les résultats à long terme - sont mauvais pour l’anneau - acceptables pour la gastroplastie verticale calibrée - intéressants pour les dérivations digestives
Ces traitements sont définitifs sous peine de voir récidiver l’obésité Ils nécessitent une modification importante de l’apport alimentaire: on peut grossir avec une gastroplastie Ils nécessitent une surveillance à vie La supplémentation en vitamines, fer et oligo-élements est obligatoire àvie pour les dérivations intestinales
Il existe un risque de dénutrition avec ces techniques Les complications existent: - 1% de mortalité - 5% de réinterventions précoces
Gastroplasties
Gastroplasties
Dérivation digestive
Conclusion Une perte de poids modérée et maintenue entraîne mortalité totale de l’hypertension artérielle des complications métaboliques respiratoires et endocriniennes