Spécificités des consommations alimentaires franciliennes

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
Mettons l’Isère dans nos assiettes Alimentation de proximité :
Advertisements

Le sucre dans l’alimentation
Projet de partenariat multilatéral Comenius « Les goûts et les couleurs, ça se discute; nos différences sont nos atouts! » Réunion en Bulgarie :
Principes de la nutrition et de la bonne alimentation Module 1
Résultats de l’étude INCA 2 : Évolution des consommations alimentaires depuis INCA 1 chez l ’enfant Merci à Carine DUBUISSON, Sandrine LIORET, Mathilde.
Nous propose t-on une alimentation sur ordonnance au travers de programmes nationaux?
Formation des personnels de restauration et de gestion
EQUILIBRE ALIMENTAIRE
Les pratiques alimentaires
REUNION ACCUEIL COLLECTIF DE MINEURS
L’obésité.
Première céréale française, le blé tendre occupe 4,9 millions d’hectares, soit plus de la moitié de la surface céréalière.
Réalisé par Yvon Samzun
DECOUVREZ LES 7 GROUPES ALIMENTAIRES
Prix des produits consommés et attentes des consommateurs
Les consommateurs de demain à horizon de ans
La Santé au Bout de Votre Fourchette
LES REPAS DES FRANÇAIS LE PETIT DÉJEUNER, LE MATIN LE DÉJEUNER, À MIDI LE DÎNER, LE SOIR.
Bon appétit Unité 5.
JEU ALIMENTAIRE CE1 Qui suis-je ?
La Ferme dEcancourt Association déducation à lenvironnement.
L’Equilibre… Alimentaire.
COMITE REGIONAL de lOFFRE ALIMENTAIRE Direction Régionale de lAlimentation, de lagriculture et de la Forêt de Basse-Normandie Mercredi 29 avril 2009.
ARRETER DE FUMER SANS PRENDRE DU POIDS.
QUE VAIS-JE METTRE DANS MA LUNCH-BOX ?
Les habitudes alimentaires des jeunes portugais
Les magasins français.
Les repas en France Le goûter Le déjeuner Le petit-déjeuner Le souper.
Français 1412 Ch. 8 Compétence 2
On fait les courses Français 1412 Ch. 8 Compétence 2.
La pyramide alimentaire
LA GASTRONOMIE.
Le plan alimentaire circulaire du 21 juin 2001
Le circuit de distribution des fruits et légumes
Remplacer la viande?.
Aliments préemballés es/Achat-des-aliments/Votre-guide- pour-les-aliments-preemballes.aspx.
La France est une grande puissance
Perspectives d’évolution de l’agriculture européenne et mondiale dans un contexte en évolution :changement climatique et variation de la demande des PED.
L’Alimentation durable
LES PROBLEMES DU GASPILLAGE ALIMENTAIRE
Le Mode alimentaire des Adolescents.
L’agriculture en Picardie
Systèmes laitiers du Massif Central
Apports énergétiques quotidiens conseillés ( en kJ) pour les différentes tranches de la population
L’agriculture en France
Comportements de consommation des produits laitiers Evolutions de long terme Enseignements de l’enquête 2013 Noëlle PAOLO – Responsable stratégie et études.
Données de cadrage sur les industries agricoles et alimentaires en Europe, en France et en Auvergne DRAAF Auvergne - SRISE.
Du 6 au 10 octobre 2014 Venez découvrir le fonctionnement du restaurant scolaire et partager le déjeuner des élèves Collège Romain Blache.
Comment devenir un citoyen responsable face aux choix des aliments ?
Marché des fertilisants Monde, UE, France Évolution & Perspectives
équipe CHLEO – UMR1019 Nutrition Humaine
Viande bovine : produire… pour quels marchés ?
Evaluation des besoins en paille et en protéine du cheptel bovin régional Session de la Chambre Régionale d’Agriculture de Bourgogne, Saint Brisson, le.
Les repas.
Des campagnes spécialisées Une France agricole prospère
L’équilibre alimentaire
Enquête exclusive SNIV-SNCP
Les repas: le petit déjeuner le déjeuner le dîner
VISITE RESTAURANT UNIVERSITAIRE « REPUBLIQUE » A LA ROCHELLE.
Le métier d’agriculteur
1 CREDOC Pascale Hébel Directrice du pôle Consommation et Entreprise du CREDOC 6 novembre 2015 Place des femmes dans les nouveaux modes de consommation.
PREMIERS RESULTATS DANS LE DEPARTEMENT DE LA LOIRE
ALIMENTATION ET PRECARITE
Comment mangent les Francais et les Russes
Les habitudes alimentaires
INDICATEURS ECONOMIQUES Région de Casablanca Settat Casablanca, 22 et 23 octobre
Les avec la diététicienne Les séances avec la diététicienne.
Réunion d’informations Jeudi 14 Janvier Déroulé -Présentation Api Restauration -Nos enjeux L’équilibre alimentaire -Questions, échanges -Dégustation.
C’est ce qu’a montré l’étude réalisée au printemps 2012 par Sodexo en partenariat avec le Pôle Européen d’Innovation des Fruits et Légumes (PEIFL). Aussi,
Jeopardy Opening Robert Lee | UOIT Game Board $ 200 $ 200 $ 200 $ 200 $ 200 $ 400 $ 400 $ 400 $ 400 $ 400 $ 10 0 $ 10 0 $ 10 0 $ 10 0 $ 10 0 $ 300 $
Transcription de la présentation:

Spécificités des consommations alimentaires franciliennes Jeudi 8 avril 2010 Agro-Paris-Tech Bonjour à tous. L ’objet de ma présentation est de vous décrire les différents leviers des marchés de la consommation. En premier lieu, il s’agira des facteurs démographiques structurants au niveau du long terme, les effets conjoncturels qui expliquent le court terme et les ruptures. En second lieu, l ’analyse des tendances de consommation se fera au travers de la compréhension des arbitrages des ménages et on en tirera des conclusions quant aux perspectives sur les marchés de consommation. Pascale Hébel Directrice du département Consommation 1

Département consommation - pôle alimentaire Le baromètre de l’alimentation pour le Ministère de l’agriculture et de la Pêche (2006, 2007, 2008, 2009) Des enquêtes spécifiques – RUNGIS Le système d’enquêtes Consommation – 1992 à 2008 Des enquêtes usages & attitudes depuis plus de 15 ans (1988, 1995, 1997, 2000, 2003) Des enquêtes de consommations individuelles alimentaires à domicile & hors domicile 13 ans d’historique (ASPCC 1994, INCA 1999, CCAF 2004, CCAF 2007) En 2003, 2007 et 2010 (CCAF) : Dans une seule enquête auprès de 1 200 ménages représentatifs des ménages français (3000 individus) Usages & attitudes : motivations d’achat, rythmes alimentaires, attitudes / alimentation (santé, nutrition, sécurité), préparation des repas Volet consommation : Relevé exhaustif des consommations alimentaires individuelles - Utilisation d'un carnet photographique - Tables nutritionnelles Face à face, enregistrement sur CAPI, quotas : âge et PCS du chef de famille, taille d’agglomération, région d’habitation et taille du ménage CREDOC - 8 avril 2010 9

Alimentation en Ile de France Passé et perspectives Perspectives de la consommation alimentaire en Ile de France Modes de consommation en Ile de France Offre en Ile de France et adéquation avec la consommation CREDOC - 8 avril 2010

Une population plus jeune en Ile de France qu’au niveau national Age du chef de ménage en 2006 Population totale IDF Population totale : 11,5 millions d'habitants dont 3-14 ans : 1,9 millions 15 ans et plus : 9,2 millions Source : Enquête Budget des ménages 2006 CREDOC - 8 avril 2010

Nettement plus de BAC +4 en Ile de France qu’au niveau national Diplôme du chef de ménage en 2006 Source : Enquête Budget des ménages 2006 CREDOC - 8 avril 2010

Un peu plus de personnes seules en Ile de France Type de ménage en 2006 Source : Enquête Budget des ménages 2006 CREDOC - 8 avril 2010

Les franciliens dépensent moins en viande que les provinciaux Dossier de presse Colloque Nourrir la Région Capitale 4 juin 2009 Les franciliens dépensent moins en viande que les provinciaux Poids des dépenses en types d’aliments selon l’origine géographique en 2006 De nouveaux éléments corroborent le temps consacré à la préparation ; les franciliens dépensent relativement plus pour les fruits, légumes et poissons qui sont des produits à très fort image santé. Poids de l’alimentation plus faible : 15,8% contre 17,6% Source : INSEE, enquête Budget des ménages 2006 CREDOC - 8 avril 2010 CERVIA Paris Ile-de-France

Ils consomment surtout moins de charcuterie Consommation en g/j chez les adultes Sous consommation Surconsommation Source : CRÉDOC, Enquête CCAF 2007 CREDOC - 8 avril 2010

Les enfants d'Île-de-France adeptes des ultra frais laitiers Consommation en g/j chez les enfants Sous consommation Surconsommation Source : CRÉDOC, Enquête CCAF 2007 CREDOC - 8 avril 2010

Les générations vivent des évènements différents 1927 à 1936 72 à 81 ans 20 ans en 1952 Rationnement 1917 à 1926 82 à 91 ans 20 ans en 1942 Hypermarché 1947 à 1956 52 à 61 ans 20 ans en 1972 Réfrigérateur Robot électrique 1937 à 1946 62 à 71 ans 20 ans en 1962 Plateau repas 1977 à 1986 22 à 31 ans 20 ans en 2002 Aliments services 1957 à 1966 42 à 51 ans 20 ans en 1982 Low Cost 1967 à 1976 32 à 41 ans 20 ans en 1992 Génération 1987 à 1996 12 à 21 ans 20 ans en 2012 ? CREDOC - 8 avril 2010

2,3 millions d’individus de plus dans la génération « Hypermarché» par rapport à la génération Robots -électriques Nombre d’individus à la naissance en milliers 10 000 7 539 7 616 8 513 8 241 8 210 5 874 7 364 5 800 5 000 Euro 10-19 ans Plateaux repas 20-29 ans Low cost 30-39 ans Aliments- Services 40-49 ans Hypermarché 50-59 ans Robots- Électrique 60-69 ans Réfrigérateur 70-79 ans Rationnement 80-89 ans -2,3 millions Ce n'est pas tant l'allongement de l'espérance de vie qui est à l'origine du phénomène du "papy-boum" que le vieillissement des classes pleines nées au lendemain-de la guerre. Pour savoir qui sont les "papy-boumeurs", il faut donc s'entendre  : ·         sur leur génération d'appartenance, ce qui est simple, puisqu'elle correspond au "baby-boum" de l'après-guerre (à partir de 1946) ; mais ce qui se complique quand on veut lui fixer un terme : faut-il la faire durer jusqu'en 1975, date à laquelle les effectifs ont assez lourdement chuté ? ou bien, faut-il ne retenir que la première génération, correspondant en gros à celle de mai 68, qui a eu vingt ans lors des "événements" supposés correspondre avec une véritable "révolution culturelle" ? ·         sur la date d'entrée dans l'univers des "papy", qu'on ne saurait confondre avec l'entrée dans l'âge de la vieillesse ; cette date coïnciderait seulement avec l'arrivée d'une nouvelle génération, celle des petits-enfants, aux alentours de la cinquantaine aujourd'hui. C'est l'âge des aïeux qui constituerait un tournant de la vie (crise du milieu de vie !), puisqu'en devenant grands-parents, on prendrait un véritable coup de vieux en étant à la tête d'un lignage de trois générations. Symboliquement, cette date correspond avec la frontière des "seniors" (50 ans).   Par conséquent, les "papy-boumeurs" s'inscrivent à la rencontre de la génération Mai 68 avec l'âge des "seniors" qui a débuté vers 1995. De façon approximative, on peut situer les enjeux en soulignant qu'on a affaire à une génération qui s'est voulue en rupture avec ses aînés (valorisant l'expérience personnelle et la tribu des pairs) et à une nouvelle étape de la vie (celle de la maturité). Exprimons-le autrement  : il faut réfléchir à la façon dont les soixante-huitards sauront mûrir. Vont-ils se trahir, se laisser aller à la nostalgie ou faire une synthèse façon "Bobos" (bourgeois-bohémiens) ? Lorsqu'une classe pleine succède à une classe creuse, il s'ensuit un décalage susceptible de changer la donne. C'est de la simple arithmétique. Chaque fois qu'elle est arrivée à un nouvel âge de sa vie, la génération de Mai 68 s'est jugée "inattendue" ; ce fût le cas lorsqu'elle arriva dans le supérieur (en 1968, précisément), ce le sera peut-être pour ses retraites, avec le fameux "choc" de 2005 (année où les premiers "boumeurs" auront 60 ans). Plus prosaïquement, il n'est pas besoin d'être devin pour annoncer que dans la prochaine décennie, les 55-64 ans augmenteront de 40 % ! Source : INSEE CREDOC - 8 avril 2010

Un effet générationnel défavorable aux dépenses en alimentation (8% contre 20% dans la génération Pénurie) Effets d’âge et de génération sur le coefficient budgétaire des dépenses en alimentation et boissons non alcoolisées Source : Enquêtes Budget des Familles 1979, 1984, 1989, 1995, 2000, 2005 0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 13-22 18-27 23-32 28-37 33-42 38-47 43-52 48-57 53-62 58-67 63-72 68-77 73-82 78-87 83-92 Génération Services (1957-1966) Génération Rationnement (1917-1926) (1907-1916) Génération Pénurie Génération Réfrigérateur (1927-1936) (1967-1971) Génération Hypermarché (1947-1956) Génération Low Cost Génération Internet (1977-1986) Génération Robot Electrique (1937-1946) 1979 1984 1989 1995 2000 2006 CREDOC - 8 avril 2010

Des facteurs générationnels inéluctables Effets d’âge et de génération sur les achats de fruits frais En euros 2000 par an par ménage Génération ALIMENT-SERVICES (1957-1966) Génération REFRIGERATEUR (1927-1936) Génération RATIONNEMENT (1917-1926) Génération MAI 68 – Hypermarché (1947-1956) Génération LOW COST (1967-1976) Génération PLATEAU-REPAS (1977-1986) Génération PRIVATIONS (1907-1916) 500 1989 1979 1984 1995 2001 Génération ROBOT-ELECTRIQUE (1937-1946) 450 400 350 300 250 200 150 100 50 13-22 18-27 23-32 28-37 33-42 38-47 43-52 48-57 53-62 58-67 63-72 68-77 73-82 78-87 83-92 Source : Enquêtes budget des ménages CREDOC - 8 avril 2010

Des facteurs générationnels inéluctables sur la viande de bœuf et de veau Génération REFRIGERATEUR (1927-1936) Génération PLATEAU-REPAS (1977-1986) Génération HYPERMARCHE Génération ALIMENTS SERVICES (1957-1966) Génération PRIVATIONS (1907-1916) Génération RATIONNEMENT (1917-1926) Génération LOW COST (1967-1976) 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000 13-22 18-27 23-32 28-37 33-42 38-47 43-52 48-57 53-62 58-67 63-72 68-77 73-82 78-87 83-92 Effet d’âge et de génération sur les dépenses en viandes de bœuf et de veau Euros 2000 par an par UC 1989 1979 1984 1995 2001 Génération ROBOT-ELECTRIQUE (1937-1946) Source : Enquêtes Budget des ménages, INSEE CREDOC - 8 avril 2010

Effet inverse sur les plats préparés Effets d’âge et de génération sur les conserves et plats cuisinés à base de viande En euros 2000 par an par ménage Génération REFRIGERATEUR (1927-1936) Génération HYPERMARCHES (1947-1956) Génération RATIONNEMENT (1917-1926) Génération ROBOT-ELECTRIQUE (1937-1946) Génération ALIMENT-SERVICES (1957-1966) Génération LOW COST (1967-1976) Génération PRIVATIONS (1907-1916) Génération PLATEAU-REPAS (1977-1986) Source : Enquêtes Budget des ménages, INSEE CREDOC - 8 avril 2010

Les jeunes générations dépensent de moins en moins pour les produits frais mais de plus en plus pour du transformé Structure de consommation comparée entre les générations « Plateaux repas » et « Robots électriques » Produits frais : 51% 26% Source : Enquêtes budget des ménages En prospective : baisse de tous les produits frais en faveur du transformé CREDOC - 8 avril 2010

Alimentation en Ile de France Passé et perspectives Perspectives de la consommation alimentaire en Ile de France Modes de consommation en Ile de France Offre en Ile de France et adéquation avec la consommation CREDOC - 8 avril 2010

En Ile-de-France, plus de marchés et de magasins surgelés Dans votre foyer, tous les combien fait-on les courses alimentaires ?" Toute réponse sauf "jamais" Base : Ménages (N=1203 en 2007) * : écart non significatif CREDOC - 8 avril 2010 Source : CRÉDOC, Enquête CCAF 2007

Les Franciliens, plus adeptes de cuisine Dossier de presse Colloque Nourrir la Région Capitale 4 juin 2009 Les Franciliens, plus adeptes de cuisine Chez vous, combien de temps dure la préparation d’un dîner en général ? En 2007 Base : Ménages (N=1203 en 2007) Les catégories aisées sont les plus attirées par la pratique de la cuisine. Les ménages qui disposent de hauts revenus (plus de 5 490 euros par mois) ne sont que 30% à souhaiter faire le moins souvent possible la cuisine contre 37% en moyenne. Parallèlement, ils sont les moins nombreux à souhaiter que l’éducation alimentaire passe par l'apprentissage de la cuisine (seulement 34% des cadres et professions intellectuelles supérieures le souhaitent)). Tout se passe donc comme si les savoir faire étaient mieux conservés ou plus accessibles lorsqu’on a davantage de moyens financiers. Les catégories aisées sont celles qui ont pu accéder les premières aux cours privés de cuisine ainsi qu’aux sites internet d’échanges de recettes de cuisine en raison de la diffusion plus rapide, chez elles, des nouvelles technologies ories. Par contre, les titulaires de revenus modestes vivent la cuisine comme une corvée et souhaitent y passer le moins de temps possible. La perception d’une cuisine corvée est souvent associée aux activités qui lui sont liées telles que la vaisselle, les courses... Les diplômés du certificat d’études (50% contre 37% en moyenne), les pauvres (46%), les individus vivant seuls (50%) sont les plus nombreux à vouloir passer le moins de temps possible à faire la cuisine. Les peu diplômés sont aussi ceux qui souhaitent le plus des cours de cuisine à l’école (62% des titulaires du CEP, 55% des titulaires du BEPC). Ils reconnaissent leurs difficultés culinaires et sont prêts à apprendre. Enfin, les personnes qui vivent seules conçoivent elles aussi la cuisine comme une corvée parce qu’elles éprouvent moins de plaisir quand elles mangent en raison de leur solitude. Ainsi les franciliens, plus souvent aisés, déclarent prendre du temps pour cuisiner. Il est possible qu’étant plus pressé, il ne considère pas les temps de la même façon, peut-être intègre-t-il le temps de cuisson au temps de préparation d’un dîner. Sur les autres questions sur le temps passer à faire des plats de plus d’une heure, ou le fait de faire de la pâtisserie soi même, les écarts entre région parisienne et autres régions n’est pas significatif. Source : CRÉDOC, Enquêtes CCAF 2007 CREDOC - 8 avril 2010 CERVIA Paris Ile-de-France

Sensibilité à la santé plus forte en Ile-de-France Dossier de presse Colloque Nourrir la Région Capitale 4 juin 2009 Sensibilité à la santé plus forte en Ile-de-France Pensez-vous que la manière dont les personnes de votre foyer (y compris vous-même) mangent a une influence sur leur état de santé ? (Réponse « OUI ») Base : Ménages (N = 1203 individus) Pour tenir compte des exigences de santé, les franciliens privilégient plus souvent les viandes blanches, le poisson, les laitages, les produits frais Ce résultat explique la sur consommation de fruits, légumes en Ile de France. Elle conforte l’hypothèse que les franciliens ont beaucoup plus mémorisé les messages médicalisés Source : CRÉDOC, Enquêtes CCAF 2007 CREDOC - 8 avril 2010 CERVIA Paris Ile-de-France

Livraison à domicile plus forte en Île-de-France Dossier de presse Colloque Nourrir la Région Capitale 4 juin 2009 Livraison à domicile plus forte en Île-de-France Vous arrive-t-il de vous faire livrer des repas tout prêts à votre domicile? (au moins rarement) en 2007 Base : Ménages (N=1203 en 2007) Ils se font livrer des repas … ils combinent donc des soirs où ils passent du temps et d’autres soirs où ils ne préparent rien !! CREDOC - 8 avril 2010 Source : CRÉDOC, Enquêtes CCAF 2007 CERVIA Paris Ile-de-France

Dossier de presse Colloque Nourrir la Région Capitale 4 juin 2009 Les Franciliens prennent plus souvent leurs repas à l'extérieur en semaine Fréquence de repas pris à l’extérieur en 2007 Base : Adultes (N=2352 en 2007) Plus actifs et plus cadres ils utilisent plus souvent la RHF Source : CRÉDOC, Enquêtes CCAF 2007 CREDOC - 8 avril 2010 CERVIA Paris Ile-de-France

Les bons vivants (19%) Les Apéritivores (3%) 35-54 ans 55-64 ans Alcool, charcuteries, fromage, Pain, PdT, viandes Aliments riches Les bons vivants (19%) Les Apéritivores (3%) 35-54 ans Fruits, légumes, sauces, boissons chaudes matières grasses, soupes, poissons BRSA, CPPD, sandwichs, Pizzas, plats composés Aliments traditionnels Aliments modernes 55-64 ans +65 ans Les destructurés alimentaires (25%) 25-34 ans Les gastronomes à la française (44%) 15-24 ans Les globalisés (9%) Eaux, UFL, riz, lait produits sucrés Aliments pauvres énergétiquement Source : CRÉDOC, Enquêtes CCAF 2007 CREDOC - 8 avril 2010

Des types de consommateurs très liés au cycle de vie Dossier de presse Colloque Nourrir la Région Capitale 4 juin 2009 Des types de consommateurs très liés au cycle de vie Caractéristiques sociodémographiques des types de franciliens Les destructurés alimentaires 25% Les gastronomes à la française 44% Les bons vivants - 19% Jeunes de 15 à 35 ans Familles monoparentales ou nombreuses Comportements alimentaires hors normes Alimentation très riche Femmes, plus de 50 ans ,seule Prennent le temps de manger Attention portée à la qualité des aliments Alimentation diversifiée et peu énergétique Hommes, entre 35 et 55 ans Alimentation riche Qui aime être rassasié Les Apéritivores - 3% Mariés ou en ménage , avec des enfants Prise de repas à heures fixes Alimentation riche Les globalisés - 9% Jeunes de 15 à 24 ans , ou couples avec enfants Consommation de produits laitiers et céréales Source : CREDOC, enquête CCAF 2007 CREDOC - 8 avril 2010 CERVIA Paris Ile-de-France

Moins de bons vivants et plus de gastronomes « à la française» en Ile-de-France Comparaison des classes de consommateurs selon leur origine géographique Source : CREDOC, enquête CCAF 2007 CREDOC - 8 avril 2010

Très forte perte de confiance dans les marques au profit des labels… « Voici plusieurs raisons d’acheter des produits de consommation. Pour chacune d’entre elles, dites-moi si elle vous incite personnellement (beaucoup, assez, un peu, pas du tout) à acheter un produit. » Réponses « beaucoup + assez » Source : CRÉDOC, enquêtes consommation CREDOC - 8 avril 2010

enquêtes consommation Recherche de sens « Voici plusieurs raisons d’acheter des produits de consommation. Pour chacune d’entre elles, dites-moi si elle vous incite personnellement (beaucoup, assez, un peu, pas du tout) à acheter un produit. » Réponses « beaucoup + assez » Garanties écologiques Entreprise respectant droit salariés Produit fabriqué en région Cause humanitaire enquêtes consommation Source : CRÉDOC, CREDOC - 8 avril 2010

Des franciliens attentifs à leur santé quand ils mangent Malgré une sur représentation des cadres et de jeunes en région parisienne : Les franciliens ne consomment pas plus de produits tout prêts (exceptés les légumes en conserves); Ils utilisent plus de services : restaurants, livraison à domicile; Mais consomment plus de fruits, légumes et poisson et consacrent plus de temps à faire la cuisine Ils sont en réalité plus sensibles aux messages nutritionnels Une plus grande part de la population francilienne (44% contre 38%) adopte un modèle alimentaire gastronomique à la française. CREDOC - 8 avril 2010

Alimentation en Ile de France Passé et perspectives Perspectives de la consommation alimentaire en Ile de France Modes de consommation en Ile de France Offre en Ile de France et adéquation avec la consommation CREDOC - 8 avril 2010

L‘Île-de-France, une région agricole… Région IDF : 1 196 000 ha SAU en IDF : 576 000 ha Répartition des terres agricoles en France et en IDF Source : AGRESTE Terres arables : ensemble comprenant les terres labourables ( les superficies en céréales, oléagineux, protéagineux, betteraves industrielles, plantes textiles, médicinales et à parfum, pommes de terre, légumes frais et secs de plein champ, cultures fourragères, ainsi que les jachères) et les terres en cultures maraîchères et florales et les jardins familiaux des exploitants. CREDOC - 8 avril 2010

Moins de 1% de l’élevage français en moyenne et aucun abattoir Peu d’élevage en Île-de-France… mais une stabilisation du cheptel depuis 20 ans Composition du cheptel en Île-de-France en 2007, en tête de bétail Moins de 1% de l’élevage français en moyenne et aucun abattoir Élevage de bovins en 2008 : 32 109 têtes CREDOC - 8 avril 2010

L’approvisionnement des franciliens en viande Abattage hors IdF (abattoirs en voie de disparition en IdF, sauf hallal) Marché de RUNGIS Marchés et détaillants Consommateurs 180 000 t (toutes viandes) 30 000 t / 16,8% Transformation possible en IdF 105 découpeurs Centrale achat GMS GMS Pour mémoire viande de bœuf produite en IDF 252 t Conso. IDF 100 000 t Appro. IDF 0,25% 121 000 / 67,3%% Centrale achat RHF RHF 28 620 / 15,9% Sources : estimations CREDOC retraitement CCAF 2007, données Secodip ConsoScan au niveau national retraitées CREDOC - 8 avril 2010

Les moulins franciliens approvisionnés par les champs d’Ile-de-France. Production Blé tendre IDF 1 800 000 t Blé tendre panifiable estimé : 90% soit 1,6 M t Hors IDF Boulangerie artisanale 49% (200 046 t) Boulangerie industrielle 14% (56 213 t) Utilisations diverses 37% (150 196 t) Utilisation totale IDF : 406 455 t Blé tendre panifiable utilisé en IDF 463 500 t 17 moulins 370 852 t de farine Sachets de farine Animaux GMS Farine utilisée Dpts limitrophes et Province 213 754 t Farine produite hors IDF 249 357 t Farine utilisée en IDF 157 098 t soit 39% 40% CREDOC - 8 avril 2010

Légumes: production comparée à la consommation en Ile-de-France Production en IdF, en milliers de tonnes, comparée à la consommation totale (population : 3 ans et plus) Source : CRÉDOC, Enquêtes CCAF 2007 CREDOC - 8 avril 2010

Les circuits de distribution des fruits et légumes franciliens Carreau des producteurs de RUNGIS* : 22 000 t. 16% GMS RHD Production IDF 137 115 t Centrale achat GMS Centrale achat RHF Détaillants Hors IDF Source : * Carreau des producteurs de Rungis Marché IDF Vente directe, « circuits courts » 34 720 t. 25 % Ventes directes : 5000 ménages / 120 groupes de consommateurs en AMAP CREDOC - 8 avril 2010

La surface nécessaire pour les fruits et légumes produits et consommés en Île-de-France Production 2007 IDF, en t. Part théorique de la consommation IDF par la production IDF Surface cultivée en IDF (ha) Surface nécessaire à la consommation francilienne Part de la surface agricole utile francilienne* Total salade 37 988 86% 1 595 1 711 0,3% Oignons (blancs et couleurs) 22 711 348% 720 207 0,03% Radis 3 313 42,8% 221 516 0,1% Persil 11 922 14 600% 266 2 Poires (automne et printemps) 5 185 21,9% 307 1 390 0,25% Pommes 11 801 5,4% 554 10 854 1,9% Source : Agreste, calculs CREDOC * SAU IDF = 576 000 ha CREDOC - 8 avril 2010

L’arrivage en fruits à Rungis : 71% d’importation Arrivages sur le Marché de Rungis en fruits en 2008, en tonnes 441 800 tonnes, (2 400 t en IdF) Pommes et poires, seuls fruits représentatifs d’IDF Source : SEMMARIS CREDOC - 8 avril 2010

Le cœur de l’approvisionnement du frais: Rungis Bassin d’approvisionnement : 18 millions de personnes, dont 12 millions de Franciliens 66% des produits arrivant à Rungis sont consommés en IDF Arrivage complet : 1,56 M t Soit 1 M t pour l’Ile de France Consommation totale en Ile-de-France en produits frais Poissons et crustacés : 110 000 t Viandes : 180 000 t Fruits : 430 000 t Légumes : 475 000 t Total : 1 195 000 t CREDOC - 8 avril 2010 Source : CREDOC - enquête CCAF / SEMMARIS

Solde négatif pour l’agroalimentaire francilien Importations et exportations en 2008, en M€ Solde négatif Produits agricoles : -1 309 M€ IAA : -3 797 M€ Source : Ministère du Budget - DGDDI CREDOC - 8 avril 2010

Synthèse Les franciliens consomment particulièrement plus de fruits, légumes et poissons. L’Ile de France est une région agricole (48% de sa surface) … … mais essentiellement céréalière, dont 40% de la production de blé tendre sont destinés à la consommation francilienne. En dehors de la production de salade, les productions maraîchères et fruitières ne peuvent répondre à la forte demande francilienne, en particulier de fruits ne pouvant y être cultivés (agrumes, exotiques). L’Ile de France est fortement importatrice de produits IAA et de produits agricoles. Les flux des importations de produits frais passent par Rungis mais les produits transformés, qui sont de plus en plus consommés, transitent par les centrales des GMS. CREDOC - 8 avril 2010