Groupe dexpérimentation géomatique INRP – réunion du 13 septembre 2006 Ordre du jour - présentation de léquipe denseignants associés - modalités de travail durant lannée - conseils méthodologiques et techniques - présentation des études de cas choisies
Contexte - prolifération sans précédent des images à caractère géographique et des cartes - développement récent des outils de géolocalisation (GSM, GPS,…) - essor des SIG et du « webmapping » (Google Earth, Géoportail…) - accès grand public à des données gratuites et géoréférencées Question fondamentale : Quel(s) usage(s) éducatifs de ces outils géomatiques et quels nouveaux modes dapprentissage dans lenseignement de la géographie scolaire ?
Axes principaux de recherche 1- Quels sont les nouveaux outils numériques pour lapprentissage de la géographie dans lenseignement secondaire ? 2- En quoi ces outils en ligne ou hors ligne permettent-ils de renouveler laccès à linformation, les modes de traitement et le statut de linformation géographique ? 3- Comment ces environnements numériques permettent-ils de se représenter et de construire lespace ? 4- Quels scénarios interactifs dapprentissage convient-il de construire pour développer la lecture et le raisonnement géographique ?
Hypothèses dune précédente recherche-action (INRP) La recherche-action SIG et innovation ( ), conduite par une équipe de chercheurs et denseignants associés à l INRP, reposait sur trois hypothèses : 1) Les SIG facilitent ou modifient la construction de l'espace géographique par les élèves. 2) Les SIG favorisent la maîtrise du raisonnement géographique par les élèves (démarche systémique, apprentissage de la complexité) 3) Les SIG modifient la relation enseignant-élèves (en particulier le statut du professeur), mais aussi l'image de la discipline.
Résultats dune précédente recherche-action (INRP) Principaux résultats : -Mise en place détude de cas à partir de jeux de données pédagogiques (construction dun outil SIG didactique avec les enseignants) -Du point de vue des apprenants, développement des capacités danalyse spatiale. Démarche de résolution de problème et danalyse systémique -Mais les SIG ne sont pas des outils innovants en eux-mêmes, ils sont neutres (J. Tardiff) au sens où ils peuvent revêtir un caractère différent en fonction des modes d'apprentissage dans lesquels ils s'insèrent (apprentissage par imposition versus apprentissage par exploration lié à linstrument informatique).
Nouvelles hypothèses 1- comment sopère le passage de linformation au savoir géographique ? en particulier le rapport entre analyse spatiale et raisonnement géographique ? 2- quel est le statut de la carte numérique dans lappropriation des démarches géographiques ? 3- quelle est la place du modèle ou de la simulation dans la mise en œuvre de ces outils ? 4- comment construire des scénarios dapprentissage ou denseignement à laide de ces outils ?
Hypothèse 1 : Comment sopère le passage de linformation au savoir géographique ? en particulier le rapport entre analyse spatiale et raisonnement géographique ? - loutil géomatique permet de faire ce que les Anglo-Saxons appellent du "eye thinking" * ou « visual thinking » : quand on enchaîne des questions au système, on affine progressivement en allant vers la réponse à la question posée (cf concept de « géovisualization ») * « eye thinking » : correspond précisément à la capacité de lœil humain à repérer des entités spatiales ayant ou non des rapports logiques et, par lenchaînement des sélections, à construire progressivement un raisonnement selon une méthode empirique.
Hypothèse 2 : Quel est le statut de la carte numérique dans lappropriation des démarches géographiques ? - Contrairement à la carte papier qui est statique, la carte numérique n'est plus qu'un sous-produit intermédiaire, une étape provisoire dans le raisonnement, un moyen de « dévoiler lordre géographique du monde ». - Un enjeu essentiel de lusage des cartes nous paraît être de placer les élèves en rupture avec leffet de réel souvent cultivé par limagerie de la géographie scolaire. Il sagit de rompre avec la géographie traditionnelle de l «imago mundi », qui tend à confondre lespace terrestre avec sa représentation cartographique.
Hypothèse 3 : Quelle est la place du modèle ou de la simulation dans la mise en œuvre de ces outils ? - Loutil géomatique joue dabord un rôle intégrateur dinformations multi- sources quil sagit dorganiser et de structurer. Mais pour structurer les données, il faut développer au préalable, comme dans tout système d'information, un modèle d'organisation de l'information. Où est construit ce modèle, dans ou hors du SIG ? - Sagit-il dun modèle de structuration de données ou dun véritable modèle conceptuel issu de la discipline ? Ce dernier sapparente-t-il à un modèle général (modèle d'analyse spatiale générale) ou à la solution de problèmes et à l'estimation ensuite avec des cartes ?
Hypothèse 4 Comment construire des scénarios dapprentissage ou denseignement ? - double nécessité : faciliter laccès à loutil SIG et aux ressources et permettre aux enseignants de scénariser leurs activités ; doù lidée dune plate-forme permettant de scénariser à distance : Géowebexplorer - possibilité de conduire différentes études de cas et dexpérimenter aussi à partir doutils hors ligne (visualiseur Arcexplorer ou logiciel F-GIS). Quel que soit loutil choisi, il convient de réfléchir à mettre en place un dispositif articulant différents types dactivités (exploration en ligne, découverte dun modèle, éventuellement sortie sur le terrain…)