A l’épreuve de lui-même, l’être peut véritablement devenir sujet
Nous avons tendance à nous endormir dans la vie les coutumes, les habitudes, les répétitions sont des vecteurs de sécurité et de confort que nous recherchons pour ne pas avoir à choisir, à décider, à exister. La Boétie Discours sur la servitude volontaire nous nous déchargeons de certains choix, de certains travaux sur autrui quand c’est possible, et, de fait, nous devenons esclaves Hegel La Phénoménologie de l’Esprit nos actes, qui devraient nous porter à être libres, œuvrent à nos faire oublier l’instant présent, notre situation, nos préoccupations, nos devoirs, nos obligations, Pascal Les Pensées le divertissement
Le travail de liberté est tout sauf facile ou naturel tout d’abord parce que nous aimons à nous mentir à nous- mêmes, par des prétextes, des intentions morales : le confort, la sécurité comme conditions du travail de liberté (enseignement, rôle de parent, d’adulte) quelquefois, nous agissons pour être libres et nous nous détournons de nos devoirs (arts, informations, lectures, intérêts divers) la pratique religieuse elle-même qui devrait fonder l’acte moral, agit souvent comme un endormissement de l’être, au détriment de l’acte moral.
Il nous faut donc travailler à être libres la liberté n’est pas une chose acquise, un état de fait. Elle demande une volonté, une conscience nette de nous-mêmes et de nos devoirs « Il n’est besoin ni de science ni de philosophie pour savoir ce qu’on a à faire, pour être honnête et bon, même sage et vertueux » Kant Fondements de la métaphysique des mœurs Mais notre raison est nécessaire car sans elle, il n’y a pas de « bonne volonté ». Notre sensibilité n’est pas un bon guide. nos actes nous apprennent qui nous sommes vraiment. Il n’y a pas de nature humaine. Sartre L’Existentialisme est un humanisme malgré nous, nous sommes à l’épreuve de nous-mêmes, et cette connaissance est empirique. De fait, ce sont souvent les autres qui nous disent qui nous sommes.