SES : la lutte contre l’illettrisme Un problème social, un problème public
Introduction : On parle d’illettrisme pour des personnes qui, après avoir été scolarisées en France, n’ont pas acquis une maîtrise suffisante de la lecture, de l’écriture, du calcul, des compétences de base, pour être autonomes dans les situations simples de la vie courante. (Source : Agente Nationale de Lutte contre l’Illettrisme) Insee, enquête « Information et vie quotidienne »
Sommaire Un problème social Les causes Les conséquences L’État Un problème public La mobilisation des acteurs La politisation et agenda politique Mesures prises et bilan
I) Un problème social
A) les CAUSES DE L’ILLETTRISME En France, les causes de l’illettrisme sont : des difficultés familiales, professionnelles, sociales des situations de travail où le recours à l’écrit n’est pas nécessaire, connaissances de base qui s’oublie une scolarité écourtée ou bien troublée (maladies, délinquance, etc..) l’école et ses méthodes d’enseignement Dans les pays peu développés, on retrouve notamment : la pauvreté la ruralité le manque de développement du système éducatif
B) Les conséquences de l’illettrisme Un adulte illettré se retrouve très handicapé lorsque celui-ci doit entrer sur le marché du travail. Il éprouve des difficultés à participer à la vie sociale et culturelle Il aura du mal à utiliser les biens et les services mis à sa disposition, ainsi que d’accéder aux soins et aux logements En général, un phénomène d’exclusion va s’opérer et ces individus vont se retrouver en marge de la société, nuisant ainsi à la cohésion sociale.
c) l’état Si l’État agit contre l’illettrisme, c’est tout d’abord parce que l’illettrisme augmente la pauvreté. Les gens peu alphabétisés peinent à trouver un emploi, surtout en période de crise. De plus, l’illettrisme limite l’ambition et est un obstacle à l’innovation. Cela provoque une baisse de la productivité, et par conséquent ralentit la croissance économique. L’alphabétisation est crucial pour évoluer correctement dans la vie moderne : élever des enfants, trouver un emploi et être un consommateur actif.
Ii) Un problème public
a) La mobilisation des acteurs Le terme « illettrisme » est apparue en 1979, grâce au travail de l'association ATD-Quart Monde, qui voulait nommer un problème qu’elle côtoyait dans la lutte contre la pauvreté. La création d’un nouveau terme, le différenciant de « l’analphabétisme », a permis de faire passer l’illettrisme d’un problème individuel, à un problème collectif. Un nouveau terme expose ce phénomène publiquement et insiste sur la nécessité d’une réponse politique. Grâce à la mobilisation de l’ATD, ce problème passe donc sur la scène public.
b) La politisation et agenda politique Peu à peu, l’illettrisme devient un problème politique, et, est donc pris en charge par le pouvoir politique. Afin de mieux cerner ce problème et envisager des solutions, un rapport est remis au Premier Ministre, en 1984. La même année afin de mettre en œuvre une politique de lutte contre l'illettrisme, le Groupe permanent de lutte contre l'illettrisme est créée. L’État a reprit les différents acteurs et groupes de mobilisation, pour les transformer en groupes administratifs. Ainsi, il a été conduit à définir une politique de lutte contre l'illettrisme, mettant ainsi cette lutte à l’agenda politique. Agenda politique : ensemble des problèmes qui sont perçus comme appelant un débat public, voire l’intervention des autorités publiques.
c) Mesures prises et bilan Depuis 2000, le Groupe permanent de lutte contre l'illettrisme est remplacé par l'agence nationale de lutte contre l'illettrisme (ANLCI), un organisme public qui travail main dans la main, avec d’autre associations et organismes privés, tel que l’ATD. Elle est en charge de trois missions : promouvoir les études sur l'illettrisme et les actions de luttes contre l'illettrisme favoriser la coordination des différents acteurs de la lutte contre l'illettrisme aider ces acteurs