La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez

La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez

Orientation et insertion socioprofessionnelle des jeunes Par Geneviève Fournier, Professeure titulaire, Département des fondements et pratiques en éducation,

Présentations similaires


Présentation au sujet: "Orientation et insertion socioprofessionnelle des jeunes Par Geneviève Fournier, Professeure titulaire, Département des fondements et pratiques en éducation,"— Transcription de la présentation:

1 Orientation et insertion socioprofessionnelle des jeunes Par Geneviève Fournier, Professeure titulaire, Département des fondements et pratiques en éducation, Université Laval; Chercheure au Centre de recherche et d’intervention sur l’éducation et la vie au travail (CRIEVAT). Brest, 30 juin 2005 Faculté des sciences de l’éducation

2 Plan de la présentation 1 ère partie : Un marché du travail transformé Transformation du marché du travail et incidences sur l’insertion socioprofessionnelle des jeunes Quelques manifestations des différentes formes de précarité Représentations du travail Types et trajectoires d’insertion socioprofessionnelle 2 e partie : Des jeunes en quête d’une place Une recherche auprès des jeunes en difficulté sévère d’insertion Le lieu de contrôle : une notion mal comprise Des objectifs d’intervention Interagir : apprendre par l’expérience Organisation de chacun des thèmes : de la réflexion à l’action Le soutien pédagogique

3 1 ère Partie : Un marché du travail transformé

4 Transformations du marché du travail et incidences sur l’insertion socioprofessionnelle des jeunes Flexibilisation des facteurs de production Sur-représentation des jeunes dans les emplois atypiques Différentes formes de précarité 16-25 ans : une double transition Les significations de l’insertion socioprofessionnelle

5 Quelques manifestations des différentes formes de précarité (1/4) 1) Un déficit identitaire et un sentiment généralisé de mal-être : Exemple : « Le rythme de travail était très exigeant au niveau de la vitesse. Je pleurais tout le temps, surtout au début. Je me sentais incompétente, pas bonne, pas à ma place dans cette job. Je remettais en question toutes mes compétences. Le patron m’avait menti et m’avait dit que le travailleur précédent faisait la job dans le temps prévu mais ce n’était pas vrai. Comme c’était seulement mon deuxième emploi et qu’il savait que c’était important pour moi de travailler, il en profitait. J’étais stressée, je faisais des cauchemars, j'avais des problèmes de sommeil, je me réveillais épuisée le matin. J’ai eu des infections dans les yeux, des problèmes intestinaux, etc… J’étais très stressée, tout le temps en alerte… Je ne me comprenais plus. J’avais tellement hâte d’aller sur le marché du travail et de montrer à quelqu’un ce que je savais faire. »

6 Quelques manifestations des différentes formes de précarité (2/4) 2) Une incapacité d’agir et d’anticiper son avenir professionnel : Exemple : « Quand t’es nouveau, t’as rien d’assuré, tu es obligé de faire ce qu’on te dit. C’était organisé pour que les nouveaux aient des tâches où ils ne faisaient pas beaucoup de pourboires. Mon patron me donnait des horaires coupés, cassés. Il pouvait me demander d’entrer le midi et d’y retourner le soir, par exemple. Je perdais ma journée avec les horaires coupés mais je ne pouvais rien dire. Je ne pouvais rien planifier au niveau financier non plus parce que je n’étais jamais certain du nombre d’heures que mon patron allait me donner. J’avais l’impression d’être une marionnette. »

7 Quelques manifestations des différentes formes de précarité (3/4) 3) Disqualification professionnelle ou sociale : Témoignage 1: « Le patron était très exigeant mais j’en faisais plus que ce qu’il me demandait pour qu’il apprécie ce que je faisais. Je lui donnais des heures gratuites pour qu’il finisse par m’apprécier. J’ai essayé de communiquer avec mon patron mais il ne voulait rien savoir. Il m’insultait, dévalorisait ce que je faisais. J’avais tellement peur de perdre mon emploi et de me ramasser sur l’aide sociale. Je savais que si j’allais sur l’aide sociale, mon propriétaire ne voudrait pas renouveler mon bail. Mon patron le savait et il savait qu’il fallait que je fasse au moins 900 heures dans l’année pour pouvoir avoir du chômage. » Témoignage 2: « Je travaille en alternance jour et nuit. J’ai des troubles de sommeil. Je travaille avec des produits nocifs. J’ai peur des effets sur la santé à long terme. Je sens que je suis exploité et que je ne suis pas reconnu pour ce que je fais. »

8 Quelques manifestations des différentes formes de précarité (4/4) 4) Incapacité de mise en oeuvre d’un projet de vie : Exemple : « J’étais tellement frustré et sous pression par mon travail que je n’avais plus le goût de faire autre chose. Je voyais peu mes amis, il n’y avait pas de projets possibles à cause de l’horaire de fou que j’avais. Je n’avais plus de vie privée. (…) Quand t’es malheureux au travail et que c’est tellement important pour toi de travailler et de te sentir bon dans ta job, ça affecte le reste de ta vie. »

9

10 Représentations du travail Représentation 1 : Le travail permet d’être autonome vis-à-vis ses parents, de faire des projets, de construire son avenir professionnel et personnel Représentation 2 : Le travail permet de se développer au plan personnel, d’actualiser ses valeurs, de se sentir satisfait. Représentation 3 : Le travail permet de faire valoir ses compétences aux yeux des employeurs et d’être reconnu par l’ensemble de la société Représentation 4 : Le travail permet de se sentir utile à la société, de participer à la vie collective et au bien-être de tous. Représentation 5 : Le travail permet avant toute chose de faire de l’argent, de se tenir occupé et de rencontrer d’autres personnes Représentation 6 : Le travail n’apporte rien à l’individu. Il n’est qu’une obligation sociale qui ne profite qu’aux gouvernements et aux entreprises.

11 Types et trajectoires d’insertion socioprofessionnelle (1/4) 1. Types d’insertion socioprofessionnelle : 1.1Dimensions objectives (rapport à l’emploi) : Stabilité du dernier emploi Lien de cet emploi avec la formation choisie 1.2Dimensions subjectives (rapport au travail) : Satisfaction plus générale ressentie dans le dernier emploi Satisfaction financière

12 Types et trajectoires d’insertion socioprofessionnelle (2/4) 2. Trajectoires d’insertion socioprofessionnelle : 2.1Dimensions objectives (rapport à l’emploi) : Lien du premier emploi avec la formation Durée de la transition Nombre d’emplois occupés et leur durée Durée des périodes d’inactivités ou de chômage Lien des divers emplois occupés avec la formation (s’il y a lieu) 2.2Dimensions subjectives (rapport au travail) : Attentes vis-à-vis du travail Satisfaction vis-à-vis des emplois occupés Caractère choisi ou non des diverses situations professionnelles Degré de précarité professionnelle et financière ressenti Qualité perçue du réseau de soutien social Qualité perçue du réseau de références socioprofessionnelles

13 Types et trajectoires d’insertion socioprofessionnelle (3/4)

14 Types et trajectoires d’insertion socioprofessionnelle (4/4)

15 L’insertion réussie 1. L’insertion réussie (40%) Emploi stable Actualisation des projets dans différentes aires de sociabilité Valorisation au travail 1.1 Trajectoire progressive (26%) Étapes par étapes… Sentiment de reconnaissance par les milieux de travail Réseau de références solidement établi 1.2 Trajectoire traditionnelle (15%) Transition très courte Atteinte des objectifs professionnels et personnels Tendance au sur investissement de la sphère professionnelle 1.3 Trajectoire pragmatique (5%) Transition difficile Construction d’un nouveau projet Autonomie professionnelle, financière et personnelle

16 L’insertion sinueuse 2. L’insertion sinueuse (15%) Emploi instable mais satisfaisant Situation choisie Équilibre relatif entre vie professionnelle et personnelle 2.1 Trajectoire relationnelle (9%) Transition difficile Remise en question du sens du travail Importance accordée à la qualité de vie 2.2 Trajectoire entrepreneuriale (5%) Transition frustrante Désir d’autonomie et de marge de liberté Sentiment de précarité choisi

17 L’insertion essoufflante 3. L’insertion essoufflante (18%) Emploi stable mais insatisfaisant Sentiment de disqualification professionnelle Travailler pour survivre 3.1 Trajectoire économique (5%) Besoins impératifs d’indépendance économique Sentiment de réussite partielle Situation temporaire 3.2 Trajectoire moratoire (15%) « Stabilité » sur le marché du travail Impasse professionnelle Isolement

18 L’insertion chaotique 4. L’insertion chaotique (16%) Instabilité professionnelle et dépendance financière Périodes de chômage et d’inactivités Précarités multiples 4.1 Trajectoire précaire (12%) Transition longue et pénible Emplois en lien avec la formation ou domaine choisi mais très instable Stress très élevé 4.2 Trajectoire d’exclusion (4%) Transition longue et pénible Enlisement progressif dans une situation disqualifiante Dépendance financière 4.3 Trajectoire exploratoire (2%) Recherche d’une identité Très longues périodes d’inactivité Absence de projets mais une certaine valorisation dans les périodes de travail

19 Le scolaire 5. Le cas particulier de la trajectoire scolaire (11%) Sentiment d’échec après trois ans d’essais Décision assumée Report de projets personnels Réseau de soutien efficace Perspectives d’avenir encourageantes

20 2 e Partie : Des jeunes en quête d’une place

21 Une recherche auprès des jeunes en difficultés sévères d’insertion (1/2) 1. Objectif général de la recherche : Saisir les principales représentations des jeunes sur sept thèmes majeurs directement liés à l’insertion socioprofessionnelle. 2. Population : Jeunes de 16 à 25 ans en forte difficulté d’insertion socioprofessionnelle 3. Méthode : Entretiens semi structurés 4. Thèmes des entretiens :4.1 Prise de décision 4.2 Connaissance de soi 4.3 Conception du travail 4.4 Projet professionnel 4.5 L’environnement socioprofessionnel 4.6 L’institution scolaire 4.7 Le marché du travail

22 Une recherche auprès des jeunes en difficultés sévères d’insertion (2/2) 1.Stratégies de découpage du discours a)2000 réponses b)1000 énoncés standardisés c)180 énoncés thématiques d)93 représentations de contrôle. 2. 5 types de représentations de contrôle ou croyances : Croyances défaitistes Croyances de dépendance Croyances de prescription Croyances d’auto-responsabilisation Croyances pro actives

23 Le lieu de contrôle : une notion mal comprise (1/2) Concept issu des théories de l’apprentissage social (Julian Rotter, 1966) Deux conditions: 1.Que le résultat attendu (renforcement) soit significatif pour l’individu. 2.Que l’individu établisse un lien entre ses efforts et le renforcement attendu. Quelques considérations théoriques : Le lieu de contrôle n’est pas un trait stable de la personnalité ; Les représentations de contrôle doivent être comprises comme l’expression d’une marge de liberté à délimiter entre les ressources de l’acteur et celles de l’environnement ; Les représentations de contrôle se développent très tôt dans l’enfance ; Les représentations en un contrôle externe ne sont pas en soi négatives, inappropriées et encore moins fausses ; Les représentations de contrôle internes et externes varient très souvent chez un même individu selon les sphères de vie spécifiques ; Se reconnaître comme le seul acteur causal de ce qui arrive est tout aussi inapproprié que se reconnaître comme entièrement dépendant du hasard ou des facteurs de contingence ;

24 Le lieu de contrôle : une notion mal comprise (2/2) Quelques considérations théoriques (suite): Deux conditions essentielles pour mobiliser l’individu dans sa démarche : l’insertion socioprofessionnelle doit avoir une signification positive ; Perception d’un lien entre les actions projetées et l’atteinte du but visé ; Importance accordée à l’exploration des représentations de contrôle en regard de différents thèmes associés à la démarche d’orientation et d’insertion socioprofessionnelle ; La « réussite » de l’insertion socioprofessionnelle n’est pas tributaire des représentations internes ou externes entretenues par l’individu ; L’exploration des représentations de contrôle vise à amener la personne à prendre conscience de ses représentations, de la manière dont il les a développées et de leurs effets sur ses attitudes, comportements, choix, etc ; La surdétermination individuelle conduit au dénigrement de soi, la surdétermination environnementale, à la disqualification du sujet. La marge de liberté se situe plutôt dans l’interaction entre les deux.

25 Des objectifs d’intervention 1.Prise de décision 2.Connaissance de soi 3.Conception du travail 4.Projet professionnel 5.Environnement socioprofessionnel 6.Institution scolaire 7.Marché du travail

26 Prise de décision 1.Apprendre à circonscrire les marges de liberté inhérentes à chaque décision. 2.Construire différemment sa réalité à travers ses décisions. 3.Apprendre à tirer profit au maximum des occasions de décision. 4.Comprendre les frontières de ses choix. 5.Connaître les étapes de la prise de décision.

27 Connaissance de soi Arriver à construire peu à peu une image positive de lui-même. Explorer ses réactions, ses émotions, ses attitudes et ses comportements vis-à- vis des situations de vie. Circonscrire les limites de ses responsabilités personnelles, de son pouvoir d’action et de ses possibilités de changement. Apprendre à se situer, comme sujet, au coeur de sa vie et de son avenir. S’investir personnellement dans sa démarche. Connaître ses limites personnelles et accepter que le pouvoir personnel d’action est restreint. Découvrir en quoi chacun participe à la construction de représentations qui l’amènent à subir plutôt qu’à agir.

28 Conception du travail Prendre en compte les significations accordées au travail pour construire son projet professionnel et investir sa démarche d’insertion socioprofessionnelle. Explorer la possibilité de faire du travail une expérience significative pour soi, une occasion d’expression de sa valeur et de ses potentialités. Identifier les idées à propos du travail qui nous ont été transmises et décider celles que l’on veut faire siennes. Connaître ses forces et ses limites dans un contexte professionnel ; baliser ses forces et ses limites. Choisir un équilibre entre les différentes sphères de vie.

29 Projet professionnel Élaborer un projet professionnel réaliste et accessible tout en étant attrayant et significatif. Déterminer des objectifs accessibles qui tiennent compte des aspirations et des buts, des facteurs de réalité et contextuels sur lesquels ses objectifs se réalisent. Utiliser les ressources de son environnement pour trouver des solutions aux embûches anticipées dans la réalisation de son projet professionnel. Examiner les problèmes lucidement et chercher des compromis ou des solutions acceptables. S’affirmer comme individu et s’afficher comme sujet cohérent dans un monde du travail aux directions imprévisibles.

30 Environnement socioprofessionnel Transformer et intégrer ses limites et celles de l’environnement et devenir acteur de son cheminement professionnel. Désapprendre l’impuissance et la résignation. Porter un regard neuf sur ses agissements. Donner du crédit à l’efficacité de ses initiatives personnelles, de ses efforts et de ses choix. Développer un réseau interpersonnel significatif.

31 Institution scolaire Identifier les difficultés vécues à l’école qui ont empêché la persévérance scolaire. Explorer des moyens de composer avec les aspects plus négatifs de l’école. Trouver un sens à son expérience scolaire. Dénoncer ses expériences difficiles vécues à l’école. Explorer des pistes de solution et des moyens pour atténuer ou résoudre ses difficultés en matière de formation.

32 Marché du travail Apprendre peu à peu les règles et les exigences du marché du travail Explorer ses représentations à propos de ce que pensent les employeurs des jeunes, les questionner, les nuancer. Trouver l’information nécessaire pour développer ce qui pourrait augmenter les chances d’embauche. Comparer ses qualifications avec les exigences des employeurs et trouver dans cette interaction l’espace des possibles. Savoir ce que l’on a à offrir et savoir où diriger ses efforts pour acquérir ce qui manque pour atteindre son but.

33 Interagir : Apprendre par l’expérience (1/3) Apprentissage expérientiel Mobilisation de la personne toute entière (fonctions cognitives, sensorielles et affectives). Processus qui implique toujours une expérience concrète. Le savoir émerge de l’individu qui expérimente, de sa subjectivité, de sa créativité, de sa réflexion et de l’intégration qu’il fait de son expérience. La personne qui expérimente devient expert. Apprentissage traditionnel Mobilisation principalement des fonctions cognitives. Processus qui implique la mémorisation d’un savoir théorique, généralisable et connu. Le savoir vient de l’extérieur de la personne et est prescrit par l’autorité ou l’expert reconnu.

34 Interagir : Apprendre par l’expérience (2/3) Apprentissage expérientiel L’objet d’apprentissage doit être signifiant pour la personne. Le pouvoir de structuration du savoir appartient à l’individu plutôt qu’au monde des connaissances. Suppose une interaction active entre l’apprenant, le formateur et l’environnement pédagogique. Apprentissage traditionnel La personne tente de reproduire les savoir transmis, qu’ils soient signifiant ou non. Le savoir est transmis et organisé par un spécialiste, celui qui sait. Suppose une communication plutôt linéaire entre l’apprenant et le formateur.

35 Interagir : Apprendre par l’expérience (3/3) Apprentissage expérientiel Généralisation autonome des apprentissages et utilisation de façon signifiante selon le principe du transfert des savoirs. Ouverture et disponibilité aux changements et à la découverte. Importance du lien de confiance entre le formateur et l’apprenant. Apprentissage traditionnel Support du formateur pour le transfert et la généralisation des savoirs. Ouverture au monde des connaissances et capacité à les assimiler. Importance de la maîtrise des connaissances et de la capacité à les transmettre du formateur.

36 Organisation de chacun des thèmes : De la réflexion à l’action 1.Vos représentations au sujet de... 2.Évolution des activités vers : - une compréhension plus nuancée de la réalité socioprofessionnelle ; - un plus grand sentiment de pouvoir personnel ; - une motivation à agir ; - un engagement personnel plus intense ; - un sentiment de compétences élargi ; - la mise en place d’actions concrètes.

37 Le soutien pédagogique 1. Thème, objectif général et objectifs spécifiques. 2. La mise en contexte : fondements théoriques et principes pédagogiques. 3. Le matériel requis et la durée approximative de l’activité. 4. Description de l’activité. 5. Déroulement de l’activité. 6. Conseils pratiques d’intégration.

38 Merci de votre attention! www.fse.ulaval.ca www.ulaval.ca www.crievat.fse.ulaval.ca


Télécharger ppt "Orientation et insertion socioprofessionnelle des jeunes Par Geneviève Fournier, Professeure titulaire, Département des fondements et pratiques en éducation,"

Présentations similaires


Annonces Google