LA MEMOIRE La mémoire est notre capacité à se rappeler des expériences passées. Elle est donc essentielle à tout apprentissage puisqu'elle permet le stockage.

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Transcription de la présentation:

LA MEMOIRE La mémoire est notre capacité à se rappeler des expériences passées. Elle est donc essentielle à tout apprentissage puisqu'elle permet le stockage et le rappel des informations apprises. En effet, les connaissances mémorisées constituent une trame sur laquelle viennent se greffer les nouvelles connaissances. La mémoire, au fond, n'est rien d'autre que la trace qui reste d'un apprentissage.

restituer des informations. enregistrer, stocker, restituer des informations. C’est un ensemble de systèmes pour Enregistrer, stocker, restituer Ex du livre dans la bibliothèque Les processus de mémorisation sont en partie inconscients et l'école cherche à en développer une utilisation consciente c'est à dire - à développer la capacité à mémoriser des choses de manière volontaire - et à les retrouver lorsqu'on en a besoin. Ainsi, lorsqu'il est question d'apprentissage, il est donc question de mémoire.

Mémoire sensorielle Mémoire à court terme Mémoire à long terme La mémoire humaine n'est pas un processus unitaire. Un premier critère, celui de la durée du souvenir, permet de distinguer au moins trois types de mémoire : la mémoire sensorielle, la mémoire à court terme et la mémoire à long terme.

Stimulus Organes sensoriels Mémoire sensorielle Critère de durée CLIC Activée par un stimulus, la mémoire sensorielle conserve fidèlement mais très brièvement l'information apportée par les sens. Sa durée est si courte (de l'ordre de quelques centaines de millisecondes à une ou deux secondes) qu'elle est souvent considérée comme faisant partie du processus de perception. La mémoire sensorielle est composée de trois sous systèmes responsables chacun d'une modalité sensorielle, - la mémoire visuelle (mémoire iconique), elle est responsable du maintien d'une image le temps d'un battement de paupière; c'est à dire environ100 ms, - la mémoire auditive (mémoire échoïque) responsable du maintien de sons durant quelques millisecondes; elle fonctionne comme une sorte de copie du son restant "en attente" dans le pavillon, - et la mémoire olfactive. La mémoire sensorielle n'en constitue pas moins un passage obligé pour le stockage dans la mémoire à court terme puis à long terme. CLIC Critère de durée

Stimulus Organes sensoriels Mémoire à court terme Critère de durée Mémoire sensorielle Mémoire à court terme La mémoire à court terme est également baptisée mémoire de travail, nous la sollicitons en permanence. Elle enregistre temporairement les événements qui s'enchaînent dans nos vies. Sa capacité de stockage est limitée à environ 7 items et elle dure quelques dizaines de secondes seulement. Vous avez certainement déjà été confronté à cela … "Pour me joindre en cas de problème, voici trois numéros de téléphone "...Votre interlocuteur vous arrête "Attendez que je note, car je ne vais pas m'en souvenir" ; Encore une fois ici, la mémoire à court terme est ce qui va permettre le stade de rétention suivant, la mémoire à long terme. CLIC Critère de durée

Stimulus Organes sensoriels Mémoire à long terme Critère de durée Mémoire sensorielle Mémoire à court terme Mémoire à long terme La mémoire à long terme, contrairement aux précédentes (mémoire à court terme, mémoire de travail) qui effacent les données aussitôt après leur traitement, stocke quant à elle les informations pendant une longue période et même pendant toute la vie. C'est la mémoire de nos souvenirs, de nos apprentissages, de notre histoire. Quand on parle de la mémoire à long terme, on fait référence à des souvenirs durables. Mais d'autres critères que la durée peuvent nous aider à décortiquer le phénomène complexe de la mémoire. Un autre de ces critères est notre capacité ou non à verbaliser un souvenir. Deux grands systèmes de mémoire se dessinent alors. Critère de durée

Critère de verbalisation Mémoire à long terme Mémoire déclarative sémantique épisodique affective Siège de la compréhension D'une part une mémoire déclarative qui est celle de toutes ces choses dont on a conscience de se souvenir et que l'on peut décrire verbalement. Elle est quelquefois qualifiée aussi de mémoire explicite parce que l'on peut décrire et nommer explicitement ces souvenirs, que ce soit notre date de naissance, la signification du mot "berceau" ou encore ce que l'on a mangé la veille. CLIC Les psychologues distinguent la mémoire épisodique et la mémoire sémantique. La mémoire épisodique, parfois appelée autobiographique, permet à un sujet de se rappeler des événements qu'il a personnellement vécus dans un lieu et à un instant donné. C'est le souvenir de ce qu'on a mangé la veille, le nom d'un ancien camarade de classe ou encore la date d'un événement public marquant. La caractéristique la plus distinctive de la mémoire épisodique est que l'individu se voit en tant qu'acteur des événements mémorisés. Par conséquent, le sujet mémorise non seulement un événement qu'il a vécu, mais tout le contexte particulier de cet événement. Elle est fortement associée à la mémoire affective pour laquelle un événement ayant une dimension affective est immédiatement et plus ou moins durablement mémorisé, devenant parfois "inoubliable". Les événements ayant une telle dimension affective touchent à la vie personnelle, mais peuvent aussi être une lecture, un film, un voyage. De plus, la charge émotionnelle vécue par le sujet au moment des faits conditionne la qualité de la mémorisation épisodique. Critère de verbalisation

suite La mémoire sémantique est le système par lequel l'individu stocke sa connaissance du monde. - C'est une base de connaissances. - C'est la mémoire du sens des mots, celle qui nous permet de se souvenir du nom des grandes capitales, mais aussi des coutumes sociales, de la fonction des choses, de leur couleur ou de leur odeur. - C'est aussi la mémoire des règles et des concepts qui permet la construction d'une représentation mentale. Son contenu est donc abstrait et relationnel, et il garde une valeur générale et un sens. Elle est le siège de la compréhension. Ainsi, passer un examen est le plus souvent faire état de ce qui a été mémorisé en mémoire sémantique. Une remarque: Combien de fois cela nous arrive d’avoir un mot sur le bout de la langue, cette sensation qu’il est tout proche, mais qu’il nous échappe. La cause tient au fait que notre mémoire des mots est séparée en deux compartiments : - la mémoire lexicale, qui est un glossaire des mots que nous connaissons, avec leur écriture et leur prononciation phonétique mais sans le sens ; elle permet d’enregistrer simplement l’enveloppe des mots - et la mémoire sémantique, qui contient la signification des termes. Bien sûr les deux sont reliées : à un mot de la mémoire lexicale correspondent une ou plusieurs définitions de la mémoire sémantique. "Or chez la plupart des gens, la mémoire sémantique est plus efficace, c’est celle qui revient le plus facilement" souligne Alain Lieury (Prof de psycho à l’univers de Rennes, spécialiste de la mémoire).

suite Parfois, notre cerveau retrouve ainsi la signification du mot que nous cherchons dans la mémoire sémantique sans trouver le mot lui-même dans la mémoire lexicale : l’idée est là, mais pas son "enveloppe", donc impossible de le dire ! Alain Lieury conseille une méthode face au trou de mémoire : "Passez en revue mentalement toutes les lettres de l’alphabet, le mot devrait revenir à la bonne lettre". il ne faut pas perdre de vue que la mémoire humaine constitue une association de différents sous-systèmes en constante interaction. La mémoire sémantique peut être considérée comme le résidu des expériences emmagasinées dans la mémoire épisodique. Elle met en exergue des traits communs aux divers épisodes et les détache de leur contexte. Une transition progressive s'effectue donc de la mémoire épisodique à la mémoire sémantique. À ce moment, la mémoire épisodique atténue sa sensibilité vis-à- vis d'un événement particulier afin de procéder à une généralisation de l'information. On voit donc que ces deux types de mémoire ne sont pas des entités isolées mais interagissent constamment l'une avec l'autre.

Critère de verbalisation Mémoire à long terme Mémoire déclarative Mémoire non déclarative Mémoire implicite épisodique sémantique D'autre part, nous avons également une mémoire non-déclarative qu'on appelle - soit la mémoire implicite parce qu'elle s'exprime autrement qu'avec des mots; aller à bicyclette, jongler ou simplement attacher son lacet font appel à un apprentissage moteur qui n'a pas besoin du langage pour s'exprimer; - soit la mémoire procédurale car elle permet l'acquisition d'habiletés et l'amélioration progressive de ses performances motrices; c'est cette mémoire qui permet, par exemple, de conduire sa voiture ou de manger sans devoir être totalement concentré sur ces tâches, ce qui correspond à une économie de moyens et libère la pensée pour d'autres opérations; La mémoire procédurale est inconsciente, non pas au sens freudien de souvenir refoulé, mais parce qu'elle est constituée d'automatismes si bien intégrés que nous n'en avons plus conscience; en revanche, lorsque ces automatismes ont été perdus on connaît la difficulté de la rééducation. Mémoire procédurale Critère de verbalisation

Facteurs influents L’attention La motivation L’état émotionnel Le contexte Les psychologues ont mis en évidence certains facteurs susceptibles d'influencer le fonctionnement mnésique : 1) le degré de vigilance, d'éveil, d'attention et de concentration. On dit souvent que "L'attention est le burin de la mémoire". Ainsi, des troubles de l'attention peuvent diminuer radicalement les performances mnésiques. L'effort conscient de répétition ou d'intégration de l'information améliore les capacités mnésiques. 2) l'intérêt, la force de motivation, le besoin ou la nécessité. Apprendre est plus facile lorsque le sujet vous passionne. La motivation est donc un facteur qui favorise la mémoire. Des jeunes qui ne réussissent pas toujours très bien dans les matières scolaires imposées ont souvent des mémoires phénoménales pour les statistiques de leur sport favori. 3) les valeurs affectives attribuées au matériel à mémoriser, l'humeur et le degré d'émotion de l'individu. L'état émotionnel lors d'un événement peut influencer grandement son souvenir. Ainsi, devant un évènement bouleversant, le transfert est très efficace. Beaucoup de gens se rappellent par exemple où ils étaient quand ils ont appris l'assassinat du président Kennedy ou l'attentat du 11 septembre 2001. Le traitement mnésique des événements chargés d'émotion fait intervenir la noradrénaline, et ce neurotransmetteur est libéré en plus grande quantité lorsque nous sommes excités ou tendus. " Ce qui touche le cœur se grave dans la mémoire ", disait déjà Voltaire… 4) le lieu, l'éclairage, l'odeur, les bruits, bref tout le contexte présent lors de la mémorisation s'enregistre avec les données à mémoriser. Nos systèmes mnésiques sont donc contextuels. Par conséquent, si l'on a un trou de mémoire, on peut s'aider en se remémorant le lieu de l'apprentissage ou encore l'endroit dans le livre où était l'information. Y'avait-il une image sur cette page ? Etait-ce en haut ou en bas de la page ? On appel ces éléments des "indices de rappel". Et comme le contexte est toujours enregistré avec ce que l’on apprend, son rappel nous amène bien souvent, par association successive, à l'information pertinente.

Facteurs influents L’attention La motivation L’état émotionnel Le contexte La mémoire ne retient que ce qu'elle comprend. La compréhension repose sur la mémoire sémantique organisée en catégories sémantiques. Elle correspond donc à un temps d'accès et de recherche plus ou moins long dans un réseau d'informations stockées en mémoire. Apprendre à apprendre consiste à acquérir de meilleures stratégies d'organisation de l'information. Le travail de la mémoire comme celui de la compréhension consiste alors en l'établissement de liens. Le savoir ne peut se construire que par une mise en relation des connaissances préexistantes avec les connaissances nouvelles. Il faut donc faire un va et vient entre ce qui est connu et ce qui est inconnu. Même s'il est nécessaire, à un premier niveau, de transmettre des informations à l'élève, il convient que chaque élève construise son savoir de façon propre afin d'acquérir la maîtrise de l'information et qu'il prenne conscience de ses stratégies mentales pour apprendre plus efficacement. Il faut doter l'élève d'un maximum de procédures mentales pour qu'il puisse choisir en fonction du savoir à acquérir et qu'il puisse perfectionner celles déjà utilisées. Le geste mental de compréhension est sous-tendu par deux projets différents mais complémentaires qui ne cohabitent par toujours chez un même individu. Pour certains comprendre c'est expliquer le pourquoi de telle loi, de telle situation, pour d'autres comprendre c'est savoir appliquer une loi, une règle. Les premiers ont donc une compréhension à visée expliquante et les seconds ont une compréhension à visée applicante. Il faut donc veiller chez l'enfant à développer les deux projets de compréhension. La compréhension

Les gestes mentaux Le geste d’attention Le geste de réflexion Pour conclure. Antoine de la Garanderie (pédagogue et philosophe) pense qu'il existe des gestes mentaux pédagogiques dont le bon usage procure le succès à un élève. Ces gestes fondamentaux sont principalement au nombre de trois. Le geste d'attention par lequel le message pédagogique est accueilli par l'enfant. Le geste de réflexion par lequel ce message est assimilé et devient opérationnel. Le geste de mémoire par lequel ce message est rendu disponible pour l'avenir. " Le geste mental par lequel il faut mémoriser consiste en un projet de tenir à la disposition de son avenir ce qu'on est en train de vouloir acquérir" Lorsqu’un élève apprend sa leçon à la maison, il doit en même temps qu'il se donne des évocations, s'imaginer en train de réciter cette leçon en classe. Cet imaginaire de l’avenir doit être précis et concret. Certains enfants ont des difficultés à se créer cet imaginaire d'avenir : l'élève qui a de mauvaises notes peut ne pas souhaiter ou/et n'a pas la possibilité d'imaginer la scène de la récitation en classe. Le geste de projet de mémorisation ne s'effectuera pas avec les mêmes moyens et ne donnera pas les même résultats pour les différentes disciplines scolaires, suivant que l'élève utilise des images mentales visuelles ou auditives. Le geste de mémoire