La promotion de la santé L’éducation pour la santé

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La promotion de la santé L’éducation pour la santé La prévention La promotion de la santé L’éducation pour la santé l’éducation thérapeutique

Santé publique La science et l’art de la prévention des maladies, du prolongement de la vie et de la promotion de la santé d’un groupe ou d’une population grâce aux efforts organisés de la société .

Prévention Actions visant à réduire l’impact des déterminants des maladies ou des problèmes de santé, à éviter la survenue des maladies ou des problèmes de santé, à arrêter leur progression ou à limiter leurs conséquences. Les mesures préventives peuvent consister en une intervention médicale, un contrôle de l’environnement, des mesures législatives, financières ou comportementalistes, des pressions politiques ou de l’éducation pour la santé.

3 niveaux de la prévention Prévention primaire Ensemble des mesures destinées à diminuer l’incidence d’une maladies dans une population. En amont des problèmes de santé, vise à éviter leur apparition. (ex vaccin, éducation pour la santé, environnement sain) Prévention secondaire Mesures destinées à diminuer la prévalence d’une maladie dans une population. Tente de réduire l’évolution de la maladie, notamment en la détectant précocement (dépistage) Prévention tertiaire Ensemble des mesures visant à prévenir les rechutes ou les complications. À pour but d’éviter les récidives et d’aider les personnes malades ou handicapées à vivre au mieux de leur possibilités. (ex réadaptation médicale, psychologique ou sociale, éducation thérapeutique)

Politique de prévention niveau national Ministère de la santé= instance principale (Ministères de l’éducation nationale, du travail, des transports & de l’intérieur (accidents), de l’agriculture(alimentation)) Direction générale de la santé pilote prévention et promotion de la santé Institut national de prévention et d’éducation pour la santé : Missions Expertise et conseil Développer éducation pour la santé et promotion de la santé sur le territoire Études sur les connaissances attitudes et pratiques en matière de santé Animer un réseau national d’associations régionales et départementales disposant de ressources documentaires, d’outils pédagogiques, d’information pour le grand public et les professionnels Mise en œuvre de programmes nationaux prioritaires de prévention Organismes de protection sociale (CNAM): programmes définis sur fonds national de prévention, d’éducation et d’information sanitaire

Politique de prévention niveau local Collectivités territoriales (PMI) Services déconcentrés, Agence régionale de Santé (eaux de consommation, denrées, déchets, bruit, salubrité) Associations généralistes ou spécialistes Intervenants en milieu scolaire et professionnel

Économie de la prévention 2,8% de la dépense courante de santé (5,7 milliards d’Euros, 3,3 prévention individuelle, 2,4 prévention collective) Financeurs : État, sécurité sociale, INPES, médecine du travail, planning familial… En fait, les comptes nationaux de la santé ne capturent pas toutes les dépenses, le total est plutôt 10,5 milliards, soit 6,4% de la dépense courante de santé, ou 0,6% du PIB. Volet médical de la prévention 48% des dépenses (prise en charge des facteurs de risque, dépister, traiter formes précoces, vaccins…) Volet non médical 52% des dépenses (bien portants, actions visant les comportements, l’environnement, la sécurité sanitaire)

Catégories d’intervention pour la prévention Mesures légales et socio-économiques (loi Evin, loi sur l’intégration des handicappés, gratuité de dépistage) Actions pour améliorer ou préserver l’environnement et les conditions de vie (accès handicapés, sécurité au travail) Actes médicaux (vaccins, dépistage, réeducation) Éducation pour la santé (éducation sur sexualité, nutrition dans les écoles, sevrage tabagique, éducation des patients ayant une maladie chronique)

Dépistage (prévention secondaire) A pour objectif chez personnes susceptibles d’être atteientes d’une maladie ou à risque d’une pathologie sans symptômes, d’identifier une anomalie pouvant amener à une diagnostic et une prise en charge précoce. Le dépistage cherche à identifier dans un groupe de population en bonne santé apparente ceux qui sont atteints d’une maladie donnée et qui ne le savent pas.

Indications du dépistage Maladie grave Phase préclinique longue Traitement efficace d’autant plus efficace que précoce Tests validés (sens / spé)

Dépistages en France Dépistages prénataux Dépistages à la naissance 7 visites prénatales + 1 postnatale + biologie+echographies Rubéole, toxoplasmose, vih, hépatite B Recherche d’alloimmunisation rhésus Malformations, trisomie 21 Dépistages à la naissance Pathologies graves initialement asymptomatiques (hypothyroïdie, phenylcétonurie, hyperplasie des surrénales, mucoviscidose, et dans nos régions drépanocytose) Dépistages à d’autres moments Déficit sensoriel, relationnel, apprentissages (2ans, 3-4 ans, 5-6 ans)+-saturnisme (PMI, santé scolaire, médecin traitant) Adulte dépistages opportunistes (médecin traitant) Dépistage des cancers Cancer du sein : 50-74 ans tous les 2 ans Cancer du colon : 50-74 ans tous les 2 ans Col de l’utérus : 25-65 ans tous les 3 ans si 2 frottis négatifs à un an d’intervalle Dépistage de maladies infectieuses Ciblés : HBV, syphilis, tuberculose, VIH VIH : proposition systématique annuelle

On entend par « déterminants de la santé » les facteurs personnels, sociaux ou environnementaux qui ont une relation de causalité avec la santé des individus ou des populations.

Promotion de la santé La promotion de la santé est le processus qui confère aux populations les moyens d’assurer un plus grand contrôle sur leur propre santé, et d’améliorer celle-ci. La promotion de la santé représente un processus social et politique global, qui comprend non seulement des actions visant à renforcer les aptitudes et les capacités des individus mais également des mesures visant à changer la situation sociale, environnementale et économique, de façon à réduire ses effets négatifs sur la santé publique et sur la santé des personnes. La promotion de la santé est le processus qui consiste à permettre aux individus de mieux maîtriser les déterminants de la santé et d’améliorer ainsi leur santé. La participation de la population est essentielle dans toute action de promotion de la santé.

Promotion de la santé Le principal objectif des projets et des activités dans le domaine de la promotion de la santé est d’exercer une influence positive sur la santé de la population. Leur mode d’action est cependant très complexe et ne peut être simplement expliqué par une analyse de la relation de cause à effet

Promotion de la santé - La promotion de la santé vise toujours une amélioration de la santé de la population ou de certains groupes de la population. En règle générale, cette amélioration peut être atteinte par une influence positive exercée sur des déterminants de la santé et sur d’autres facteurs pertinents. - Les effets des projets de promotion de la santé ne sont en général pas immédiats mais se développent à long terme. - En raison de l'influence d’un grand nombre de facteurs externes, il est difficile d’attribuer directement les résultats aux activités de promotion mises en oeuvre. - Par conséquent, les résultats de projets individuels de promotion de la santé ne peuvent pas être démontrés avec des données sur la santé se rapportant à l’ensemble de la population (p. ex. statistiques sur la santé).

Pour pouvoir néanmoins procéder à une saisie systématique des résultats des projets, un système de catégories a été élaboré sous le titre «Outil de catégorisation des résultats de projets de promotion de la santé et de prévention». Ce modèle est basé sur l’hypothèse que la santé, en tant que but de la prévention et de la promotion, ne peut être atteinte qu’en passant par des stades intermédiaires. Dans cet ordre d’idées, la promotion de la santé est comprise comme un processus d’apprentissage aux niveaux de l’individu, de groupes et d’organisations.

Un simple enchaînement d’effets, par ex Un simple enchaînement d’effets, par ex. A2 à B2 à C2 à D sera certainement exceptionnel, il faut plutôt s’attendre à des interactions plus complexes. C’est ainsi, par ex., que des activités de médiation (« ’advocacy ») (A2) peuvent engendrer un engagement immédiat et formel de décideurs (B2), ce qui aura pour conséquence la création d’offres de prestations (B1). Cette offre, à son tour, peut venir renforcer les compétences individuelles favorables à la santé (B4), et, à long terme, augmenter les ressources personnelles en matière de santé (C3). Cette augmentation des ressources, pour sa part, contribue visiblement à une amélioration de la santé (D).

Le modèle permet de localiser des problèmes de santé, des résultats planifiés (objectifs) et des résultats effectivement atteints, et sur cette base, de les mettre en perspective. Il est ainsi possible de constater les résultats et les lacunes, évaluer les effets et les interrelations et, par conséquent, localiser les résultats importants sur le plan théorique et empirique.

Éducation pour la Santé L’éducation pour la santé comprend des situations consciemment construites pour apprendre, impliquant une certaine forme de communication conçue pour améliorer l’instruction en santé, y compris les connaissances, et pour développer les aptitudes à la vie, qui favorisent la santé de l’individu et de la communauté. L’éducation pour la santé cherche également à stimuler la motivation, les qualifications et la confiance (auto-efficacité) nécessaires pour agir afin d’améliorer la santé.

Éducation pour la Santé Dans le passé, l’expression éducation pour la santé a été employée pour rassembler un large éventail d’actions comprenant la mobilisation sociale et le plaidoyer. Ces méthodes sont maintenant incluses dans la promotion de la santé.

Santé communautaire Il y a santé communautaire quand les membres d’une collectivité, géographique ou sociale, réfléchissent en commun sur leurs problèmes de santé, expriment leurs besoins prioritaires et participent activement à la mise en place, au déroulement et à l’évaluation des actions les plus aptes à répondre à ces priorités. L’action communautaire en santé désigne les efforts entrepris collectivement par une communauté pour augmenter sa capacité à agir sur les déterminants de sa santé et ainsi améliorer son état de santé.

Education thérapeutique/observance Tu me dis, j’oublie Tu m’apprends, je me souviens Tu m’implique, j’apprends. B.Franklin (1706-1790)

Education thérapeutique : cadre En France, fin 2008, plus de 8 millions de personnes relevant du régime général bénéficient d’une prise en charge en ALD (affections de longue durée), soit 1 personne sur 7 La prise en charge des maladies chroniques exige un changement de paradigme pour le système de soins qui demeure encore trop centré sur la prise en charge des épisodes aigus De nombreuses études montrent les bénéfices de stratégies d’éducation thérapeutique sur l’observance, la qualité de vie et la réduction du nombre de complications Certaines équipes (principalement hospitalières) ont mis en place des programmes d’éducation thérapeutique depuis de nombreuses années, mais cela reste globalement marginal La loi Hôpital Patient, Santé et Territoire du 21 juillet 2009 (Loi HPST), inscrit l’ETP dans le code de la santé publique : « L’éducation thérapeutique s’inscrit dans le parcours de soins du patient. Elle a pour objectif de rendre le patient plus autonome en facilitant son adhésion aux traitements prescrits et en améliorant sa qualité de vie(…) ». Cette loi met en place des dispositifs pour son développement

ET :Définition OMS 1998 « l’éducation thérapeutique doit permettre aux patients d’acquérir et de conserver les compétences les aidant à vivre de manière optimale avec leur maladie. Il s’agit d’un processus permanent, intégré dans les soins, et centré sur le patient. L’éducation implique des activités organisées de sensibilisation, d’information, sur le traitement prescrit, les soins, le cadre hospitalier et de soins, les informations organisationnelles, et les comportements de santé et de maladie. L’éducation thérapeutique vise à aider les patients et leurs familles à comprendre la maladie et le traitement, coopérer avec les soignants, vivre plus sainement et maintenir ou améliorer leur qualité de vie »

OMS Processus de type : Il comprend des activités organisées : Continu Intégré à la prise en charge Centré sur le patient et adapté à chaque patient Il comprend des activités organisées : Information Apprentissage Soutien psychosocial Il concerne : La maladie Les soins L’organisation des soins et des procédures hospitalières Les comportements liés à la santé et à la maladie But : aider les patients à acquérir ou maintenir les compétences dont ils ont besoin pour gérer au mieux leur vie avec une maladie chronique Comprendre la maladie et le traitement Collaborer avec les proches et les soignants Assumer leurs responsabilités dans leur propre prise en charge

Objectifs (HAS) 1. Acquisition et maintien par le patient de compétences d’autosoins = adapter des doses de médicaments, initier un autotraitement, réaliser des gestes techniques, modifier son mode de vie (alimentation, activité physique...), prévenir des complications évitables, impliquer son entourage... 2. Mobilisation ou acquisition de compétences d’adaptation = « Compétences cognitives et physiques qui permettent à des individus de maîtriser et de diriger leur existence, et d'acquérir la capacité à vivre dans leur environnement et à modifier celui-ci »= Confiance en soi, gérer ses émotions et son stress, raisonnement créatif, réflexion critique, compétences en matière de communication et de relations sociales, prendre des décisions et résoudre un problème, se fixer des buts à atteindre et faire des choix, s’observer, s’évaluer et se renforcer...

ETP : cahier des charges (HAS) arrêté du 2 AOUT 2010 Ils doivent être mis en oeuvre par une équipe pluridisciplinaire, dont au moins un médecin Les professionnels doivent avoir été formés à l’ETP Les programmes doivent être scientifiquement fondés et s’appuyer sur des recommandations professionnelles Ils comprennent généralement 4 étapes : 1. Diagnostic éducatif = Evaluation des besoins, des compétences et de l’environnement du patient 2. Elaboration d’un programme personnalisé d’ETP avec des objectifs (compétences à acquérir) et des priorités d’apprentissage. 3. Conduite des séances d’ETP individuelles ou de groupe fondées sur le principe de l’apprentissage Ex. de techniques pédagogiques : exposé interactif, étude de cas, table-ronde, simulations à partir de l’analyse d’une situation ou d’un carnet de surveillance, travaux pratiques, atelier, jeu de rôle... Ex. d’outils pédagogiques : affiche, brochure, vidéo, matériel de soins... 4. Evaluation individuelle de l’acquisition ou du maintien des compétences et réadaptation du programme...

référence HAS/INPES, Juin 2007, Structuration d’un programme d’éducation thérapeutique du patient dans le champ des maladies chroniques : Guide méthodologique

L’éducation thérapeutique doit permettre d’acquérir des compétences permettant au patient de comprendre sa maladie et son traitement dans le but d’améliorer l’observance et sa qualité de vie L’observance est un comportement selon lequel la personne suit son traitement avec l’assiduité et la régularité optimale, selon les conditions prescrites et expliquées par le médecin

OBSERVANCE: objectifs Améliorer l’adhésion des patients aux traitements pour augmenter l’efficacité Informer sur les traitements, les schémas thérapeutiques, les effets secondaires, les interactions et contre-indications Identifier les facteurs qui peuvent préfigurer des difficultés de prise Donner aux patients des conseils pour améliorer la prise du traitement

Observance : objectifs Aider à intégrer le traitement dans le mode de vie et favoriser l’autonomie Traduire et adapter les informations médicales au niveau de la connaissance du patient Rassurer les patients, faire diminuer le stress dû à une modification de traitement Soutenir la démarche thérapeutique du patient

Impliquer tous les membres de l’équipe médicale et soignante Anticiper les crises Les événements négatifs survenant dans la vie du patient peuvent avoir un impact sur sa motivation à la prise en charge Impliquer tous les membres de l’équipe médicale et soignante L’observance est le résultat d’une bonne information, d’un apprentissage d’un soutien. Comme elle est multidimensionnelle chaque personne de l’équipe joue un rôle Ne rien tenir pour acquis L’observance est une variable dynamique, instable, fluctuante. Les déterminants initiaux de l’observance ne sont pas les mêmes que ceux en jeu dans sa persistance

Sources Brault N. Santé, Société, Humanité (Hachette) Jolivet A, Le L, KB. Santé Publique, (Vernazobres Greco) Tavolacci MP, Ladner J. Santé Publique www.INSEE.fr Livre des plans de santé publique, (www.santé.gouv.fr)