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L’éducation des filles dans le monde
Une présentation rapide afin d’introduire la thématique, mais qui doit laisser la place aux débats et partages d’expérience ensuite. Présentation structurée en 3 temps : état des lieux ; enjeux actuels ; exemple d’une action terrain menée par Aide et Action. Mathieu Cros – Mission Educative France – 13/05/2017
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Etat des lieux Des ODD ambitieux pour 2030…
4.1 « Faire en sorte que toutes les filles et tous les garçons suivent, sur un pied d’égalité, un cycle complet d’enseignement primaire et secondaire gratuit et de qualité » 4.5 « Eliminer les inégalités entre les sexes dans le domaine de l’éducation […] à tous les niveaux d’enseignement et de formation professionnelle » …mais la route est encore longue. 32 millions de filles non scolarisées au primaire 29 millions de filles non scolarisées au secondaire inf. 470 millions de femmes analphabètes dans le monde Des objectifs mondiaux ambitieux dès les années 1990 et 2000, réaffirmés lors de l’adoption des Objectifs du Développement Durable (ODD) pour la période Deux cibles de l’ODD 4 (consacré à l’éducation) abordent spécifiquement l’égalité de genre : 4.1 « Faire en sorte que toutes les filles et tous les garçons suivent, sur un pied d’égalité, un cycle complet d’enseignement primaire et secondaire gratuit et de qualité » 4.5 « Eliminer les inégalités entre les sexes dans le domaine de l’éducation […] à tous les niveaux d’enseignement et de formation professionnelle » Mais la route reste longue voire impossible pour les atteindre d’ici à 2030. En effet, en 2015, selon les chiffres de l’Institut de Statistiques de l’Unesco (ISU) on dénombre : 32 millions de filles non scolarisées au primaire (équivalent CP-CM2) 29 millions de filles non scolarisées au secondaire inférieur (équivalent collège) 470 millions de femmes analphabètes dans le monde (15 ans et plus) Ces chiffres, s’ils sont impressionnants, sont à mettre en perspective avec ceux des garçons : 29 millions de garçons ne sont pas scolarisés au primaire, et 31 millions au secondaire inférieur. QUIZZ : Pour 100 garçons scolarisés à l’école primaire, combien y a-t-il de filles scolarisées : Dans le monde ? 99 En Afrique subsaharienne ? 93 En Asie du sud ? 106 (plus de filles scolarisées que de garçons) En Asie de l’est et du sud-est ? 99
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Etat des lieux Forte progression de la parité depuis 2000
On observe peu de différence entre les chiffres des filles et des garçons, signe que la parité est atteinte ou presque atteinte selon les régions. Ce graphique illustre ce constat : il présente les taux de non scolarisation des filles et des garçons au primaire, secondaire inférieur, et secondaire supérieur (lycée), de 2000 à On observe au fil du temps que l’écart entre les filles (en rouge) et les garçons (en jaune) tend à se réduire. C’est la preuve que les politiques et objectifs internationaux qui ont mis en avant l’égalité ont eu des effets. La moyenne mondiale masque cependant des inégalités au niveau national et entre différentes régions au sein d’un pays : Pour l’accès à l’école primaire, les filles sont désavantagées en Asie de l’ouest, Océanie, Afrique Subsaharienne. Mais elles sont avantagées par rapport aux garçons en Asie du Sud-est, Inde Amérique Latine, et dans les pays développés. Au sein des pays, des différences existent selon les régions, les classes sociales, les ethnies, etc. De plus, les garçons non scolarisés aujourd’hui ont plus de chance que les filles d’accéder à l’éducation plus tard quitte à commencer l’école avec du retard : on estime que 15 millions de filles n’iront jamais à l’école contre 10 millions de garçons.
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De nouveaux enjeux De la quantité à la qualité
D’une approche « filles » à une approche « genre » De « la femme » à « les femmes » Adopter une approche de genre transversale pour corriger les imperfections : Des approches universelles Des projets ciblés uniquement sur les filles Ces constats ne doivent pas pousser à cesser de s’intéresser aux filles, bien au contraire. Mais ils font émerger de nouveaux enjeux sur lesquels il faut se focaliser. Par exemple, si la parité dans l’accès à l’école primaire est atteinte dans de nombreux pays, il n’en est pas de même pour le lycée ou l’enseignement supérieur. 4 nouveaux enjeux peuvent être soulignés : Passer d’une approche quantitative à une approche qualitative : la parité numéraire dans les écoles n’aboutit pas forcément à l’égalité : des discriminations envers les filles subsistent au niveau des apprentissages, des violences de genre, etc. Il s’agit là d’éléments très qualitatifs que les politiques internationales d’accès à l’éducation ont eu tendance à oublier. Passer d’une approche « filles » à une approche « genre » : La focalisation sur les filles fait passer à côté de certains enjeux qu’une approche genre permet d’entrevoir : comment des inégalités entre filles et garçons se créent au sein de la classe (différence de traitement par les enseignants, etc.). Par ailleurs, une approche genre permet aussi d’aborder des problématiques spécifiques aux garçons : fort décrochage au niveau collège (particulièrement en Amérique latine, Asie du sud, Asie du sud-est), parfois pour aller travailler, problématiques de violence/drogues, etc. Passer du singulier « la fille/femme » au pluriel « les filles/femmes » : Cela permet de prendre en compte la diversité des situations. Une fille ne rencontre pas les mêmes problématiques éducatives selon qu’elle vit en ville ou en milieu rural, qu’elle appartient à une minorité autochtone ou non, qu’elle est issue d’une classe sociale favorisée ou défavorisée, etc. Exemple : en Asie du sud, au secondaire supérieur (lycée) : si on regarde les familles plus riches on constate que la parité filles-garçons est atteinte, mais si on regarde les familles les plus pauvres on en est encore loin. On appelle cela l’intersectionnalité : une fille issue d’une minorité autochtone fait face à des problématiques qui ne se résument pas à celles des filles et des minorités cumulées. Adopter une approche transversale du genre dans les projets et politiques de développement : Il s’agit, quelque soit la thématique du projet, de TOUJOURS prendre en compte de potentielles questions de genre qui se nichent parfois là où on ne s’y attend pas. Cela permet également de s’adapter au contexte. Exemple remarqué par Aide et Action dans le cadre d’un projet mené à Villiers-le-Bel : un groupe de jeunes avait travaillé sur le développement durable par la confection de produits ménagers écologiques. Cependant les stéréotypes de genre n’avaient pas été abordés et l’on s’est aperçu qu’ils pouvaient persister chez certains jeunes qui considéraient que ces produits et ce livret ne s’adressaient qu’aux femmes : même quand on fait des choses qui n’ont a priori rien à voir avec le genre (ici, travailler sur le développement durable), des enjeux peuvent se cacher partout. Une approche transversale permet également de combler les manques de deux autres approches : Celle des projets/politiques supposées neutres et universelles qui peuvent comporter des biais de genre. Celle des projets ciblés uniquement sur les filles qui peuvent passent à côté de la richesse de l’approche genre qui concerne tout le monde (garçons, familles, enseignants, etc.).
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Un exemple d’action sur le terrain
Le projet ENLIGHT – Girld Child Education Cible : 10,000 filles Lieux : 9 villes Durée : 5 ans ( ) Partenaire : Capgemini Présentation du projet « ENLIGHT – Girl Child Education » mené par Aide et Action Asie du Sud en Inde. Quelques chiffres sur l’éducation des filles en Inde : en 2014 : 2,5 millions de filles indiennes n’étaient pas scolarisées à l’école primaire (4,2% des filles). 90,6% des filles en âge d’aller à l’école primaire y étaient scolarisées, cependant c’est plus que les garçons (89,5%). 67,3% des filles en âge d’aller dans l’enseignement secondaire y étaient scolarisées, cependant c’est plus que les garçons (66,2%). Près d’1 fille sur 5 (18,5%) abandonne l’école avant d’avoir terminé l’enseignement primaire. 37% des femmes indiennes sont analphabètes (contre 19% des hommes), soit plus de 167 millions de femmes. Pour plus d’informations sur les barrières et enjeux liés à la scolarisation des filles, se référer à la fiche sur l’éducation des filles en Inde produite pour le film Chanda. Cibles du projet : prioritairement des filles vivant dans des circonstances difficiles : enfants travailleurs, vivant dans la rue, victimes d’abus ou de crimes, enfants de prisonniers, enfants placés, enfants se prostituant, enfants handicapés, victimes de traffic, affectés par le VID/sida, des catastrophes naturelles, enfants de personnes se prostituant, etc. Lieux : 9 villes : Bangalore, Chennai, Delhi, Hyderabad, Mumbai, Kolkata, Pune, Salem, Trichy.
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Un exemple d’action sur le terrain
Objectifs : Donner accès à une éducation primaire de qualité pour des filles vivant dans des circonstances difficiles Renforcer la gouvernance locale des écoles Contribuer au développement cognitif via les TIC Encourager de meilleures pratiques d’hygiène et de santé Activités : Promotion de la participation communautaire à la gouvernance des écoles Renforcement des acquis scolaires des enfants Développement des compétences en TIC Sensibilisation sur la santé et l’hygiène Appui aux enseignants pour des pédagogies inclusives Présentation des objectifs du projet « ENLIGHT – Girl Child Education » : Donner accès à une éducation primaire de qualité pour des filles vivant dans des circonstances difficiles Renforcer la gouvernance locale des écoles Contribuer au développement cognitif via les TIC Encourager de meilleures pratiques d’hygiène et de santé Présentation des principaux volets d’activités du projet « ENLIGHT – Girl Child Education » : Promotion de la participation communautaire à la gouvernance des écoles Renforcement des acquis scolaires des enfants Développement des compétences en TIC Sensibilisation sur la santé et l’hygiène Appui aux enseignants pour des pédagogies inclusives
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