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L’avenir du travail Juin 2015 3 – L’idée d’un revenu inconditionnel 1 – Situation de l’emploi 6 – Les questions soulevées 2 – Peut-on encore se battre.

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1 L’avenir du travail Juin 2015 3 – L’idée d’un revenu inconditionnel 1 – Situation de l’emploi 6 – Les questions soulevées 2 – Peut-on encore se battre ? 4 – POUR … 5 – … ou CONTRE un revenu inconditionnel ? 8 – Alors… quel positionnement syndical ? 7 – L’idée fait son chemin

2 L’avenir du travail - 1 - Situation de l’emploi

3 FERMETURES DE SITES, LICENCIEMENTS, PLANS SOCIAUX … PSA, RENAULT, DIM, LEJABY, MOULINEX, SANOFI, DOUX, GOODYEAR, CONTINENTAL, AREVA, INTERMARCHE, FRALIB, etc etc etc … Des milliers de postes supprimés chaque jour …  3,5 millions de chômeurs (+1 toutes les 3 mn)  150 milliers de SDF dans la rue, dont ¼ d’enfants

4 Situation de l’emploi Dans la fonction publique, à la Sécu, … : fermetures de centres ou d’antennes locales, fusions, mutualisations, restructurations, sous-traitance, mise en place de bornes interactives  Pas de licenciements, mais des réductions d’effectifs  Perspective d’embauche = 0

5 Situation de l’emploi  -> le personnel est inquiet et résigné  Nous, syndicalistes, nous nous révélons impuissants  Cela ne renforce pas le syndicalisme !

6 Situation de l’emploi L’AUTOMATISATION De plus en plus d’emplois sont balayés par l’AUTOMATISATION. On résiste, on résiste, en final on capitule… Exemple : saisie de formulaires en ligne Les automates s’insèrent dans tous les secteurs. Plus de la moitié des emplois sont automatisables ! Échéance : 10 à 20 ans Dans les administrations, les banques, les transports, … on a vu arriver : - les traitements informatisés, - puis l’accès aux données par Internet, - et récemment les automates.

7 Situation de l’emploi  Les emplois automatisables ne sont plus seulement faits de tâches simples, ce sont aussi les métiers qualifiés  On automatise maintenant les tâches intellectuelles : un bon algorithme associé à une grande vitesse de calcul remplace très bien les traders  98% des informations sont numérisées. Avec cet océan de données, là où il fallait 30 avocats pour analyser un dossier, rechercher de la documentation et des jurisprudences… il n’en faut plus que 3 aujourd’hui !  L’évolution technologique a toujours détruit des emplois, mais lentement. Aujourd’hui tout va très vite, alors que se former à un métier demande toujours autant de temps

8 Situation de l’emploi LES BORNES INTERACTIVES : A la Poste, à la Sécu, dans les banques, dans les transports en commun, aux caisses des grandes surfaces, … les voici !  Au départ on les déteste, elles vont remplacer des emplois, les personnes âgées sont en difficulté, etc.  on garde pendant quelque temps des emplois d’accueil pour expliquer leur fonctionnement  puis le public s’habitue, se débrouille, y trouve son compte.  finalement, les relations avec le public sont-elles réellement dégradées, ou meilleures ?

9 Situation de l’emploi LES BORNES INTERACTIVES

10 Situation de l’emploi LES ROBOTS

11 Situation de l’emploi LES ROBOTS  Foxconn, sous-traitant chinois d’Apple, lance un plan de 11 milliards d’euros pour remplacer - 1 million d’ouvriers - par 1 million de robots  Microsoft a remplacé tous ses vigiles par des robots mobiles  Amazon a un projet similaire, et pense à la livraison par drones

12 Situation de l’emploi Même CONSOMMER supprime des emplois !  Les nouvelles technologies ont tendance à faire travailler le consommateur au profit du vendeur  Ex : le consommateur fait le travail des caissiers, des pompistes des employés de La Poste, etc.  Il saisit ses formulaires lui-même  Lorsqu’on passe une commande chez Amazon ou une requête dans Google, on travaille gratuitement pour ces fournisseurs. En indiquant nos goûts, on nourrit les algorithmes qui permettent aux moteurs informatiques de proposer des suggestions

13 Situation de l’emploi LA QUESTION ECOLOGIQUE La planète va mal !  Réchauffement, montée des eaux, océans poubelles, pollution des sols, nourriture toxique, air irrespirable, …  -> STOP à la croissance, qui nous amène déjà dans le mur  Le discours « gagner plus pour consommer plus pour relancer la croissance » est une aberration écologique  Et il ne faut pas compter sur le « capitalisme vert » pour fournir de l’emploi à tous

14 Pour résumer…  L’automatisation, l’optimisation, la mondialisation augmentent la productivité : on produit autant avec moins d’emplois ou bien plus avec autant d’emplois  On est donc amené à consommer toujours plus et gaspiller pour sauver des emplois  Mais les contraintes écologiques imposent d’en finir avec la croissance  Donc peut-être faudrait-il, un jour, … cesser de se polariser sur l’emploi ?

15 L’avenir du travail - 2 - Peut-on encore se battre pour l’emploi ?

16 La bataille de l’emploi DES EMPLOIS INDÉFENDABLES ? Syndicalistes, nous luttons pour défendre l’emploi. Mais pouvons-nous vraiment défendre :  … les emplois toxiques ?  … les emplois pénibles ?  … les emplois inutiles ?

17 La bataille de l’emploi Exemples d’emplois TOXIQUES :  le nucléaire (risque majeur, déchets, uranium non renouvelable)  la chimie (OGM, engrais, traitements, etc.) -> pollution des nappes phréatiques, maladies chez les agriculteurs, risques de type AZF, etc.  le secteur automobile (pollution, dangers du nucléaire pour les véhicules électriques, encombrement des villes)  mais aussi … les traders, les actionnaires, …

18 La bataille de l’emploi Exemples d’emplois PÉNIBLES :  Ramassage des ordures  Conducteur de bus  Bâtiment, routes  Astreintes du secteur hospitalier,  Tâches sans intérêt, répétitives (ex : coups de tampon sur des bordereaux, etc.)  …

19 La bataille de l’emploi Exemples d’emplois INUTILES :  Nous sommes entourés d’emplois inutiles, bien souvent « horizontaux » (contrôle, audit, etc.), ainsi que de lignes hiérarchiques inutilement chargées  Si l’on est prêt à changer la société, a-t-on réellement besoin de tout ce secteur tertiaire, des banques, des assurances, de la publicité, …  et même … de la Sécu et de la Protection sociale, dont certaines missions ne sont finalement que de prendre des sous d’un côté pour les mettre de l’autre, …  -> qui peut avoir réellement, sincèrement, la certitude que son travail est utile ?

20 La bataille de l’emploi Le combat de l’EMPLOI …  c’est le combat qu’on ne sait pas gagner : on a souvent gagné sur les salaires, on a obtenu des avancées sur les conditions de travail, mais on ne gagne pas sur l’emploi.  D’ailleurs, le plein emploi n’a jamais existé. A l’époque où tous les hommes avaient un travail, les femmes étaient à la maison !

21 La bataille de l’emploi  Finalement, le gros problème du « salarié », ce qui lui gâche la vie, c’est la peur … la peur de ne plus l’être (salarié) !  Ou en réalité, la peur de ne plus pouvoir assurer sa subsistance. Y’a trois millions de personnes qui veulent du travail ? C'est pas vrai : de l'argent leur suffirait !

22 La bataille de l’emploi  Et si on jetait l’éponge ?

23 La bataille de l’emploi Si on changeait de combat ?  On a de l’énergie ! Si on la consacrait plutôt à construire un nouveau système, UN SYSTÈME QUI MARCHE ?  Plutôt que d’empiler des bricolages insatisfaisants (RSA, chômage, ASPA, etc.), si on reprenait les choses A LA BASE ?  … pour construire une société solidaire, débarrassée du capitalisme, où tout le monde trouve sa place. Sans exclus, sans chômeurs, sans pauvres, sans SDF, sans laissés pour compte  Un système qui assure à chaque humain des conditions de vie décentes

24 La bataille de l’emploi  Article 25 de la déclaration universelle des droits de l’homme : « Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l'alimentation, l'habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires »

25 La bataille de l’emploi RECONSTRUIRE UN SYSTÈME QUI MARCHE,  c’est l’idée sur laquelle réfléchissent de plus en plus d’économistes, de sociologues, de philosophes, et de simples citoyens…  Un système qui sous des noms différents, avec des modalités différentes, vise une même finalité : garantir à tous les moyens de vivre ! Revenu de baseSalaire à vie Revenu inconditionnel d’existence Salaire universel Dividende universel Dotation inconditionnelle d’autonomieRevenu universel Revenu citoyen Revenu minimum inconditionnel Revenu garanti Allocation universelle Revenu universel de contribution Revenu social garanti Revenu de citoyenneté

26 La bataille de l’emploi On nous dira … :  En acceptant les bornes interactives,  en s’interrogeant sur l’utilité de nos emplois,  en acceptant des suppressions d’emplois, en envisageant la fin du travail salarié, alors qu’on est syndicaliste, …

27 La bataille de l’emploi C’est vrai … … et alors ? Plutôt que de s’accrocher à une cause perdue, … … si nous travaillions enfin à la réalisation d’une superbe UTOPIE ?

28 L’avenir du travail - 3 - L’idée d’un revenu inconditionnel

29 Tout le monde en parle, tous les pays s’y intéressent, des expériences sont déjà menées. En décembre 2013 l’émission ARRET SUR IMAGES de Daniel Schneidermann titrait : REVENU DE BASE, UN RÊVE ÉVEILLÉ ? « Un revenu de base, pour tout le monde, de la naissance à la mort. Ils sont nombreux à caresser cette utopie, en Inde, au Brésil et même en Suisse, où un référendum aura bientôt lieu. A priori, ça parait tentant de dire : on donne à tout le monde un salaire à vie ? »

30 L’idée d’un revenu inconditionnel Dans cette émission, trois invités, trois points de vue :  BAPTISTE MYLONDO (enseignant en économie et philosophie politique, auteur de Précis d’utopie réaliste / décroissant). Il prône le revenu de base, un revenu inconditionnel pour tous  BERNARD FRIOT (sociologue, auteur de l’Enjeu du salaire) Il préfère parler de salaire à vie  MICHEL HUSSON (économiste, conseil scientifique d’Attac) Il croit fermement au développement de l’emploi, particulière- ment par la réduction du temps de travail  … mais quantités d’autres formules ont été imaginées, que l’on découvrira plus avant dans ce document Arrêt sur image (déc. 2013)

31 Des initiatives citoyennes Un référendum en Suisse :  La pétition de 2013 « Un revenu de base pour tous » a recueilli largement les 100.000 signatures (sur 8 millions de citoyens), nécessaires à l’organisation d’un référendum  La question : « Voulez-vous recevoir une rente de 2.500 francs suisses par mois (= 2.000 €, seuil de pauvreté en Suisse), sans condition et jusqu’à la fin de votre vie ? »  Pour les initiateurs du référendum : « c’est une répartition différente de la richesse produite ; Elle est finançable : le revenu de base, c’est un tiers du PIB ». Et une initiative citoyenne européenne : Lancée en 2013, elle n’a recueilli que 300.000 signatures ; il en aurait fallu 1 million.

32 L’avenir du travail - 4 - POUR un revenu inconditionnel…

33 Baptiste Mylondo BAPTISTE MYLONDO et le REVENU DE BASE  Le revenu de base, c’est un revenu inconditionnel, pour tous, au nom de la contribution de tous à la création de richesses sociales  Il repose sur une autre répartition des richesses  Il est versé : à l’ensemble des résidents d’un état, sans condition de ressource ni d’activité, sans contrepartie (recherche d’emploi par exemple), sans obligation de réaliser une activité d’intérêt général, tout au long de la vie, depuis l’enfance. POUR un revenu inconditionnel

34 Baptiste Mylondo  Le revenu de base est un système avec « un 2 ème chèque » : Le revenu inconditionnel peut être complété par un emploi, rémunéré en fonction de la pénibilité.  Dans l’idéal, on partage les tâches pénibles et il n’y a pas de hiérarchie des salaires.  Montant : autour de 250 € par mineur et 1.000 € par adulte (= le seuil de pauvreté actuel). POUR un revenu inconditionnel

35 Bernard Friot BERNARD FRIOT et le SALAIRE À VIE  Le principe du salaire à vie « explose le capitalisme » : Les entreprises ne rémunèrent plus leurs salariés, elles versent à un pot commun qui est redistribué en fonction des capacités de chacun  L’entreprise cotise donc à une Caisse des salaires (même fonctionnement que la Sécu)  C’est la fin du chômage : Les « chômeurs » s’embauchent eux-mêmes  Les entreprises sont une propriété collective. POUR un revenu inconditionnel

36 Bernard Friot « Tout le monde retraité ! »  Le salaire exprime notre contribution à la production de valeurs.  Dans le privé, ce n’est pas la personne qui est payée, c’est son poste de travail. Si elle n’en a pas, elle est au chômage.  Dans la fonction publique, c’est la qualification de la personne qui est payée, sur un grade. Ce n’est pas le poste, c’est la personne qui est censée produire de la valeur économique.  Le salaire à vie pour tous serait lié à la personne et non au poste de travail.  Voir la proposition CGT : une Sécurité sociale professionnelle, avec 4 niveaux de qualification. Chaque personne à 18 ans se voit attribuer un 1er niveau. Ensuite, carrière salariale dans une fourchette de 1.500 à 6.000 €, avec épreuves de qualification. POUR un revenu inconditionnel

37 Bernard Friot Financement :  12 millions de personnes sont déjà en situation de salaire à vie : 5 millions de fonctionnaires + 7 millions de retraités (la moitié qui n’est pas dans la survie)  Sur 2.000 milliards d’euros produits par an, 700 milliards vont à des propriétaires. En supprimant la propriété lucrative, cette somme est récupérée dans une cotisation qui finance l’investissement.  La Caisse des salaires, comme la Sécu à ses débuts, est gérée par les salariés. Les ateliers, les usines sont la propriété d’usage de leurs salariés.  Montant : salaire moyen de 2.200 € par mois (équivalent à 2.800 € car il n’y a plus d’impôts), dans une fourchette 1.500 – 6.000 € POUR un revenu inconditionnel

38 Bernard Stiegler BERNARD STIEGLER (Philosophe, « Ars industrialis ») Revenu universel de contribution : à partir du moment où l’on contribue à l’intérêt général, on perçoit un revenu décent, proportionnel à la contribution apportée à la société.  Nous entrons dans une l’ère d’une automatisation accomplie, ne nécessitant plus l’emploi d’êtres humains  Cette évolution requiert une nouvelle redistribution des gains de productivité  On va vers un déclin de l’emploi, mais pas du travail. On va réinventer le travail.  Tout comme le logiciel libre révolutionne l’organisation du travail (partage désintéressé), le régime des intermittents du spectacle peut servir de modèle de redistribution. POUR un revenu inconditionnel

39 Samuel Churin SAMUEL CHURIN (comédien, coordination des intermittents du spectacle)  Les intermittents sont un laboratoire du rapport salaire / assurance-chômage.  Différence entre travail et emploi : Les intermittents travaillent tout le temps, ils n’ont un emploi qu’à certains moments.  On pourrait généraliser ce système, qui assure une continuité de revenu sur une discontinuité d’emploi, en supprimant les critères d’accès. POUR un revenu inconditionnel

40 Dominique Méda DOMINIQUE MÉDA (sociologue, auteur de « Réinventer le travail »)  Avec la généralisation de l’automatisation : l’emploi va disparaître  la moitié des emplois n’existera plus dans 10 à 20 ans ! le travail va changer de nature  le travail sera collaboratif (crowd sourcing)  il ne sera plus localisé dans un lieu et un temps déterminés  on sortira du salariat et de la subordination, vers l’autonomie Questionnements :  travail autonome : qui coordonne ? qui paye ?  risque d’auto-exploitation POUR un revenu inconditionnel

41 Jeremy Rifkin JEREMY RIFKIN (essayiste américain, spécialiste de prospective).  Jeremy Rifkin esquisse les caractéristiques du monde qui s’annonce : automatisé, alimenté par des énergies renouvelables, proposant un foisonnement de biens communs  Le travail salarié n’existera plus ou peu : nous serons nos propres producteurs de biens  On verra la montée en puissance de la gratuité et des échanges collaboratifs. On sera dans l’économie du partage  Si Google devient l’unique portail vers le savoir, alors il ressemble à un bien public et doit être réglementé sur les questions de transparence, d’utilisation de nos données et de continuité du service. POUR un revenu inconditionnel

42 Jeremy Rifkin Du capitalisme à L’ECONOMIE DU PARTAGE  L’effort de productivité des entreprises aboutit à un paradoxe : le coût marginal (coût de la dernière unité produite) tend vers zéro et engendre l’économie du partage  La technologie est capable de rendre gratuits certains biens et services (vidéo sur internet, wikipedia, …) On peut déjà produire son électricité à un coût marginal nul. Avec l’impression 3D, on imprimera des produits physiques, voire un jour des automobiles ! On va vers la «démarchandisation» de tout  Par ailleurs, les jeunes ne souhaitent plus posséder, ils passent de la propriété à l’accès (covoiturage, autopartage…)  De plus en plus de biens communs sont autogérés : partage d’objets, de logements, de véhicules, … C’est l’autogouvernance des biens communs. POUR un revenu inconditionnel

43 André Gorz ANDRE GORZ (1923 – 2007 – Philosophe et journaliste – « Michel Bosquet ») Un des premiers théoriciens de l’écologie politique Au travers d’une pensée anti-économiste, anti-utilitariste et anti-productiviste, il alliait le rejet de la logique capitaliste d’accumulation à une critique du consumérisme. Rallié à l’idée de revenu social à vie, il précisait : « celui-ci est assuré à chacun en échange de 20.000 heures de travail socialement utile, que chaque citoyen serait libre de répartir en autant de fractions qu’il le désire, continues ou discontinues, dans un ou plusieurs domaines d’activité ». POUR un revenu inconditionnel

44 Les PARTIS politiques intéressés À gauche  Europe Écologie Les Verts,  Parti fédéraliste français  Mouvement socialiste alternatif (MSA)  Nouvelle Donne  Parti pour la décroissance  Utopia (Verts + PG)  Mouvement des Libéraux de Gauche  Collectif d'agitation pour un revenu garanti optimal (CARGO)  Au sein du Parti Socialiste, l'idée fait son chemin (Montebourg) … À droite  Dominique de Villepin  Alain Madelin  Christine Boutin  Debout la République  … « Ni gauche ni droite »  Parti pirate français  Alternative libérale  Jacques Attali  …

45 L’avenir du travail - 5 -...CONTRE un revenu inconditionnel

46 Michel Husson MICHEL HUSSON et la lutte pour L’EMPLOI  Opposé au revenu de base et au salaire à vie, il croit fermement au développement de l’emploi, particulièrement par la réduction du temps de travail.  Il se veut pragmatique, cherche les moyens concrets et crédibles de sortir du capitalisme.  « Revenu de base ou salaire à vie, c’est un discours démobilisateur. Il y a eu 2 millions d’emplois créés grâce aux 35 heures. » CONTRE un revenu inconditionnel

47 Michel Husson  La question clé est celle de l’emploi, avant celle du revenu. Les deux grands axes sont : la réduction du temps de travail, des créations d’emploi  Aujourd’hui, pour être employé il faut être rentable. L’idée c’est de renverser cela, et de dire « la société a des besoins sociaux, écologiques, donc on crée des emplois ».  Dans les revendications des chômeurs, il n’est pas question de revenu garanti, il y a l’augmentation des minima sociaux, les conditions d’indemnisation, … donc : des objectifs de transition, immédiats, avec une perspective qui est la création d’emplois pour tous. CONTRE un revenu inconditionnel

48 Robert Castel ROBERT CASTEL (sociologue – 1933-2013) : LA FIN DU TRAVAIL, UN MYTHE DÉMOBILISATEUR  Robert Castel s’élève contre ceux qui diagnostiquent la fin du travail et montre que le travail constitue toujours le mode dominant d’insertion sociale.  Selon lui, c’est dans le cadre d’un renouvellement de la société salariale que devrait se penser la lutte contre le chômage et la précarité. CONTRE un revenu inconditionnel

49 Robert Castel La centralité du TRAVAIL  L’emploi salarié a occupé une position hégémonique dans la société. On lui a associé des garanties et des droits  On assiste à une dégradation de cette régulation. Les protections du travail sont « des obstacles à la compétitivité »  Parallèlement, les mutations technologiques sont de nature à remettre en question la structure du rapport salarial. Lâcher la proie pour l’ombre ?  On voit émerger des initiatives intéressantes dans le secteur non marchand  Mais est-il possible de construire des régulations qui ne seraient pas fondées sur une organisation collective du travail ? CONTRE un revenu inconditionnel

50 Robert Castel Il y a deux types d’utopies :  L’utopie de la fin du travail se réfugie dans l’avenir parce qu’elle n’attend plus rien du présent. Elle risque de laisser le monde en l’état.  L’utopie de ceux qui n’entendent pas se plier au diktat des faits : le présent est notre seul point d’appui pour l’action. Et comme le travail est toujours le foyer de l’existence sociale, combattre sa dégradation demeure l’impératif politique principal. Comment ? :  réactualiser le droit du travail pour qu’une plus grande souplesse des emplois ne se paye pas d’une précarité accrue  promouvoir une réduction substantielle du temps de travail afin de redistribuer le travail et les protections rattachées  consolider la couverture des risques sociaux (précarité, chômage). CONTRE un revenu inconditionnel

51 Jean-Marie Harribey JEAN-MARIE HARRIBEY (Economiste - Attac, Alternatives économiques, Politis) Le revenu de base inconditionnel : nouvelle utopie ou impensé sur le travail ? La discussion sur le revenu d’existence s’est élargie et est actuellement portée par une part des acteurs des mouvements sociaux. Si l’on est d’accord su le fait que chacun doit avoir des moyens décents pour vivre dans notre société, plusieurs sujets restent en discussion, notamment : - la place du travail dans la société, - le problème de la validation des activités CONTRE un revenu inconditionnel

52 Jean-Marie Harribey La place du travail dans la société  Le travail est-il aliénant ou moyen d’intégration sociale ? Il est ambivalent.  Mais les théoriciens du revenu d’existence dénient au travail son caractère d’intégration. D’où leur refus de voir le plein emploi comme un objectif. La validation sociale des activités  Le revenu d’existence étant inconditionnel, il n’y a pas de validation sociale des activités.  On ne peut pas valider soi-même son activité : la validation sociale doit relever de la démocratie.  Il serait surprenant que toute activité puisse être considérée comme contribuant à la richesse sociale. D’où tirerait-on les sommes nécessaires au revenu inconditionnel si, à la limite, tous les individus s’adonnaient à des activités sans validation ? CONTRE un revenu inconditionnel

53 Jean-Marie Harribey Redistribution et justice des prélèvements  Le revenu inconditionnel annihilerait les vertus redistributives des prestations sociales (RSA, retraite, chômage, famille)  On perdrait la justice des prélèvements, car l’impôt et la cotisation sociale expriment le consentement collectif au développement d’une sphère non marchande, antidote au capitalisme sauvage. Une piste  Un relèvement immédiat et important des minima sociaux et un élargissement d’un revenu social garanti aux catégories exclues du RSA et des allocations chômage.  Le versement de ce revenu garanti durerait tant que la société n’aurait pas réussi à éradiquer le chômage. CONTRE un revenu inconditionnel

54 Aurélien Boutaud AURELIEN BOUTAUD (Environnementaliste)  Il faut en finir avec la croissance  Mais la croissance est nécessaire à l’emploi (à cause des gains de productivité) Deux pistes permettraient de ne pas sacrifier l’emploi :  Investir les gains de productivité non pas dans l’augmentation de la production mais dans la RTT La baisse du niveau de vie aurait comme contrepartie : du temps pour s’épanouir  ou réduire la productivité : produire mieux (ex : agriculture bio) nécessite plus d’emploi. C’est à une redéfinition de la place du travail que la transition écologique doit nous amener. CONTRE un revenu inconditionnel

55 L’avenir du travail - 6 - Les questions soulevées

56 L’écologie Le droit à la paresse ? L’emploi pour l’emploi La transition Les tâches pénibles La gratuité La droite aussi ? Un « juste niveau de vie » ?

57 L’emploi pour l’emploi

58 L’EMPLOI POUR L’EMPLOI « On pompe pour que tout le monde puisse pomper » Baptiste Mylondo :  Aujourd’hui on dit : « il faut que tout le monde ait un emploi, on va créer des emplois, … ». Finalement le système économique a pour produit final l’emploi. On cherche de la croissance uniquement pour que tout le monde puisse bosser  Il y a une question à se poser : est-ce que ça ne vaudrait pas le coup de détruire des emplois ? On a besoin de temps libre … et la richesse sociale ne passe pas par l’emploi.

59 L’emploi pour l’emploi Michel Husson :  Je ne vois pas de contradiction. Créons des emplois, par une réduction massive du temps de travail.  Il faut convaincre les gens qu’on a un projet crédible. Avec les utopies on ne mobilise pas. Il faut des étapes intermédiaires. Revenir aux 35h, passer aux 32 heures.  Je me refuse à prendre pour acquis la fin du travail, et qu’il y ait 5 millions de personnes qui ne soient pas dans l’emploi ! Bernard Friot :  Le plein-emploi met le travail en difficulté ! Le travail est une libération … pas l’emploi : Le capitalisme est incapable d’organiser le travail sous une forme humaine

60 L’écologie LES ARGUMENTS ECOLOGIQUES, choix des productions :  Baptiste Mylondo : Il y a une chose qui me sépare de la proposition de Bernard Friot, c’est la question du montant. Un salaire moyen élevé offrirait une capacité de consommation supérieure aux capacités de renouvellement de la nature. On produit trop, on consomme trop !  Bernard Friot : Le salaire moyen, dans la fourchette 1500 – 6000 €, sera de l’ordre de 2.500 €, donc loin du plafond.  Par ailleurs, comme ce sont les salariés qui gèrent la caisse des salaires, les projets de société peuvent être différents, plus portés vers l’écologie ou la décroissance. Il y aura un débat démocratique permanent.

61 Le droit à la paresse ? REVENUS GARANTIS = DROIT A LA PARESSE ?  Voir le film « Alexandre le bienheureux » (1968) : Alexandre est cultivateur. Sa femme lui impose une liste de travaux démesurée. Devenu veuf, il décide de prendre le temps de savourer la vie. Son comportement sème le trouble dans le village. Les habitants tentent de le remettre au travail ; mais ils échouent, et Alexandre fera des émules…

62 Le droit à la paresse ?  Baptiste Mylondo : l’une des objections au revenu incondition- nel, c’est : « on va payer des gens à ne rien faire ? ». Mais qui ne fait rien ?. Alexandre, qui philosophe dans les blés, interpelle tout le village. Il y a une richesse sociale qui nait de tout ça.  Bernard Friot : chez les gens qui se revendiquent du non-travail il y a une forme de réalisme devant ce qu’est devenu le travail dans le capitalisme. A partir du moment où on sera co-responsables de l’activité économique, il n’y aura pas une multiplication de gens qui feront sécession. Nous aurons conscience que l’économie, ce n’est pas « ils », c’est « nous ». Le salaire universel va générer une responsabilisation collective : c’est de la capacité que nous aurons à produire de la valeur que dépendra le salaire de chacun.

63 Les tâches pénibles Que fait-on des tâches UTILES mais PENIBLES ?  Baptiste Mylondo : il y a des tâches pénibles indispensables (infirmière de nuit dans les hôpitaux par exemple). Donc : 1/ on détruit les tâches pénibles dont on peut se passer 2/ si l’on ne peut pas s’en passer, on les partage 3/ et on les revalorise (compensation économique)  Michel Husson : désintensifions le travail ! Chez Amazon vous doublez les effectifs et les conditions de travail ne sont plus les mêmes.  Bernard Friot : Amazon et ses conditions de travail doivent disparaître ! La grande distribution génère des fortunes au détriment du travail : elle supprime les commerces de proximité, elle met à genoux les fournisseurs... Avec le salaire à vie, nous aurons des petites librairies partout.

64 La gratuité LA GRATUITE pour les besoins fondamentaux  Michel Husson : l’idée d’assurer un socle de consommation d’énergie, garanti comme faisant partie des droits à l’existence est importante. Dans beaucoup de domaines, la vraie réponse aux besoins c’est une satisfaction sous forme de droits effectifs : droit à la santé, etc.  Baptiste Mylondo : avec le revenu de base, on fait le choix de la gratuité, mais pas généralisée. Pour certains biens ou services, la gratuité expose au risque de gaspillage. Mieux vaut une tarification progressive de l’eau ou de l’électricité pour arriver à une baisse des consommations.

65 La gratuité

66 L’absence de croissance ne signifie pas mal être et difficulté de vie ! Un « juste niveau de vie » ?

67 Le comblement des besoins fondamentaux permettrait d’aller vers le bien-être individuel et collectif et d’envisager différemment la notion de «niveau de vie». Jean Gadrey (Les économistes atterrés – ATTAC) affirme que :  Jusqu’à un certain seuil de revenu par habitant, il y a une corrélation entre le revenu et les variables de développement humain et social (espérance de vie, éducation, réduction de la violence…)  Au-delà, il n’y a plus de corrélation : l'augmentation de la richesse d'un pays s'accompagne d'un accroissement de plus en plus faible de la satisfaction de la population (arrivée de dégradations, pollutions, charges, stress, etc.).

68 Un « juste niveau de vie » ?

69 La droite aussi ? Le revenu de base est aussi une PROPOSITION DE DROITE  Il a été soutenu par Christine Boutin, Dominique de Villepin, ou des économistes libéraux comme Milton Friedman dans les années 60 aux Etats Unis.  Pour la droite, l’intérêt est de rentabiliser des emplois qui seraient très peu payés, chaque citoyen ayant avec le revenu de base un matelas de sécurité  -> risque de libéralisation sans complexe du travail, fin du SMIC, privatisation de la protection sociale, la santé, l’éducation,… Baptiste Mylondo :  La droite veut mettre en place un revenu inconditionnel insuffisant. Donc tout le monde serait obligé de bosser, pour un salaire de misère.  Dans notre système, le revenu de base est suffisant pour accéder aux biens et services essentiels et pouvoir se passer durablement d’emploi.

70 La transition LA TRANSITION Michel Husson :  Le revenu universel d’un seul coup, ce serait un énorme « grand soir », une modification brutale de la répartition des revenus.  Et si vous ne passez pas d’un coup à un revenu de base suffisant, vous passez par un revenu insuffisant.  -> la transition n’existe pas.  L’objectif prioritaire, c’est le droit à l’emploi.

71 La transition Baptiste Mylondo :  On peut commencer par augmenter le RSA, avec conditions de ressources mais sans contrepartie. Et revoir le système des intermittents sans seuil de nb d’heures.  Je me démarque de certaines démarches : augmentation progressive du montant, mise en place par tranche d’âge en commençant par les enfants, etc.  A partir de là, on reconnaîtra la valeur du temps libéré : ce n’est pas un temps pour consommer d’avantage. Il y a des choses dans le temps libéré qui sont utiles à la société. Tous ces petits pas changeront notre perception de la richesse dans la société.

72 La transition  Daniel Schneidermann : que devient le client d’Amazon qui veut son colis sous 24h ?  Baptiste Mylondo : le client ira chez le libraire du coin et attendra que la commande arrive.  Daniel Schneidermann : les salariés d’Amazon sont tenus de faire 260 colis par heure, quitte à s’évanouir. Ils sont mal payés, mais d’avantage que le revenu inconditionnel que vous proposez.  Baptiste Mylondo : est-ce qu’il est préférable d’avoir un boulot dur qui ne sert à rien, ou de faire les activités de son choix en bénéficiant d’un revenu inconditionnel ?

73 L’avenir du travail - 7 - L’idée fait son chemin

74 Pas d’incompatibilité ATD Quart Monde mène dans 4 territoires une expérience contre le chômage de longue durée, articulée avec le principe d’un revenu de base  Idée : recycler ce que « coûte » un chômeur de longue durée (20.000 € par an) pour créer un emploi répondant à des besoins locaux non couverts (ex : vélo-taxi pour les trajets courts)  C’est une autre façon d’approcher la notion de revenu de base, en défendant l’idée que tout-le-monde a droit au Smic. Une exigence : rester inscrit à Pôle Emploi pour montrer sa disponibilité sur le marché du travail classique.  Le fait d’affirmer ces territoires « zéro chômeur longue durée » constitue un pas vers le revenu d’existence. ATD a d’abord réfléchi à l’emploi pour des raisons d’immédiateté.  Pour ATD : « Ce que nous attendons du revenu d’existence est identique à ce que nous attendons d’un emploi, à condition que ce revenu soit conçu comme un droit »

75 L’opinion des Français Selon un sondage IFOP de mai 2015 : 60% des Français seraient favorables à un revenu de base

76 L’opinion des Français 60% des Français seraient favorables à un revenu de base  Parmi ces 60%, ce sont les sympathisants de gauche qui réservent au revenu de base l’accueil le plus favorable. À droite, le projet est soutenu par plus de la moitié des personnes interrogées.

77 L’idée fait son chemin jusqu’au Sénat Des parlementaires relancent l’idée  Un colloque “Le revenu de base : un levier de transformation sociale pour l’économie de demain” s’est tenu au Sénat le 19 mai 2015.  Cet événement réunissait des parlementaires tels que Gaëtan Gorce (PS), Jean Desessard (EELV), etc… ainsi que des experts, autour d’un constat partagé : face au bouleversement de l’économie, lié à l’automatisation et au numérique, qui détruit les emplois, notre modèle social est à réinventer.  Le Mouvement français pour un revenu de base (MFRB) a mobilisé des universitaires, des consultants et des ingénieurs de différents horizons pour présenter leurs travaux sur l’émergence de cette revendication en Europe et dans le monde.

78 L’avenir du travail - 8 - Alors… quel positionnement syndical ?

79 Quel positionnement syndical ? Le syndicalisme, et surtout celui d’un syndicat « de transformation sociale » tel que Solidaires, ne peut pas se tenir à l’écart de ce débat. Un gros travail, qui promet d’être passionnant, reste à organiser dans les différentes structures de Solidaires. 

80 Quel positionnement syndical ? donc…

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82 Michel Cavaillolès m.cavailloles@gmail.com Cette présentation a été réalisée pour le 5ème congrès de SUD Protection sociale


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