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Les Semaines de la réparation Parole Donnée N° 60, Jeudi 7 avril

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1 Les Semaines de la réparation Parole Donnée N° 60, Jeudi 7 avril
Panser et être + Saines pensées pour mieux vivre Les semaines de la réparation organisées par l’Espace Culture et paix ont commencé avec une soirée organisée le 7 avril sur le thème : « panser et être, de saines pensées pour mieux vivre. » Bien des processus réparateurs, que ce soit en médecine, en psychologie, en droit, en politique, commencent par des idées et des pensées qui ont un effet de rétablissement. Parole Donnée N° 60, Jeudi 7 avril

2 Première partie Discussion par tables
Comme dans chaque programme « Parole Donnée », les participants ont d’abord eu différents débats par tables de 5 ou 6 personnes. Discussion par tables

3 Table N°1 Parmi vos pensées, lesquelles sont les plus nocives pour vous ou les autres ? A la table 1, les participants se sont posé la question suivante : parmi vos pensées, lesquelles sont les plus nocives pour vous ou pour les autres ? Parfois, ce discours intérieur fait tellement partie de nous que nous manquons de recul et ne voyons même plus à quel point il nous conditionne alors que nous avons toujours la liberté de choisir d’autres pensées. Je me plains Je crains l’échec Je suis rancunier Je pense trop à moi J’imagine des choses fausses J’ai de basses pensées Je suis sombre J’envie les autres Je me mens à moi-même Je suis pessimiste J’ai des désirs de vengeance Je m’arrête à des détails J’ai des obsessions J’ai trop de regrets Je pense trop au passé

4 Table 1 « Je crains l’échec » est revenu souvent. Quelqu’un a fréquenté une école où on n’a pas droit à l’échec. Cela n’aide pas forcément On juge trop souvent les gens sur la qualité de leur pensée. C’est comme si l’on réduisait la personne à son apparence vestimentaire Le piège pour quelqu’un d’autre était de penser trop à l’avenir, pas assez au présent. Il faut conjuguer le verbe penser au présent Ne pas se laisser prendre au discours des personnes négatives. Quelqu’un de cette table est née à Paris, mais est souvent revenu dans son enfance au village serbe, où c’était la guerre. Il est reconnaissant d’être à Paris. On peut apprendre des expériences passées. A cette première table, « Je crains l’échec » est revenu souvent. Quelqu’un a fréquenté une école où on n’a pas droit à l’échec. Cela n’aide pas forcément. Il a été dit aussi qu’on juge trop souvent les gens sur la qualité de leur pensée. C’est comme si l’on réduisait la personne à son apparence vestimentaire. Le piège pour quelqu’un d’autre était de penser trop à l’avenir, pas assez au présent. Il faut conjuguer le verbe penser au présent Ne pas se laisser prendre au discours des personnes négatives. Quelqu’un de cette table est né à Paris, mais est souvent revenu dans son enfance au village serbe, où c’était la guerre. Il est reconnaissant d’être à Paris. Mais il a été durement influencé par les tragédies dans son pays. On peut apprendre des expériences passées.

5 Table 2 S’aérer l’esprit. Pour assainir vos pensées, quels sont vos meilleurs remèdes ? A la table 2, il a été question de l’hygiène de la pensée, un sujet que l’exposé a abordé plus tard (voir diapositives 12 et suivantes)

6 Table 2 Cela dépend de la situation de chacun, des circonstances
Quand il s’agit de problèmes mineurs, il est souvent sain de laisser passer, écouter de la musique, se divertir. Les hobbies permettent de changer les choses S’il s’agit de gros problèmes le fait de parler à quelqu’un permet de repartir avec un autre point de vue Dans une situation où on ne peut pas parler, faire de bonnes actions est une bonne façon de chasser les idées noires. Si quelqu’un a une vie spirituelle, la méditation, la prière, la lecture de textes saints peuvent aider. Un mot dans un livre peut changer beaucoup de choses Il ne faut pas subir, ne pas se laisser influencer L’affection est souvent le meilleur remède. L’amour permet de repartir. S’aérer l’esprit dépend de la situation de chacun, des circonstances. Quand il s’agit de problèmes mineurs, il est souvent sain de laisser passer, d’écouter de la musique, de se divertir. Avoir un hobby permet de changer les choses. S’il s’agit de gros problèmes, le fait de parler à quelqu’un permet de repartir avec un autre point de vue. Dans une situation où on ne peut pas parler, faire de bonnes actions est une bonne façon de chasser les idées noires. Si quelqu’un a une vie spirituelle, la méditation, la prière, la lecture de textes saints peuvent aider. Un mot dans un livre peut changer beaucoup de choses. Il ne faut pas subir, ne pas se laisser influencer. L’affection est souvent le meilleur remède. L’amour permet de repartir.

7 deuxième partie Exposé de M. Laurent Ladouce
Saines pensées pour mieux vivre Exposé de M. Laurent Ladouce Directeur de « Culture et paix » Dans une deuxième partie, Laurent Ladouce, directeur de l’Espace « Culture et paix », a présenté un exposé intitulé : « Saines pensées pour mieux vivre ».

8 1. Le discours du rétablissement 2. Hygiène de la pensée : les bons choix 3. La réparation intellectuelle et idéologique Cet exposé va aborder trois sujets : le discours du rétablissement tient qu’aucune cause n’est jamais perdue. Il ne s’agit pas uniquement d’un optimisme, mais d’une démarche intellectuelle consistant à aller jusqu’au bout des possibilités du libre-arbitre, au lieu d’écouter des verdicts déterministes. Une personne ne fera des choix lucides de rétablissement que si elle a une bonne hygiène de pensée, une certaine façon d’orienter sa faculté de juger. Enfin, nous verrons pourquoi et comment il est toujours possible de corriger des idées fausses et de les faire évoluer.

9 1. Le discours du rétablissement
Prophétie de malheur Prophétie de responsabilité Décidé d’avance, décret Faits, statistiques, génétique, expérience, entourage, circonstances défavorables Réalisme, prudence, justice (n’a que ce qu’il mérite) Quant au méchant, s’il renonce à tous les péchés qu’il a commis, observe toutes mes lois et pratique le droit et la justice, il vivra et ne mourra pas. On ne se souviendra plus de tous les crimes qu’il a commis, il vivra à cause de la justice qu’il a pratiquée. Prendrai-je donc plaisir à la mort du méchant – oracle du Seigneur Yahvé – et non pas plutôt à le voir renoncer à sa conduite et à vivre ? Ezékiel 18:21 Dans toute situation critique, il y a toujours deux discours, deux pronostics, deux « prophéties ». La Bible elle-même fourmille d’exemples où le même événement à venir est prophétisé de façon contradictoire, où l’homme conteste les décrets de Dieu, où le Créateur revient sur Sa décision. En médecine, en justice, en psychologie, en spiritualité, il y a toujours d’un côté le poids des statistiques, des tendances lourdes, et de l’autre les cas qui déjouent les pronostics. Le discours réparateur n’a pourtant rien de magique, il n’est pas une simple « méthode Coué ». Il fait jouer d’autres paramètres, une autre logique, d’autres enjeux. Un simple exemple est le domaine de la psychologie. Combien de fois a-t-on entendu cette expression : « tout se joue avant six ans », qui peut traumatiser bien des parents … et des enfants. Beaucoup de psychologues se sont depuis insurgés contre cette vision et Boris Cyrulnik s’est notamment distingué en France par son discours sur la résilience. Faites vous un cœur nouveau et un esprit nouveau « Tout se joue avant six ans » Discours de la résilience

10 Intégrité Santé Citoyenneté Salut Sens premier Sens médical
Sens juridique Sens religieux Intégrité Santé Citoyenneté Salut Réparation Traitement récupération régénération rétablissement Compensation Indemnité, réhabilitation représaille revanche, vengeance Repentir, Expiation, rachat rédemption, Damnation Exclusion Objet cassé, accidenté Maladie Culpabilité, tort, préjudice, crime Péché => Enfer Prix Etat, valeur originels Etat dégradé Le terme général de « réparation » a d’abord un sens physique, qui s’applique à des objets rendus partiellement hors d’usage à la suite de quelque panne. En biologie, la réparation est le fait de se régénérer, de rétablir l’intégrité d’une fonction physiologique, pour un organe ou un organisme entier. A partir de là, la réparation peut avoir divers sens selon les situations : en médecine, différents protocoles peuvent aider un patient à récupérer plus ou moins complètement d’une maladie. Au sens moral, la réparation implique le paiement d’un certain prix pour qu’une relation dégradée par une offense retrouve son état antérieur. La notion de réparation est très importante dans les domaines de la justice et de la spiritualité. Dans tous les cas, la réparation suppose un contrat tacite de confiance entre ceux qui proposent une réparation et ceux à qui elle est proposée. Face à un même patient, les diagnostics peuvent être les mêmes, et les pronostics différer selon l’expérience du thérapeute et l’état d’esprit du patient. La justice peut s’inspirer d’une philosophie du châtiment exemplaire (et c’est le réquisitoire du procureur) ou alors présenter l’accusé comme capable d’une réhabilitation, qui lui permettra de redevenir un bon citoyen, si on lui donne sa chance (plaidoyer de la défense). Aujourd’hui, les spiritualités sont contraintes de revoir leurs propres textes sacrés et d’opposer aux versets de condamnation et d’exclusion d’autres versets sur le repentir et le rachat. Ezékiel prit le contrepied d’une théologie de la damnation du méchant.

11 + Certaines personnes se voient offrir un véritable sursis et une chance de rebondir et de repartir. Mais la prophétie de réhabilitation ne s’accomplira que si la personne entame un travail de réflexion et « se fait un cœur nouveau et un esprit nouveau » pour parler comme Ezékiel. Il existe des moyens de rétablir des situations difficiles en ayant comme tout premier remède un certain type de pensée. 2. hygiène de la pensée

12 Le sentier octuple concentration Sagesse Ethique Attention juste
Contemplation juste Vision juste Pensée juste Mode de vie juste Parole juste Action juste Attention juste concentration Sagesse Le sentier octuple Effort juste Dans le bouddhisme, l’être humain met fin au cycle de la souffrance en embrassant l’octuple sentier. Une vision juste doit amener le sujet à émettre des pensées justes. Si celles-ci sont garanties par un mode de vie juste, elles se traduiront par des paroles justes suivis d’actes justes. Toutefois, l’action n’est pas à elle seule la délivrance. Elle se prolonge par une action sur soi-même consistant à tendre vers l’effort juste, l’attention juste, la contemplation juste. C’est ce que le bouddhisme appelle la concentration. Personne ne peut pas avoir un changement de pensée purement cosmétique. L’être pensant lui-même doit changer s’il veut que le contenu même des pensées tende vers un mieux. Pareillement, telle réforme qui a pu fonctionner dans tel pays sera inenvisageable dans un autre pays qui n’y est pas prêt culturellement. De saines pensées ont peu de chances de germer dans un esprit mal disposé. Ethique

13 La bonne voie, selon les Principes de l’Unification
Esprit (S) Corps (O) Moi-même (sujet) Comment les Principes de l’Unification traitent-ils l’hygiène de la pensée ? La bonne voie de la pensée n’est pas détachée du vécu. Une vie bonne renforce des pensées saines. L’être humain a une structure duale, composée de l’esprit et du corps. L’esprit est en position sujet, et maîtrise le corps, en position objet, ou encore de second esprit. Une personne qui pense trop à son corps affaiblit ses défenses spirituelles et devient confuse. Non seulement l’esprit doit être le terreau d’une pensée saine, mais il doit s’assurer que cette pensée saine n’est pas une simple bonne idée de passage, mais quelque chose de vécu, une conviction incarnée, personnifiée. Un esprit sain dans un corps sain, c’est une condition importante pour arriver à bien se situer par rapport aux objets et à tenir une parole juste et des actions justes. La personne préserve ainsi une perception juste des objets. Les Principes de l’Unification insistent sur le fait que la relation qui nous unit aux objets de nos pensées est une relation horizontale, mais elle doit être coupée en son centre par un axe vertical, et c’est cela qui la rend juste. Objet Esprit sain, terreau d’une pensée saine Personnifier, incarner la pensée saine Parole juste et action juste Perception juste des objets

14 clés de l’hygiène mentale
La base quadruple intérieure maintenant son identité (veille) La base quadruple extérieure maintenant son identité (veille) La base quadruple intérieure se développant (activité mentale) La base quadruple extérieure se développant (activité créatrice) Nous allons maintenant distinguer quatre phases de l’activité mentale. Ces quatre phases seront définies comme des bases quadruples, selon la terminologie de la Pensée de l’Unification (Unification Thought). Ces bases quadruples unissent le sujet et l’objet à une union qui diffère selon que la relation entre le sujet et l’objet soit statique (base quadruple maintenant son identité) ou dynamique (base quadruple se développant). La base quadruple intérieure maintenant l’identité correspond à un état de veille, où non seulement le corps se repose complètement, mais où l’esprit cesse toute activité consciente, pendant la phase du sommeil. A l’état éveillé, l’esprit peut être en pleine activité intellectuelle, alors que le corps, lui, est totalement immobilisé, lorsque la personne est plongée dans l’étude et la réflexion. Certes, il est recommandé, lorsqu’on étudie, de faire des pauses, de bouger un peu, et surtout d’alimenter le cerveau par une alimentation et des boissons qui évitent la somnolence. La base quadruple extérieure maintenant son identité correspond à une phase de notre vie où nous sommes au repos complet juste avant ou juste après l’action. Un sportif va faire le vide, se concentrer ou méditer, avant le passage à l’acte. Cette phase est décisive quand une personne doit traduire toute sa pensée en des gestes de grande précision. Quant à la base quadruple extérieure se développant, elle désigne le moment où les pensées deviennent des actions. Comprendre l’articulation entre ces différentes phases va nous aider à comprendre ce qu’est l’hygiène mentale.

15 La base quadruple intérieure maintenant son identité
Corps quasiment inerte, immobilisé, réduit aux fonctions neuro-végétatives Plus d’activité consciente (l’esprit ne pense plus à rien) Réinitialisation Sérénité Absolue : permettre à l’esprit de reprendre sa forme, de se purifier, de se vidanger « La nuit porte conseil » « Humeur toujours égale » l Cœur noema Esprit au repos noesis Dans la base quadruple intérieure maintenant son identité, l’esprit est au repos et son activité consciente est non pas éteinte mais « en veille ». On peut aussi dire que l’esprit est réinitialisé, il doit reprendre sa forme de base et sa sérénité. Cela est possible quand le seul objectif de l’action de donner-et-prendre entre la partie pensante (noesis) et de la partie pensée (noema) est l’harmonie, sans produire d’idée. Une personne à l’activité trop intense peut avoir des difficultés à se rafraîchir les idées. Il est donc important pour une bonne hygiène mentale de se reposer, de laisser les foules d’idées en salle d’attente, pendant que l’esprit fait le vide. Une personne peut arriver à un repos réparateur en évitant des activités surexcitantes le soir et en arrivant à évacuer le trop-plein d’idées et de pensées. C’est en ce sens là que le proverbe « la nuit porte conseil » prend tout son sens. D’autre part, le repos complet de l’esprit permet à une personne d’être d’une « humeur toujours égale ».

16 La base quadruple intérieure se développant
Corps actif, mais totalement au service de l’activité psychique (réflexion, étude, débat interne) l But (O) Noema (logos) Idées (S) Noesis La partie pensante (noesis) agit sur la partie pensée (noema) pour engendrer des idées nouvelles. Attention, concentration, logique, vérifier les sources, aller jusqu’au bout, pas de stagnation Genèse de la Pensée (logos), les idées prennent forme. L’esprit se prépare à les appliquer au réel. La base quadruple intérieure se développant désigne une phase de notre vie où nous sommes concentrés sur l’activité de l’esprit, le corps étant quasiment au repos. Lorsque nous réfléchissons profondément à quelque chose ou étudions un sujet quelconque, la partie pensante de l’esprit (noesis, en position sujet) est en interaction avec des concepts et des notions (noema, en position objet), dans le but d’arriver à des idées nouvelles. La pensée juste est atteinte quand l’interaction horizontale entre noesis et noema es en harmonie avec l’axe vertical qui relie le but de la pensée à la production d’idées nouvelles, ou d’un plan d’action. L’esprit ne doit pas se laisser impressionner par la majesté des concepts et des notions qu’il manipule, car il tomberait alors dans une attitude dogmatique. Un esprit sain doit toujours vérifier le bien-fondé des concepts et des notions et au lieu de les plaquer mécaniquement sur la réalité, toujours essayer de les enrichir. Le Saint des saints Le Saint Pensée juste : harmonie du vertical et de l’horizontal

17 Où est la faute, la vraie faute, la faute de doctrine
Où est la faute, la vraie faute, la faute de doctrine ? C'est une erreur sur les pensées mêmes, que l'on croit conserver en soi comme des poissons dans les profondeurs, qu'on reverra, qui auront grossi ; ou comme des algues recouvertes d'une eau opaque, qui grandissent et se nourrissent, et que quelque coup de mer jettera sur la plage. Nos pensées hors de notre extrême attention ne sont rien ; elles périssent, bien loin de croître et de prospérer ; il n'en reste que le squelette, ou, si l'on veut, la coquille, c'est-à-dire les mots ; les mots, même conservés, même jurés, même arrivant en bon ordre, sont stupides sans le jugement qui les démonte et les reconstruit. C'est pourquoi sans hésiter, devant des thèses cent fois applaudies, et assurées d'être irréfutables, je prends toujours l'autre parti. L'autre parti est un parti de santé. Le fou se croit lui-même ; avertissement pour l'homme moyen de ne pas se croire. (Emile Chartier, dit Alain) Le philosophe Alain avait mis en garde contre l’accumulation de déchets intellectuels dans notre pensée, si nous manquons d’attention et de vigilance : « Où est la faute, la vraie faute, la faute de doctrine ? C'est une erreur sur les pensées mêmes, que l'on croit conserver en soi comme des poissons dans les profondeurs, qu'on reverra, qui auront grossi ; ou comme des algues recouvertes d'une eau opaque, qui grandissent et se nourrissent, et que quelque coup de mer jettera sur la plage. Nos pensées hors de notre extrême attention ne sont rien ; elles périssent, bien loin de croître et de prospérer ; il n'en reste que le squelette, ou, si l'on veut, la coquille, c'est-à-dire les mots ; les mots, même conservés, même jurés, même arrivant en bon ordre, sont stupides sans le jugement qui les démonte et les reconstruit. C'est pourquoi sans hésiter, devant des thèses cent fois applaudies, et assurées d'être irréfutables, je prends toujours l'autre parti. L'autre parti est un parti de santé. Le fou se croit lui-même ; avertissement pour l'homme moyen de ne pas se croire. (Emile Chartier, dit Alain)

18 La base quadruple extérieure maintenant son identité (veille)
Détachement, mais prêt à l’action, visualise. Ultime briefing. Patience et exaltation Derniers préparatifs/veillée d’armes Présence, autorité, majesté (Tour d’Ivoire) Incarner l’idée, ne faire qu’un avec la pensée, avant le passage à l’acte l Cœur (O) Corps Personne au repos (S) Esprit Qu’appelle-t-on la base quadruple extérieure maintenant son identité ? Lorsqu’un processus de réflexion a abouti, et qu’un plan est prêt à se mettre en place, il peut y avoir une ultime phase où la pensée se concentre totalement, ramenée à l’essentiel. Face à un grand rendez-vous préparé de longue date, le sportif de haut niveau se réfugie dans une tour d’ivoire, où il visualise le geste à effectuer. En d’autres circonstances, une personne peut se donner un temps de détachement apparent avant de se lancer dans l’action. Pour un pays qui doit aborder des réformes importantes, ce temps où la réflexion est presque finale avant la mise en œuvre, peut être le temps d’une délibération ultime, où ce n’est plus l’instance législative qui délibère, mais le conseil constitutionnel ou la cour suprême. Une idée peut en effet sembler impeccable, et sa mise en œuvre est attendue avec impatience, mais il est bon de voir si elle ne contredit pas la loi fondamentale du pays

19 Danger de laisser les élans du corps dominer la vie de la pensée
Par ma structure d'homme, tous mes mouvements sont des signes, et tous mes cris sont des sortes de mots. Dois-je croire que tout cela a un sens, et traduit à moi-même mes propres pensées, pour moi secrètes, de moi séparées, et qui vivent, s'élaborent, se conservent dans mes profondeurs ? Je suis natu­rellement porté à le croire ; toutes les passions se nourrissent des signes qu'elles font. C'est bientôt fait de croire qu'un mouvement d'inquiétude, de répulsion, d'horreur, est une pensée. Il n'est pas étonnant qu'un homme vous soit ennemi dans la suite, si de premier mouve­ment vous le prenez comme devant être tel. Ainsi ce qui n'était peut-être que fatigue, petite fièvre, ou mal d'estomac, devient à vos propres yeux votre chère et première pensée. Si donc quelqu'un veut me persuader que mes moindres paroles et les moindres signes que je produis involontairement sont mes pensées, il y réussira tou­jours ; car ces pensées je les formerai aussitôt et je les aurai. Ce n'est rien d'autre que penser, comme disait Descartes, selon l'ordre des affections du corps ; c'est se livrer aux passions. En tous les penseurs prétendus, qui tien­nent pour l'inconscient, ou le subconscient, et autres fantômes mythologiques, je remarque cette complaisance à eux-mêmes. (Alain) La base quadruple extérieure maintenant l’identité a un autre but, qui consiste à établir la maîtrise de l’esprit sur le corps. Le philosophe Alain avait alerté sur le danger de laisser les humeurs du corps influencer nos modes de pensées. « Par ma structure d'homme, tous mes mouvements sont des signes, et tous mes cris sont des sortes de mots. Dois-je croire que tout cela a un sens, et traduit à moi-même mes propres pensées, pour moi secrètes, de moi séparées, et qui vivent, s'élaborent, se conservent dans mes profondeurs ? Je suis natu­rellement porté à le croire ; toutes les passions se nourrissent des signes qu'elles font. C'est bientôt fait de croire qu'un mouvement d'inquiétude, de répulsion, d'horreur, est une pensée. Il n'est pas étonnant qu'un homme vous soit ennemi dans la suite, si de premier mouve­ment vous le prenez comme devant être tel. Ainsi ce qui n'était peut-être que fatigue, petite fièvre, ou mal d'estomac, devient à vos propres yeux votre chère et première pensée. Si donc quelqu'un veut me persuader que mes moindres paroles et les moindres signes que je produis involontairement sont mes pensées, il y réussira tou­jours ; car ces pensées je les formerai aussitôt et je les aurai. Ce n'est rien d'autre que penser, comme disait Descartes, selon l'ordre des affections du corps ; c'est se livrer aux passions. En tous les penseurs prétendus, qui tien­nent pour l'inconscient, ou le subconscient, et autres fantômes mythologiques, je remarque cette complaisance à eux-mêmes. »

20 Base quadruple extérieure se développant (activité créatrice)
Corps actif, mais totalement au service de l’activité psychique l But (O) Corps Actes Esprit (S) Les pensées et les idées deviennent des actes dans le monde réel Totale unité de la pensée et de l’acte, geste pur, se donner à 100% L’acte est une parole incarnée, un discours. Il est suivi d’un retour à l’état originel. Débriefing On attend par base quadruple extérieure se développant la phase où nos idées sont mises en œuvres et deviennent des actes dans le monde réel. Une idée, à elle toute seule, ne saurait nous combler. Nous voulons la traduire dans des actions qui nous permettent d’objectiver notre moi et d’être reconnus. Le plus difficile est de rester fidèle à ses idées une fois qu’on est dans le feu de l’action. Là encore, l’harmonie entre le vertical et l’horizontal est importante, et il y a deux excès à éviter : un excès de dogmatisme où l’on se cramponne à ses convictions alors qu’on a du mal à les mettre en œuvre, et un excès de pragmatisme, où l’on risque de perdre un peu son âme dans les concessions de l’action. Toute activité humaine doit faire l’objet de réévaluations et de débriefing, afin de pouvoir progresser. Action juste : harmonie du vertical et de l’horizontal

21 Cœur Liberté de l’esprit (libre-arbitre) intérieure, sujet, cause
I may Principe Cœur Intellect libre-arbitre Emotion Le libre-arbitre se développe quand le cœur croît vers la maturité. Du libre-arbitre à la libre action (passage à l’acte) Je veux Venons-en maintenant à la liberté de choisir des pensées et des idées saines. Nous pensons trop souvent que nos pensées sont « spontanées » et « naturelles », alors que nous avons toujours la possibilité de penser différemment. En général, la pensée est le vecteur du désir, et le désir est assouvi dans l’action. Le désir crée un lien émotionnel avec certains objets qui nous attirent, et la pensée crée un lien intellectuel, tandis que l’action crée un lien conatif. Par exemple, une personne qui aime un pays ne cessera de se documenter sur ce pays et de vouloir y agir. De ce point de vue, les pensées saines sont des pensées liées à un amour désintéressé, et à la poursuite des valeurs de vérité, beauté et bonté. L’unité du désir et de la pensée génère un « je veux » qui est le libre-arbitre proprement dit, et ce libre-arbitre doit s’accompagner d’un « je peux », à savoir la possibilité de traduire en acte ce que l’on veut vraiment. Liberté du corps (libre action) Extérieure, objet, effet I can Liberté d’action Je peux

22 Séduction, haine, mensonge
Volonté licencieuse (passions = émotions faussées accompagnées d’idées fausses, illusoires Principe Anti Passions Intellect Volonté licencieuse Emotion Séduction, haine, mensonge Je veux Mais il existe aussi en l’être humain une volonté licencieuse, qui unit le désir à des idées fausses, illusoires, mensongères. En général, les fruits de ses actions seront mauvais. Une personne met parfois beaucoup de temps à revenir sincèrement sur ses erreurs. En 2003, lors du déclenchement de la Guerre en Irak, une majorité d’Américains voulait croire a priori que Saddam Hussein était « pour quelque chose » dans les attentats du 11 septembre, le soutien au terrorisme international, une possible escalade nucléaire. Rien n’était trop cher pour assouvir la passion de la guerre. Plus tard, le doute a fini par gagner une proportion croissante d’Américains jusqu’à ce que plusieurs affaires révèlent l’ampleur des erreurs de vision. Le vingtième siècle a fourmillé de passions idéologiques où tout était bon pour séduire, tromper et au besoin haïr l’adversaire. Du libre-arbitre à la libre action (passage à l’acte) Liberté du corps (libre action) Liberté d’action Je peux

23 Volonté + responsabilité humaine Libre-arbitre Parole Vraie Joie bonne
Actes bons Bon désir Volonté + responsabilité humaine intellect Désir = émotion Mauvais désir C’est le moment de rappeler ici que le désir (ou l’émotion) est neutre. Tout dépend de l’orientation que nous lui donnons. Le désir uni à une parole vraie devient un bon désir et se traduit par des actes bons amenant une joie bonne et saine. A ce moment là, c’est le libre-arbitre qui se manifeste. Mais si le désir se laisse prendre aux pièges d’un discours fallacieux, il se transforme en mauvais désir. Le mauvais désir génère des actes mauvais et des joies mauvaises et c’est alors une volonté licencieuse qui se manifeste. Bossuet demandait à chacun d’avoir le courage de dompter la volonté trop licencieuse. Parole fausse Joie mauvaise Actes mauvais licence Péché et punition

24 épidémies psychiques propagation en masse de forces mentales nocives
L’étude scientifique de l’âme est la science de l’avenir. C’est la science qui nous est la plus indispensable. Il apparaît en effet que ce ne sont ni la famine, ni les tremblements de terre, ni les microbes, ni le cancer, mais bel et bien l’homme qui constitue pour l’homme le plus grand des dangers. La cause en est simple : il n’existe encore aucune protection contre les épidémies psychiques; or ces épidémies-là sont infiniment plus dévastatrices que les pires catastrophes de la nature. Le suprême danger qui menace aussi bien l’être individuel que les peuples pris dans leur ensemble, c’est le danger psychique. Un danger majeur émane de la masse, au sein de laquelle les effets de l’inconscient s’accumulent, étouffant alors les instances de la conscience. Carl G. Jung, l’homme à la découverte de son âme Carl Gustav Jung était conscient que les passions idéologiques peuvent être très destructrices. Comme d’autres chercheurs de son temps, il émit l’hypothèse qu’il existe des épidémies psychiques et écrivit : L’étude scientifique de l’’âme est la science de l’avenir. C’est la science qui nous est la plus indispensable. Il apparaît en effet que ce ne sont ni la famine, ni les tremblements de terre, ni les microbes, ni le cancer, mais bel et bien l’homme qui constitue pour l’homme le plus grand des dangers. La cause en est simple : il n’existe encore aucune protection contre les épidémies psychiques; or ces épidémies-là sont infiniment plus dévastatrices que les pires catastrophes de la nature. Le suprême danger qui menace aussi bien l’être individuel que les peuples pris dans leur ensemble, c’est le danger psychique. Un danger majeur émane de la masse, au sein de laquelle les effets de l’inconscient s’accumulent, étouffant alors les instances de la conscience.

25 Effervescences collectives
« Ces forces éprouvent le besoin de se répandre pour se répandre, par jeu, sans but, sous forme, ici, de violences stupidement destructrices, là, de folies héroïques. A ces moments, cette vie plus haute est vécue avec une telle intensité et d’une manière tellement exclusive qu’elle tient presque toute la place dans les consciences. L’idéal tend alors à ne faire qu’un avec le réel ; c’est pourquoi les hommes ont l’impression que les temps sont tout proches où il deviendra la réalité elle-même et où le Royaume de Dieu se réalisera sur cette terre. » Emile Durkheim Utopies majeures et utopies mineures de Jay Winter On fera tout de même remarquer que la prolifération peut aussi exister en sens inverse, et qu’il est toujours possible de propager des pensées saines et bénéfiques pour son environnement. On doit au sociologue Emile Durkheim une ébauche de réflexion sur ce qu’il avait appelé les effervescences collectives. « Ces forces éprouvent le besoin de se répandre pour se répandre, par jeu, sans but, sous forme, ici, de violences stupidement destructrices, là, de folies héroïques. A ces moments, cette vie plus haute est vécue avec une telle intensité et d’une manière tellement exclusive qu’elle tient presque toute la place dans les consciences. L’idéal tend alors à ne faire qu’un avec le réel ; c’est pourquoi les hommes ont l’impression que les temps sont tout proches où il deviendra la réalité elle-même et où le Royaume de Dieu se réalisera sur cette terre. » L’historien américain Jay Winter a remarqué pour sa part que le 20e siècle présente un curieux dialogue entre les utopies majeures, souvent totalitaires, extrêmement violentes et destructrices, et des utopies mineures, portées par des discours souvent moins messianiques, mais porteurs d’une véritable pensée du changement. Il cite des personnages comme Albert Kahn, René Cassin, Dietrich Bonhoeffer, Jean Monnet, ou encore Martin Luther King. Winter montre que les utopies mineures ont au départ beaucoup moins de prestige, mais qu’elles ne cessent ensuite de transformer nos paysages idéologiques et mentaux, une fois que les tentations ont été écartées.

26 3. La réparation intellectuelle et idéologique
Deux amours ont bâti deux cités L’amour de soi jusqu’au mépris de Dieu, la cité des hommes, l’amour de Dieu jusqu’au mépris de soi la Cité de Dieu (Saint Augustin) Hellénisme Hébraïsme Abordons enfin le thème de la réparation idéologique après les déchirements du vingtième siècle. L’humanité a connu une guerre civile planétaire avec la montée des totalitarismes. Les pensées totalitaires sont des systèmes d’explication pseudo-rationnels mais suscitant une ferveur messianique presque religieuse. Le nazisme et surtout le communisme en sont deux archétypes. Ce qui caractérise le projet totalitaire, c’est la volonté de créer sur la terre la cité totale, ou imitation de la cité idéale. Dans la Cité de Dieu, Saint-Augustin déclare : « Deux amours ont bâti deux cités : l’amour de soi jusqu’au mépris de Dieu, la cité des hommes, l’amour de Dieu jusqu’au mépris de soi la Cité de Dieu. » Le projet totalitaire n’est-il pas l’aboutissement d’une pensée fondée sur le rejet de Dieu ? Au départ, la cité politique occidentale se voulait une synthèse de deux cités, Athènes et Jérusalem. Dans l’antiquité, la ville d’Athènes connut une effervescence intellectuelle, nous lui devons les bases de notre culture humaniste, scientifique, rationnelle, tournée vers la nature, le libre examen, l’action humaine. À Jérusalem, d’autre part, le monothéisme devint la source d’une vision du monde qui met au centre de la pensée la volonté de Dieu, Sa loi, et demande à l’être humain une attitude de foi. Le Christ naquit dans un monde juif hellénisé depuis des siècles ; très rapidement, Paul décida d’apporter la parole de Dieu non pas dans la sphère hébraïque, mais au cœur du monde gréco-romain et de ses valeurs humanistes. Sous cet angle, la montée des totalitarismes au vingtième siècle serait le signe que la synthèse tant cherchée entre l’hébraïsme et l’hellénisme n’a pas pu se faire correctement, générant ainsi des phénomènes aberrants. Pourquoi ? Athènes Jérusalem

27 Adamisme Parentisme Esprit (S) Corps (O) chair Loi naturelle Raison
Dieuisme Pensée Abel Pensée Caïn Esprit (S) Laïcité Laïcisme Haine de la religion Prendre la place de Dieu Totalitarisme Pureté Purisme Puritanisme Purge Fanatisme Intégrisme Corps (O) chair Loi naturelle Raison Esprit Loi de Dieu Foi Nous ne présenterons ici qu’une ébauche de réponse. Dans les Principes de l’Unification, le « dieuisme » est en quelque sorte la pensée suprême, la pensée de toutes les pensées à laquelle aspire l’être humain : voir le monde comme Dieu, comme le créateur. Dans la réalité, l’être humain qui est constitué de l’esprit et du corps doit établir une culture adamique, caractérisée par l’union du vertical et de l’horizontal, de Dieu et de l’homme, de l’esprit et du corps. La pensée adamique peut aussi être appelée un parentisme, par opposition aux pensées fratricides. Les Principes de l’Unification ne parlent pas de « deux cités » comme le fait Saint Augustin, car ce serait tomber dans le manichéisme, et le manichéisme n’est pas une pensée de réparation. Par contre, les Principes de l’Unification soulignent qu’une séparation du bien et du mal est nécessaire, et donc une certaine forme de discrimination. Dieu a voulu promouvoir la pensée de type Abel et en favoriser l’éclosion, jusqu’à ce qu’elle soit en mesure d’intégrer la pensée de type Caïn. On entend par pensée de type Abel une pensée qui essaie de voir les choses sous un angle spirituel et moral, et qui associe Dieu à la conduite des affaires humaines. C’est une pensée de la transcendance. La pensée de type Caïn est une pensée de l’immanence, qui situe l’homme dans son élément naturel, et peut tendre à l’oubli de Dieu. Cependant, ni Abel ni Caïn ne détiennent la vérité. Ils sont condamnés à s’entraider. Quand Abel refuse de respecter Caïn, de comprendre sa démarche, tout effort de révéler à Caïn une sagesse plus spirituelle devient vain. Cela conforte alors Abel dans l’idée que Caïn ne veut rien entendre, est sourd à la parole de Dieu. Abel risque alors de s’enfermer dans une attitude un peu stérile où son souci de pureté le coupe de ses liens avec ses frères en humanité. Il va tenir un discours d’exclusion, de défiance par rapport à la science, aux lois humaines, etc. Caïn, de son côté, n’est pas toujours sensible à la dimension intérieure des choses. Il peut en rajouter dans sa vision terre-à-terre et volontiers réaliste des rapports humains. La pensée religieuse peut alors finir par l’irriter, et si c’est le cas, Caïn va révéler un visage de plus en plus agressif, accusateur, soupçonneux. Il n’aura plus de mots assez durs pour fustiger les « hommes de Dieu » qui n’ont pas fait grand cas de ses valeurs, de son savoir-faire, de ses compétences pourtant estimables. Accuse soupçon Maudit Exclut

28 " Ainsi un dieu m'a arraché " mon tout " Dans les malédictions et dans les coups du sort. Tous ses mondes se sont évanouis Sans espoir de retour, Et il ne me reste plus désormais que la vengeance. " " Je veux me bâtir un trône dans les hauteurs, Son sommet sera glacial et gigantesque, Il aura pour rempart la terreur de la superstition, Pour maréchal, la plus sombre douleur. " " Ainsi j'ai perdu le ciel, Je le sais très bien. Mon âme naguère fidèle à Dieu A été marquée pour l'enfer." « Dédaigneusement je jetterai mon gant A la face du monde Et verrai s’effondrer ce géant pygmée Dont la chute n’éteindra pas mon ardeur. Puis comme un dieu victorieux j’irai au hasard Parmi les ruines du monde Et, donnant à mes paroles puissance d’action, Je me sentirai l’égal du Créateur.» Ah ! l'éternité, notre tourment éternel, Une mort indicible et incommensurable, Abjecte, artificiellement conçue pour nous narguer, Nous autres, rouages aveuglément mécanisés, Faits pour être les calendriers absurdes Du Temps et de l'Espace, Sans autre objet que de se trouver là Pour être détruits. » Ce langage d’imprécation et d’accusation atteint son apogée sous la plume d’un penseur comme Karl Marx. Le futur auteur du « Capital », souvent perçu comme un penseur exclusivement matérialiste et rationaliste, était en fait motivé dès son plus jeune âge par une formidable haine de Dieu rarement exprimée avec autant de force. Dans un poème de jeunesse, il écrit : " Ainsi un dieu m'a arraché " mon tout " Dans les malédictions et dans les coups du sort. Tous ses mondes se sont évanouis Sans espoir de retour, Et il ne me reste plus désormais que la vengeance. " " Je veux me bâtir un trône dans les hauteurs, Son sommet sera glacial et gigantesque, Il aura pour rempart la terreur de la superstition, Pour maréchal, la plus sombre douleur. " Des centaines de pages de poésie de la même veine furent écrits par le jeune Marx. Il en vient même à confesser son futur projet totalitaire : « Dédaigneusement je jetterai mon gant à la face du monde Et verrai s’effondrer ce géant pygmée Dont la chute n’éteindra pas mon ardeur. Puis comme un dieu victorieux j’irai au hasard parmi les ruines du monde Et, donnant à mes paroles puissance d’action, Je me sentirai l’égal du Créateur.»

29 Headwing Adamisme Parentisme Esprit (S) Nouvelle Renaissance
Dieuisme Pensée Abel Pensée Caïn Esprit (S) Nouvelle Renaissance Nouvelle Réforme Corps (O) Avec la chute du communisme et la fin des expériences totalitaires, le monde ne doit pas tomber dans de basses eaux intellectuelles, mais tendre vers un renouveau, une nouvelle effervescence intellectuelle. La pensée Abel, plutôt de droite, et la pensée Caïn, plutôt de gauche, ne gagnent rien à s’ignorer. Elles n’ont pas non plus à se diluer dans un « centre » sans consistance. Les deux frères ennemis doivent plutôt élever le niveau de leurs discours, clarifier leurs objectifs, et tenter de se rejoindre vers le haut. De ce point de vue, l’adamisme n’est pas seulement un parentisme, c’est aussi une pensée headwing, par opposition à leftwing (laile gauche) et rightwing (l’aile droite). Au terme d’une nouvelle réforme et d’une nouvelle renaissance, la réconciliation idéologique finale devient envisageable. A chacun de nous de tendre vers cet idéal dans nos vies. S’ouvre Embrasse

30 Table 3 – Résolutions Proposer des idées réparatrices afin de résoudre les problèmes
On a d’abord essayé d’identifier les problèmes. Le plus gros problème est par rapport à autrui (manque de communication). A partir de là, 7 propositions sont ressorties : 1. Prendre responsabilité, on peut toujours changer, réfléchir et faire réfléchir 2. Il faut faire le premier pas. Ceux qui ont des idées doivent oser les exprimer 3. Si on fait le premier pas, ne pas tenir exagérément compte du regard des autres 4. Le discours novateur doit être suivi d’un passage à l’acte 5. Il ne faudra pas être rigide, mais garder une certaine souplesse Toujours rester simple, ne pas compliquer inutilement les problèmes. Orientation vers l’avenir (manie et mélancolie, « si j’avais fait ceci », être tout le temps dans la maîtrise. La soirée s’est achevée sur les 7 résolutions proposées par la table 3. Proposer des idées réparatrices afin de résoudre les problèmes. On a d’abord essayé d’identifier les problèmes. Le plus gros problème est par rapport à autrui (manque de communication). A partir de là, 7 propositions sont ressorties : 1. Prendre responsabilité, on peut toujours changer, réfléchir et faire réfléchir 2. Il faut faire le premier pas. Ceux qui ont des idées doivent oser les exprimer 3. Si on fait le premier pas, ne pas tenir exagérément compte du regard des autres 4. Le discours novateur doit être suivi d’un passage à l’acte Il ne faudra pas être rigide, mais garder une certaine souplesse. Toujours rester simple, ne pas compliquer inutilement les problèmes. Orientation vers l’avenir (manie et mélancolie, « si j’avais fait ceci », être tout le temps dans la maîtrise


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