La permanence des échanges et la société Echanger, du latin excambiare, de cambiare : échanger, troquer. La première forme d’échange est le troc
Les philosophes se demandent si les échanges sont un des comportements les plus anciens des sociétés, s’ils en sont le fondement. Certains pensent que l’être humain est comme né pour l’échange avec autrui.
On peut penser que l’échange est constitutif des sociétés. Il est difficile de dire si la société se crée par l’échange ou si, au contraire, elle le crée et le développe. Il est plus intéressant de rechercher ce que l’échange révèle en ce qui concerne notre nature et celle de la société. Ce que nous devons rechercher est le lien véritable entre l’échange et la société.
L’échange et la division du travail Dans la société, tout fonctionne avec l’échange. Les hommes ont besoin de certaines choses (nourriture, logement, vêtements) et dépendent les uns des autres pour les obtenir. C’est ce besoin qui crée les conditions de l’échange. Chacun a sa place en fonction de ses connaissances et de son travail, il offre à la société son savoir-faire et utilise le savoir-faire d’autrui. Pour Platon comme pour Aristote, la vie de la société repose sur la division du travail.
L’échange et la cohésion sociale. L’échange peut concerner les biens ou les services. Les hommes échangent pour obtenir ce dont ils ont besoin et des relations de dépendance se créent, qui structurent la société. Pour échanger des biens et des services, les hommes communiquent, se parlent, et donc échangent des propos, des idées. L’enseignement, qui, précisément, est un échange de propos et d’idées, a peut-être une origine économique.
L’apparition de l’argent L’argent est nécessaire pour égaliser les échanges et pour leur donner une valeur objective. Pourtant, l’argent n’est pas juste un étalon, il est aussi un bien au même titre que les autres biens économiques. On achète et on vend de l’argent. Il peut devenir une fin en soi