Programme de formation continue

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1 Programme de formation continue
DEVELOPPEMENT PAUVRETE ET INSTITUTIONS Introduction au thème Marc Gurgand et Akiko Suwa-Eisenmann

2 Qu’est ce que le développement ?
Développement, pauvreté et institutions Qu’est ce que le développement ? hier : Croissance avant tout aujourd’hui : Réduction de la pauvreté absolue Monétaire Droits humains (libertés, santé, éducation) Une manière récente de définir le développement, comme on le verra au cours de cette introduction

3 Plan Développement, pauvreté et institutions Ecarts de développement
Ecarts de développement multidimensionnels Pauvreté 2. Un rapide tour d’horizon de l’économie du développement Industrialisation et croissance Consensus de Washington Lutte contre la pauvreté 3. Les objectifs du millénaire

4 Ecarts de développement : PIB
En dollars PIB par tête PIB par tête en PPA Croissance par tête, 2002/03 Population (millions) East Asia & Pacific 1 070 4 610 7,2 1 855 Europe & Central Asia 2 580 7 530 5,7 472 Latin America & Carib. 3 280 7 130 0,1 533 Middle-East & N. Africa 2 390 5 860 3,7 312 South Asia 510 2 640 1 425 Sub-Saharan Africa 500 1 750 1,6 705 High income 28 600 29 580 1,7 972 World 6 273 PIB par tête. Rapport de 1 (Afrique Sub Saharienne) à 57 (PI) et de 1 à 7 (LAC) en dollars. 2) PPA. Coût de la vie moins élevé dans les pays pauvres (biens non échangeables, biens locaux peu valorisés à l’étranger mais utiles etc). Dans ce cas, rapport de 1 à 17 avec les pays riches et de 1 à 4 entre PVD. (diversité des croissances par tête)

5 Où sont les pays pauvres ?
Une autre manière imagée de représenter les écarts de développement. Afrique, sous développement tropical, maladies, malédiction des ressources naturelles, Jared Diamond..

6 Ecarts de développement : scolarisation
Taux brut de scolarisation primaire Taux brut de scolarisation secondaire Taux d’alpha-bétisation des femmes East Asia & Pacific 113 66 86 Europe & Central Asia 101 89 96 Latin America & Carib. 123 87 88 Middle-East & N. Africa 97 65 61 South Asia 49 44 Sub-Saharan Africa 95 27 (en 1997) 58 High income 107 1)Ecart de développement multidimensionnel. 2)Taux brut (rapport nombre d’enfant scolarisés sur la classe d’âge. Peut être sup à 100 si redoublements). 3) Scolarisation primaire : quasi 100 mais pas tout à fait (Afrique SS et Asie du Sud). 4) Scolarisation secondaire : beaucoup pus de disparités. 5) Conséquences des taux de Scolarisation primaire « passés » mais pas lien direct (taux d’alphabétisation : quel que soit l’âge) : alphabétisation des femmes. Disparités par régions aussi. Un autre indicateur : ratio fille/garcon en scolarisation 1 et 2 : EA ECA : 98 – LAC 102 – MENA 92 – ASud 89 et Afrique SS 83. pays riches 101.

7 Ecarts de développement : santé
Espérance de vie à la naissance Mortalité infantile (p.1000 nais.viv.) Taux de mortalité femmes adultes Tx de mortalité maternelle, pour nais. East Asia & Pacific 70 ans 32 122 116 Europe & Central Asia 68 29 136 58 Latin America & Carib. 71 28 125 193 Middle-East & N. Africa 69 43 144 162 South Asia 63 66 202 567 Sub-Saharan Africa 46 101 461 916 High income 78 5 65 13 Ecart de santé : 46 ans en Afrique vers 70 and en Asie de l’Est et 78 dans les pays riches. 2) taux de mortalité infantile : 3 fois plus en Afrique qu’en Asie de l’Est et 20 fois plus que dans les pays riches. 3) et de mortalité maternelle: 5 fois plus en Afrique qu’en Amérique Latine, 8 fois plus qu’en Asie de l’Est, 70 fois plus que dans les pays riches

8 Mesurer la pauvreté Pauvreté
Méthode subjective ou qualitative: interroger ceux qui se déclarent pauvres. Définition de lignes de pauvreté (basées sur le revenu ou la consommation) : Pauvreté relative : niveau de revenu défini en fonction du revenu de la société dans son ensemble. Pauvreté absolue : niveau de revenu nécessaire pour satisfaire des besoins fondamentaux, incluant la capacité à s’insérer dans la société * Méthode subjective : voices of the poor. Pb de sélection. Pauvreté relative : défini par ex. comme la moitié du revenu médian. Pays développés. Pauvreté absolue. Sociologues, philosophes. Rawls : Approche par les biens primaires, indispensables à tout plan de vie. Sen : capabilités, permettant l’accès à des réalisations. Non pas garantir la réalisation, mais assurer la possibilité d’y accéder. Différence : degré de responsabilité des individus pour passer de leurs ‘dotations’ à la réalisation des situations.

9 Pauvreté absolue : 1 dollar par jour
Indicateur 1$ par jour. On y reviendra dans le mini-cours et le dossier de documents. Taux : Baisse des taux de 40% de pauvres dans le monde en 1981 à 18% en 2004. en nombre : de 1,4 milliards de pauvres à 969 millions en 2004 Par régions : poids de la Chine (Asie de l’Est). Sans la Chine, on passe en taux de 30 a 20% de pauvres, et on est stable en nombre de pauvres (840 millions en 1981 et en 2004) Baisse partout, sauf Europe de l’Est Grande diminution Asie de l’Est (de 58% à 9% et Asie du Sud, de plus de 50% à 30%. En Afrique Sub Saharienne, le taux augmente puis diminue pour revenir au même taux (et globalement, 42% en 1981 et 41% en 2004); et en nombre : ca augmente en Afrique Sub Saharienne. taux différent du nombre absolu. Où sont les pauvres dans le monde ? En 1981, principalement (à 85%) en Asie et surtout de l’Est. En de plus en plus en Afrique (30%) en Afrique (60% en Asie mais surtout du Sud). SSA : Afrique Sub-Saharienne, SAS : Asie du Sud, EAP : Asie de l’Est et Pacifique, LAC : Amérique Latine et Caraïbes, MNA : Moyen-Orient Afrique du Nord, ECA : Europe centrale (Chen et Ravallion, 2007)

10 Vivre avec moins de 1$ par jour
Caractériser la pauvreté Vivre avec moins de 1$ par jour Famille étendue (6 à 12 membres, dont plusieurs adultes) A prédominante rurale (agricole) Multi-activités Pas d’accès au crédit, à l’épargne Pas d’accès à l’éducation, aux soins de santé Esther Duflo : the economic lives of the poor.

11 Indicateur de développement humain
Pauvreté Indicateur de développement humain Indicateur de développement humain: calculé par le PNUD Mesure agrégée de 3 composantes : la santé et la longévité (epsérance de vie à la naissance) instruction (taux d’alphabétisation et taux brut de scolarisation) Conditions de vie (PIB par hab, PPA en dollars) Au niveau individuel des pays, divergence possible entre l’indice de pauvreté monétaire et celui de développement humain.

12 Pauvreté Vulnérabilité Risque qu’un ménage ou un individu fasse l’expérience d’un épisode de pauvreté. Un taux de pauvreté constant ne concerne pas forcément les mêmes pauvres…

13 Difficultés d’accès au crédit
Pauvreté Pièges de pauvreté Difficultés d’accès au crédit incapacité à réaliser des investissements qui seraient productifs incapacité à investir en éducation de façon optimale Salaire d’efficience les individus dénutris parce que pauvres sont moins productifs et donc moins à même de générer du revenu Trappe à pauvreté, dont on verra un exemple avec l’éducation (mini-cours2)

14 Un rapide tour d’horizon de l’économie du développement
développement par la croissance et le changement structurel à: développement comme lutte contre la pauvreté Rôle des institutions : formelles (Etat, justice, droit de propriété) et informelles (famille, micro-crédit)

15 Développement par la croissance
Acte 1. Après les indépendances Développement par la croissance Investissement dans l’industrie Aide Révolution Verte en Inde Russie, Inde, Brésil. Industrialisation et plans

16 Fondamentaux : capital et technologie
Acte 1. Théories Fondamentaux : capital et technologie Changement structurel de l’agriculture vers l’industrie (Modèle dual, Lewis) Prix fixes (Harrod-Domar) CROISSANCE CAPITAL, TRAVAIL TECHNOLOGIE Facteurs proches de la croissance (facteurs et technologie). Clé de lecture de la suite : A la recherche des facteurs profonds de la croissance

17 Acte 1. conséquences distributives
« Trickle down » sur la pauvreté La croissance diminue la pauvreté courbe de Kuznets, sur l’inégalité L’inégalité augmente temporairement puis diminue avec la croissance

18 Crise de la dette (Mexique, 1982) Consensus de Washington
Acte 2. Crise de la dette et consensus de Washington Crise de la dette (Mexique, 1982) Consensus de Washington John Williamson, Institute for International Economics,1993 Discipline budgétaire Dépenses budgétaires en santé, éducation Réforme fiscale Libéralisation des taux d’intérêt Taux de change compétitif Libéralisation du commerce Libéralisation des investissements venant de l’étranger Privatisation Déréglementation Droits de propriété sécurisés stabilisation ajustement structurel

19 Commerce international
Acte 2. Théories Convergence (modèle néoclassique, Solow) Un pays avec peu de capital a un rendement marginal du capital élevé: une augmentation du stock de capital aura un impact sur sa croissance (en revenu par tête) plus élevé que pour un pays déjà fortement doté en capital. CROISSANCE CAPITAL, TRAVAIL TECHNOLOGIE Des sociétés initialement différentes (en stock de capital, par ex), se retrouvent au même niveau. Convergence conditionnelle (selon le niveau du capital humain, par ex.). L’implication politique, c’est que si les pays ne convergent pas, c’est la faute au manque d’épargne, à un rendement du capital trop faible (corruption) ou à une croissance démographique trop élevée. Mais, il se peut que l’épargne, la population, ou la corruption, soient des symptômes du sous-développement et non des causes. Ouverture : vérité des prix ! Ce qui compte : la stabilité macro Commerce international

20 Acte 2. impact distributif
la répartition n’a pas d’effet sur la croissance La croissance diminue la pauvreté La répartition n’a pas d’effet sur la croissance, car dans ce modèle, tout le monde épargne (et sur tout le revenu : inclus les revenus du travail).

21 (Russie, Asie, Brésil, Argentine)
Acte 3. Crise du consensus de Washington Crises financières (Russie, Asie, Brésil, Argentine) Crise de « 2e génération » : contagion par « panique » des marchés. Prise de conscience du coût social de l’ajustement «  Fatigue de l’aide  »  Le modèle de convergence, dans un environnement macro-économique stabilisé, ne suffit plus.

22 Financement des PVD : la nouvelle donne
En net. En brut : aide positive. Mais par rapport aux années 70, aide est bcp moins importante que les transferts des migrants et les IDE. Au niveau mondial. En fait, pour les pays les plus pauvres, l’aide reste primordial (et les transferts des migrants..) Aide publique interagit avec d’autres acteurs privés, et des transferts privés de plus en plus importants. Recherche d’efficacité dans l’aide.

23 Des sociétés semblables peuvent évoluer différemment.
Acte 3. Théories Des sociétés semblables peuvent évoluer différemment. Echec de coordination. « J’investis si tu investis » (équilibres multiples : personne n’investit / tout le monde investit) Persistance (path dependence) - Rôle de la situation initiale (inégalité initiale, accès au crédit, où s’installent les colons européens)

24 Commerce international
Acte 3. Théories CROISSANCE TECHNOLOGIE CAPITAL, TRAVAIL Commerce international A la recherche des facteurs « profonds » de la croissance. Institutions Institutions Géographie

25 Institutions « macro » Institutions CROISSANCE

26 Institutions Rapport sur le développement dans le monde 2001 The rule of law is associated with better overall economic performance (figure 6.3), and in this sense it also promotes poverty reduction. It does this by creating a predictable and secure environment for economic agents to engage in production, trade, and investment, thereby expanding poor people’s employment opportunities and incomes. Market mechanisms depend on credible threats of punishment for breaking contractual obligations, backed by prompt methods for resolving disputes and enforcing contracts. Without these deterrents, the transactions costs of doing business can be very high.

27 Quelles institutions ? Quelles politiques ?
Institutions «micro » Quelles institutions ? Quelles politiques ? Ecole : expériences au Kenya Transferts ciblés et conditionnels Crédit : - crédit informel - micro-crédit Droits de propriété : - réforme agraire, sécurisation des droits de propriété sur la terre droits politiques : expériences en Inde de lutte contre les discriminations

28 Niveau agrégé de revenu et croissance
Acte 3. Impact redistributif Le triangle pauvreté-croissance- inégalité Pauvreté Inégalité Niveau agrégé de revenu et croissance Progressivement, dans la réflexion économique, on va de lutte contre la pauvreté, à quelque chose de plus large, qui intègre pauvreté, croissance et inégalité.

29 Bases de données micro économiques individuelles
Acte 3. Méthodologies Bases de données micro économiques individuelles Evaluation des politiques publiques Réflexion permise par deux avancées Généralisation d’enquêtes individuelles dans les PVD méthodologie de l’évaluation économétrique des politiques (traitement, expériences aléatoires) Mais pour l’instant, la communauté des donneurs se mobilise essentiellement sur des objectifs de lutte contre la pauvreté. Réducteur, peut-être, mais sans doute mobilisateur, donc efficace, au moins globalement. Part de la population couverte par au moins une enquête revenus ou consommation entre 1985 et 1998 Asie de l’Est % sans Chine 71.1 Europe et Asie centrale 81.7 Amérique Latine Caraïbes 88.0 Moyen Orient, Afrique du nord 52.5 Asie du Sud 97.9 Afrique Sub-Saharienne 72.9 Total 88.1

30 Objectifs du millénaire
Objectif 1. réduction de l’extrême pauvreté et de la faim Objectif 2. Assurer l’éducation primaire pour tous Objectif 3. Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes Objectif 4. Réduire la mortalité des enfants de moins de 5 ans Objectif 5. Améliorer la santé maternelle Objectif 1: réduction de l’extrême pauvreté et de la faim Cible 1: réduire de moitié, entre 1990 et 2015, la proportion de la population dont le revenu est inférieur à un dollar par jour Objectif 2. Assurer l’éducation primaire pour tous Objectif 3. Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes Cible 4. Eliminer les disparités entre les sexes dans les enseignements primaire et secondaire d’ici à 2005 si possible et en tous les niveaux de l’enseignement en 2015 au plus tard. Objectif 4. Réduire la mortalité des enfants de moins de 5 ans Cible 5.Réduire de deux tiers, entre 1990 et 2015, le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans Objectif 5. Améliorer la santé maternelle Cible 6. Réduire de trois quarts, entre 1990 et 2015, le taux de mortalité maternelle

31 Objectifs du millénaire (suite)
Objectif 6. Combattre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies Objectif 7. Assurer un environnement durable Objectif 8. Mettre en place un partenariat mondial pour le développement. Objectif 6. Combattre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies Cible 7: d’ici à 2015 avoir stoppé la propagation du VIH/sida et commencé à inverser la tendance actuelle. Objectif 7. Assurer un environnement durable Cible 10. réduire de moitié, d’ici à 2015, le pourcentage de la population qui n’a pas accès de façon durable à un approvisionnement en eau de boisson salubre et à des services d’assainissement de base. Objectif 8. Mettre en place un partenariat mondial pour le développement. Cible 13. S’attaquer aux besoins particuliers des pays les moins avancés. La réalisation de cet objectif suppose l’admission en franchise et hors contingents des produits exportés par les pays les moins avancés; l’application du programme renforcé d’allègement de la dette des PPTE et l’annulation des dettes bilatérales envers les créanciers officiels; et l’octroi d’une APD plus généreuse aux pays qui démontrent leur volonté de lutter contre la pauvreté.

32 Objectif 1: réduire la pauvreté
Part de la population vivant avec moins de 1$ ou 2$ par jour (%) 1$ Asie du Sud cible Afrique Sub-Saharienne Asie de l’Est Amérique Latine, Caraïbes 2$

33 Objectif 1: réduire la pauvreté
Part de la population vivant avec moins de 1$ ou 2$ par jour (%) Moyen Orient Afrique du Nord Europe de l’Est et Asie Centrale