Rôle du Psychologue spécialisé en Neuropsychologie en EHPAD Delphine WEPPE Psychologue EHPAD Amiens
EHPAD Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes = établissement médicosocial, convention tripartite (Conseil Général, ARS), lieu de vie, moyenne d’âge 85 ans. 60% de personnes avec un syndrome démentiel
« Rôle du Psychologue spécialisé en Neuropsychologie en EHPAD » TOUT UN PROGRAMME!...
Psy ET Neuropsy! « Psychologue » « Neuropsychologue » Garant de la dimension psychique du sujet Ethique et déontologie Soutien psychologique et psychothérapie Famille Equipes Etc. Détection d’une souffrance cognitive (aide au diagnostic) Suivi de l’évolution des troubles cognitifs Profil neuropsychologique (troubles et capacités restantes) Aide au plan de soin Etc.
Différents niveaux d’action: L’usager (le résident) La famille de l’usager Les équipes qui travaillent pour l’usager L’établissement qui accueille l’usager Travail de partenariat (réseaux externes de santé ou autre…) Travail de recherche, formation…
L’usager, le résident Si possible (utopique), rencontre du résident avant l’admission : adhésion ou non au projet de vie, définition de l’unité d’accueil (hébergement classique, unité sécurisée, accueil de jour) et du type de séjour (ST ou SP), et rencontre de la famille. Sinon, étude du dossier médical et recueil d’informations.
L’usager, le résident (2) Entretien d’accueil 3 semaines après l’admission si SP (période d’adaptation). Suivre les Transmissions Ciblées (TC) entre deux et intervenir si besoin. Entretien anamnestique
Entretien anamnestique : Détection de problématiques particulières : acceptation du lieu de vie, deuil, dépression, dépendance, douleur, soins palliatifs, déficit sensoriel, troubles cognitifs, difficultés familiales, maladie psychiatrique, séquelles d’AVC ou d’AIT, SEP, handicap mental, etc. Décision de mise en place d’un suivi particulier si besoin, sinon « veille » (surveillance des TC avec changement de comportement, ou événement aigu).
Deuxième entretien : Neuropsy! Passation d’un MMS et du test de l’horloge au minimum (sauf si démence sévère). Si normal, STOP. Sinon : exploration des différentes fonctions cognitives et instrumentales (mémoire, langage, raisonnement, fonctions exécutives, praxies…) à l’aide de tests DIFFERENTS de ceux utilisés en Consultation Mémoire!
Interventions Psy Soutien psychologique Psychothérapie Accompagnement de fin de vie Groupes de parole Participation à l’élaboration du Projet Individualisé Etc.
Interventions Neuropsy Orientation Consultation Mémoire Suivi de l’évolution démentielle Capacités restantes et contribution au plan de soins Gestion de troubles du comportement Ateliers mémoire Travail sur l’orientation, l’héminégligence, le schéma corporel Etc.
EN SOUFFRANCE DE TOUTE FACON! La famille de l’usager EN SOUFFRANCE DE TOUTE FACON! Culpabilité +++ : impression d’abandonner son parent Manque de confiance : l’institution ne peut pas faire mieux qu’eux… Epuisement en général, solution ultime (autres solutions épuisées : aides à domicile, accueil de jour, ST, etc.)
La famille de l’usager (2) Souvent, besoin de les recevoir (surtout si pas d’entretien de pré-admission) Permet d’instaurer un contact, tant que « tout va bien » pour pouvoir les convoquer plus facilement en cas de « problème » Se montrer disponible et à l’écoute pour ne pas perdre leur confiance Les informer régulièrement de l’état « psycho-cognitif » de leur parent.
La famille de l’usager (3) Soutien nécessaire parfois pour les raisons évoquées précédemment, ou par rapport à la dynamique familiale, ou pour tout suivi psychologique particulier (accompagnement de fin de vie, deuil dans la famille, personnalité psychiatrique, etc.) Recueil d’histoire de vie du parent souffrant de troubles cognitifs Groupes de parole pour la Maladie d’Alzheimer et syndromes apparentés.
Rôle du neuropsychologue en unité sécurisée (ou UHR) Evaluation des troubles mais surtout des capacités restantes Recueil de l’histoire de vie et étude de la personnalité Elaboration d’un programme d’activités et/ou de stimulation cognitive Gestion des troubles du comportement Formation, information et soutien psychologique à l’équipe
Rôle du neuropsychologue en Accueil de Jour (ou PASA) Evaluation des troubles mais surtout des capacités restantes Recueil de l’histoire de vie et étude de la personnalité Elaboration d’un programme d’activités et/ou de stimulation cognitive Gestion des troubles du comportement Formation, information et soutien psychologique à l’équipe
Les équipes qui travaillent pour l’usager Formation Information Conseils Aide à la compréhension et à la gestion des troubles du comportement Aide à l’élaboration du Projet Individualisé et au plan de soin
Les équipes qui travaillent pour l’usager (2) Et écoute des petits problèmes personnels si besoin (et orientation parfois) Discussions informelles si nécessaire Encouragements divers Recadrage parfois MAIS A TOUS LES NIVEAUX : le Psy ne doit pas faire peur …
L’établissement qui accueille l’usager Le psychologue veille au respect de la déontologie sur l’ensemble de l’établissement Il prévient l’épuisement professionnel des salariés Il participe à la rédaction ou à la remise à jour du projet d’établissement et il est un membre actif lors des réunions institutionnelles Il participe à impulser une dynamique à l’établissement.
Travail de partenariat De la même façon que le psychologue travaille en équipe pluridisciplinaire, il a besoin de collaborer avec des réseaux externes de santé ou autre : Consultation Mémoire, Consultation Douleur, Consultation Psychiatrique, Hospitalisation Gériatrique, Associations, Chercheurs, Professeurs, et autres Psychologues…
Travail de recherche, formation Un psychologue, même spécialisé en Neuropsy, ne sait pas tout! Il a besoin de façon régulière de revenir sur un sujet précis et de l ’approfondir. De plus, la recherche avance tout le temps et il est nécessaire de se tenir informé de cette évolution. Le métier de psychologue impose une formation continue et une réévaluation régulière de ses pratiques! A bon entendeur…
Sans oublier certaines règles : Usagers au centre du dispositif Pas de projet sans sujet Dimension psychique à garantir quels que soit les problématiques, les difficultés, les conflits, etc. En phase avec notre code déontologique quels que soient les contextes, les pratiques, les objectifs, etc. Refuser systématiquement lorsque les conditions d’exercice ne garantissent pas les principes fondateurs de la profession : pour vous, les usagers, les équipes, etc.
Et puis… Transferts d’une unité d’hébergement à l’autre Débriefing des situations difficiles (agressivité, décès, actes de maltraitance, etc.) Accueil des stagiaires Etc.
Questions diverses
Merci de votre attention.