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Publié parἈνδρέας Παχής Modifié depuis plus de 6 années
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Les conduites addictives: un enjeu de société
Des usages à l’échelle de l’ensemble de la société française, pour beaucoup au quotidien - 13 millions du tabac, 5 millions de l’alcool, 700 000 du cannabis. Des jeunes très concernés: à 17 ans, un quart fume tous les jours du tabac et près d’un sur dix consomme de l’alcool et / ou du cannabis au moins dix fois par mois. Des conséquences sur la société considérables mais banalisées. Chaque année l’équivalent de villes comme La Rochelle (tabac: décès) et Albi (alcool: décès) sont rayées de la carte L’alcool est présent dans 30% des condamnations pour violences, 40% des violences familiales, 30% des viols et agressions, un tiers des accidents mortels de la route. Des collectivités locales, tant en milieu urbain que rural, très préoccupées par les débordements de la vie festive. Un français sur 5 se dit très affecté par les dommages liés à l’alcoolisation de tiers Le trafic de cannabis impliquerait plus de vendeurs de rue, plus du double de guetteurs.
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Focus 1: Une dénormalisation du tabac à poursuivre.
Quelques signaux positifs quant à l’impact de l’action publique: chez les jeunes, dégradation de l’image du tabac et baisse du nombre de fumeurs quotidiens. Le tabac reste toutefois le principal « tueur en série ». Une politique publique volontariste qui se poursuit via l’augmentation significative du prix du paquet de cigarettes, la mise en œuvre d’un deuxième plan national de lutte contre le tabac et la détermination par les ARS des plans régionaux de réduction du tabagisme, notamment avec le soutien du Fonds tabac.
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Focus 2: Une très forte exposition de la jeunesse française aux incitations à consommer des produits alcoolisés. Les premières initiations ont généralement lieu dans le cadre familial, sous couvert d’une « éducation au goût », avec un effet avéré sur les consommations à risque ultérieures. 30% des lycéens déclarent avoir été exposés aux publicités en faveur de l’alcool chaque jour au cours des douze derniers mois, principalement via les annonces dans les supermarchés, les films, les magazines et journaux, les affiches dans la rue ou les transports publics ainsi qu’internet. L’interdiction de vente aux mineurs de l’alcool (ainsi que du tabac et des jeux d’argent) est très peu respectée. Toutes les enquêtes conduites ces dernières années, en particulier auprès des jeunes, confirment la très grande accessibilité des produits. Une invitation à la « consommation avec modération » de l’alcool qui ne correspond plus aux résultats scientifiques, clairement établis, selon lesquels toute consommation d’alcool comporte des risques pour la santé, même si on peut mettre en évidence des repères de consommation dits « à moindre risque ».
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Focus 3 : Une diffusion préoccupante des substances illicites
Forte banalisation du cannabis, en particulier auprès des jeunes, la dangerosité du produit étant méconnue. Des interdits posés par le législateur (interdiction d’usage des stupéfiants) qui ont perdu de leur crédibilité, faute d’être appliqués. Recrudescence de la consommation de la cocaïne et de ses dérivés (crack notamment), de l’héroïne et des opiacés de synthèse, au-delà des publics traditionnellement concernés; nombre de surdoses en augmentation. Les territoires ruraux également concernés par les consommations et les trafics de stupéfiants: cannabiculture, vente par internet /livraison à domicile, rave parties… Une économie parallèle qui déstructure certains quartiers : le chiffre d’affaires généré par le trafic de drogues illicites est de 3,2 milliards d’euros, dont la moitié pour le cannabis.
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Focus 4 : Les conduites addictives aux jeux et aux écrans à mieux documenter
Les smartphones sont désormais très largement diffusés parmi les adolescents et la pratique d’internet a considérablement augmenté pour constituer aujourd’hui la première pratique journalière de loisirs. On manque toutefois à ce stade de données scientifiques quant aux usages problématiques, voire conduites addictives, qu’ils induisent. Des repères simples peuvent toutefois diffusés aux parents. Le jeu vidéo (en réseau, de rôle, de stratégie, de combat…), pratiqué par 46% des adolescents, constitue l’activité la plus susceptible de générer un usage problématique; cela serait le cas pour un adolescent sur huit. Le développement d’internet et l’ouverture à la concurrence ont fortement contribué au développement des jeux en ligne. Bien que réservés légalement aux adultes, ils restent encore trop accessibles aux mineurs.
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Le plan national de mobilisation contre les addictions 2018-2022
LES PRINCIPAUX AXES Porté par un discours public clair sur les risques et les dommages des consommations de substances psychoactives et des usages à risque, le plan national de mobilisation contre les addictions: met l’accent sur la prévention et porte une attention particulière aux publics les plus vulnérables du fait de leur âge ou de leurs fragilités ; renforce la qualité des réponses apportées aux conséquences des addictions pour les individus et la société ; témoigne d’un engagement fort contre les trafics ; propose de nouvelles mesures pour la recherche, l’observation et le développement de la coopération internationale.
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Comment passer de la définition des priorités nationales à l’action locale?
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Les enjeux Partager au niveau local les enjeux de société posés par les addictions pour forger un discours public commun porté auprès de la population. Favoriser le développement d’une vision commune de l’action à conduire, concertée et centrée sur quelques priorités en adéquation avec les caractéristiques du territoire. Identifier les leviers et ressources mobilisables par chaque partenaire, et organiser leur engagement concerté.
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Des objectifs au cœur de l’action locale (1)
SECURITE ET TRANQUILLITE PUBLIQUES Permettre la conciliation entre vie festive et tranquillité publique, tant en milieu urbain que rural. Une attention particulière doit être portée au public jeune, notamment étudiant. Faire respecter les interdits protecteurs, en particulier l’effectivité de l’interdiction de vente aux mineurs de l’alcool, du tabac et des jeux d’argent. Développer des lieux ou des moments « sans ».
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Des objectifs au cœur de l’action publique locale (2)
PREVENTION ET PRISE EN CHARGE Protéger dès le plus jeune âge et soutenir la parentalité, en renforçant les compétences des parents et des jeunes. Sensibiliser les jeunes et la population à la vulnérabilité du cerveau chez l’adolescent. Favoriser la fluidité des accompagnements, dès le repérage des premières consommations problématiques. Faire connaître les professionnels et dispositifs qui peuvent venir en aide. Accompagner les personnes les plus vulnérables, notamment les personnes handicapées, les personnes placées sous main de justice, les personnes souffrant de graves troubles psychiatriques, les migrants, les personnes sans abri ainsi que les jeunes en errance.
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