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Le chômage en Suisse : évolution, causes et remèdes

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1 Le chômage en Suisse : évolution, causes et remèdes
Professeur Yves Flückiger Département d’économie politique et Observatoire Universitaire de l’emploi Université de Genève

2 Plan de l’exposé  Définition et mesures
 Evolution récente et causes de l’augmentation du chômage  Le développement de l’assurance-chômage depuis 1977  Typologie du chômage et chômage incompressible  Les différences cantonales de chômage  L’évaluation des mesures actives et des ORP Y. Flückiger Le chômage en Suisse

3 1. Définition et mesures Le nombre de chômeurs représente l’ensemble des personnes disposées, à un moment donné, à occuper un emploi, aux conditions existantes sur le marché (notamment en matière de salaire), mais qui ne parviennent pas à trouver un emploi malgré leurs recherches actives pour trouver un poste de travail Le taux de chômage est obtenu ensuite en divisant le nombre total de chômeurs recensés par la population active totale (offre de travail) Y. Flückiger Le chômage en Suisse

4 1. Définition et mesures Un individu qui ne recherche pas activement un emploi ne devrait pas être considéré comme chômeur mais il devrait être rangé parmi les personnes non actives De même, il convient de déterminer si une personne est immédiatement disponible pour occuper un emploi qu’on pourrait lui proposer Cette disponibilité peut être un facteur pris en compte pour classer une personne parmi les chômeurs ou les demandeurs d’emploi non chômeurs Y. Flückiger Le chômage en Suisse

5 1. Définition et mesures Il existe deux approches pour mesurer le nombre de chômeurs: Données fournies par les offices de l’emploi concernant le nombre de personnes qui se sont, à une date précise de chaque mois, inscrites comme étant à la recherche d’un emploi Cette méthode est utilisée en Allemagne, Autriche, Suède, Nouvelle-Zélande et en Suisse, notamment Y. Flückiger Le chômage en Suisse

6 1. Définition et mesures Ces données ne sont pas toujours comparables car selon les pays, l’inscription auprès d’un office de l’emploi est une condition sine qua non pour toucher des indemnités (comme en Suisse) Ce n’est pas le cas de tous les pays Enquête auprès d’un échantillon représentatif de ménages, constitué de manière à prendre en compte différentes strates de la population (urbain-rural, régions, statuts socio-professionnels etc.) Y. Flückiger Le chômage en Suisse

7 1. Définition et mesures Un membre du ménage doit ensuite répondre à plusieurs questions censées permettre de classer les personnes du ménage interrogé entre actifs, non actifs et chômeurs Cette manière de procéder permet de toucher des personnes qui sont au chômage mais qui échappent au recensement par le biais des offices de l’emploi (nouveaux entrants sur le marché du travail ou fins de droit) Y. Flückiger Le chômage en Suisse

8 1. Définition et mesures Le BIT considère dès lors que la méthode par enquête est plus fiable et plus exhaustive Mais elle ne permet pas de tester réellement la volonté de travailler des personnes interrogées D’autre part, la méthode par enquête repose sur des extrapolations à partir de l’échantillon de la population La méthode par enquête est employée aux Etats-Unis, au Japon, en Finlande etc. Y. Flückiger Le chômage en Suisse

9 1. Définition et mesures En Suisse, les statistiques officielles du seco sont basées sur le nombre de personnes inscrites auprès d’un office cantonal de l’emploi. Pour qu’une personne soit considérée comme étant au chômage, il faut qu’elle soit: Inactive à la recherche d’un emploi à temps plein ou partiel Employée à mi-temps au maximum et à la recherche d’un travail à plein temps Immédiatement disponible et apte au placement Âgée de 14 ans révolus Y. Flückiger Le chômage en Suisse

10 1. Définition et mesures Les personnes qui ne peuvent pas ou qui ne peuvent plus obtenir des indemnités sont libres de s’inscrire Si elles pensent que l’Office de l’emploi va leur retrouver un emploi, elles resteront inscrites Elles le resteront également, si l’inscription est une condition nécessaire pour avoir droit à des mesures cantonales en faveur des chômeurs en fin de droit Y. Flückiger Le chômage en Suisse

11 1. Définition et mesures Cette mesure est influencée par les modifications administratives ou législatives susceptibles de décourager ou d’inciter des personnes à se présenter auprès d’un office cantonal de l’emploi De ce point de vue, la Suisse a connu trois changements majeurs: Introduction au 1er avril 1977 de l’obligation de s’assurer contre les risques du chômage Y. Flückiger Le chômage en Suisse

12 1. Définition et mesures Jusqu’alors, seuls les cantons de Genève, depuis 1953, Zoug et Zurich avaient introduits cette obligation d’assurance En , 1974, lors de la première crise pétrolière, 15% à des peines des personnes actives étaient couvertes contre les risques de chômage Entrée en vigueur de la LACI le 1er janvier 1984 Y. Flückiger Le chômage en Suisse

13 1. Définition et mesures Avec la loi de 1984, une personne ayant cotisé 6 mois au cours des 24 derniers mois (et non plus au cours des 12 derniers) dans le cadre d’un emploi à temps plein ou à temps partiel (autre nouveauté) a droit à des indemnités de l’assurance-chômage Introduction, en janvier 1996, des mesures actives du marché du travail (MMT) qui ont contribué à l’augmentation du nombre de demandeurs d’emploi non chômeurs Y. Flückiger Le chômage en Suisse

14 1. Définition et mesures Cela provient du fait que les personnes engagées dans des mesures actives ne sont plus immédiatement disponibles (dans les 30 jours) pour reprendre un emploi Dès lors, elles sont rangées de facto dans la catégorie des demandeurs d’emploi non-chômeurs Cela a contribué à accentuer la diminution du chômage enregistrée en Suisse depuis 1977 Y. Flückiger Le chômage en Suisse

15 1. Définition et mesures

16 1. Définition et mesures Depuis 1991, notre pays dispose d'une nouvelle source d'information provenant d'une enquête effectuée auprès d'un échantillon représentatif de la population suisse : l’enquête suisse sur la population active (ESPA) Pour qu'une personne soit considérée comme chômeur, elle doit, satisfaire les quatre critères suivants : Y. Flückiger Le chômage en Suisse

17 1. Définition et mesures n'avoir exercé aucune activité lucrative au cours de la semaine ayant précédé l'enquête; avoir cherché un emploi au cours des quatre dernières semaines; avoir entrepris durant cette période une ou plusieurs démarches spécifiques pour trouver un emploi; être en mesure de commencer à travailler au cours des quatre semaines consécutives à l'enquête Y. Flückiger Le chômage en Suisse

18 1. Définition et mesures Sur la base de ces critères, on peut établir le nombre de personnes considérées comme chômeur En extrapolant, on obtient le chiffre estimé du nombre total de chômeurs en Suisse Ainsi, en 2002, le nombre total de chômeurs, obtenu par extrapolation à partir d’ESPA, était de 120'000 personnes alors qu'à la même période, le chiffre officiel publié par le Seco n'était que de 92'371 chômeurs Y. Flückiger Le chômage en Suisse

19 2. Evolution du chômage

20 2. Evolution du chômage Le taux de chômage suit le cycle conjoncturel: la récession de 1974 a été beaucoup plus profonde que celle des années 90… pourtant les traces sur le chômage ont été moins marquées La reprise économique permet de réduire le taux de chômage … mais celui-ci ne revient pas à son niveau antérieur Progression spectaculaire depuis 1991 … vers quel niveau le taux de chômage va-t-il tendre? Y. Flückiger Le chômage en Suisse

21 2. Les causes de l’augmentation du chômage
Changement d’attitude de la part des entreprises (thésaurisation) Comportement de la population active: les femmes restent de manière plus permanente sur le marché du travail Stabilisation de la population active étrangère en Suisse Y. Flückiger Le chômage en Suisse

22 Lien croissance / Emploi
Variation de l’emploi et du PIB en Suisse, par périodes

23 Comportement d’embauche et de licenciement
Dans les années 70, les entreprises ont thésaurisé leur main-d’œuvre pour passer le cap de la mauvaise conjoncture Au début des années 90, les entreprises ont rapidement procédé à des licenciements L’emploi est plus sensible à la conjoncture économique … et il le restera à l’avenir car les entreprises investissent moins dans la formation continue de leur personnel Y. Flückiger Le chômage en Suisse

24 Le comportement de la population active

25 2. Les causes de l’augmentation du chômage
Baisse de la pression sociale sur les chômeurs Le chômage est plus visible aujourd’hui que dans les années 70 ou 80

26 Rapport entre les personnes inscrites auprès d’un ORP en décembre 2000 et celles QUI SE SONT déclarées au chômage lors du recensement

27 3. Le développement de l’assurance-chômage en Suisse
En 1974, l’assurance-chômage n’était pas obligatoire en Suisse. Moins de 20% de la population active était assurée contre les risques du chômage L’assurance est devenue obligatoire en 1977 (AF instaurant un régime transitoire de 5 ans) Elle est basée sur des mesures passives (indemnités) Y. Flückiger Le chômage en Suisse

28 3. Le développement de l’assurance-chômage en Suisse
En 1982, la loi sur l’assurance-chômage obligatoire et l ’indemnité en cas d’insolvabilité est adoptée (LACI: entrée en vigueur 1984) L’assurance est financée par des cotisations salariales plafonnées, prélevées de manière paritaire sur les employés et les employeurs La participation de la Confédération se limite à la prise en charge partielle des déficits (5% au maximum des dépenses totales) Y. Flückiger Le chômage en Suisse

29 Les cotisations

30 3. Le développement de l’assurance-chômage en Suisse
Depuis 1977, les conditions d’indemnisation de l’assurance-chômage sont devenues plus généreuses Aujourd’hui, il faut cotiser au minimum 6 mois (12 mois depuis 2003!) au cours des 24 derniers pour avoir droit à des prestations La durée des indemnités a été prolongée à 2 ans (depuis 2003, elle a été réduite à 18 mois) A Genève, la prise en charge peut aller jusqu’à 5 ans Y. Flückiger Le chômage en Suisse

31 PRESTATIONS

32 3. Le développement de l’assurance-chômage en Suisse
En 1996, l’assurance-chômage a introduit le principe des mesures actives qui viennent compléter les mesures passives Parmi ces mesures actives, on trouve les gains intermédiaires, les mesures de perfectionnement, les programmes d’emploi temporaire ou les allocations de retour en emploi, etc Les ORP Evaluation de ces mesures Y. Flückiger Le chômage en Suisse

33 4. Typologie du chômage et chômage incompressible
Afin de lutter efficacement contre le chômage, il est nécessaire d’en connaître la nature exacte en décomposant le nombre total de chômeurs en trois catégories: frictionnel, structurel et conjoncturel Le chômage frictionnel est lié à la coexistence de places vacantes et de chômeurs observés sur le même marché régional du travail défini par les qualifications des personnes qui s’y trouvent et les secteurs d’activité des entreprises qui y sont actives Y. Flückiger Le chômage en Suisse

34 4. Typologie du chômage et chômage incompressible
Ce chômage provient des frictions qui entravent le fonctionnement du marché du travail Elles sont liées au temps que les entreprises mettent à sélectionner le candidat qu’elles souhaitent engager Elles sont dues aussi à la durée de recherche d’un nouvel emploi par les chômeurs C’est un chômage de courte durée qui permet d’améliorer la productivité du travail en assurant une meilleure adéquation entre les places vacantes et les chômeurs Y. Flückiger Le chômage en Suisse

35 4. Typologie du chômage et chômage incompressible
Empiriquement, l'ampleur du chômage frictionnel est mesuré en prenant le minimum entre le nombre de chômeurs et de places vacantes sur chaque sous-marché du travail désagrégé de telle manière à ce que l'on puisse admettre que la main-d'œuvre y soit parfaitement homogène Y. Flückiger Le chômage en Suisse

36 4. Typologie du chômage et chômage incompressible
Le chômage structurel est lié à l’existence de places vacantes qui sont localisées sur des marchés du travail différents de ceux où se trouvent les chômeurs Ce chômage est donc lié à une inadéquation des qualifications, au niveau régional et sectoriel, entre les places vacantes et les chômeurs La durée de ce chômage est plus longue car elle est liée à un problème de structure de l'offre et de la demande travail Y. Flückiger Le chômage en Suisse

37 4. Typologie du chômage et chômage incompressible
Le chômage structurel peut être dû à un problème géographique, à une inadéquation sectorielle ou encore à une double inadéquation au niveau des régions et des secteurs (chômage structurel mixte qui est le plus difficile à vaincre) Le chômage conjoncturel est déterminé par la différence entre le nombre total de chômeurs et de places vacantes Y. Flückiger Le chômage en Suisse

38 4. Typologie du chômage et chômage incompressible
Ce chômage est mesuré en prenant la différence entre le nombre total de chômeurs (U) et le nombre total de places vacantes (V) Si V est supérieur à U, cela signifie que globalement le marché du travail se trouve en situation d'excès de demande de main-d'œuvre et, dans ces circonstances, le chômage d'origine conjoncturelle sera nul; à l’inverse si U est supérieur à V, le chômage conjoncturel est mesuré par la différence entre U et V Y. Flückiger Le chômage en Suisse

39 4. Typologie du chômage et chômage incompressible

40 4. Typologie du chômage et chômage incompressible
Pour décomposer le chômage global observé en Suisse, nous avons utilisé les chiffres du chômage et des places vacantes publiées par le seco pour les 26 cantons suisses et 25 professions/secteurs différents (35 depuis 1989) Nous avons admis que chaque secteur ou profession dans les différents cantons suisses constitue un sous-marché du travail homogène ce qui représente 650 sous-marchés du travail (875 depuis 1989) – Cf méthode Flückiger et al. (RSEPS, 1986) Y. Flückiger Le chômage en Suisse

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42 4. Typologie du chômage et chômage incompressible
Le chômage frictionnel a eu tendance à augmenter tout au long de la période étudiée Alors qu'il ne touchait guère que 2'200 personnes en 1975, ce nombre a passé à 9'616 en 1993 Si la hausse est indéniable, l'ampleur de cette augmentation reste modeste puisqu'elle ne dépasse pas un nombre maximum de 10'000 personnes ce qui ne représente guère que 0,3% de la population active recensée en 1990 Y. Flückiger Le chômage en Suisse

43 4. Typologie du chômage et chômage incompressible
Le chômage frictionnel est essentiellement concentré dans les régions urbanisées caractérisées par une prédominance du secteur tertiaire Le chômage structurel présente un comportement anti-cyclique Il a tendance à augmenter en période de conjoncture favorable et à diminuer voire même à disparaître lors des phases de récession économique Y. Flückiger Le chômage en Suisse

44 4. Typologie du chômage et chômage incompressible
Ce résultat provient du fait que les phases de récession ont tendance à uniformiser la situation sur tous les marchés cantonaux et sectoriels du travail En revanche, lorsque la reprise se manifeste, les effets de cette relance se font ressentir de manière très différente selon les secteurs ou selon les cantons et l'on voit apparaître alors beaucoup plus clairement les problèmes structurels Y. Flückiger Le chômage en Suisse

45 4. Typologie du chômage et chômage incompressible
Pour mesurer toute l'ampleur et toute l'importance des problèmes structurels qui affectent une économie, il faut attendre que la reprise économique se manifeste suite à une période de récession Pour faire ressortir l’évolution du chômage structurel, il faut comparer la période qui a suivi directement la récession de 1975, à la période de qui a succédé à la récession de 1982/83 Y. Flückiger Le chômage en Suisse

46 4. Typologie du chômage et chômage incompressible
Lors de la seconde période, la pointe de chômage structurel a atteint, en 1990, 9'444 personnes alors que ce maximum n'avait été que de 4'734 personnes lors de la première phase Le chômage structurel manifeste donc une tendance assez nette à la hausse mais si celle-ci reste modeste Le chômage conjoncturel est concentré dans les secteurs cycliques liés à la production de biens d’investissement Y. Flückiger Le chômage en Suisse

47 4. Chômage incompressible

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49 Le taux de chômage incompressible en Suisse
Calcul du chômage incompressible Calcul du chômage incompressible corrigé de la sous-estimation de V (20%) Y. Flückiger Le chômage en Suisse

50 Taux de chômage incompressible pour la Suisse
Pour Genève, le taux incompressible s’élève à 3,8% en 2000

51 5. Les différences cantonales de chômage
En Suisse, les différences cantonales de chômage sont importantes Elles peuvent être mesurées par le biais d’un indice de Gini variant entre 0, lorsque le taux de chômage est identique dans tous les cantons, à 1 en cas d’inégalité extrême (si le chômage était concentré dans un seul canton) Cet indice varie entre 0,13 (1997) et 0,38 (1990); il varie de manière anticyclique Y. Flückiger Le chômage en Suisse

52 Taux de chômage et indice de Gini

53 5. Les différences cantonales de chômage: l’exemple de Genève
Le rapport entre le taux de chômage genevois et suisse augmente en période de bonne conjoncture et diminue en phase de ralentissement économique Au-delà des fluctuations conjoncturelles, une différence permanente se maintient tout au long de la période examinée ( ) Y. Flückiger Le chômage en Suisse

54 5. Rapport entre le taux de chômage genevois et suisse
Taux de chômage genevois divisé par le taux de chômage suisse,

55 5. Rapport entre le taux de chômage genevois et suisse
Cette différence permanente indique qu’il existe des facteurs structurels, propres à l’économie cantonale, qui contribuent à maintenir le taux de chômage genevois au-dessus du taux suisse L’influence de ces facteurs « structurels » devient même plus apparente lorsque la conjoncture est favorable Y. Flückiger Le chômage en Suisse

56 5.1. Taux d’entrée au chômage
Genève se caractérise par une probabilité d’entrée au chômage supérieure à la Suisse, notamment en période de mauvaise conjoncture Ces différences ont tendance à s’estomper en période de bonne conjoncture Si le taux de chômage genevois diminue moins que dans le reste du pays, cela doit provenir du comportement de sortie Y. Flückiger Le chômage en Suisse

57 5.1. Taux d’entrée au chômage
Nombre mensuel d’inscription au chômage divisé par la population active,

58 5.2. Taux de sortie du chômage
Nombre mensuel de sortie divisé par la population au chômage,

59 5.2. Taux de sortie du chômage
Le problème provient principalement des sorties du chômage qui sont plus faibles à Genève qu’en Suisse Il faut donc étudier la durée du chômage Il faut comprendre en particulier pourquoi la durée du chômage à Genève n’a que très peu baissé depuis 1998 alors qu’à Bâle par exemple elle a diminué de manière substantielle Y. Flückiger Le chômage en Suisse

60 5.3. Durée du chômage Rapport des durées moyennes de chômage entre Genève et Bâle et entre Genève et Lausanne

61 Durée moyenne du chômage pour la période 1998-2001
5.3. Durée du chômage La durée moyenne du chômage à Genève est significativement supérieure à celle du reste de la Suisse et du canton de Bâle-Ville en particulier Durée moyenne du chômage pour la période Y. Flückiger Le chômage en Suisse

62 Fonctions de survie Genève Zürich Bâle-Ville

63 5.4. Facteurs explicatifs des durées de chômage
Y. Flückiger Le chômage en Suisse Données PLASTA pour la période juin 1998-mars 2001

64 5.4. Facteurs explicatifs des durées de chômage
Y. Flückiger Le chômage en Suisse Résultats pour le canton de Genève

65 5.4. Facteurs explicatifs des durées de chômage
Les personnes qui retournent sur le marché du travail après une interruption de carrière éprouvent plus de difficultés à retrouver un emploi. Or : la part des chômeurs inscrits suite à un retour à la vie active est supérieure à Genève (14,1%) qu’à Bâle-Ville (2,7%) De surcroît, l’effet de la variable « retour à la vie active » sur la probabilité de sortie est encore plus négatif à Genève Y. Flückiger Le chômage en Suisse

66 5.4. Facteurs explicatifs des durées de chômage
Les personnes actives âgées ont une probabilité plus faible de perdre leur emploi mais elles ont aussi plus de difficultés à en retrouver un lorsqu’elles sont au chômage. Or: L’âge moyen des chômeurs genevois est supérieur à la moyenne suisse ou bâloise Surtout, l’effet de l’âge sur la probabilité de sortie semble plus pénalisant à Genève que dans le reste du pays Y. Flückiger Le chômage en Suisse

67 5.4. Facteurs explicatifs des durées de chômage
La durée du chômage a un effet négatif sur la probabilité de réinsertion; cela confirme l’effet de stigmatisation relevé auparavant De ce point de vue, on constate que: Genève est pénalisé par une durée moyenne de chômage plus élevée et …. Par un effet de stigmatisation plus prononcé qu’ailleurs Y. Flückiger Le chômage en Suisse

68 5.4. Facteurs explicatifs des durées de chômage
Le niveau de qualification des chômeurs genevois est supérieurs à celui des chômeurs bâlois Mais, toutes choses égales par ailleurs, la qualification et le niveau de spécialisation ont un effet moins favorable à Genève que dans le canton de Bâle-Ville Cela tend à annihiler l’effet favorable lié à la composition de la population au chômage Y. Flückiger Le chômage en Suisse

69 5.4. Facteurs explicatifs des durées de chômage
Genève compte une proportion nettement plus élevée de personnes issues de « l’administration publique » (4,8%) que le canton de Bâle-Ville (1,6%) ! Il s’agit notamment de personnes ayant bénéficié d’un emploi temporaire cantonal Or, ces personnes ont, toutes choses égales par ailleurs, une probabilité plus faible de quitter le chômage Y. Flückiger Le chômage en Suisse

70 5.4. Facteurs explicatifs des durées de chômage
les emplois temporaires ne constituent pas une mesure de réinsertion et ils ne permettent pas de vaincre la stigmatisation dont sont victimes les chômeurs de longue durée En revanche, ils constituent une mesure d’aide sociale qui permet de prévenir d’autres charges pour les assurances sociales Y. Flückiger Le chômage en Suisse

71 Taux de chômage cantonal et proportion d’invalides psychiques parmi les nouveaux rentiers AI, 2004
Source: Flückiger, 2005

72 5.4. Facteurs explicatifs des durées de chômage
Si les emplois temporaires cantonaux contribuent à prolonger la durée et le taux de chômage, ils n’expliquent pas à eux seuls toute la différence de chômage entre Genève et la Suisse Le canton de Genève souffre visiblement d’une conjonction de différents facteurs socio-économiques et institutionnels qui contribuent à accroître le taux de chômage Y. Flückiger Le chômage en Suisse

73 Probabilité de rester au chômage en fonction de la durée écoulée
Sans les personnes issues de l’administration publique

74 6. Evaluation des mesures actives et des ORP
Face à la montée brutale du chômage au début des années 90, les autorités fédérales modifient la LACI (LF du 23 juin 95) Deux modifications majeures: introduction des mesures actives et des offices régionaux de placement (ORP) chargés de l’application des mesures actives (MMT) Y. Flückiger Le chômage en Suisse

75 6.1. Les mesures actives (MMT)
Elles ont pour objectif d’encourager la reconversion, le perfectionnement et l’intégration professionnels des chômeurs Après 150 indemnités normales (250 dès 50 ans, 400 dès 60 ans) le chômeur doit accepter une mesure active s’il entend recevoir des prestations spécifiques qui lui permettent d’être indemnisé pendant 2 ans au maximum (520 jours) Y. Flückiger Le chômage en Suisse

76 6.1. Les mesures actives Différents types de mesures:
cours, stages de formation, entreprises d’entraînement Emplois temporaires, semestres de motivation Encouragement à une activité indépendante Autres mesures: allocations d’initiation au travail, contributions aux frais de déplacement etc... Y. Flückiger Le chômage en Suisse

77 6.1. Les mesures actives

78 6.1. Les mesures actives La loi prévoit le principe du contrôle de l’efficacité des mesures adoptées et la prise en compte des résultats obtenus pour préparer de nouveaux instruments Les premières études d’évaluation sont aujourd’hui achevées. Elles montrent des résultats assez décevants. Les mesures les plus efficaces semblent être les gains intermédiaires Y. Flückiger Le chômage en Suisse

79 6.1. Evaluation des mesures actives
Les études effectuées se sont concentrées uniquement sur la probabilité de sortie et la durée du chômage … c’est insuffisant Absence d’un véritable groupe de contrôle Pour pallier à ce problème, on a constitué des groupes témoins « artificiels » composés de non-participants à une mesure avec des caractéristiques individuelles comparables (biais de sélection) Y. Flückiger Le chômage en Suisse

80 6.1. Evaluation des mesures actives
Problèmes d’interprétation des résultats Pour les personnes dont le profil individuel est « défavorable », l’attribution de mesures actives n’est pas très efficace ... ceci d’autant plus qu’elles bénéficient de mesures peu qualifiantes Pour les personnes qui pourraient sortir rapidement, l’attribution de mesures peut prolonger la durée du chômage Y. Flückiger Le chômage en Suisse

81 6.2. Les mesures cantonales
Il faut privilégier une approche longitudinale plutôt que procédurière: les mesures cantonales doivent s’inscrire dans la continuité des mesures actives Combinaison de mesures: l’efficacité des mesures augmente avec la participation à un ensemble de mesures Synchronisation: l’efficacité augmente si les mesures sont prises à temps Y. Flückiger Le chômage en Suisse

82 6.2. Les mesures cantonales
Engagement ciblé des mesures est une condition sine qua non de leur efficacité La motivation des participants aux mesures est primordiale Les mesures doivent être orientées vers les effets et non pas vers les prestations Mieux intégrer les indépendants dans la logique de la réinsertion Y. Flückiger Le chômage en Suisse

83 6.2. Les mesures cantonales
Il faut préparer un cadre expérimental pour l’évaluation Les mesures ne remplacent pas une solide formation de base et la participation à une formation continue Politique d’intégration de la population étrangère Il faut améliorer l’attractivité de certains secteurs économiques Y. Flückiger Le chômage en Suisse

84 6.3. Evaluation des ORP Les offices régionaux de placement sont chargés de la mise en œuvre des mesures actives Ils ont pour objectif de rapprocher les placeurs de leurs « clients » Les résultats obtenus sont très différents d’un canton à l’autre Y. Flückiger Le chômage en Suisse

85 6.3. Evaluation des ORP Le système de pilotage du service d’emploi a subi un changement profond (changement de paradigme): avant 1999 : système fondé sur les prestations (e.g. nombre de places par année dans les mesures du marché de travail, nombre d'entretiens de conseil) après 1999 : système axé sur les résultats Y. Flückiger Le chômage en Suisse

86 Pourquoi évaluer les politiques publiques
MMT sont coûteuses : il est légitime de poser la question de leur efficacité Accord ORP/LMMT/Autorité cantonale 2000 - Pilotage des ORP par les résultats - La mesure des résultats des ORP à l'aide de données PLASTA/SIPAC - Prise en compte des facteurs exogènes - Mesure d'efficacité basée sur un agrégat de plusieurs indicateurs - L'attribution des bonus et des malus aux cantons Y. Flückiger Le chômage en Suisse

87 Pourquoi évaluer les politiques publiques
La réussite d'un ORP dans la lutte contre le chômage est mesurée par la capacité à placer rapidement et durablement les chômeurs : les cantons sont soumis à une mesure externe des résultats d'activité des ORP transferts des responsabilités implique la nécessité de " rendre compte " " concurrence artificielle " Y. Flückiger Le chômage en Suisse

88 Durée du chômage par canton
Y. Flückiger Le chômage en Suisse

89 Taux de réinscription Y. Flückiger Le chômage en Suisse

90 6.3. Evaluation des ORP Pour évaluer les ORP, 4 outputs ont été retenus: Durée du chômage (en jours) Entrées dans le chômage de longue durée (%) Arrivées en fins de droit (en %) Taux de réinscription Y. Flückiger Le chômage en Suisse

91 6.3. Evaluation des ORP ATAG a estimé la partie des résultats obtenus par les ORP qui est due à des facteurs exogènes. Le reste, qui n’est pas expliqué par ces facteurs, est dû, par hypothèse, à l’(in)efficacité des ORP ATAG a procédé de la même façon pour chaque output pris indépendamment Y. Flückiger Le chômage en Suisse

92 6.3. Evaluation des ORP Les résultats sont ensuite agrégés selon des poids définis par le Seco (50%, 20%, 20% et 10%) Les ORP les plus performants sont récompensés (bonus de 3% puis 5%). Ceux qui sont en-dessous de la moyenne sont pénalisés Y. Flückiger Le chômage en Suisse

93 6.3. Questions ouvertes sur l’évaluation des ORP
Quid de la qualité de la réinsertion ? Pourquoi un bonus/malus défini par rapport aux autres ORP ? La méthode d’évaluation ne permet pas de dire aux ORP comment améliorer leur efficacité La pondération attribuée à chaque output est définie par le politique… discutable Y. Flückiger Le chômage en Suisse

94 Evaluation de l’efficacité des ORP
L'évaluation de l'efficacité met en rapport les résultats de la politique publique avec les efforts et ressources déployés Cadre du PNR 45 : Il s'agit de savoir si les moyens engagés ont été déployés de façon optimale Idée de l'évaluation d'efficacité : la comparaison entre le résultat et l'objectif  choix des indicateurs? Y. Flückiger Le chômage en Suisse

95 Evaluation de l’efficacité des ORP
L'Accord ORP/LMMT/Autorité cantonale 2000 mesure le succès des ORP dans la lutte contre le chômage au moyen de quatre critères : Réduction de la durée de chômage Réduction du nombre de chômeurs de longue durée Réduction du nombre de chômeurs en fin de droit Réduction du chômage répété Y. Flückiger Le chômage en Suisse

96 Evaluation de l’efficacité des ORP
Y. Flückiger Le chômage en Suisse

97 Evaluation de l’efficacité des ORP
Calcul du score : score = OF/OE Si score = 1 : ORP efficace Si score = 0.8 : ORP produit 80% de son output potentiel

98 Synthèse des résultats du PNR 45

99 Synthèse des résultats du PNR 45 (Quels résultats pour le canton de Vaud?)

100 Synthèse des résultats du PNR 45

101 Conclusions : les réformes nécessaires
Il faut mettre l’accent sur les mesures préventives ciblées sur les populations à « risque » qui sont relativement bien connues Mesures d’intégration de la population étrangère (maîtrise des langues) Formation (continue) ciblée sur les personnes les moins qualifiées … qui sont aussi les plus difficiles à mobiliser (chèque annuel de formation) Réconcilier vies active et familiale Elèves en fin de scolarité obligatoire avec des lacunes Y. Flückiger Le chômage en Suisse

102 Conclusions : les réformes nécessaires
Il faut mettre l’accent sur le retour le plus rapide possible des chômeurs sur le marché du travail Mieux cibler les mesures actives pour éviter qu’elles ne contribuent qu’à prolonger le chômage Evaluer plus systématiquement l’efficacité des mesures actives Dissocier les fonctions conseil et de contrôle des placeurs Y. Flückiger Le chômage en Suisse

103 Conclusions : les réformes nécessaires
Il convient de combattre la stigmatisation dont sont victimes les chômeurs de longue durée, par le biais d’ARE notamment, plutôt que d’accentuer encore ce phénomène par le biais d’emplois temporaires qui n’ont pour effet que de prolonger la durée du chômage Les emplois temporaires devraient être limités dans le temps et envisager comme de véritables instruments de réinsertion Dans le système actuel, c’est une mesure de politique sociale qui suppose que la personne est « inemployable » Y. Flückiger Le chômage en Suisse

104 Conclusions : les réformes nécessaires
Pour les personnes de plus de 50 ans, seul l’âge constitue encore un facteur explicatif de la durée du chômage; le risque de chômage est plus faible que pour les jeunes mais les chances de réinsertion sont nettement moins favorables Les ARE devraient être prolongés au-delà d’une année Ouvrir le système aux entreprises de la région Il convient de revoir les système de rémunération liés à l’ancienneté Il faut réformer le système de bonifications vieillesse du 2ème pilier Y. Flückiger Le chômage en Suisse

105 Les « bonifications de vieillesse »
Y. Flückiger Le chômage en Suisse

106

107 Y. Flückiger Le chômage en Suisse

108 Conclusions : les réformes nécessaires
Surtout, le travail doit rester suffisamment attractif pour que les chômeurs soient incités à accepter les emplois susceptibles de leur être proposés Il convient d’augmenter le niveau des salaires minima dans les différentes CCT, de manière sectorielle et régionale Y. Flückiger Le chômage en Suisse

109 La voie des CCT

110 La voie des CCT

111 Y. Flückiger Le chômage en Suisse

112 Conclusions : les réformes nécessaires
Il convient de réformer le système fiscal et social pour éviter qu’une hausse de revenu liée à une prise d’emploi ne soit pas réduite à néant par les hausses d’impôt et de cotisation et par les suppressions de prestations sociales Il faut faire en sorte que les personnes qui trouvent un emploi ne perdent pas brutalement les aides qu’elles reçoivent; elles doivent être réduites progressivement au fur et à mesure que le revenu du travail augmente Il faut uniformiser le calcul du revenu déterminant le droit à des prestations et hiérarchiser les aides octroyées (projets de loi) Y. Flückiger Le chômage en Suisse

113 Le cas du canton de Zürich famille monoparentale, 1 enfant

114 Le cas du canton de Bâle-Ville famille monoparentale - 1 enfant

115 Conclusions : les réformes nécessaires
Il convient de réfléchir à des réformes du mode de financement des assurances sociales, notamment de l’assurance-chômage, ou de la fiscalité des entreprises afin de favoriser la création d’emplois et/ou l’embauche de chômeurs Il faut pallier les défaillances des entreprises dans le domaine de la formation continue Une solution possible est celle du chèque annuel de formation mis en place à Genève depuis 2001 Y. Flückiger Le chômage en Suisse

116 Observatoire universitaire de l’emploi
Adresse internet : Y. Flückiger Le chômage en Suisse


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