Épilepsies.

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
« Docteur, il rit, il rit… il se moque de nous »
Advertisements

Convulsions fébriles chez un nourrisson
La chute est de survenue spontanée
Epilepsies de l’enfant
Séminaire Maladie-Handicap
Comment je prends en charge une FA après les recommandations de 2006 Dr Maxime GUENOUN Secrétaire général du CNCF CHU Nord, Marseille, France.
L’Épilepsie.
LES THROMBOLYTIQUES INTRODUCTION 3e étape de la coagulation
Service de Neurologie Pr Alamowitch
L’EPILEPSIE 25/11/03 Aurélie BRULEBOIS.
Epilepsie Définitions:
Les convulsions fébriles de l’enfant
Diverticule de Meckel Reliquat embryologique du tube vitellin, située sur l’iléon terminal,contient dans 25% des cas du muqueuse gastrique ectopique Existe.
Service de Neuropédiatrie et Maladies Métaboliques
LA DOULEUR CHEZ LE SUJET AGE
Hyperparathyroïdie Particularités du sujet âgé
MALADIE DE HODGKIN Dr Pierre HANCE.
MALADIE DE PARKINSON ET SYNDROMES PARKINSONIENS
Arnaud de Waroquier Interne Anesthésie Réanimation HIA LAVERAN
Migraine, grossesse et hormone
EPILEPSIE contraception, ménopause et GROSSESSE
Conduite automobile et Epilepsie
Prise en charge d’un patient comateux, rôles de l’IDE
Myasthénie autoimmune Traitement des malades thérapie-résistants
EPILEPSIES.
HEMISPASME FACIAL J. REY CH NARBONNE.
TRAUMATISME CRÂNIEN.
DEPISTER POUR MIEUX TRAITER n La prévention consiste à éviter le contact entre notre organisme et des substances nocives dites « oncogènes », (du grec.
LES CHUTES CHEZ LES PERSONNES AGEES Dr Fabienne VIDAL-BLUME
Mort subite du nourrisson
Les troubles de la miction chez l’homme
PRISE EN CHARGE DE LA DOULEUR POUR L’ABLATION DES DRAINS THORACIQUES
ANTIPALUDEENS GENERALITES
Traitement des troubles bipolaires
Dr Magali Pierrat CHRU Lille
GROSSESSE EXTRA-UTERINE
Evaluation ISP 29 mars 2007 Inserm-U708 AA 1 Evaluation de lintérêt de santé publique: où trouver les données épidémiologiques?
Commission AQ de la prescription à l'administration 06/12/2007
épileptique aux urgences
F.M.F. Est il moins difficile dêtre malade en 2008 que dans les années 80 ? Pr Philippe REINERT pédiatre Créteil.
Enquêtes épidémiologiques
Observance au Traitement et Pronostic
Epilepsie: vocabulaire et catégories
L’épilepsie ou les épilepsies
État de mal convulsif : stratégie thérapeutique
ETAT DE MAL EPILEPTIQUE TRAITEMENT SYMPTOMATIQUE
Electroencéphalographie
ETAT DE MAL EPILEPTIQUE
Sémiologie des crises généralisées et des crises partielles
Épilepsie De vorbit de physiopat dar fara power point
EVOLUTION DE LA MALADIE
Épilepsie chez l’enfant et l’adulte
Traumatisme Crânien Dr David PARIENTE.
Lithiase biliaire - cas cliniques - Pr. JP. ZARSKI - Septembre 2002
aux patients épileptiques
Epilepsie Dr Guillaume-Baudet.
Cas clinique Madame T., âgée de 60 ans, consulte pour une douleur de la face. Cette douleur est localisée à l’hémiface droite, a débuté il y a 6 mois,
Service de neurologie CHU Sahloul Sousse
Cas particulier chez le sujet âgé
CRISE CONVULSIVE HYPERTHERMIQUE.
Fomecor 28/4/2011 François Baivier- Yan Keyser
MISSION SAMBEN NOVEMBRE 2015
CONVULSIONS et EPILEPSIES de l’enfant
RAKOTOMANANA Jenny Larissa Interne des Hôpitaux USFR en NEUROLOGIE
Sémiologie : crises généralisées
Crises partielles idiopathiques de l’enfant
Dr David CALVET Service de Neurologie Hôpital Sainte-Anne
Transcription de la présentation:

épilepsies

définition Implique le cortex Activation anormale d’un groupe de neurones : paroxystique, hypersynchrone, hyperexcitable Clinique : manifestation neurologique brève, qui a tendance à se répéter de manière stéréotypée Épilepsie = succession de crises d’épilepsie

épidémiologie Prévalence : 7 / 1000 Incidence : 70 / 100 000 2 pics de fréquence : « courbe en U » Risque de mortalité : 2 à 3 fois supérieure à la population générale

Symptomes élémentaires Clonie : mvt saccadé, rythmique Tonique : contracture Atonie : perte du tonus donc chute Myoclonie : secousse, soubresaut, susrsaut Spasmes Déviation tonique de la tête et des yeux Perte de contact : « absent », regard fixe Automatismes Hallucinations visuelle, auditive Paresthésies : fourmillements Impression de déjà vu déjà vécu

Classification Épilepsie généralisée / Épilepsie partielle Symptomatique / idiopathique âge

Épilepsie généralisée idiopathique Crise tonico-clonique Perte de connaissance soudaine puis chute Phase tonique : 10 à 20 secondes Phase clonique : 30 secondes Phase post-critique : 20 min. Morsure de langue et perte d’urine Conduite à tenir : protéger, éviter les traumatismes

Épilepsie généralisée idiopathique Absence « petit mal » : 7 ans regard fixe, sans parler, arrêt de l’activité en cours :10 à 30 secondes 10 à 200 par jours ! sensibilité à l’hyperpnée Épilepsie myoclonique juvénile : Au réveil, secousses des bras sensibilité à la stimulation lumineuse intermittente

Épilepsies généralisées Épilepsies partielles Épilepsie myoclonique juvénile 10 ans idiopathiques 5 ans Épilepsie à paroxysmes rolandiques Épilepsie Absence 1 an West Malformations corticales Lennox-Gastaut symptomatiques Épilepsie par Sclérose de l’hippocampe tumeurs

Épilepsie généralisée symptomatique Syndrome de WEST 3 à 9 mois Spasmes Retard EEG : anarchique, ample Syndrome de Lennox Gastaut : Début entre 3 et 5 ans Absence atypique Crise tonique et atonique État de mal non convulsif Retard mental

Épilepsie partielle symptomatique Malformation corticale temporale interne : sclérose de l’hippocampe Tumeur AVC Traumatisme : hématome sous dural ou extra dural Contusion cérébrale (souvent frontale) SEP Alcool : chutes  traumatisme Sevrage ou pic d’alcoolémie Hémorragies cérébrales Traitement difficile car pris irrégulièrement

Épilepsie partielle idiopathique Épilepsie à paroxysmes rolandiques : En moyenne 10 ans La nuit l’enfant présente des clonies faciale et de la région du pharynx et larynx Bénigne car guérit spontanément

Bilan pour classer l’épilepsie : EEG Durée : 20 minutes (adulte) ; 30 minutes (enfant) avec sieste Hyperpnée (hyperventilation) : hypocapnie Stimulation lumineuse intermittente Vidéo-EEG Stéréo-EEG : implantation d’électrode dans le cerveau

Bilan : IRM Rechercher une lésion épileptogène : susceptible de causer, de déclencher les crises Injection de gadolinium Lésion opérable ?

Traitements : antiépileptiques Anciens : très sédatifs Phénobarbital : Gardénal, Alepsal ; EI : tb concentration ; dépendance Dihydan : EI : comme Tégrétol Valium, Rivotril, Urbanyl : accoutumance

Traitements : antiépileptiques Semi récents Dépakine 500 chrono, micropakine : 20 à 30 mg/kg/jour : surveiller NFp, ASAT, ALAT ; EI : tremblement, prise de poids, rarement encéphalopathie hyperamoniémique Tégrétol 200 LP ; 10 à 15 mg/kg/jour : surveiller : NFp, iono, ASAT, ALAT ; EI : vertige, vomissement, diplopie, éruption cutanée Sabril : EI : diminution du champ visuel Zarontin : surveiller NFp, ASAT, ALAT

Traitements : antiépileptiques Récents : Lamictal : EI : éruption cutanée, Synd. de Lyell Trileptal : EI éruption cutanée, hyponatrémie Neurontin : EI : sensation vertigineuse Épitomax : EI : perte de poids, synd. Dépressif, paresthésie Keppra : EI : rares, tb Psy Lyrica : EI : sensation vertigineuse

Antiépileptiques : indication Épilepsie généralisée : Dépakine, Lamictal Épilepsie partielle : Tégrétol, Neurontin Épilepsie généralisée ou partielle : Keppra, Epitomax EMJ : Keppra, Dépakine A éviter dans épilepsie Absence, EMJ : pas de Tégrétol ni Phénobarbital Syndrome de West : Sabril, hydrocortisone

Chirurgie de l’épilepsie Si épilepsie réfractaire aux antiépileptiques et crises fréquentes Oter la zone épileptogène Bien comprendre le circuit par où se propage la décharge épileptique Repérer par rapport au structures à risque : rolando (sillon qui délimite le cortex moteur du cortex sensitif)

risque Traumatique : dépend du lieu où le patient chute Répétition des crises et évolution vers un état de mal épileptique

état de mal épileptique Crise d’épilepsie qui ne s’arrête pas : en pratique plus de 10 minutes État de mal convulsif : urgence à traiter État de mal non convulsif : syndrome confusionnel : urgence diagnostique

état de mal épileptique : traitement Rivotril (1mg) 1 ampoule à renouveler en IVL Prodilantin en dose de charge au PSE IV puis d’entretien : dose selon le poids Si inefficace : transfert en réanimation : Gardenal, Penthotal, Nesdonal (Hypnovel, Diprivan)

Épilepsie et psychiatrie Dépression post-critique Psychose post-critique Augmentation du risque de crise lié aux psychotropes (épilepsies généralisées idiopathiques surtout) Antidépresseurs Neuroleptiques Manifestations comportementales psychiatriques des épilepsies

Vivre son épilepsie Comment concevoir sa maladie quand on est enfant ? Scolarisation et handicap IME, IMPro, CLIS, Atelier protégé, Centre d’aide par le travail travail et épilepsie Les interdits : Comment les accepter ? Sport à risque

Conduite : poids lourds et transports en commun interdits sauf si rien depuis 8 ans; si pas de crise pendant 2 ans : possible, même avant selon type d’épilepsie (si uniquement crise nocturne ou partielle…) Commission médicale du permis de conduire Orientation professionnelle : éviter cuisine, poste à risque (médecine du travail), travail posté…

Épilepsie et grossesse Conséquence des antiépileptiques sur le fœtus : éviter polythérapie, préférer Lamictal ; si dépakine : baisser à 1000 mg/ jour si possible ! Prescrire acide folique 3 mois avant et 1er trimestre Problème lors de l’embryogénèse du 1er trimestre : rajouter une échographie : 8, 12, 22, 32 et en + 15-16ème sem. d’aménorrhée : recherche de spina bifida, fente labio palatine, malformation cardiaque Vitamine K1 à partir 36ème SA Risque de malformation : 2 à 3 fois supérieur à la population générale

Épilepsie et grossesse Conséquence d’une crise sur le fœtus : Traumatisme, hypoxie lors d’une crise généralisée Au moment de l’accouchement : Voie basse possible Péridurale possible même conseillée Fréquence des crises : 1 à 2 % pendant le travail et les 24 heures suivantes Allaitement : contre indiqué en théorie

merci Et à jeudi prochain…

Antiépileptiques : dosage sanguin Quoi ? Dépakine Tégrétol Dihydan Phénobarbital Quand ? Si l’on veut savoir si le patient prend son médicament Si plusieurs antiépileptiques (« anciens ») : interactions et risque de diminution d’efficacité : Inhibition ou induction des enzymes du foie Exemple : Tegretol – Depakine Tegretol - Previscan