LE LANGAGE POUR ORDONNANCER LE MONDE
Le langage pour ordonnancer le monde le langage est un outil puissant pour aider à la construction de la pensée. Le développement langagier ne peut être dissocié des autres aspects du développement: cognitif au sens large, affectif,psychomoteur, social. Pour communiquer sa compréhension du monde l’enfant a besoin de mots. le langage est un outil puissant pour aider la construction de la pensée. Pour permettre l’utilisation de cet outil, il est nécessaire de le développer. On sait que ce développement dépend à la fois des instruments du langage(prononciation, lexique et syntaxe) et de ses usages. Dans ce développement, celui du vocabulaire tient une place importante pour Les découvertes que fait l’enfant dans un environnement de plus en plus large appellent de nouvelles mises en mots. plusieurs raisons: A l’apparition des premiers mots, l’enfant est considéré comme parleur Son développement est spectaculaire au cours des premières années Importance des compétences lexicales pour la réussite scolaire (Lieury 1991). Les corrélations entre réussite scolaire et connaissances lexicales sont plus élevées qu’entre réussite scolaire et niveau intellectuel.
Comment l’enfant apprend-il le sens des mots ? L’âge d’apparition des premiers mots, le rythme de développement du lexique varient beaucoup selon les enfants, leur milieu culturel et social, leur rang dans le fratrie… Le développement du lexique chez l’enfant est très rapide Apprendre des mots suppose de traiter un nombre considérable d’informations. Il passe entre 2 à 6 ans d’un vingtaine de mots à 2500 mots ( soit une acquisition moyenne de 1 à 2 mots durant cette période). Un adulte cultive comprend 25000 et 40000 mots. Au début de l’acquisition lexicale, près de 30% des noms d’objets connaissent un sous extension et peu près autant une sur extension. D’après certaines recherche cela serait du la théorie des traits sémantiques. Un chat peut être défini par les traits suivants: poilu, 4 pattes. Ces traits sont acquis du plus général au plus spécifique. Il y a un phénomène de surextension quand l’enfant utilise le terme chat pour désigner tous les animaux à quatre pattes ou le mot rond pour dénomme des balles, des oranges. Sont utilisés les ressemblances perceptives, fonctionnelles. L’acquisition de nouveau traits sémantiques restreindra progressivement l’extension.
Comment apprendre des mots nouveaux Deux principes mis en œuvre: Celui de contraste et celui de conventionnalité Les perspectives multiples La dénomination catégorielle Le rôle des interventions verbales adultes-enfants Le premier tient compte du fait qu’un mot nouveau doit contraster avec des mots connus de l’enfant. L’enfant cherche à utiliser des formes linguistiques appropriées selon l’usage du langage. L’enfant isole le mot inconnu. Puis il repère le sens potentiel selon l’appartenance à des catégories d’objets, d’actions ou d’événements; il compare alors le sens à des formes linguistiques préalablement identifiées. « Sophie mitonne le petite déjeuner ». Mitonner est une action, que fait-on sur le déjeuner préparer, manger suivant le contexte mitonner synonyme de préparer. Les enfants de 2 à 4 ans acceptent des termes multiples lors des tâches de compréhension et de production, particulièrement lorsque les deux termes appartiennent au même champs sémantique est qu’ils sont hiérarchiquement liés.chien/animal. A 2ans, les enfants adoptent des stratégies claires qui leur permettent d’établir des relations parmi plusieurs étiquettes et d’accepter plusieurs étiquettes pour le même objet. A partir d’une tâche d’apprentissage de mots basés sur la présentation d’objets non familiers, ils étendent les étiquettes lexicales à l’ensemble des objets partageant des similarités fonctionnelles et perceptives. Le principe de dénomination catégorielle suppose que les mots se référent à une catégorie, même si les enfants ne connaissent pas encore l’étiquette catégorielle.Les jeunes enfants interprètent le nouveau nom comme un nom du niveau de base auquel l’objet appartient.(caniche/chien/animal). Chien est le niveau de base, celui qui est appris en premier, celui qui réunit le plus de propriétés communes aux différents exemplaires de la même catégorie. Animal est le niveau sur-ordonné et caniche est le niveau sous-ordonné. Les enfants d’âge scolaire interprètent les nouveaux termes au niveau de base et non comme des étiquettes liées aux propriétés, aux actions ou aux relations thématiques entre les objets. L’interprétation au niveau de base et au niveau sous-ordonné est fondée sur le partage des caractéristiques perceptives, et le niveau sous-ordonné est fondée sur le partage de propriétés plus abstraites. Cette aptitude d’interprétation laisse supposer qu’ils possèdent des connaissances considérables sur les propriétés Ce sont les expériences sociales avec l’entourage qui fournissent à l’enfants la forme lexicale conventionnelle, à partir de routine et de rituels. Les stratégies d’étiquetage et les comportements de dénomination utilisés par les mères permettent d’apprendre le langage référentiel, c’est à dire se référant à des représentations d’objets ou d’événements. Il y a un lien entre les pratiques d’étiquetage maternelles et la compréhension par les enfants de l’organisation conceptuelle( dénomination au niveau de base, puis aux niveaux sous-ordonnées et surordpnné. Pour apprendre un terme au niveau de bas, les parents pointent et etiquettent l’objet. Pour apprendre un terme au niveau surordonné, les mères utilisent deux sortent d’informations: la relation d’inclusion la pomme est une sorte de fruit, et l’utilisation d’étiquettes multiples « c’est la chaise, c’est un meuble. » Pendant le développement lexical la tâche de l’enfant va consister à modifier ses catégories initiales vers les catégories standard des adultes.
Développement des connaissances lexicales et compétences de catégorisation Explosion langagière et compétences de catégorisation Les entraînements à la catégorisation Conclusion: il existe de nombreuses imbrications entre l’activité lexicale et l’organisation des connaissances catégorielles des enfants. Il existe des interaction entre l’apprentissages des connaissances lexicales et les compétences à catégoriser.Ces liens sont relatifs aux progrès à la fois linguistiques et conceptuels des enfants. Il y a un lien entre le développement des compétences cognitives et l’explosion langagière. Il y a également un lien entre le développement des concepts, la permanence de l’objet et l’explosion langagière.L’étiquetage lexical influe sur les performances catégorielles.Ainsi les enfants de 2 ans disposant d’un plus grande proportion de mots dans leur vocabulaire, obtiennent des meilleures performances catégorielles. Cela trouve son origine dans la structure de l’organisation .conceptuelle. En fait l’ensemble des principes lexicaux témoignent de realtions spécifiques entre développement langagier et cognitif. Ils contribuent à une meilleur compréhension de la hiérarchie conceptuelle et à une meilleure identification des concepts. L’ensemble de ces principes rend compte des nombreuses compétences lexicales et conceptuelles des enfants. Ces compétences leur permettent d’adopter des stratégies claires en vue d’établir des relations hiérarchiques entre les nouveaux mots et d’étendre leur répertoire lexical. Il importe donc de les aider dans ce développement et ds activités de comparaison mettant en jeu les cinq sens peuvent largement y contribuer. Produire une étiquette commune est en soi un acte de classification, fournir différents étiquettes témoigne d’une capacité à distinguer des concepts. La difficulté de l’apprentissage lexical réside dans la compréhension qu’un mot peut appartenir à différentes catégories conceptuelles.Les enfants comprennent progressivement que tous les objets perçus appartiennent à des catégories distinctes et peuvent être nommés par des termes différents selon différents niveaux hiérachiques. Le développement lexical ne peut pas être dissocié des aspects cognitifs. Découvrir le sens des mots suppose de découper le monde en unités et catégories et d’être capable de repérer les similitudes et les différences entre les catégories. De nombreux travaux de recherche permettent de penser qu’aider les enfants à catégoriser peut aider à développer le vocabulaire (Clavé 1997). Les enfants les plus jeunes opèrent un traitement perceptif( regroupement selon des propriétés commune couleurs, tailles, formes), puis un traitement sémantique ( regroupement d’objets sur la base des fonctions ou de leurs usages). Dans les phase d’entraînement les enfants bénéficient d’aides verbales en cas d’échec. Pour le traitement perceptif les aides verbales focalisent l’attention de l’enfant sur les propriétés perceptives » regarde bien les dessins , il y en a un qui différent des autres, qu’est-ce que tu vois là (en pointant le doigt sur le dessin). Pour les niveaux de catégorisation sur la base des propriétés sémantiques ou sélection des propriétés taxonomiques( animaux/chaussure sous-ordonnée (animaux sauvages/intrus lapins), propriétés abstraites( déplacement/kangourou debout, chien debout, kangourou bondissant), les aides verbales sont de types qu’est-ce-que c’est,Où ça vit,qu’est-ce qu’il fait ? Après les entraînements de ce type des effets positifs apparaissent. Les résultats obtenus plaident pour l’élaboration d’outils pédagogiques destinés à développer le lexique des enfants, en utilisant l’activité de catégorisation.
Catégoriser Catégoriser consiste à considérer de manière équivalente des objets, des personnes ou des situations qui partagent des caractéristiques communes. Tous les élèves savent catégoriser à la sortie de l’école maternelle, mais ils n’ont pas tous compris les logiques des procédures qu’ils manipulent quand ils catégorisent. Il faut travailler le traitement des procédures à partir de l’action et de la manipulation des enfants. Comprendre la logique de la catégorisation, c’est comprendre qu’un même objet est porteur d’une multiplicité de relations avec lequel on peut apparier d’autres objets. Savoir catégoriser c’est comprendre qu’une fois qu’on a choisi une relation, il est nécessaire de l’appliquer jusqu’au bout du tri, sans en changer sans accepter d’intrus même s’ils partagent une propriété commune avec l’un des éléments de la catégorie (pneu et véhicule; oiseau et cage) . On dit que les catégories du jeune enfant sont perméables. Les jeunes enfants ont du mal à imaginer d’autres tris que ceux qu’ils viennent d’effectuer ( carotte/salade; carotte:lapin). Ils sont peur flexibles. Les jeunes enfants savent bien trier, ranger, catégoriser, il s’agit plus d’une réussite en actes que d’une compréhension conceptuelles de leur activité: la difficulté à anticiper les tris, à les expliciter en les nommant, à modifier les tris réalisés, à trouver d’autres tris possibles, à justifier les intrus, à utiliser leur connaissances catégorielles de manière stratégique en atteste.
APPRENDRE à CATÉGORISER C’est réduire la complexité du monde. Ces catégories sont impliquées dans toutes les activités cognitives . L’organisation des catégories taxonomiques est assez semblable d’une personne à l’autre. Les catégories fonctionnelles se construisent à partir de l’expérience, les contenus peuvent varier d’un individu à l’autre.
Il existe deux types de catégories Les catégories taxonomiques Les catégories schématiques ou fonctionnelles
RÉUSSIR sans COMPRENDRE LES DIFFICULTÉS à CATÉGORISER COMPRENDRE ce qu’on sait RÉUSSIR
CATÉGORISER dans les NOUVEAUX PROGRAMMES « Qu’apprend-on à l’école maternelle? » Introduction des cinq domaines d’activités pour structurer les apprentissages. Présentation du domaine d’activité « Découvrir le monde » « Découverte des formes et des grandeurs » du domaine « Découvrir le monde » « Le langage à l’école maternelle »
Des activités pour apprendre à catégoriser
Jeux pour jouer... jeux pour apprendre au niveau de développement aux compétences des joueurs ADAPTES
Jeux adaptés 5-6 ans 3- 4 ans 4ans rôle de l’adulte propriétés Laisse rapidement l’ enfant organiser le jeu,verbalise Petitsgroupes en autonomie après phase d’apprentissa ge Justifier ses choix,comparer pour abstraire, découvrir la règle, l’appliquer, Conserver cette règle de départ...ne pas perdre de vue la définition de la catégorie en jeu... complexifier progressivt (modification de la règle, nbre de cartes, « farces » de l’adulte…)À adapter en fonction des compétences et connaissances des joueurs. construire et découvrir des catégories Associer des cartes Transposer des associations et des relations Catégoriser pour organiser, résoudre et apprendre 5-6 ans Organise. Laisse ce rôle à un enfant dès que le jeu est compris. Verbalise... La +simple.Nbre de cartes peu ou plus élevées. Parties courtes Catégories connues des + jeunes. Choix des consignes 3- 4 ans 4ans rôle de l’adulte propriétés Version du jeu Différents groupes Enrichissement, diversification des catégories
Comment les jeux sont-ils organisés?
CONSTRUIRE et DÉCOUVRIR des CATÉGORIES ORGANISATION des JEUX Trier Reconnaître CONSTRUIRE et DÉCOUVRIR des CATÉGORIES à partir de 3ans Découvrir Corriger c'est surtout intriduire des intrus. Découvrir c'est construire la règle de tri Corriger
Apparier ASSOCIER DES CARTES Multiplier les associations
Maintenir l’association TRANSPOSER des ASSOCIATIONS et des RELATIONS CATÉGORIELLES Maintenir la façon de trier
Monter et descendre dans la catégorie CATÉGORISER pour ORGANISER, RÉSOUDRE, et APPRENDRE Être stratégique Être expert
Construire des catégories Caché-coucou Construire des catégories Mémoro Cache-cache Associer des cartes Transposer des associations et des relations Par-dessus Carte- mystère Catégoriser pour organiser, résoudre..