Petit charabia de placard....décrypté! (Les pollutions chimiques à la maison) Une enquête de Laëtitia Royant Eté 2010.

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1 Petit charabia de placard....décrypté! (Les pollutions chimiques à la maison) Une enquête de Laëtitia Royant Eté 2010

2 J’adresse ce livre (en priorité) à : Tous les jeunes parents, Aux femmes enceintes et allaitantes, À celles et ceux qui sont en train de concevoir un enfant… Remerciements Cet ouvrage a : -reçu les soins de Sylvie Hampikian, experte en toxicologie pour la relecture de « fond». -reçu les soins d’Huguette Duron, pour la relecture de forme. -reçu les soins de l’association Bizi Berria, et en particulier de Patrick Lassus et Julie Arguindeguy pour sa conception. -reçu la touche artistique de Guillaume Jalleau Longueville pour les photos d’illustrations. -n’aurait pu voir le jour sans le prêt du matériel informatique d’Annie et de Sophie et Didier Royant. Et m’a été inspiré par tous ceux qui m’ont posé des questions cette année (en premier lieu Stéphane Perraud, journaliste). - 2 -

3 Sommaire remerciements préambule introduction Avertissement 1-Agir ! Ma boite à outils… * pistes de changement pour un habitat plus sain : 3 positions envisagées *pour y voir plus clair : le point sur logos, prix, compositions etc.. - 3 -

4 2-Comprendre Quelques repères *notion d’hygiènes et de propreté. *critique de « l ’hygiénisme ». *critique de la « négligence ». *corriger nos idées fausses/notre attitude. *définitions : le « naturel » et le « chimique ». *les détergents/les bases lavantes. *la réglementation. *l'historique. - 4 -

5 Un impact sur l’environnement *l'eau *les déchets *définition de « biodégradable »/ de « compostable » *substances chimiques sujettes à controverse. Un impact sur la santé * mode d’action des substances *définitions *tableau-mémo des substances chimiques sujettes à controverse substances chimiques sujettes à controverse Du côté des produits écologiques *question de définition *repères (labels etc.) *quelles différences? - 5 -

6 Côté tirelire ! * l'écologique à quel prix? *où acheter ? La question de la responsabilité * les fabricants, l'état et moi Les bonnes nouvelles ! En guise de conclusion Pour en savoir plus (bibliographie) - 6 -

7 Préambule J'ai toujours été curieuse ! Mais ces dernières années, ce trait de caractère là n’en fini pas « d’enfler » j’ai envie de dire...( !). Pourtant, malgré ma terrible envie de comprendre « le pourquoi du comment »: de quoi sont faites les choses du quotidien (et en particulier nos produits d'usage courant), malgré mes nombreuses recherches, je me suis aperçue qu'il est difficile d'y « voir clair » en la matière. Bien que plus ou moins « initiée » (à force d'obstination) il reste pour moi aussi certaines « zones d'ombre » et un sentiment (persistant) d'opacité. Cette année, j'ai réalisé au fil des échanges, des rencontres, qu'un nombre grandissant de personne souhaitait « avoir des explications ». J'ai pris conscience qu'il était nécessaire de partager les informations glanées, même si elles sont parfois désagréables ou techniques... Bien qu’un peu « savant », donc, cet essai est un sous-titrage au premier ouvrage écrit récemment(*) Car c'est sur cette toile de fond que s'est organisée, pour moi, une petite révolution domestique à la maison! « Je fabrique mes produits ménagers, mon shampooing etc. » Aux éditions Terre Vivante-Mai 2010- - 7 -

8 Introduction Ma recherche initiale avait été motivée par un sentiment de déception, doublé d'indignation, quand j'ai découvert qu'il fallait détricoter mes croyances! Quand j'ai réalisé que les produits que j'utilisais, au quotidien, n'étaient pas « inoffensifs » pour la planète, ni pour ma santé! Car j'utilisais, en toute confiance, et « comme tout le monde », des produits d'entretien classiques, conventionnels. Mais au fil des lectures et des prises de conscience, j'ai décidé de modifier mes petites habitudes. En achetant des produits ménagers dits « écologiques » en supermarché dans un premier temps. Puis en les choisissant ensuite dans des magasins spécialisés en « bio » (dont les produits avaient, à mon gout, des cahiers des charges plus sérieux). En les fabriquant moi-même au final, pour conjuguer esprit du « jeu », souci écologique et souci d'économies! Mon parti-pris est aujourd'hui de « bouder » les détergents conventionnels. Mais pour ce qui est des détergents(dits) »écologiques »que j'appelle « émergents », il me semble que c'est un grand pas en avant même si, à mon sens, les grandes surfaces pourraient aller « bien plus loin »... - 8 -

9 La conjoncture actuelle fait qu'un nombre croissant de produits de qualité « aléatoire »se positionnent aussi dans le champ du « naturel ». Pour cette raison, je pense qu'il est nécessaire d'apprendre à les reconnaître, les éviter, pour privilégier plutôt les fabricants soucieux de notre santé et de la préservation de l'environnement (dont nous dépendons). Il m'a fallu quelques années pour prendre du recul face à mes pratiques d'autrefois et pour décider de témoigner, en simple citoyenne, sans légitimité particulière, puisque je ne suis pas une « experte ». C'est parce que les ouvrages de vulgarisation scientifique sur la question m'ont tant manqué pendant mes recherches et parce que j'ai réalisé qu'il existe aujourd’hui un enjeu sanitaire induit par ces produits (je pense en particulier aux enfants*) que je me suis jetée à l'eau pour l'écriture de ce livre là... Face au casse-tête des étiquettes (à lire à la loupe), aux signes et appellations barbares, j'espère contribuer ainsi au long travail de décryptage qui est amorcé...et aider chacun à choisir en « connaissance de cause ». - 9 -

10 Avertissement Il y a quelques années, j’étais incapable de dire de quoi se composaient mes « produits d’entretien » ni ce qui se passait une fois que les « eaux usées » quittaient la maison. Je n’avais qu’une vue partielle des choses. Et tout ceci me « dépassait »( !) C’est un intérêt pour l’eau qui m’a conduit, au fil des recherches, à découvrir l’ensemble du périple d’un détergent. Et à prendre en conscience de la « portée » de mes gestes du « quotidien ». En remontant l’historique, j’ai réalisé qu’il y a seulement une soixantaine d’années que nous avons ce « mode de vie » là…Que nos grand-mères allaient chercher de l’eau à la source puis au puits il n’y a pas si longtemps que cela. Mais, après la seconde guerre mondiale, des avancées fulgurantes vont métamorphoser les pratiques. La prospérité de l’industrie chimique reposera en partie sur la « production de masse ». Et les produits de consommation courante « modernes »seront encensés, grâce à la publicité (premier support de communication pour véhiculer de nouvelles « valeurs »)… Très vite, les placards de nos maisons seront envahis d’une kyrielle de produits « nouveaux » et séduisants. Praticité et abondance l’emportent ainsi sur les « anciennes » habitudes, faites de bon sens et de parcimonie. Pour ceux qui (comme moi) sont « nés dedans »il y a donc aujourd’hui comme un « air d’évidence », « d’ordre des choses » à utiliser « ces » produits là. Pour ma part, le questionnement, la « remise en cause » et le changement, ont, du coup, pris du temps… Auparavant, l’idée de « pollution » générée par les produits d’entretien se résumait juste(je le croyais du moins). à « l’excès de phosphates » rejetés dans les rivières : qui occasionnent le phénomène d’eutrophisation des rivières(*) - 10 -

11 Il m’a fallu, personnellement, un certain nombre d’années, de lectures, de rencontres, pour que mon attention soit vraiment attiré sur leur potentielle dangerosité ! J’ai découvert alors (avec étonnement) que ces dernières décennies, les choses se sont vraiment complexifiées. Qu’en plus des rejets agricoles, industriels ou spéciaux (ex: déchets d’hôpitaux) « mes » rejets domestiques contribuaient à : - la pollution environnementale (et en particulier de l’eau) - la pollution intérieure de la maison - l’apparition de problèmes de santé humaine. Après de nombreuses recherches, il m’a semblé qu’aucune évaluation scientifique n’existe à ce jour concernant l’impact réel des détergents sur l’environnement et la santé (qui prendrait en compte « l’ensemble » du cycle de vie des produits). Je le comprends aisément : quand je réalise que la Science ne peut établir que des « vérités provisoires »qu’elle réajuste continuellement (avec le secours d’instruments de mesure chaque fois plus performants). Etant donné qu’elle ose aujourd‘hui « mettre en débat » public ses incertitudes, étant donné que toutes les études et analyses ne « convergent » pas, nous avons tendance, en tant que consommateurs, à ne plus savoir qui croire, que penser… ! - 11 -

12 Il est important pour moi de préciser que les données que j’expose dans cet ouvrage sont issues de (laborieuses) recherches personnelles… Je ne suis pas, pour ma part, une « spécialiste » de la question. Simplement une citoyenne très curieuse (soucieuse de « comprendre » pour pouvoir « changer »). Je ne peux donc pas prétendre, objectivement, que toutes les informations recueillies sont « exactes » au sens le plus scientifique du terme. Néanmoins elles apparaissent dans des sources variées. Le but de ce « livre » est de contribuer à une espèce d »état des lieux » qui reste d’ailleurs à établir en la matière. Et de relayer l’information glanée. Il me semble important de préciser enfin que le « changement »est une affaire personnelle! Certaines métamorphoses sont « simples » pour certains, mais « difficiles» ou « inconcevables » pour d’autres. Nous n’avons pas tous les mêmes exigences ou références et il ne s’agit pas de tomber dans une forme de « dictature du tout –écologique »! Simplement de présenter un panel d’options souvent méconnues. Chez nous, le changement se fait par « paliers ».Je passe pour ma part par plusieurs phases d’exploration Avant d’adopter une nouvelle habitude. D’une façon générale nous alternons entre les produits fait-maison et l’éco dosage de produits écologiques. Et nous n’avons pas forcément les mêmes choix, avec Philippe, mon mari! Chacun fait donc à sa façon. Pour faire la vaisselle par exemple- il préfère l’éco dosage du produit « écologique », je préfère le savon de Marseille. Chacun doit pouvoir trouver « sa »formule… et laisser l’autre libre de ses choix. J’insiste sur le fait qu’il ne s’agit pas pour moi de mettre des produits « en compétition ».Mon premier livre –dans sa version (finale) : celle d’aujourd’hui, est parfois mal interprété par certains. Il synthétise quelques options et recettes minimalistes mais ne prétend pas que « telle formule » est « meilleure » que d’autres ! - 12 -

13 J’ai mes préférences, je « hiérarchise » selon mes critères, mais il n’y a pas à mes yeux de « vérité absolue ». Chacun fait en fonction de son mode de vie, de ses croyances, de ses priorités. J’accorde la même importance à tous les types de changement. L’essentiel -à mes yeux- étant de réduire notre impact en matière de pollution chimique, quels qu’en soient les moyens. Alors que le premier livre est assez « ludique », ce 2eme livre est « l’envers du décor » (des produits ménagers). Il est composé de 2 recueils : - le premier s’intitule »comprendre » - et le second »agir » Bonne lecture ! Laetitia ROYANT Mars 2010

14 1. Agir ! Voici ma Boite à outils !

15 « Soyez le changement que vous souhaitez pour le monde » GANDHI J’ai pensé en finalisant l’ouvrage qu’il était plus judicieux en fait de mettre la partie « pratique » en premier Pour tous ceux qui sont « prêts à agir » sans avoir besoin de tout comprendre … Voici donc un résumé des pistes que j’ai exploré et que je souhaitais mutualiser ! Ce recueil là synthétise les infos dont j ai eu besoin au quotidien pour faire la révolution dans mes placards. Pour aller vers une écologie pratique (et non pas une »écologie de consommation » !) Je vous le présente tel que je l’ai conçu, utilisé (chacun utilisera ce que bon lui semble…ou pas). PISTES DE CHANGEMENT En observant mon entourage, j’ai constaté qu’en fonction de notre façon de vivre et de nos convictions, certaines choses sont de l’ordre du « changement possible » et d’autre semblent «impensables ».Je propose donc de partir de 3 postulats, de 3 types de situations différentes, de façon à ce que chacun puisse identifier où il se positionne et puisse « picorer » des idées pour une mise en œuvre concrète. - 15 -

16 Dans la situation numéro 1, Le postulat de départ sera:« Je veux bien changer quelques habitudes mais je suis trop attaché(e) à mes produits pour en changer ». Dans la situation numéro 2 Le postulat de départ sera :«Je suis prêt(e) à tester quelques nouveaux trucs même s’ils me semblent étranges» Dans la situation numéro 3 Le postulat de départ sera :« Je suis prêt(e) à faire la « révolution » dans mes placards». Pour aller vers une écologie pratique (et non pas une »écologie de consommation » !) Je vous le présente tel que je l’ai conçu, utilisé (chacun utilisera ce que bon lui semble…ou pas). - 16 -