Stratégie de gestion des risques

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Stratégie de gestion des risques Module V Stratégie de gestion des risques Crédits de la filière RIZ

Table des matières Définition et caractéristiques des risques Risques Agricole au cours du cycle agronomique et d’affaires Risques liés à la filière et au marché du RIZ Risques liés à l’emprunteur et à la mise en place du crédit Risques liés à l’utilisation du crédit Risques liés à la structuration du crédit Autres types de risque Critères généraux d’atténuation des risques

Définition et caractéristiques des risques Le risque du prêteur est un risque de non-remboursement et donc de perte pour lui Le rôle du prêteur n’est pas de ne pas prendre de risque mais est de maîtriser les risques qu’il prend Pour ce faire il faut recenser les facteurs de risques, évaluer leur importance respective et tacher de trouver des palliatifs, ce qui est l’objet des diapositives qui suivent Exemple de système de gestion des risques Analyse de portefeuilles de crédit multi-critères et par secteur d’activité Calculs de pertes sur défaut Calculs de probabilités de défaut

Risques au cours du cycle agricole et d’affaires Phase préalable Mauvais approvisionnement en intrants Mauvais timing dans l’utilisation des intrants Mauvaise appréciation des coûts d’approvisionnement Conséquences sur la production et donc sur le remboursement Mesures d’atténuation possible Rôle de conseil du conseiller agricole

Risques au cours du cycle agricole et d’affaires Phase préalable Un mauvais approvisionnement et un mauvais timing vont compromettre la récolte et la rentabilité, de même qu’une mauvais appréciation des coûts Palliatif: surveillance de l’agent de crédit ou du conseiller agricole

Risques au cours du cycle agricole et d’affaires Phase de semis et de production Conditions climatiques défavorables Mauvais respect des phases et/ou insuffisance des moyens mis en œuvre pour l’exploitation Conséquences sur la récolte et donc sur le remboursement Mesures d’atténuation possible Rôle de conseil du conseiller agricole

Risques au cours du cycle agricole et d’affaires Phase de semis et de production (suite) L’exploitant comme le financier doit subir les conditions climatiques, mais le financier sera moins pénalisé s’il peut intervenir rapidement et entrer en négociation avec l’emprunteur Un mauvais professionnalisme ou une indisponibilité de l’exploitant pénaliseront la production d’où l’importance de sélectionner ses clients

Risques au cours du cycle agricole et d’affaires Phase de récolte, de stockage et de conditionnement Conditions climatiques défavorables, épidémies… Mauvais respect des phases et/ou insuffisance des moyens mis en œuvre pour l’exploitation Conditions de stockage insuffisantes (humidité, prédateurs…) Conséquences sur le conditionnement et la commercialisation et donc sur le remboursement Mesures d’atténuation possible Rôle de conseil du conseiller agricole

Risques au cours du cycle agricole et d’affaires Phase de récolte, de stockage et de conditionnement (suite) Les 2 premiers facteurs ont les mêmes conséquences pour le transformateur que pour le producteur L’importance du stockage et de la conservation de la marchandise - qui est périssable- à toutes les étapes du cycle doit être soigneusement vérifiée par le financier

Risques au cours du cycle agricole et d’affaires Phase de commercialisation Difficultés d’atteindre les marchés de consommation (transport) Clients défaillants financièrement ou de mauvaise foi Saturation des marchés (surproduction ou importations à bas coût) Conséquences sur la commercialisation et donc sur le remboursement Mesures d’atténuation possible Rôle de conseil du conseiller agricole

Risques au cours du cycle agricole et d’affaires Phase de commercialisation La marchandise doit aller du lieu de production au lieu de consommation final, le financier doit prêter attention aux conditions d’accès au lieu de consommation Il est en principe mieux sécurisé lorsqu’il finance des acteurs situés au plus près des lieux de consommation

Risques liés à la filière et au marché du riz Le positionnement en termes de culture de riz et de qualité de riz Un mauvais positionnement compromet les possibilités de vente de la production La concurrence en matière d’approvisionnement, locale ou non La concurrence de produits identiques, importés ou non, conduit à réduire les prix Les cultures de substitution Les cultures de substitution – maïs, céréales…- peuvent réduire les débouchés de vente surtout si les habitudes de consommation sont susceptibles de changer en raison de prix trop élevés

Risques liés à la filière et au marché du riz La facilité d’écoulement de la production de riz (et transport) Conséquences de difficultés d’écoulement en dehors de la zone de production et atténuation du risque ? L’existence de marché « protégé » (et de barrières à l’entrée) Un marché est soit totalement libre (ou ouvert) soit régulé – c’est le cas du riz au Burkina Faso – ou bien contrôlé - avec un système de protection des productions locales et de contrôle des prix La protection selon les cas bénéficie au consommateur, voire au producteur….. Mais elle a pour effet de limiter les hausses de prix et donc la rentabilité des producteurs

Risques liés à la filière et au marché du riz Les moyens d’exploitation - matériels et humains – Implications et bénéfices pour le producteur et pour le remboursement du crédit de l’existence de moyens d’exploitation adaptés ou non Précision : le financier a vocation à financer exclusivement les actifs d’exploitation – et non pas les actifs hors exploitation – c’est-à-dire les actifs qui concourent à l’amélioration de la production ou à la réduction des coûts de production

Risques liés à la filière et au marché du riz (suite) Conseils Les risques de nature aléatoires (sécheresse, inondation…..ne peuvent être anticipés) ne peuvent être prévus Mais il convient de voir quels mesures sont prévues pour en limiter les conséquences En revanche il convient de toujours examiner ce qui va se passer en bout de chaîne ou d’itinéraire s’agissant de la vente finale au consommateurs

Risques liés à l’emprunteur Les questions à se poser et les vérifications à faire Expérience professionnelle (années d’expérience, quantités produites…) Moralité, fiabilité des déclarations de l’emprunteur et respect des engagements qu’il prend (notamment envers d’autres établissements de crédits, envers les fournisseurs…) Besoins familiaux de l’emprunteur Besoins compatibles ou non avec la taille de l’exploitation et sa production de riz Décès, incapacité de l’emprunteur et succession Existence d’un plan de développement, d’amélioration ou d’une stratégie adaptée pour l’exploitation ou non

Risques liés à l’emprunteur (suite) Répartition des rôles des agents du RCPB* Les risques « a priori », c’est-à-dire avant que la décision de crédit soit prise Qui doit les vérifier et comment ? Les risques « a posteriori», c’est-à-dire après le déboursement du crédit et pendant la période de remboursement * Conseillers agricoles, agents de crédit, agent de service…….

Risques liés à l’emprunteur (suite) Mesures d’atténuation des risques liés à l’emprunteur: Des procédures de crédit et des critères de sélection efficaces et pertinents des emprunteurs Enquêtes – au cours d’une tournée en clientèle sur zone de production ou de transformation, vérifications, croisement des informations….. Solidarité avec les membres d’un groupement, censé sélectionner ses adhérents ….. A posteriori, mettre en place un système de suivi régulier des l’emprunteur

Risques liés à l’emprunteur (suite) Mesures d’atténuation des risques liés à la mise en place d’un crédit (face à l’existence ou la probabilité de survenance de risques) Mettre en place une structuration du crédit plus adaptée à la situation de l’emprunteur et qui garantisse un meilleur remboursement du crédit (délai de grâce, montant des échéances de remboursement, durée du crédit) Choisir des garanties supplémentaires ou mieux adaptées que les garanties « standard » attachées au crédit (si possible)

Risques liés à l’emprunteur (suite) Attention Une garantie est destinée à sécuriser un crédit mais n’est pas un mode de remboursement normal d’un crédit une réduction du montant ou de la durée du crédit demandée afin de limiter le risque de crédit du prêteur peut conduire à une augmentation du risque

Recommandations Recommandations (Pourquoi ?) de ne pas faire de crédit à: Des emprunteurs qui font du blanchiment d’argent Des emprunteurs qui font travailler des enfants ou forcent des personnes à travailler (= risque appelé risque social) Des emprunteurs qui détruisent ou abiment l’environnement (= risque appelé risque environnemental)

Risques liés à l‘utilisation du crédit Le crédit doit permettre de favoriser la production ou la transformation du riz et donc à générer des recettes liées au riz ou bien réduire les dépenses d’exploitation ou de conditionnement Le crédit doit être affecté conformément à la demande exprimée par le client et approuvée par le comité de crédit Toute utilisation non conforme ou détournement de l’objet du crédit conduit à des risques de non remboursement

Risques liés à l‘utilisation du crédit (suite) Mesures d’atténuation des risques: Paiements « directs » au profit des fournisseurs Vérification sur site et sur place de l’utilisation des fonds (achats d’intrants, d’équipements….)

Risques liés à la structuration du crédit Au moment de l’évaluation du besoin de financement et de l’élaboration de la proposition de crédit: Des estimations de dépenses trop faibles Des estimations de recettes trop fortes Une durée de récolte et de commercialisation estimées de façon trop courte conduisent à Minorer le besoin de financement Majorer la capacité de remboursement Anticiper la date de remboursement du crédit (et réduire le différé de remboursement)

Risques liés à la structuration du crédit (suite) Et donc à déterminer une structuration du crédit qui n’est pas appropriée et comporte un risque pour le prêteur Mesures d’atténuation des risques: Vérifier et contrôler les hypothèses et les données Se référer aux données « standard » en matière d’exploitation et de production de riz au Burkina Faso Se référer à des crédits de même nature déjà bien remboursés Prendre des marges de manœuvre

Autres types de risques Risque de prix L’exploitant est confronté à une « rigidité » de ses prix qu’il ne peut faire évoluer Ex: Augmentation du prix des intrants qui ne peut être répercuté sur le prix de vente L’exploitant est confronté à des importations à bas prix et doit consentir des rabais pour pouvoir écouler son riz Qu’est-ce qu’on fait à ce moment?

Autres types de risques Dépendance produit Monoculture de riz Pouvant être atténuée par l’existence d’autres productions ou d’autres sources de revenus de l’exploitant agricole Dépendance client Existence d’un seul client ou d’un trop petit nombre de clients Pouvant être atténuée par une diversification des clients

Autres types de risques Dépendance fournisseur Existence d’un seul fournisseur ou d’un trop petit nombre de fournisseurs (par exemple en matière d’intrants) lesquels se trouveraient en rupture de stocks Pouvant être atténuée par une diversification des fournisseurs Dépendance des importations ou d’approvisionnements en provenance de régions à plus bas prix (politique dumping)

Autres types de risques Risque opérationnel L’entreprise ne peut plus fonctionner normalement en raison de catastrophes ou d’imprévus, gouvernance, de maladies….. Souscrire à des assurances ou des fonds de garantie Risque social et environnemental Dégradation de l’environnement Travail forcé ou travail des enfants Conséquences ?

Critères généraux d’atténuation des risques Un exploitant bénéficiant d’une expérience reconnue dans la culture ou la transformation du riz et pouvant faire état de résultats probants et convaincants au cours de campagnes antérieures Un exploitant qui respecte ses engagements (par exemple un exploitant qui a déjà sollicité et remboursé un ou plusieurs crédits) Un exploitant qui a la capacité de fournir des prévisions (de récolte, de prix….) fiables si bien que les prévisions de trésorerie, de capacité de remboursement sont réalistes

Critères généraux d’atténuation des risques (suite) Une activité de production de riz exercée avec succès depuis plusieurs années, avec une amélioration des rendements, de la qualité…. Et une rentabilité en progression Un lieu d’exercice de l’activité visible et a proximité d’une agence Un besoin de financement identifié avec précision avec des justificatifs, des informations documentées et vérifiables Un suivi régulier du client et des visites sur site d’exploitation aux étapes importantes de la production et de la récolte

Critères généraux d’atténuation des risques (suite) La mise à jour d’indicateurs et la vérification de la conformité ou de la cohérence des informations ou des chiffres présentés par l’emprunteur, par rapport aux données “standard” recueillies par les conseillers agricoles

Risques particuliers en matière de crédits d’équipements Matériels financés Mauvais entretien, incendie, vol Mesures d’atténuation Mise en place d’assurances appropriées