Le désir. Confusions à éviter
1. Il est difficile de distinguer le désir du besoin. Rousseau. L’homme à l’état de nature n’a que des besoins. Ils revêtent un caractère de nécessité : boire, se nourrir, respirer, aimer, être aimé. Le désir est dynamique. Il est une tension vers un objet réel ou imaginaire dont on imagine qu’il puisse nous procurer un plaisir, un état de bonheur, de joie. Le manque de cet objet peut provoquer de la tristesse ou de la souffrance. Le besoin cesse quand il est satisfait mais le désir, non. Il se renouvelle sans cesse. Vrais et faux besoins.
2. Les pulsions Les pulsions sont des mouvements de l’âme qu’on ne peut contrôler : pulsions de vie, de mort, amour et haine. Les pulsions sont duelles : l’une s’oppose à l’autre. Les excitations internes du corps génèrent des besoins et un état de tension. Les pulsions communiquent ces besoins du corps au psychisme. C’est ainsi que les pulsions correspondent à des pensées.
3. La passion Une affection de l’âme, sens de la langue classique Au sens moderne, un sentiment dominant l’esprit de l’être Le désir semble souvent incontrôlable et comme il renaît aussitôt satisfait, il ressemble à une passion. Nous ignorons son origine. Et si nous agissons sous son empire, nous ne sommes plus libres puisque nous ne connaissons pas la cause de nos actes. Nous devons donc en rechercher la source. Mais lorsque nous la connaissons, l’objet du désir nous intéresse-t-il toujours autant ?
4. Nous sommes à l’origine de la création de l’objet de désir. Ce que nous désirons a beau être devant nous ou au-dehors de nous, c’est nous qui le construisons. Par notre perception singulière de l’objet, nous le créons beau, parfait. Nous l’idéalisons : nous le créons en tant qu’idée. Pygmalion et Galathée Les Propétides de Chypre, la statue d’ivoire