La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez

La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez

Les théories littéraires de Madame de Staël

Présentations similaires


Présentation au sujet: "Les théories littéraires de Madame de Staël"— Transcription de la présentation:

1 Les théories littéraires de Madame de Staël
7. De l’Allemagne

2 La censure au début de 1810 environ 6 ans
le bilan de ses voyages en Allemagne la langue et la littérature De l’Allemagne par la comtesse de Pange ( ) Carnets de voyage par Simone Balayé (1971) une direction de l’Imprimerie et de la Librairie refuser l’ouvrage ou demander la suppression de certains passages incriminés chaque partie séparément et successivement → un risque énorme le directeur de la censure, Joseph-Marie Portalis le nouveau ministre de la Police, le général Savary

3 L’interdiction le 15 septembre, la soumission du troisième tome
son amie Juliette Récamier – un jeu intégral des épreuves une lettre à l’Empereur Napoléon – une série de coupures et de changements Savary interdit la parution une nouvelle expulsion du territoire français une lettre de protestation au ministre de la Police Napoléon – faire saisir et détruire l’ouvrage

4 La première édition l’image caricaturale d’un régime
des critiques implicites du régime impérial les portraits d’Attila et de Charles Quint l’esprit général de l’ouvrage le génie d’un pays vaincu Il ne faut pas chercher la cause de l’ordre que je vous ai donné dans le silence que vous avez gardé à l’égard de l’Empereur dans votre dernier ouvrage; ce serait une erreur: il ne pouvait pas trouver une place qui fût digne de lui; mais votre exil est une conséquence naturelle de la marche que vous suivez constamment depuis plusieurs années. Il m’a paru que l’air de ce pays ne vous convenait point, et nous n’en sommes pas encore réduits à chercher des modèles dans les peuples que vous admirez. Votre dernier ouvrage n’est pas français; c’est moi qui en ai arrêté l’impression.

5 Les Allemands une culture originale
les Français – l’ordre établi et le bon goût imposé les Allemands – une littérature vivante unis par le seul lien de la langue les cénacles littéraires, les temples luthériens et les universités un individualisme contraire à ses principes et à ses méthodes cette liberté de penser et d’écrire faire réfléchir ses lecteurs et favoriser cet esprit de critique le 11 octobre 1810, on détruit les plombs typographiques 5.000 exemplaires des deux premiers volumes réduits en pâte à papier la chasse au manuscrit et aux rares exemplaires

6 La première édition connue
pendant l’exil en Angleterre 1813, la bataille des Nations, près de Leipzig l’éditeur londonien John Murray simultanément en français et en anglais la traduction de Francis Hodgson les passages supprimés par la censure la chute de l’Empire en 1814

7 Les critiques Henry Crabb Robinson adepte anglais d’Immanuel Kant
les conseils d’August Wilhelm Schlegel l’Edinburgh Review, le Times et le Gentleman’s Magazine Zacharias Werner, Goethe et Friedrich Gentz Charles de Villers: Exposé de la philosophie de Kant une traduction en Allemagne janvier 1814, Brockhaus, de Leipzig Jean Paul: plaire aux Français, aux dépens de leur véritable originalité Gentz – en fonction de ses sentiments

8 Les critiques Heinrich Heine: Madame de Staël un fléau national comparable à Bonaparte en France même, deux tendances: pour les conservateurs, une perfide conspiration contre la culture française pour les libéraux, contre la suprématie de la France [...] c’est aux Français tels que je les ai connus, que j’adresserais avec confiance un écrit où j’ai tâché, selon mes forces, de relever la gloire des travaux de l’esprit humain. la préface à l’édition de 1813: l’Allemagne = le cœur de l’Europe

9 Observations générales
la différence des langues, les limites naturelles et les souvenirs d’une même histoire On peut rapporter l’origine des principales nations de l’Europe à trois grandes races différentes: la race latine, la race germanique, et la race esclavonne. Les Italiens, les Français, les Espagnols et les Portugais ont reçu des Romains leur civilisation et leur langue; les Allemands, les Suisses, les Anglais, les Suédois, les Danois et les Hollandais sont des peuples teutoniques; enfin, parmi les Esclavons, les Polonais et les Russes occupent le premier rang. Les nations dont la culture intellectuelle est d’origine latine, sont plus anciennement civilisées que les autres; elles ont pour la plupart hérité de l’habile sagacité des Romains dans le maniement des affaires de ce monde.

10 Les richesses intellectuelles
incapables de se constituer en une vraie nation L’Allemagne du Midi est, à beaucoup d’égards, tout autre que celle du Nord; les villes de commerce ne ressemblent point aux villes célèbres par leurs universités; les petits Etats diffèrent sensiblement des deux grandes monarchies, la Prusse et l’Autriche. l’étendue des forêts vierges la dimension des montagnes pittoresques la portée des immenses fleuves le Rhin et le Danube la géographie symbolique d’une civilisation

11 Un récit de voyage sentimental
les mœurs des Allemands et l’aspect général du pays opposition entre paysage et habitants, entre nature et civilisation: On est frappé, sans cesse, en Allemagne, du contraste qui existe entre les sentiments et les habitudes, entre les talents et les goûts: la civilisation et la nature semblent ne s’être pas encore bien amalgamées ensemble.

12 Une sensation de tristesse
un climat sombre et sévère l’amour pour la musique ce contraste entre la nature hostile et le comportement serein des habitants J’étais à Eisenach, petite ville de Saxe, un jour d’hiver si froid, que les rues mêmes étaient encombrées de neige; je vis une longue suite de jeunes gens en manteau noir, qui traversaient la ville en célébrant les louanges de Dieu. Il n’y avait qu’eux dans la rue, car la rigueur des frimas en écartait tout le monde; et ces voix, presque aussi harmonieuses que celles du Midi, en se faisant entendre au milieu d’une nature si sévère, causaient d’autant plus d’attendrissement.

13 Un manque d’énergie l’esprit de la société et des institutions
les prestigieuses universités du Nord l’indépendance des centres de la recherche et le despotisme dans les institutions sociales C’est à la nature des gouvernements, et non à l’éducation, qu’il faut attribuer ce singulier contraste. L’éducation intellectuelle est parfaite en Allemagne, mais tout s’y passe en théorie: l’éducation pratique dépend uniquement des affaires; c’est par l’action seule que le caractère acquiert la fermeté nécessaire pour se guider dans la conduite de la vie.

14 L’éducation la place prédominante des langues mortes
Ce n’est donc pas sans raison que l’étude des langues anciennes et modernes a été la base de tous les établissements d’éducation qui ont formé les hommes les plus capables en Europe: le sens d’une phrase dans une langue étrangère est à la fois un problème grammatical et intellectuel; [...] L’étude de la grammaire exige la même suite et la même force d’attention que les mathématiques, mais elle tient de beaucoup plus près à la pensée.

15 L’Autriche un pays calme
on n’y pense pas beaucoup aux jouissances intellectuelles les génies = des aberrations malades L’on trouve en Autriche beaucoup de choses excellentes, mais peu d’hommes vraiment supérieurs, car il n’y est pas fort utile de valoir mieux qu’un autre; on n’est pas envié pour cela, mais oublié, ce qui décourage encore plus. L’ambition persiste dans le désir d’obtenir des places, le génie se lasse de lui-même; le génie, au milieu de la société, est une douleur, une fièvre intérieure, dont il faudrait se faire traiter comme d’un mal, si les récompenses de la gloire n’en adoucissaient pas les peines.

16 L’esprit des Lumières et des réformes
Marie-Thérèse et Joseph II contre la volonté des habitants Une nation peut très-facilement se contenter des biens communs de la vie, le repos et l’aisance; et des penseurs superficiels prétendront que tout l’art social se borne à donner au peuple ces biens. Il en faut pourtant de plus nobles pour se croire une patrie. Le sentiment patriotique se compose des souvenirs que les grands hommes ont laissés, de l’admiration qu’inspirent les chefs-d’œuvre du génie national, enfin de l’amour que l’on ressent pour les institutions, la religion et la gloire de son pays.

17 Vienne et Weimar la capitale d’une unité politique sans grande importance culturelle le berceau de la culture classique allemande l’élite littéraire à sa cour De toutes les principautés de l’Allemagne, il n’en est point qui fasse mieux sentir que Weimar les avantages d’un petit pays, quand son chef est un homme de beaucoup d’esprit, et qu’au milieu de ses sujets il peut chercher à plaire sans cesser d’être obéi. C’est une société particulière qu’un tel Etat, et l’on y tient tous les uns aux autres par des rapports intimes. Berlin et la Prusse

18 La fête d’Interlaken la commémoration des gestes de Wilhelm Tell
une nostalgie pour les valeurs simples d’un ordre social ancestral le berceau de la Confoederatio Helvetica la simplicité des mœurs, l’attachement aux anciennes coutumes, la sagesse primitive et l’uniformité rassurante La vie coule dans ces vallées comme les rivières qui les traversent; ce sont des ondes nouvelles, mais qui suivent le même cours: puisse-t-il n’être point interrompu! puisse la même fête être souvent célébrée au pied de ces mêmes montagnes! L’étranger les admire comme une merveille, l’Helvétien les chérit comme un asile où les magistrats et les pères soignent ensemble les citoyens et les enfants.

19 La littérature allemande
la langue est très peu connue les textes ne sont guère disponibles en traduction en France, on lit pour en parler en Allemagne, le texte tient compagnie dans la solitude la clarté, en France les ténèbres, en Allemagne L’art dramatique offre un exemple frappant des facultés distinctes des deux peuples. Tout ce qui se rapporte à l’action, à l’intrigue, à l’intérêt des événements, est mille fois mieux combiné, mille fois mieux conçu chez les Français; tout ce qui tient au développement des impressions du cœur, aux orages secrets des passions fortes, est beaucoup plus approfondi chez les Allemands.

20 L’évolution de la langue
les principales époques l’évolution de la littérature – l’histoire de la langue La langue allemande, depuis mille ans, a été cultivée d’abord par les moines, puis par les chevaliers, puis par les artisans, tels que Hans Sachs, Sébastien Brand, et d’autres, à l’approche de la réformation; et dernièrement enfin par les savants, qui en ont fait un langage propre à toutes les subtilités de la pensée.

21 Les auteurs Johann Christoph Gottsched (1700-66)
Friedrich von Hagedorn ( ) Christian Fürchtegott Gellert ( ) Christian Felix Weiße ( ) Christoph Martin Wieland ( ) Friedrich Gottlieb Klopstock ( ) Gotthold Ephraim Lessing ( ) Johann Joachim Winckelmann ( ) Schiller Goethe

22 classique et romantique
le style et la versification romantique: avant 1810, les chants des troubadours l’idéal classique: l’imitation transplantée des Anciens On doit conclure [...] qu’il n’y a guère de poésie classique en Allemagne, soit que l’on considère cette poésie comme imitée des anciens, ou qu’on entende seulement par ce mot le plus haut degré possible de perfection. La fécondité de l’imagination des Allemands les appelle à produire plutôt qu’à corriger; aussi peut-on difficilement citer, dans leur littérature, des écrits généralement reconnus pour modèles.

23 L’art dramatique le goût et la poésie
les Français – la combinaison des effets du théâtre la conception des pièces allemandes plus hardie 20 ans avant la Préface de Cromwell de Victor Hugo cesser de continuer à imiter quelques pièces exemplaires allemandes une synopsis du contenu la force persuasive des certaines scènes des extraits traduits par elle-même

24 Lessing et Schiller Emilia Galotti (1772) Nathan der Weise (1779)
Die Räuber (1781) Don Karlos, Infant von Spanien (1787) la trilogie de Wallenstein ( ) traduite partiellement en 1809 par Benjamin Constant Walstein est la tragédie la plus nationale qui ait été représentée sur le théâtre allemand; la beauté des vers et la grandeur du sujet transportèrent d’enthousiasme tous les spectateurs à Weimar, où elle a d’abord été donnée, et l’Allemagne se flatta de posséder un nouveau Shakspeare.

25 Schiller Maria Stuart (1800)
Marie Stuart est, ce me semble, de toutes les tragédies allemandes la plus pathétique et la mieux conçue. Le sort de cette reine, qui commença sa vie par tant de prospérités, qui perdit son bonheur par tant de fautes, et que dix-neuf ans de prison conduisirent à l’échafaud, cause autant de terreur et de pitié qu’Œdipe, Oreste ou Niobé; mais la beauté même de cette histoire si favorable au génie écraserait la médiocrité. Die Jungfrau von Orleans (1801) Die Braut von Messina oder Die feindlichen Brüder (1803) Wilhelm Tell (1804)

26 Goethe La carrière dramatique de Goethe peut être considérée sous deux rapports différents. Dans les pièces qu’il a faites pour être représentées, il y a beaucoup de grâce et d’esprit, mais rien de plus. Dans ceux de ses ouvrages dramatiques, au contraire, qu’il est très-difficile de jouer, on trouve un talent extraordinaire. Götz von Berlichingen mit der eisernen Hand (1773) Iphigenie auf Tauris (1787) Egmont (1788) Torquato Tasso (1790) Faust. Ein Fragment (1790)

27 Zacharias Werner Attila, un tyran barbare
les inconvénients et les avantages pratiques la suppression de certaines règles le genre de vraisemblance exigé par les soi disantes lois d’Aristote une sublime poésie de sentiments et de situations la forme de la tragédie française la seule belle, la seule régulière

28 La comédie allemande attaquer les ennemis
dénoncer des défauts individuels Les Allemands préfèrent dans la gaieté ce qui est fort à ce qui est nuancé; ils cherchent la vérité dans les tragédies, et les caricatures dans les comédies. Toutes les délicatesses du cœur leur sont connues; mais la finesse de l’esprit social n’excite point en eux la gaieté; la peine qu’il leur faut pour la saisir leur en ôte la jouissance. Les mêmes différences qui existent entre le système tragique des Allemands et celui des Français, se retrouvent aussi dans leur manière de déclamer; les Allemands imitent le plus qu’ils peuvent la nature, ils n’ont d’affectation que celle de la simplicité; [...] August Wilhelm Iffland ( ) François Joseph Talma ( )

29 Les romans allemands Les Allemands, comme les Anglais, sont très-féconds en romans qui peignent la vie domestique. La peinture des mœurs est plus élégante dans les romans anglais; elle a plus de diversité dans les romans allemands. Goethe: Die Leiden des jungen Werthers (1774) Wilhelm Meisters Lehrjahre ( ) Die Wahlverwandtschaften (1809) Mathias Claudius ( ) Ludwig Tieck ( ) Jean Paul (Richter, ) On trouve cependant des beautés admirables dans les ouvrages de J. Paul; mais l’ordonnance et le cadre de ses tableaux est si défectueux, que les traits de génie les plus lumineux se perdent dans la confusion de l’ensemble.

30 Les derniers chapitres
l’historiographie, les sciences humaines le théologue et philologue Johann Gottfried Herder ( ) la théorie littéraire August Wilhelm et Friedrich Schlegel les beaux arts et la musique Winckelmann, Anton Raphael Mengs, Christoph Willibald Gluck… De tous les musiciens peut-être, celui qui a montré le plus d’esprit dans le talent de marier la musique avec les paroles, c’est Mozart.

31 Troisième et quatrième parties
la troisième, sur la philosophie et la morale la quatrième, sur la religion les portraits de philosophes vivants les rapports entre les institutions sociales et le milieu spirituel Le système philosophique adopté dans un pays exerce une grande influence sur la tendance des esprits; c’est le moule universel dans lequel se jettent toutes les pensées; ceux même qui n’ont point étudié ce système se conforment sans le savoir à la disposition générale qu’il inspire.

32 L’opinion générale trois tomes: le premier est pour les Français
le deuxième pour les Allemands et le troisième pour personne une influence considérable en France et en Europe la bible du romantisme français Novalis jusqu’à la guerre de 1870, l’image de l’Allemagne

33 De l’esprit des traductions
un manifeste du romantisme italien Pietro Giordani janvier 1816, dans la Biblioteca Italiana traduire de manière massive des œuvres françaises, anglaises et allemandes renoncer au style académique renouveler leur production littéraire


Télécharger ppt "Les théories littéraires de Madame de Staël"

Présentations similaires


Annonces Google