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MAURICE CARÊME - I - Diaporama de Jacky Questel.

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1 MAURICE CARÊME - I - Diaporama de Jacky Questel

2 Bien sûr, Maurice Carême, vous connaissez ! Enfin vous le pensez !
Et bien non, vous ne connaissez pas vraiment ! Et j’espère que ce diaporama vous fera découvrir un auteur sensible, profond, poète jusqu’au fond de l’âme. Nous nous en doutions un peu, il faut dire ! Car il n’est pas possible d’écrire si joliment pour les enfants sans avoir soi-même un cœur éternellement jeune. Mais admirez la poésie de certaines images ! Goutez la délicatesse de sentiments qui ressort, par exemple, des poèmes pour sa maman… Nous sommes loin de l’imagerie enfantine dans laquelle notre mémoire scolaire le classait ! Et je ne citerai que pour mémoire son roman fantastique MEDUA, qui le classe parmi les écrivains majeurs du genre dans sa génération. Dégustez ces poèmes ! Chacun est une gourmandise pour le cœur et pour l’esprit ! Tous ces textes sont rigoureusement protégés par Copyrigt, et je ne puis vous les offrir qu’avec l’autorisation expresse de la Fon-dation Maurice Carême, que je remercie.

3 Le bois est tout bleu de jacinthes. On croit respirer en plein ciel.
Les bouleaux sont comme des saintes Qui se penchent sur un missel. Ainsi qu’une cloche qui bat, Le soleil d’avril se balance Au-dessus de l’orée qu’encense Puissamment un rang de lilas. Et tout autour du paysage Equilibré tel un tableau De Lippi ou d’Angelico, Des essaims de petits nuages Nus et joufflus comme des anges Ouvrent, frondeurs, leurs ailes blanches. Maurice Carême Brabant © Fondation Maurice Carême

4 Qui ne vit qu’en mon cœur. Là, tes traits sont si purs
J’AI DE TOI UNE IMAGE… J’ai de toi une image Qui ne vit qu’en mon cœur. Là, tes traits sont si purs Que tu n’as aucun âge. Là, tu peux me parler Sans remuer les lèvres, Tu peux me regarder Sans ouvrir les paupières. Et lorsque le malheur M’attend sur le chemin, Je le sais par ton cœur Qui bat contre le mien. Maurice Carême Mère © Fondation Maurice Carême

5 Je voyais monter les grands arbres Sur la pente de la colline,
J’AVAIS ALORS SEPT ANS Je voyais monter les grands arbres Sur la pente de la colline, Fermes et nus comme des marbres Qui auraient pris racine. J’avais alors sept ans Et je m’interrogeais souvent… « Jusqu’où vont-ils, ces peupliers, Demandais-je à ma mère. Se perdent-ils dans la lumière ? » « Oui, me disait-elle, où j’irai Tôt ou tard retrouver ma mère. » Et, comme je la regardais Triste et soudain muet, Elle ajoutait, troublée : « Oh ! ne sois pas inquiet, Pour toi, je ne mourrai jamais. » Maurice Carême Souvenirs ©Fondation Maurice Carême

6 Je fus épi, je vous le jure, Moineau, lorsque j’étais enfant.
Mais aujourd’hui, qui en a cure ? Graines perdues volent au vent. Font-ils encor, mes peupliers, Des nœuds de ciel sur le chemin ? Ils sont bien morts, tous mes verdiers. Voici déjà la nuit qui vient. J’aurai fait danser bien des ombres Comme des oiseaux sur mes mains. Mais qui regarde les colombes Glisser au-dessus des jardins ? Maurice Carême De plus loin que la nuit © Fondation Maurice Carême

7 Je me demande quelquefois Pourquoi, un matin, je suis né.
Evidemment, il n'y a pas De réponses à ce fait-là. Mais je me plais à l'évoquer Lorsque mon esprit n'est pas là Pour se mettre à le discuter, Car, avec lui, jamais de trêve. Même quand je dors, il se croit Permis de déranger mon rêve. Enfin, puisque l'on m'a fait naître Quand les oiseaux faisaient trembler Le ciel de mai à la fenêtre, Contentons-nous donc d'exister. Maurice Carême Être ou ne pas être © Fondation Maurice Carême

8 JE ME SOUVIENS DE TANT DE JOURS
Où ma mère était à la peine, De tant de jours et de semaines Dont rien jamais ne reviendra. Quand je chantais la marjolaine, J’entendais mes sabots de bois Tinter tels des tambours de roi. Mais ma mère était à la peine. Je ne m’en apercevais pas. Toute l’année, ses yeux, pour moi, Fleurissaient comme les lilas. A présent qu’elle n’est plus là, Je me souviens de tant de jours, Où ma mère cachant sa peine Pour me bercer quand j’étais las, Chantait tout bas la marjolaine Avec des larmes dans la voix. Maurice Carême Souvenirs © Fondation Maurice Carême

9 JE NE SUIS PAS DANS CETTE TOMBE
Je suis en toi, et tu le sais. Prends garde quand ton cœur troublé Sur mon cœur fait une ombre. Prends garde quand ta voix s’altère Et tremble sans savoir pourquoi. Ne devines-tu pas ma voix Qui tremble sous le tienne ? Il arrive que je me lève Avec un visage inconnu Au milieu de ton rêve Afin que sous mon image, Comme, entre deux nues, une étoile, Tu voies ton âme à nu. Maurice Carême La voix du silence © Fondation Maurice Carême

10 Qui fait briller les branches Et l'aile des ramiers.
JE PENSE À VOUS, MA MÈRE… Je pense à vous, ma mère… Je pense à vous, ma mère, En ce calme dimanche Qui fait briller les branches Et l'aile des ramiers. Et je pense à la croix Fleurie de liserons Où nous nous arrêtions Ensemble, vers le soir. Je pense à cette croix Et je voudrais prier Avec les mots si simples Que vous me répétiez, Avec ces mots si simples Qui fleuraient bon le thym. Je pense à vous, ma mère, En ce calme dimanche Avec des mots si simples Que Dieu m'écouterait. Maurice Carême Mère © Fondation Maurice Carême

11 Traînaient sur la route. J’étais seul et loin Sous l’immense voûte
Des pommes de pin Traînaient sur la route. J’étais seul et loin Sous l’immense voûte D’un ciel incertain. Des blés se doraient Au soleil de juin, Et les sansonnets Criards les pillaient Comme des gamins. Devant moi, des champs, Encore des champs Qui montaient sans fin Jusqu’à d’autres champs Courbant le couchant. Et pas un seul toit, Pas un seul pigeon, Pas même un choucas N’émergeait là-bas Sur les horizons. Et j’allais si loin Parfois, vers le soir, Que j’avais soudain Peur que le chemin N’aille nulle part… Maurice Carême Souvenirs © Fondation Maurice Carême

12 Je voudrais raconter, comme le bruant chante,
Ce village couché dans une odeur de menthe. L’église, au milieu de la place, est toute grise, On la prendrait pour un panier plein de cerises Tant le soleil, à travers les hauts peupliers, Y fait danser des ronds de lumière pourprée. La rivière, à leurs pieds, se courbe, si heureuse, Qu’elle semble imiter les hanches des faneuses. Les chemins font des nœuds en venant se croiser Devant l’école où sans cesse des écoliers En rouge, en jaune, en bleu bougent comme des fleurs Tout le long des jardins pleins d’ombre et de fraîcheur. Ne cherchez pas les gens. Ils sont partis aux champs Laissant la rue aux processions de canards blancs. Maurice Carême Sac au dos © Fondation Maurice Carême

13 D’entrer dans une ronde Avec n’importe quoi Et d’être devenu
Embrasser un bouleau Pour tenir contre moi Quelque chose de beau, Quelque chose de droit, Sans pouvoir apaiser, Ni la nuit ni le jour, Cette envie de parler Au ciel de mon amour, Ce plaisir de bercer Le monde dans mes bras, D’entrer dans une ronde Avec n’importe quoi Et d’être devenu Joie de vent, joie de feuille, D’être myrtille au bois Et flamme d’écureuil Et sans jamais savoir Ni pourquoi ni comment Je traverse en miroir Tous les palais du temps. JOIE Joie de je ne sais quoi, Joie de vent, joie de feuille, Joie flamme d’écureuil, Joie de myrtille au bois. Joie d’être un peu de givre Sur la branche au printemps, Joie de ne jamais suivre Que les chemins montants. Joie d’être tout à coup, Sans même le savoir, Cet appel de coucou, Ce reflet de miroir. Ne pouvoir que crier, Crier, crier encor Des mots comme un pont d’or Sur une eau débordée. Maurice Carême Brabant © Fondation Maurice Carême

14 Ah ! éclate, ma joie de vivre ! Les poulains ont du ciel aux pieds.
Eclate comme un gong de cuivre Sur ce vaste horizon de prés ! Les villages sont si légers Qu'ils vont au vent à la dérive. La rivière ne peut plus suivre Ses eaux brusquement libérées. Les grives viennent rire au nez Des bœufs. Les peupliers sont ivres. Maurice Carême A cloche-pied © Fondation Maurice Carême

15 Le jour est gris-bleu ; le canal, framboise.
Les arbres s’en vont un peu inclinés Vers quelques maisons aux longs toits d’ardoise Dont le luisant fait s’attarder l’été. Le long de la rive attiédie, se croisent Des chalands massifs jamais fatigués De montrer leur linge enflé qui pavoise Pour cacher l’envie qu’il a d’être au pré. Des bœufs, étonnés qu’on ne puisse vivre Sans changer de lieu, sans qu’un son de cuivre Ouvre et referme sans fin des écluses, Les regardent fuir tandis que la buse Trace au-dessus d’eux un cercle qui tente De les retenir en sa courbe ardente. Maurice Carême Sac au dos © Fondation Maurice Carême

16 Le jour sent bon le cerisier. Le ciel est vif à s’étonner.
L’ombre verdit. La cloche sonne Sur les prés à peine éveillés. Le sentier part je ne sais où. Calmement assis sous un houx, J’hésite pourtant à le suivre Bien qu’à l’ombre des châtaigniers, Une haute porte de cuivre Semble ouvrir sur l’éternité. Maurice Carême Sac au dos © Fondation Maurice Carême

17 Juillet revient. L'orge est déjà si belle !
Le caillou, dans la main, redevient hirondelle. Et tout est clair et doux et merveilleux; Ce petit vent qui court là-bas vient droit de Dieu. Ne vois-tu pas qu'au bord de ce toit rouge, Le soleil se balance et que les tuiles bougent ? La roue des chars fait gicler la lumière. On entend pépier, dans la mousse, les fraises. Le ciel est pris dans le lasso des hirondelles. Le bois fleurit. L'air est plein de clés d'or. Que vivre est bon ! Toutes les guêpes sont dehors. Maurice Carême Brabant © Fondation Maurice Carême

18 LAISSE-MOI GOÛTER, Ô MÈLISSE...
La joie d’être épars dans le bois, D’être un peu cet air de hautbois Qui pleure dans les jardins tristes. Le monde tinte comme un verre Sous le doigt naïf du matin, Et l’on dirait que la lumière Sent bon la résine et le thym. Le printemps ne tient qu’une main Si légère sur ma figure, Et quelle âme peut être sûre D’être encore heureuse demain ? Maurice Carême L’oiseleur © Fondation Maurice Carême

19 Vous viendrez trop tard. J’aurai perdu l’art De perdre mon temps.
LOISIR QUE J’ATTENDS Loisir que j’attends, Vous viendrez trop tard. J’aurai perdu l’art De perdre mon temps. Maurice Carême Images perdues © Fondation Maurice Carême

20 Le fleuve était bordé d’érables. On aurait cru à une fable.
LE LONG DU FLEUVE Le fleuve était bordé d’érables. On aurait cru à une fable. Des pies, jaillissant des genêts, Faisaient des trous dans le ciel frais, Un ciel d’une telle innocence Que l’on rêvait de s’y asseoir Du vent de l’aube au vent du soir. Un chemin s’en allait, flânant Tranquillement à travers champs. Et, au milieu du paysage, Tout juste au-dessous des nuages, Le long de l’eau bordée d’érables, Un paysan avec son chien Ne voyant rien, n’entendant rien, Soupesait au creux de sa main Un épi déjà lourd de grains. Maurice Carême Sac au dos © Fondation Maurice Carême

21 Les machines avaient commencé Par rire comme des enfants
Qui semblaient vouloir amuser Les gens de tous les continents. Puis elles avaient tant grandi Qu’elles étaient devenues comme Des adolescents, puis des hommes Précieusement munis d’outils. Enfin, se fiant au silence Et à la morne indifférence De ceux qui en usaient, Elles se mirent lentement À devenir ces lourds géants Qui nous broient dans leurs rets. Maurice Carême L’envers du miroir © Fondation Maurice Carême

22 MADAME ET MONSIEUR Vous avez, Madame et Monsieur, Une fortune qu'on envie. Tout le monde vous croit heureux Et plus que fiers de votre vie. On croit que vous avez une âme À soulager les malheureux, Que vous êtes bons, généreux À sauver quelqu'un qui se damne. Mais votre porte reste close ; Bien grillagé, votre jardin. Et qui toucherait à vos roses Aurait à faire à votre chien. …/…

23 Oh ! je ne vous en veux en rien. Vous ressemblez sans aucun doute
À bien d'autres comme les gouttes Des pluies d'hier aux pluies de demain. Et pourtant, je vous dis adieu, Je vous laisse à vos fins repas, À vos réceptions où le feu Du Champagne brûle les doigts. Je ne suis pas de votre race. Devant moi, sur le ciel d'été, Un geai, ivre de liberté, Traverse en fulgurant l'espace. Maurice Carême Être ou ne pas être © Fondation Maurice Carême

24 Textes de Maurice Carême, avec l’aimable autorisation de la Fondation Maurice Carême – avenue Nellie Melba, 14 – Bruxelles – Belgique Fleurs de sources diverses. Musique : Flutas de los Andes : Alturas Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix Site :


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