Le socle commun Juin 2015 Alain POTHET IA-IPR
Déroulé Introduction : Le poids des mots D’un socle à l’autre : de nouvelles saveurs Les enjeux du socle 2016 : l’impérieuse réflexion Les compétences clé pour vivre ensemble en 2016 Le cap et les boussoles : une parabole complexe Une nouvelle culture de l’évaluation Culture : participer à la société
LES MOTS DU SOCLE
LES NOUVEAUX MOTS DU SOCLE
Du socle 2006 au socle 2016 2006 2015 Socle commun de connaissances et de compétences Socle commun de connaissances, de compétences et de culture DEFINITION Le socle est le ciment de la Nation. - Il répond à un besoin inhérent la diversification des connaissances Il détermine ce que nul n’est censé ignorer en fin de scolarité obligatoire sous peine de se trouver marginalisé. Cette culture commune doit devenir une référence centrale pour la Nation, en ce qu’elle définit les finalités de l’éducation dans le monde contemporain et qu’elle a pour exigence que l’école tienne sa promesse pour tous les élèves. La scolarité obligatoire donne aux élèves la culture commune, fondée sur les connaissances et compétences indispensables, qui leur permettra de s'épanouir personnellement, de développer leur sociabilité, de poursuivre leur formation tout au long de leur vie, quelle que soit la voie choisie, de s'insérer dans la société où ils vivront, et de participer, comme citoyens, à son évolution. Cette culture commune remplace bien le socle comme principe organisateur de la scolarité obligatoire : « Les connaissances et compétences à acquérir dans le cadre du socle commun relèvent de cinq domaines de formation, dont l’ensemble définit les composantes de la culture commune. » Le socle commun est ainsi réduit à un cadre, la finalité étant la culture commune, et non plus l’acquisition du socle par les élèves. Contrairement au socle de 2005, il ne définit pas une liste sans fin de compétences à acquérir mais fixe les grands principes d’une culture scolaire commune pour l’école et le collège. Ce sera ensuite aux programmes scolaires de chaque cycle de préciser les attendus à acquérir pour les élèves et les orientations pour le travail des enseignants. De plus, la liberté pédagogique des enseignant-es est clairement affirmée. FONCTION La scolarité obligatoire doit au moins garantir à chaque élève les moyens nécessaires à l’acquisition d’un socle commun constitué d’un ensemble de connaissances et de compétences qu’il est indispensable de maîtriser pour : - Accomplir avec succès sa scolarité - Poursuivre sa formation - Construire son avenir personnel et professionnel - Réussir sa vie en société Cette culture commune doit être équilibrée dans ses contenus et ses démarches : Elle ouvre à la connaissance, forme le jugement et l'esprit critique. Elle favorise un développement de la personne en interaction avec le monde qui l'entoure. Elle développe les capacités de compréhension et de création, les capacités d’imagination et d’action. Elle fournit une éducation générale fondée sur des valeurs qui permettent de vivre en société.
Une nouvelle architecture Alain BOISSINOT l’a parfaitement dit dans l’introduction de sa conférence sur le socle en novembre 2014 à Créteil: « Aujourd’hui, notre système scolaire est organisé autour de deux entités distinctes et complémentaires: D’une part l’école du sole qui englobe la scolarité obligatoire de 6 à 16 ans et dans laquelle les apprentissages développent un socle de compétences communes capables de construire une culture commune indispensable à cohésion sociale. D’autre part le bloc Lycée/licence qui construit l’orientation et l’intégration professionnelle. » Cette double exigence scinde clairement notre structure éducative et construit des objectifs et des pratiques professionnelles différentes. Le hiatus profond est entre le collège et le lycée : Le principal et le proviseur sont deux pilotes aux objectifs bien différents.
Du socle 2006 au socle 2016 2015 LES DOMAINES DU SOCLE Domaine 1 : Langages pour penser et communiquer L'identification de langages pour penser et communiquer ne se résume pas aux fondamentaux traditionnels (lire, écrire, compter...): une place nouvelle est donnée aux langages informatiques et globalement à tous les usages des langages scientifiques ; l'introduction des langages artistiques au sens large (images, sons, cinéma, photographie, expression corporelle, spectacle vivant...), du langage des médias et des pratiques sportives, permet de corriger leur quasi effacement dans le socle précédent et de remettre à égalité tous les champs formateurs du savoir. Domaine 2 : Méthodes et outils pour apprendre L'introduction d'un domaine visant les méthodes et outils pour apprendre est une nouveauté importante : ce domaine permet de programmer un enseignement explicite de l'information et de la documentation, des outils numériques, de la conduite de projets individuels et collectifs et de l'organisation des apprentissages, sans les déconnecter des disciplines. Domaine tourné vers l’élève ; on outille l’élève, on le rend capable d’apprendre seul ! Domaine 3 : Formation de la personne et du citoyen Il récuse une conception comportementaliste de la formation morale et civique des élèves. Il se veut respectueux des choix personnels mais soucieux d'introduire à la société et à l'engagement, et d'étayer les choix par une culture de la sensibilité et du jugement, par une compréhension du sens de la règle et du droit et par une incitation à l'engagement. Domaine 4 : Systèmes naturels et techniques Le domaine 4 est centré sur l'observation du monde naturel et matériel. Il inclut des activités de conception, création et réalisation. Place renforcée de la réflexion éthique, critique et de l’histoire des sciences. Les domaines 4 et 5 dialoguent. Domaine 5 : Représentation du monde et activités humaines Le domaine 5 est placé sous le signe de l'identité et de l'altérité. Il propose des pistes pour mieux construire le temps historique, appréhender l'occupation, l'aménagement et la transformation des espaces par les hommes et mieux comprendre ainsi les grands défis des sociétés modernes. Il établit des liens entre le passé et l'aide que sa connaissance apporte à la lecture du présent.
Du socle 2006 au socle 2016 2006 2015 RELATION SOCLE/PROGRAMMES L’enseignement ne se réduit pas au socle commun. Bien que désormais il en constitue le fondement, le socle ne se substitue pas aux programmes de l’école primaire et du collège ; il n’en est pas non plus un condensé (SMIC culturel?) Sa spécificité réside dans la volonté de donner du sens à la culture scolaire fondamentale, en se plaçant du point de vue de l’élève et en construisant les ponts indispensables entre les disciplines et les programmes. A l’école et au collège, tous les enseignements et toutes les disciplines ont un rôle à jouer dans l’acquisition du socle. CSP et Charte des Programmes. Le socle commun définit les connaissances et compétences visées au terme de la scolarité obligatoire. Leur acquisition se fait bien sûr progressivement, tout au long des trois cycles qui organisent la scolarité de l’école élémentaire et du collège. La rédaction du socle commun s’en tient aux principes généraux. Il reviendra aux programmes détaillés de préciser la nature et le niveau des connaissances et compétences visées par cycle et par domaine de formation, ainsi que la contribution des disciplines d’enseignement à cette formation. RELATION CONNAISSANCES/COMPETENCES Tripartition connaissances/compétences/attitude Pour chaque domaine : · Définition globale du domaine (son rôle dans la culture commune) ; · Définition des objectifs de connaissances et de compétences pour la maîtrise du socle commun « […] les connaissances participent à la construction des compétences. Celles-ci sont entendues comme la capacité à mobiliser des ressources (savoirs, savoir-faire ou savoir-être) » ; · Mise en perspective des champs d’activité correspondants (transversalité des domaines, renvoi aux disciplines). Comme le Conseil supérieur des programmes l’a indiqué dans la Charte des programmes, le socle commun constitue « le programme général correspondant aux cycles de l’école élémentaire et du collège ». C’est donc volontairement que la présente rédaction du socle commun s’en tient aux principes généraux. Le socle commun définit les connaissances et compétences visées au terme de la scolarité obligatoire. Leur acquisition se fait bien sûr progressivement, tout au long des trois cycles qui organisent la scolarité de l’école élémentaire et du collège. Il reviendra aux programmes détaillés de préciser la nature et le niveau des connaissances et compétences visées par cycle et par domaine de formation, ainsi que la contribution des disciplines d’enseignement à cette formation.
L’impérieux temps de la réflexion Il est temps de prendre le temps de se poser un certain nombre de questions. Happer par les réformes et l’urgence des injonctions , il nous faut vérifier ensemble que nous partageons la même ambition pour notre école. Quelles missions pour l’école au XXIieme siècle ? Quels rôles et quelles missions pour les enseignants ? Que doit enseigner l’école ? Pourquoi un socle commun de connaissances, de compétences et de culture? Comment et pourquoi évaluer ? Il convient de clarifier nos attentes de cadre, celles des enseignants et celles de la société avant de s’engager dans l’action pédagogique et éducative sinon nous risquons d’avoir des malentendus profonds et des comportements individuels difficiles à gérer. Les questions peuvent devenir plus proches de l’établissement et le canevas du guide du climat scolaire me semble intéressant à interroger: Ex: Avons-nous collectivement défini nos attentes par rapport aux apprentissages dans notre établissement ? Comment aidons nous chaque élève à se construire ? Comment intégrons nous l’expérience et l’identité dans les contenus et les supports d’apprentissage utilisés ?
Les enjeux du socle 2016
Les compétences clé
Une nouvelle façon de travailler L’enseignement doit être collaboratif Un positionnement différent par rapport aux élèves . Un nouveau positionnement par rapport aux savoirs Un nouveau cadre de référence avec le socle L’enseignant doit savoir observer, accompagner, guider, valoriser, encourager, tisser des liens entre les savoirs . On pourrait s’amuser à faire la liste des verbes associés à cette nouvelle professionnalité par rapport à celle d’avant le socle et le numérique.
Le cap et les boussoles Parcours « avenir » Cycle de Consolidation: stabiliser et affermir pour tous les élèves les apprentissages fondamentaux engagés dans le cycle 2 Cycle des apprentissages fondamentaux Parcours « avenir » Volet 3 Le réseau des objectifs et modalités de formation Cycle 3 Volet 3 Cycle 2 Volet 2 Volet 2 D1 Le socle Volet 1 Volet 1 D2 D5 Approche par compétence : les connaissances, capacités et attitudes sont liées pour faire émerger les contenus par compétences Raisonnance entre champs disciplinaire et domaines (volet 2) Programme de cycle, construction avec des attentes de fin de cycle (3 ans pour construire un programme) Ne pas lire les programmes qu’à la lumière de sa discipline La logique du curriculum prépare mieux les élèves à affronter les défis de demain en leur permettant de se confronter à ces fameuses situations complexes, où il faut mobiliser des savoirs divers sans entrer forcément sous les fiches caudines des progressions soi-disant raisonnées et rationnelles des « programmes ». D’abord les disciplines fabriquent chacune leurs propres programmes de manière isolée ). En réalité, la notion de « parcours » qui prend en compte tout un ensemble : contenus, méthodes, modes d’évaluation ..n’est nullement une machine de guerre contre les disciplines, mais contre les barrières qui les séparent. Les parcours encouragent les enseignants à coopérer pour faire s’approprier des œuvres culturelles (parcours culturel et artistique) ou pour mieux approcher dans une démarche globale ce que peut être une orientation pas seulement professionnelle (parcours d’orientation et de découverte des métiers). De plus, cette logique n’est pas du tout contraire à la transmission véritable de savoirs, parfois très pointus ; : comment a-t-on compris la manière de combattre le scorbut Parcours d’éducation artistique et culturelle D3 Parcours citoyen D4 Parcours de santé Volet 1 Cycle 4 Volet 2 Education à la santé Volet 3 Education au développement durable Approfondissement
Une culture de l’évaluation Doit on évaluer de la même façon: les attendus du volet 3 des programmes les jalons posés dans les parcours les acquis des éducations à… les compétences du socle ? Une nouvelle culture professionnelle de l’évaluation riche, variée, inventive et surtout au service des apprentissages Ce titre fait référence au texte publié le 20 novembre 2014 par le CSP C’est un processus collectif, collaboratif, partagé Elle doit être bienveillante et exigeante. Cela nécessite une clarification sur les attentes de cette évaluation et cela ne peut pas se traite uniquement au travers de la miraculeuse classe sans note !!! Elle doit être transparente et différenciée Elle doit avoir une fonction régulatrice des enseignements , une fonction certificative, une fonstion d’orientation Elle doit permettre à l’erreur de devenir source d’apprentissage Il y a des pièges à éviter Multiplication des items Ne pas être seulement binaire dans l’évaluation Ne pas hiérarchiser les compétences Mettre en place des procédures simples Ne pas imaginer des compensations On parle de 8 blocs dans les 5 compétences de formation Un bilan est à imaginer en fin de de cycle en puisant dans une banque nationales d’outils . On peut imaginer 4 niveaux de maitrise Deux évaluation de projets personnels en fin de quatrième et de troisième. Un oral sur Une épreuve terminale qui peut renvoyer à plusieurs disciplines Des évaluations au cours du cycle 4 au niveau de l’établissement.