COMMENTER UNE CITATION Version longue METHODO 4
Question 2 « Les errances sur les routes au petit matin forment une métaphore des errances statutaires d’une fraction de la jeunesse ». Commentez les arguments qui étayent cette idée de l’auteur.
Cerner les attentes de la consigne « Commenter » = ? « Les arguments qui étayent cette idée » = ? La consigne n’invite pas à discuter l’argumentation de l’auteur, ni à prendre une position personnelle Question à 6 pts !
Principes : Expliciter la citation (termes-clefs) La rapporter à l’argumentation co-textuelle , notamment thèse et problématique Étayer par des éléments personnels ( arguments, connaissances)
Cerner les attentes de la consigne Les attentes implicites : Neutralité : la consigne n’invite pas à discuter l’argumentation de l’auteur, ni à prendre une position personnelle (cf question c)) Réponse étendue : question à 6 pts !!!! Évaluation de Compréhension + Connaissances
METHODO Analyser le texte (thème/thèse(s)/arguments/pbématique) Analyser la phrase ( mots-clefs) Mobiliser ses connaissances Planifier
ANALYSER LES MOTS CLEFS Errances statutaires Tension entre statut économique (dépendant) et statut psychologique (indépendant) Métaphore Symptôme, signal
EXPLICITER LA CITATION et la rapporter à l’argumentation co-textuelle Monique Dagnaud évoque par là la perte des repères que connaît la jeune génération, leur sentiment d’être perdu, de ne pas pouvoir répondre aux attentes de la société, qui leur demande d’être adulte sans en leur donner la possibilité matérielle . En effet le statut des jeunes est flottant : ils sont sur un plan psychologique autonomes et mûrs, mais sur un plan économique dépendants et ils n’ont pas de statut d’adulte reconnu dans l’organisation sociale. Du coup, les fêtes alcoolisées du samedi soir sont le symptôme de cette difficulté à vivre. Les « errances » auxquelles elles conduisent les jeunes deviennent alors pour M Dagnaud une image de leur « errance » existentielle.
MOBILISER DES CONNAISSANCES Les jeunes aujourd’hui sont plus autonomes au plan psychologique et intellectuel L’enfant est une personne Françoise Dolto Classe d’âge avec sa culture propre Ressources d’information éducation
MOBILISERSES CONNAISSANCES Les jeunes auj sont dépendants, irresponsables/déresponsablisés Durée de la scolarisation Tanguy Entrée difficile dans le monde du travail adulescent cocooning
PLANIFIER = organiser logiquement sa réponse
Étayer Les jeunes vivent en effet une situation paradoxale. Plus autonomes et plus mûrs en effet, adultes sur le plan psychologique. Les principes d’éducation admis aujourd’hui par beaucoup amènent les parents à traiter l’enfant comme une personne ( et ( et non plus comme de la pâte à modeler. ) On est attentif à faire émerger sa personnalité, à entendre ses désirs, à lui permettre de s’épanouir (et non plus à l’enrôler), pour lui permettre de devenir un adulte équilibré, autonome. De plus, les jeunes aujourd’hui sont plus informés (de par le développement du numérique) et mieux formés au plan intellectuel pour se construire un regard critique sur la société, et mieux s’affirmer personnellement.
Étayer Mais dans le même temps, ils sont dépendants et « infantilisés » sur un plan socio-économique Explication objective d’abord. Cela est dû à l’allongement de la scolarisation ( aujroud’hui, la moyenne de durée de cette scolarisation est de 16,4 pour la France) , et à la difficulté d’autre part à trouver un emploi sur le marché du travail (Plus d'un jeune sur cinq est sans emploi, trois après avoir quitté l'école). Conséquence : sans autonomie financière, les jeunes restent plus longtemps chez leurs parents. Monique Dagnaud apporte une autre explication, plus complexe, où jeunes et parents se montrent ambivalents : les parents dont l’ idéal de cocooning familial qui les amène à infantiliser leur progéniture, jusqu’à un âge avancé ; les jeunes eux- mêmes qui se complaisent dans cette situation qui les déresponsabilise ( on n’a pas à assumer des contraintes matérielles) et en même temps où ils sont à la fois choyés et laissés plus libres. C’est le phénomène sociologique que pointe par exemple le film « Tanguy » ou la nouvelle notion d’ « adulescent »
Étayer Les conduites à risque en contexte festif répondent alors à cette contradiction existentielle La fête du samedi soir devient l’équivalent d’un rite initiatique , dans une société où les autres rites de passage ont disparu ( le service militaire) ou se révèlent caducs ou problématiques ( le mariage, l’accès à l’emploi, la maternité). Faire la fête signe l’entrée dans le monde adulte, constitue un nouveau repère générationnel. Faire la fête entre jeunes, c’est rompre avec son statut d’enfant. De plus, la fête du samedi soir devient un rituel social qui rythme une vie sociale marquée par le vide par ailleurs ( notamment pour les jeunes en décrochage scolaire). La fête du samedi soir constitue le jalon d’une semaine sans autres jalons par ailleurs. Elle marque aussi l’appartenance à une classe d’âge, elle est un moyen d’intégrer un groupe, seule insertion sociale quand on est jeune.
INTRODUIRE Minimale « Les errances sur les routes au petit matin forment une métaphore des errances statutaires d’une fraction de la jeunesse », dit M Dagnaud. Comment comprendre cette métaphore ?
INTRODUIRE Maximale Les statistiques des jeunes accidentés de la route des soirs de fête sont alarmantes. Monique Dagnaud y voit le symptôme d’une difficulté d’insertion des jeunes dans notre société, d’un malaise générationnel : « Les errances sur les routes au petit matin forment une métaphore des errances statutaires d’une fraction de la jeunesse ». Comment comprendre cette métaphore ?