Evaluer des compétences Donatien Roux, chargé de mission Académie de Bordeaux – 2011-2012
Plan de la présentation L’évaluation des compétences Bibliographie
1 – L’évaluation des compétences
Deux parties : De Ketele Epreuve qui porte sur la maitrise des ressources (questions portant sur les mêmes ressources que celles qui vont devoir être mobilisées dans la seconde partie). Epreuve sur des situations de niveau 4 (et peut-être 5).
Principes : De Ketele La « règle des ¾ » : les ¾ de la note portent sur des ressources incontournables. La règle des 2/3 : une réussite dans 2 cas sur 3 est un succès, pas un échec. 2/3 de ¾ = 10/20, soit la moyenne. A conserver : les meilleurs travaux, pour évaluer le niveau maximum des compétences atteintes, pour une reconnaissance plus que pour un contrôle, et pour communiquer (avec les parents par exemple).
Trois phases : B. Rey, V. Carette, A. Defrance et S. Kahn Phase 1 : on demande aux élèves d'accomplir une tâche complexe, on évalue globalement la réussite. Phase 2 (pour les élèves en difficulté pendant la phase 1) : on propose aux élèves la même tâche découpée en tâches élémentaires (consignes explicites et dans l'ordre) pour lesquelles les élèves doivent quand même déterminer la procédure à mettre en oeuvre, ou on donne un « coup de pouce » : conseil de résolution, de planification, d‘utilisation des ressources, lien avec un modèle déjà vu, propositions de ressources et d‘outils... On peut intégrer cette phase en tant que différenciation pédagogique Phase 3 : on peut aussi évaluer l‘application de certaines des procédures élémentaires qui ont dû être mobilisées pour accomplir la tâche complexe de la phase 1 (pour diagnostiquer un problème au niveau des ressources). Privilégier les tâches pluridisciplinaires. Privilégier les tâches fonctionnelles (qui se présentent comme ayant un but pratique). Nécessité d'être inventif. Prendre en compte les procédures élémentaires que les élèves doivent maitriser. En général, la tâche globale est découpée en 2 ou 3 sous-tâches (elles-mêmes complexes) pour guider la résolution. On décompose en sous-tâches qui renvoient à une procédure élémentaire sans que la consigne n'indique la procédure (elle donne la tâche partielle à accomplir). Lorsque ce n'est pas possible, on aide l'enfant (en le questionnant sur la réalisation de la tâche ou en lui proposant un modèle).
Qu'évalue-t-on ? F.M. Gérard Les ressources Évaluation par des exercices, des QCM Evaluation pendant les apprentissages ponctuels Evaluation pour réguler Certaines ressources importantes peuvent faire l'objet d'une évaluation certificative Les compétences Evaluation à travers des situations-problèmes appartenant à la famille de situations de la compétence Evaluation pendant ou à la fin des modules d'intégration
Les critères d'évaluation Un critère est un regard que l'on porte sur l'objet évalué, il correspond à une qualité de cet objet. Dans l'évaluation des compétences, les critères d'évaluation sont les différents regards que le correcteur va porter sur la production de l'élève. Les critères restent inchangés pour les tâches complexes relevant de la même famille.
Les critères d'évaluation Ces critères doivent être : Pertinents (permettent d'évaluer la compétence) Indépendants (la non réussite à l’un ne doit pas entrainer la non réussite à l’autre) Pondérés (critères minimaux / de perfectionnement) Peu nombreux (3 CM + 1 CP)
Les critères d'évaluation Deux critères fondamentaux : La pertinence = adéquation de la production à la situation (notamment à la consigne). L'élève a-t-il fait ce qu'il devait faire ? La correction = utilisation correcte des concepts et outils de la discipline. L'élève fait- il correctement ce qu'il fait même si ce n'est pas cela qu'il doit faire ?
Les critères d'évaluation Deux critères importants : La cohérence (démarche logique sans contradiction interne même si elle n'est pas pertinente). La complétude. R : "exactitude de la réponse " = critère absorbant
La “règle des 2/3” Il s'agit de donner à l'élève au moins trois occasions indépendantes (pas de questions à tiroirs par exemple) l'une de l'autre de démontrer sa compétence et donc de vérifier chaque critère. On considérera qu'un élève maitrise un critère lorsqu'il réussit au moins 2 des 3 occasions qui lui sont offertes.
La “règle des ¾” Les points éventuellement attribués aux critères minimaux doivent représenter au moins les 3/4 des points de l'ensemble. Si un élève maitrise les critères minimaux dans deux occasions sur 3 (règle des 2/3) et que l'on respecte la règle des 3/4, il obtiendra au moins 50% des points.
Les indicateurs d'évaluation Un indicateur a deux caractéristiques : Il est contextualisé : il se réfère à une situation précise. Il est concret : on peut directement l'observer. Il apporte de l'information – dans la production de l'élève – sur la maitrise de la compétence = il donne une indication. Attention : tous les indicateurs ne doivent pas être présents pour qu'un critère soit maitrisé. les indicateurs sont généralement spécifiques à chaque tâche complexe proposée et sont liés au moment de l’apprentissage considéré.
2 - Bibliographie sélective
Di Martino Annie et Sanchez Anne-Marie (2011) Di Martino Annie et Sanchez Anne-Marie (2011). Socle commun de compétences, Pratiques pour le collège. Paris. ESF. Gérard François-Marie (2009). Evaluer des compétences. Bruxelles. De Boeck. Perrenoud Philippe (1997). Construire des compétences dès l’école. Paris. ESF. Raulin Dominique (2008). Le socle commun des connaissances et des compétences. Paris. Hachette éducation – scéren CNDP. Rey Bernard, Carette Vincent, Defrance Anne, Kahn Sabine (2006). Les compétences à l’école. Bruxelles. De Boeck.