Bible et Science La création du monde Perspective biblique.

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1 Bible et Science La création du monde Perspective biblique

2 Les Livres de la Bible et l’Histoire
La Bible dans l’histoire de l’univers : L’histoire de notre univers a commencé il y a à 14 milliards Si notre terre s’est formée il y a un an à 6 milliards L’or en Guyane, premier organisme vivant il y a 8 mois milliards La végétation luxuriante date d’il y a 5 mois millions Le charbon s’est formé il y a six semaines millions Notre ancêtre a 32 dents depuis hier midi millions Notre ancêtre taille les pierres il y a 12 heures millions L’australopithèque apparaît en Afrique de l’Est il y a 5h 2, 5 millions

3 L’homme maîtrise le feu depuis 1 h 10 m 600 000 ans
L’homme enterre ses morts depuis 10 minutes ans Révolution néolithique : 1 m ans L’écriture apparaît il y a environ 45 secondes ans L’alphabet démocratise l’écriture il y a 33 secondes ans Moïse ( ?) apparaît il y a 30 secondes, ans Jésus est né il y a environ 18 secondes ! ans Le cœur propulse le sang dans le corps moins de 4 s ans

4 Sur la création : deux textes
Deux récits de la création, dans la Bible, Dans le livre de la Genèse Premier récit: Genèse 1, 1 – 2, 4a – 6ème siècle Deuxième récit: Genèse 2, 4b-25 – 8ème siècle

5 Premier récit, les sept jours
Un récit ordonné en « sept jours » Mais 10 œuvres ! Premier temps: œuvre de séparation Dieu sépare la lumière et les ténèbre : 1er jour Dieu sépare les eaux d’en haut et les eaux d’en-bas : 2ème jour Dieu sépare le sol et les eaux, terre et mer : 3ème jour

6 On comprend bien, alors que les auteurs du premier livre de la bible, comme tout écrivain, dépendaient largement de la culture et de la science de leur temps et de leur lieux. Notre récit n’a pas été écrit en 2012, mais entre 750 et 392 ans avant Jésus-Christ Pas en Grèce, mais en milieu sémitique

7 Les sept jours - suite Deuxième temps : l’œuvre de l’ornementation
La végétation : 3ème jour Les luminaires du ciel : 4ème jour Les bêtes de la mer et du ciel : 5ème jour Les animaux terrestres : 6ème jour L’homme et la femme, ensemble : 6ème jour זָכָר וּנְקֵבָה mâle et femelle

8 Le 1er récit Nous avons un récit déjà bien ordonné
Qui situe graduellement l’univers, du plus simple au plus complexe. C’est déjà un œil d’observation scientifique avant la science Un récit déjà complexe: 10 œuvres en six jours ! C’est incongru… 6 (7) superposé sur 10

9 Contexte de Genèse 1 Exil à Babylone (587 av. J.C.)
Au milieu des dieux babyloniens, dont le soleil et la lune En Genèse, ils deviennent créatures sans nom ! En Exil, deux institutions pour rester fidèles: la circoncision et le sabbat Création comprimée en 6 jours: le Sabbat vient de Dieu

10 Cosmologie de Genèse 1:

11 A la même époque, en Grèce
Anaximandre (611 – 547) La terre flotte dans l’air Tout tombe sur la terre Elle ne peut tomber nulle part, elle tombe sur elle-même ! Elle n’a aucun endroit pour tomber, aucune direction vers laquelle tomber… Platon (427 – 347) : la terre est une sphère

12 Deuxième récit : Genèse 2, 4a-25
En 2, 4b, tout recommence Apparait le nom propre de Dieu יהוה Les séquences sont différentes : 1. création de l’humain הָאָדָם 2. création du jardin et des plantes

13 Deuxième récit - suite 3. Dieu forme les animaux pour chercher un compagnon à l’humain – l’humain les nomme 4. Dieu fait tomber un sommeil profond sur l’humain הָאָדָם et tire de son côté (côte) la femme 5. Ils s’appellent femme אִשָּׁה et homme אִישׁ

14 B Œuvre d’ornementation B. Œuvre d’ornementation
Genèse 1 (6ème siècle) Genèse 2 (8ème siècle) A Œuvre de séparation B Œuvre d’ornementation Les plantes selon leur espèces Les poissons et oiseaux Les animaux terrestres L’homme et le femme B. Œuvre d’ornementation 1. l’humain (Adam) 2. Les plantes Les animaux La femme (isha) et l’homme (ish)

15 Comparer les deux récits
L’ordre chronologique est différent Cela indique bien que le texte n’a pas l’intention de nous dire COMMENT ça s’est passé Mais les traits communs indiquent POURQUOI cela s’est passé – quel est le SENS PROFOND de la création

16 Pourquoi deux récits ? Premier récit plus « scientifique »
Deuxième récit plus « anthropocentrique » Les deux récits s’entendent sur quelques points – c’est leur « vérité » Tout vient de Dieu – unique et bon L’univers n’est pas le fruit du hasard mais d’une intelligence organisatrice Tout est bon L’être humain est au sommet de tout Homme et femme, égale dignité Eux seuls entrent en relation personnelle avec Dieu

17 Le livre de la Genèse explique l'origine de l'homme et du peuple hébreu jusqu'à son arrivée en Égypte. Il contient les présupposés et bases historiques aux idées et institutions nationales et religieuses d'Israël, et sert de préface à son histoire, ses lois et coutumes. Le récit originel décrit la création du monde en six jours par Dieu. Le créationnisme actuel se fondant sur une lecture littérale de la Bible est d'origine récente, et l'interprétation symbolique est plus ancienne. Lucien Febvre cite ainsi Origène[1] : « Quel est l'homme de sens qui croira jamais que, le premier, le second et le troisième jours, le soir et le matin purent avoir lieu sans soleil, sans lune et sans étoiles, et que le jour, qui est nommé le premier, ait pu se produire lorsque le ciel n'était pas encore ? Qui serait assez stupide pour s'imaginer que Dieu a planté, à la manière d'un agriculteur, un jardin à Eden, dans un certain pays de l'Orient, et qu'il a placé là un arbre de vie tombant sous le sens, tel que celui qui en goûterait avec les dents du corps recevrait la vie ? À quoi bon en dire davantage lorsque chacun, s'il n'est dénué de sens, peut facilement relever une multitude de choses semblables que l'Écriture raconte comme si elles étaient réellement arrivées et qui, à les prendre textuellement, n'ont guère eu de réalité. » — Origène, cité par Lucien Febvre, Le Problème de l'incroyance au XVIe siècle

18 La Bible dans la littérature de son temps
D’autres textes de l’Ancien Orient ont essayé, avant la Bible, de répondre aux mêmes questions: D’où vient le monde ? D’où venons-nous ? Pourquoi sommes-nous sur la terre ? Pourquoi la mort et la souffrance ? Pourquoi le mal et la méchanceté ?

19 Autres textes On peut en citer trois particulièrement
L’épopée de Gilgamesh (Sumer, av. J.C.) Le mythe d’Atrahasis (Akkadien av. J.C.) Le poème Enuma Elish (Babylone av. J.C.)

20 L’épopée de Gilgamesh en 2 mots
Gilgamesh, roi d’Ourouk cherche et trouve la plante de l’immortalité. Après l’avoir saisie, il repart, mais la laisse pour se baigner, et elle est ravie par le serpent. Le roi n’aura pas accès à l’immortalité désirée… Dès lors, Gilgamesh, immobile, reste à pleurer…

21 Le mythe d’Atra-Hasis en 2 mots
Texte Akkadien, 2ème millénaire avant JC. Plus de 1000 ans avant la Bible Les dieux sont multiples. Certains se révoltent car ils ne veulent plus travailler. On décide de créer les humains qui travailleront pour eux L’homme est créé en mêlant de la glaise au sang d’un dieu déchu Ensuite, les hommes fatiguent les dieux avec leur vacarme et le déluge est décidé pour en finir

22 Enuma Elish en deux mots
Le monde surgit d’un combat gigantesque entre le dieu Mardouk et le chaos formé par la déesse Tiamat (la mer) et Apsou (eau douce). L’univers sort du corps fendu du monstre Apsou. L’homme est créé avec le sang du dieu traitre et déchu Kindou

23 Atrahasis Enuma Elish Genèse Déluge multiples dieux, multiples dieux
des dieux supérieurs bons et mauvais des dieux inférieurs êtres humains êtres humains mélange de glaise avec de la glaise et du sang et du sang d’un d’un dieu immolé dieu déchu Les humains sont créés pour servir Les êtres humains dérangent les dieux avec leur vacarme Déluge La déesse Ea déjoue les plans d’Enlil Et protège Atrahasis, le rendant immortel Les dieux envoient aux hommes maladies et mort pour s’en débarrasser plus vite Un seul Dieu qui est bon Êtres humains: créés à l’image et à la ressemblance de Dieu : Avec de la glaise Et le souffle de Dieu ! Dieu vit que cela était très bon. Les êtres humains transgressent la loi protectrice de la vie – responsabilité morale Dieu préserve Noé pour la suite Dieu fait alliance avec Noé

24 Conclusion La Bible s’appuie sur des mythes d’origine dont elle conteste certaines données pour affirmer sa propre compréhension du POURQUOI: 1. Dieu est unique 2. La création est bonne 3. l’être humain est partenaire de Dieu !

25 Cependant Cependant, avant la Renaissance, on ne faisait pas la différence entre histoire et textes de sagesse. Au moment de la Renaissance, l’Eglise a peiné à reconnaitre l’arrivée d’une ère nouvelle dans sa relation aux sciences. – affaire de Galilée

26 De la même façon, d’aucuns ont utilisé les progrès scientifiques pour dénoncer la Bible à partir de l’idée que si la bible n’est pas historique au sens moderne, alors elle ment ! ne faisant pas la distinction entre livre de sagesse et livre d’histoire Et ne faisant pas non plus la distinction entre la science du comment (physique) et la « science » du pourquoi (métaphysique).

27 Pour conclure L’Eglise honore la science et se félicite des progrès magnifiques opérés par les savants et les ingénieurs. Elle y voit le déploiement de la sagesse de Dieu et l’accomplissement de ce qu’il a voulu en confiant la terre aux êtres humains. Elle rappelle cependant que l’être humain ne peut pas faire n’importe quoi, car il n’est ni le créateur ni le propriétaire de la terre. Il n’en est que le tenancier. Elle lui est confiée. Il se doit de la respecter, plus qu’il ne le fait aujourd’hui

28 il n'y a qu'une source bonne, le Créateur
il n'y a qu'une source bonne, le Créateur. Et par conséquent, vivre est un bien, c'est une bonne chose d'être un homme, une femme, la vie est bonne. S'ensuit un mystère d'obscurité, de nuit. Le mal ne vient pas de la source de l'être lui-même, il n'est pas également originel. Le mal vient d'une liberté créée, d'une liberté dont on a abusé. Comment cela a-t-il été possible, comment cela s'est-il produit ? Les choses demeurent obscures. Le mal n'est pas logique. Seul Dieu et le bien sont logiques, sont lumière. Le mal demeure mystérieux. On l'a représenté avec de grandes images, comme dans le chapitre 3 de la Genèse, avec cette vision des deux arbres, du serpent, de l'homme pécheur. Une grande image qui nous fait deviner, mais ne peut pas expliquer parce qu'elle est en elle-même illogique. Nous pouvons deviner, pas expliquer ; nous ne pouvons pas même le raconter comme un fait à côté d'un autre, parce que c'est une réalité plus profonde. Cela demeure un mystère d'obscurité, de nuit. Mais un mystère de lumière vient immédiatement s'y ajouter. Le mal vient d'une source subordonnée. Dieu avec sa lumière est plus fort. Et c'est pourquoi le mal peut être surmonté. C'est pourquoi la créature, l'homme peut être guéri. Les visions dualistes, même le monisme de l'évolutionnisme, ne peuvent pas dire que l'homme peut être guéri ; mais si le mal ne vient que d'une source subordonnée, il reste vrai que l'homme peut être guéri. Benoît XVI, cathéchèse du 3 décembre 2008 à Rome