LES RISQUES ENVIRONNEMENTAUX Les travaux DEGUS/EOHH/CHUN 2014
Aspergillus et aspergillose Moisissures ubiquitaires de l ’environnement débris végétaux, fourrages humides, cadavres d'animaux, céréales plantes + terreau, fleurs poivre, thé, tisanes faux plafonds, systèmes d’aération déjections d’oiseaux air eau Champignons opportunistes = pathogènes accidentels (ne provoquent de lésions chez l'homme que s'ils trouvent des conditions favorables à leur implantation).
Contamination exogène Ingestion ou inhalation de spores Exceptionnellement par les muqueuses, la peau Inhalation massive de spores remises en suspension dans l’air Travaux de terrassement, démolition, rénovation Travaux dans réseau d’eau, de renouvellement d’air Maçonnerie d’intérieur, peinture… Caissons de volets roulants Contamination par muqueuse ou peau si lésion locale préexistante (brûlure, plaie, irritation de la cornée par un corps étranger..)
CHAMPIGNONS - GENERALITES Nombreux dans l’environnement 100 000 espèces < 100 reconnus comme pathogènes pour l’homme 50 espèces fréquemment isolées Lors de travaux : -Aspergillus fumigatus en majorité -A. non fumigatus (A. flavus, A. niger, A. terreus, A. nidulans)
Spores dans l'atmosphère en très grand nombre. Aspect macroscopique Asp.fumigatus Rhizopus Aspect microscopique Asp.fumigatus Rhizopus Spores dans l'atmosphère en très grand nombre. Petite taille (2 à 3 ) favorise la dissémination par le moindre mouvement d’air.
Kératite aspergillaire Photo Susan Lightman Kératite aspergillaire Photo Fungal Research Trust Aspergillose cutanée sur brûlures
Pouvoir pathogène à l’hôpital Pour le personnel Risque de sinusite allergique Pour les patients Aspergillose pulmonaire invasive Pathologie de l’immunodéprimé Extension liée à l’intensité de la neutropénie Risque hémorragique +++ Mortalité 50 à 90% selon la pathologie associée Services à risque Hématologie, réanimation, transplantation d’organes corticothérapie au long cours
Mesures préventives générales (1) portes, fenêtres et sas fermés suppression des fleurs, surveillance de l ’alimentation (épices, thé…) bio nettoyage des surfaces
Mesures préventives générales (2) Flux laminaire Pour les unités protégées (hématologie) efficacité prouvée sous réserve d ’une maintenance correcte éviter les sorties de flux pour examens si sortie, port obligatoire d ’un masque chirurgical Epurateur d’air Le moins onéreux Diminue de 80% les micro-organismes Peut servir de climatiseur maintenance des systèmes de filtration d ’air surveillance de l ’environnement (air, surfaces, eau)
Contrôle de l’environnement (2) Conditions de surveillance mycologique de l ’environnement en milieu hospitalier, pas encore bien définies Interprétation des résultats en fonction des locaux prélevés Modalités de prélèvements Conditions de cultures
Contrôle de l’environnement (3) A Nice : surveillance de l’air par les prélèvements de surface Sont le témoin de la sédimentation des spores fongiques contenues dans l ’air Dans le cadre de la vigilance environnementale Établir calendrier de prélèvements pour les secteurs à risques en collaboration avec labo de mycologie et service d’hygiène Ponctuels en cas de travaux ou d’épidémies
Conduite à tenir en cas de travaux Information du personnel (ouvriers et personnel hospitalier) Identification des services à risque information sur la date des travaux Renforcement du bio nettoyage Contrôler l’environnement Mise en conformité de la zone de travaux Isolement du chantier (cloisons étanches) Fermeture des sas, portes, fenêtres Etablir un plan de circulation (circuit gravats, circuit patients, circuit visites) Arroser les gravats si gros chantier extérieur CELLULE PRILLE
Autres mesures préventives = surveillance du patient À faire 1 fois/semaine : Examen mycologique écouvillonnage nasal Sérologies
Nosocomialité à prouver Contamination avant hospitalisation ? Contamination durant l’hospitalisation ? Etude des souches responsables Patients / environnement / personnel soignant Identification par biologie moléculaire et comparaison des souches
Conclusion Anticipation Coordination des acteurs et des opérations Critères de réussite de la vigilance environnementale lors de travaux : Anticipation Coordination des acteurs et des opérations Respect des planifications Application des procédures définies Information du personnel Transmission rapide des résultats , des dysfonctionnements Traçabilité des mesures et des résultats
Bibliographie SF2H Risque infectieux fongique et travaux en établissement de santé 2011 DEGUS/EOHH/CHUN 2013
Stratégie globale de maîtrise des contaminations
GUIDES Risque infectieux fongique et travaux en établissements de santé identification du risque et mise en place de mesures de gestion Mars 2011 SF2H/HYGIENES SITE Nosobase recommandations thématiques /architecture et travaux