Un travail, un savoir faire L’art, l’artisanat
1. La production artistique a. Une production au service du pouvoir L’art est une production. Il répond donc quelquefois à une demande d’un point de vue économique. De ce fait, il est l’outil de politiques. Jules César, de Gaulle, Mitterrand : art du discours. Mao tse Toung, Staline, art de la propagande L’art donc, est une forme de séduction
b. L’art a longtemps été une production commerciale L’art romain antique n’existe pas. C’est l’art grec. Terres conquises, œuvres dérobées : butin de guerre, artistes esclaves. La villa Adriana à Tivoli. Beaucoup d’œuvres d’art sont à l’origine des pièces commandées par des mécènes. Les tapisseries de La dame à la Licorne, Les Noces de Cana de Véronèse, la Chapelle Sixtine par Michel-Ange, les loges du Vatican par Raphaël, les fresques de Botticelli.
2. L’expression de l’art L’art présente une conception du monde propre à l’artiste. Chardin scènes du genre. L’art semble refléter l’être de l’artiste mais ne montre en fait que l’être idéal que l’artiste veut présenter au public parce que l’objet d’art est très achevé, travaillé, recréé, recomposé, corrigé avant d’être exposé au public Il exprime des affects, c’est-à-dire des émotions, des choses que l’on éprouve comme des sentiments. Il est un lieu de confrontation de l’être avec lui-même : expériences de soi (douleur, difficultés de vivre, bonheur, joie, souffrance). Il rend la vie supportable ou la sublime.
Il est une stylisation du réel et de la société En tant que stylisation du réel, l’art est employé dans toutes les formes de productions industrielles. On crée du design de produits : tout objet peut être stylisé, des outils de menuisier aux tuyaux ou aux canalisations de centrales électriques, les armes, les emballages des produits. L’art est donc un élément essentiel de notre culture, de notre civilisation qu’il reflète : architecture, design, Il est présent depuis la nuit des temps : grotte de Lascaux : hommes et animaux stylisés.
3. L’esthétique A. La question du beau Diderot et les salons : le beau est la copie la plus parfaite de la réalité Mais Platon pensait que l’art ne présentait qu’une image fausse de la réalité, une copie, et non pas l’être même des choses. Pour lui, il était nécessaire de chasser l’artiste, le faussaire, de la cité. B. La réception de l’œuvre d’art L’œuvre est intemporelle. Il n’y a pas de beau en soi. Chacun trouve quelque chose belle ou non, indépendamment du jugement d’autrui. C’est donc nous-mêmes qui créons la beauté de l’objet. Elle n’a pas de prix.
C. La création « L’artiste est le spectateur de son œuvre en train de naître » Alain Il découvre son œuvre et la pense en même temps qu’il la crée. C’est pourquoi la création échappe à son créateur, elle le dépasse. Il en juste le premier spectateur. Dans l’acte même de la création artistique, l’homme apprend et comprend que son œuvre ne sera jamais achevée, qu’il n’en est pas véritablement maître. Un peu comme un amant qui caresse le corps de l’être aimé et qui comprend alors qu’il ne possèdera jamais ce corps, qu’il ne peut en saisir les limites.