MESOCAP MEdico SOCiAl Prévention EXEMPLE D’UTILISATION D’ACACIA POUR L’ACCOMPAGNEMENT A LA MISE EN PLACE D’UNE DEMARCHE DE PREVENTION DANS LE SECTEUR MEDICO-SOCIAL Société Médecine du Travail du Val de Loire Blois le 22 avril 2016 Carole Danovaro Ergonome-Responsable du service IPRP A.P.S.T. Loir-et-Cher Sandrine Godeau Infirmière du Travail A.P.S.T. Loir-et-Cher
Les membres du groupes de travail 2 Camille Lamy, Ergonome Dvoriannof Marianne, Ergonome Docteur Philippe, Médecin du travail Cécile Beylot, Infirmière du travail Carole Danovaro, Ergonome-Psychologue du travail Docteur Legeay, Médecin du travail Sandrine Godeau, Infirmière du travail Anne-Laure Thierry, Psychologue Clinicienne du travail Marie Murcia : Docteur en Epidémiologie Cédric Gouvenelle, Ergonome Doctorant en Anthropologie Cognitive et Ergonomie - Laboratoire ACTé Isabelle Freundlieb, Chargée de mission Cécile Pasquet, Ergonome Sophie Douguet : Psychologue du travail Et les Ehpad participants Société de Médecine du Travail du Val de Loire 22 avril 2016
1. LA GENÈSE DE LA DÉMARCHE MESOCAP 2. LA MÉTHODOLOGIE 3. L’EXPÉRIMENTATION MESOCAP Déroulement de la présentation 3 Société de Médecine du Travail du Val de Loire 22 avril 2016
1- LA GENESE DE LA DEMARCHE MESOCAP 4 Société de Médecine du Travail du Val de Loire 22 avril 2016
1.1 Le métier change, le travail change Nouveaux décrets et textes réglementaires Nouveaux matériels et protocoles Prise en charge de patients de plus en plus dépendants Exigences croissantes des bénéficiaires et familles 5 Forte et rapide adaptation des structures et des salariés Société de Médecine du Travail du Val de Loire 22 avril 2016
ACACIA POUR L’ACCOMPAGNEMENT A LA MISE EN PLACE D’UNE DEMARCHE DE PREVENTION DANS LE SECTEUR MEDICO-SOCIAL Un secteur à risques ? Société de Médecine du Travail du Val de Loire 22 avril 2016
Niveau 1 : Q Santé humaine et action sociale Niveau 2: 86 Activités pour la santé humaine 87 Hébergement médico-social et social 88 Action sociale sans hébergement Niveau 3 : 87.1 Hébergement médicalisé 87.2 Hébergement social pour personnes handicapées mentales, malades mentales et toxicomanes 87.3 Hébergement social pour personnes âgées ou handicapées physiques 87.9 Autres activités d'hébergement social ACACIA pour déterminer notre cible 7 Société de Médecine du Travail du Val de Loire 22 avril 2016
Quelle représentation parmi les adhérents de l’APST 41 ? 87 Hébergement médico-social et social : Nombre d'établissements = 75 Nombre de salariés concernés = AHébergement médicalisé pour personnes âgées BHébergement médicalisé pour enfants handicapés C Hébergement médicalisé pour adultes handicapés et autre hébergement médicalisé A Hébergement social pour handicapés mentaux et malades mentaux BHébergement social pour toxicomanes AHébergement social pour personnes âgées BHébergement social pour handicapés physiques AHébergement social pour enfants en difficultés B Hébergement social pour adultes et familles en difficultés et autre hébergement social Société de Médecine du Travail du Val de Loire 22 avril 2016
Ce que nous montre nos interventions en région Centre ! 145 interventions répertoriées pour le secteur médico-social (87 et 88) sur les départements 37, 41 et 36 entre 2009 et Les organismes de la région ont été particulièrement sollicités sur : L’évaluation des RPS (22%), L’aide à l’élaboration du document unique (16.5%), Les TMS (14.5%), Le maintien dans l’emploi (14.5%). Les principales demandes portent sur les RPS pour les codes commençant par 87. Les principales demandes portent sur les TMS et l’aide à l’élaboration du document unique. 9 Société de Médecine du Travail du Val de Loire 22 avril 2016
86 Activités pour la santé humaine o 6 inaptitudes o 28 aptitudes avec restrictions 87 Hébergement médico-social et social o 5 inaptitudes o 21 aptitudes avec restrictions 88 Action sociale sans hébergement o 16 inaptitudes o 30 aptitudes avec restrictions Données de l’enquête sur les inaptitudes pour l’APST41 ( EPU IMTVL 2011) 10 Société de Médecine du Travail du Val de Loire 22 avril 2016
SUMER Données nationales Société de Médecine du Travail du Val de Loire 22 avril 2016
Répartition des salariés par grands types de contraintes physiques 12 Société de Médecine du Travail du Val de Loire 22 avril 2016 SUMER 2003
Répartition des salariés exposés à des agents biologiques ou chimiques Exposition à des agents biologiques : ……………… 66% Exposition à un ou plusieurs agents chimiques : ………. 51% 13 Société de Médecine du Travail du Val de Loire 22 avril 2016 SUMER 2003
Répartition des salariés selon les contraintes organisationnelles (1/2) SUMER 14 Société de Médecine du Travail du Val de Loire 22 avril 2016 SUMER 2003
Répartition des salariés selon les contraintes organisationnelles (2/2) 15 Société de Médecine du Travail du Val de Loire 22 avril 2016 SUMER 2003
EVREST 10-PAIRES (données nationales concernant les métiers de la santé et de l’action sociale) 16 Société de Médecine du Travail du Val de Loire 22 avril 2016
Grands constats Les aides-soignantes et infirmières rapportent plus souvent (par rapport aux femmes de l’échantillon Evrest) : o Des horaires décalés ou irréguliers o Devoir traiter trop vite une opération qui demanderait davantage de soin o Des contraintes physiques marquées Elles bénéficient en revanche plus souvent d’une entraide suffisante et considèrent que leur métier leur permet d’apprendre Les aides ‐ soignantes présentent, plus que les autres femmes, des douleurs ostéo-articulaires gênantes dans le travail 17 Société de Médecine du Travail du Val de Loire 22 avril 2016
Caractéristiques des horaires de travail de certains métiers de la santé et de l’action sociale Source : Evrest. Echantillon national, Société de Médecine du Travail du Val de Loire 22 avril 2016
Quelques appréciations du travail de certains métiers de la santé et de l’action sociale Source : Evrest. Echantillon national, Société de Médecine du Travail du Val de Loire 22 avril 2016
Caractéristiques de la charge physique du poste de travail Source : Evrest. Echantillon national, Société de Médecine du Travail du Val de Loire 22 avril 2016
Douleurs ostéoarticulaires dans certains métiers de la santé et de l’action sociale Source : Evrest. Echantillon national, Société de Médecine du Travail du Val de Loire 22 avril 2016
Plaintes neuropsychiques chez les salariés de certains métiers de la santé et du travail social Source : Evrest. Echantillon national, Société de Médecine du Travail du Val de Loire 22 avril 2016
Evrest 23 Société de Médecine du Travail du Val de Loire 22 avril 2016
1.2 Un secteur à risques ? 24 Les risques psychosociaux et organisationnels Exigences émotionnelles fortes, multiplicité des tâches, relationnel parfois difficile avec le bénéficiaire ou la famille, manque de reconnaissance, injustice organisationnelle, manque d’aide….. Les risques physiques et liés à l’environnement (travail debout avec déplacements, gestes répétitifs, matériel inadapté, port de charges lourdes, bruit, chaleur, mauvaises conceptions des espaces de travail…. Diverses expositions (agents biologiques, produits chimiques….) Société de Médecine du Travail du Val de Loire 22 avril 2016
Ces risques peuvent engendrer diverses atteintes : 1.2 Un secteur à risques 25 Au niveau individuel (santé) Physiques (troubles musculo- squelettiques, digestifs, …) Psychique (troubles du sommeil, de l’attention, anxio-dépressifs, …) Au niveau collectif Possible altération de la relation de travail entre salariés, avec le(s) manager(s), avec les bénéficiaires, ou les usagers Tensions, manque de reconnaissance, violences, perte de la solidarité au travail, … Au niveau de l’entreprise Impact sur la performance des structures Coûts directs et indirects élevés (augmentation de l’absentéisme et du turn-over, difficultés de remplacement du personnel, taux de fréquence et de gravité élevés...) Société de Médecine du Travail du Val de Loire 22 avril 2016
En région Centre-Val de Loire : Constats terrains lors de nos interventions et entretiens, Données régionales de sinistralité, Echanges entre préventeurs, Données de grandes enquêtes, Augmentation du nombre de demande d’interventions dans ce secteur (MDE/RPS/TMS). 1.3 Des constats à la création de MESOCAP 26 Objectifs poursuivis : -Soutenir et accompagner le secteur médico-social dans l’acquisition d’une politique de prévention à l’aide d’une démarche outillée, -Sensibiliser les structures dirigeantes ainsi que les organisations opérationnelles. Création de la démarche MESOCAP En co-construction avec 3 SSTI, l’ARACT et le service prévention de la CARSAT.t Société de Médecine du Travail du Val de Loire 22 avril 2016
2- LA METHODOLOGIE DE LA DEMARCHE 27 Société de Médecine du Travail du Val de Loire 22 avril 2016
Une démarche d’autodiagnostic, outillée, spécifique, et adaptée au secteur médico-social, Une photographie de l’instant pour : o Fournir à l’employeur une compréhension de la réalité du travail dans son établissement, o Questionner des pratiques de façon concertée et des marges de manœuvre, o Débattre des points de vue du travail pour construire de façon collective des axes de progrès. MESOCAP 2.1 MESOCAP…Pour quoi faire ? 28 Société de Médecine du Travail du Val de Loire 22 avril 2016
2.2 Une démarche en 3 étapes Elaboration et mise en œuvre du plan d'actionUtilisation de l'outil d’identification des facteurs de risqueConstitution du comité de pilotage (COPIL) 29 Société de Médecine du Travail du Val de Loire 22 avril 2016
2.3 La constitution du comité de pilotage Appel au volontariat 30 COPIL MESOCAPEn interne Un représentant de la direction Un représentant de l’encadrement Des salariés volontaires représentant les différents services Des représentants du personnel (CHSCT, DP, …) Le préventeur interne si existant En externe Membres du SST (médecin du travail, IDEST, IPRP) Le Copil est garant du bon déroulement de la démarche et de son suivi et aura pour principaux rôles de : -Piloter la démarche -Informer l’ensemble du personnel -S’assurer que les objectifs sont atteints Société de Médecine du Travail du Val de Loire 22 avril 2016
C’est un outil qui caractérise les situations de travail en 7 dimensions 2.4 L’outil d’identification des facteurs de risques 31 MESOCAP Process Prise en compte de la charge de travail et des aléas Reconnaissance et relations de travail Santé et sécuritéGestion des RH Sens du travail et attentes des salariés Contexte et relations extérieures Société de Médecine du Travail du Val de Loire 22 avril 2016
Chaque dimension est constituée de 7 questions à trois niveaux de réponses. Ces niveaux correspondent à trois situations : la situation la plus favorable est scorée à 0, la situation intermédiaire est scorée à 1, et la situation la moins favorable est scorée à 2 Un score global par dimension est calculé : De 0 à 4 : Situations à préserver De 4 à 8 : Situations à améliorer De 8 à 14 : Situations à traiter en priorité 2.5 L’outil d’identification des facteurs de risques 32 Exemple d’une question de la dimension « Prise en compte de la charge de travail et des aléas » La gestion des pauses : - Les salariés ont la possibilité de prendre la pause prévue dans un lieu dédié sans être dérangés Scorée à 0 - Les pauses sont fixes et/ou prises sur place avec un risque d’être dérangé Scorée à 1 - Régulièrement, les pauses ne sont pas prises Scorée à 2 Société de Médecine du Travail du Val de Loire 22 avril 2016
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A chaque thématique, une fiche est rattachée avec : o Définitions des termes des questions o Impacts sur la santé avec sources identifiées o Leviers d’action avec des cas / exemple entreprise Repérer les forces et axes de progrès propres à l’établissement, de débattre sur les priorités d’action et de construire des solutions concertées 2.6 L’exploitation des résultats 34 ELABORATION DU PLAN D’ACTION Société de Médecine du Travail du Val de Loire 22 avril 2016
3- L’EXPERIMENTATION MESOCAP 35 Société de Médecine du Travail du Val de Loire 22 avril 2016
Phase d’expérimentation dans les départements du Cher, de l'Indre-et-Loire et du Loir- et-Cher 3.1 L’expérimentation MESOCAP 36 Phases collectives 3 Regroupements de représentants des établissements volontaires co-animés par des représentants du groupe régional Phases internes Internes à l’établissement, animées par le Copil et si besoin, accompagnées par le Service de santé au travail Société de Médecine du Travail du Val de Loire 22 avril 2016
o MESOCAP méthodologie Acacia o MESOCAP en tant qu’outil construit sur la base de la méthodologie Acacia o La démarche MESOCAP, o La démarche MESOCAP, en tant que méthodologie de conduite de projet, pour évaluer les situations de travail, et construire une démarche de prévention de manière participative et concertée. o Une phase d’expérimentation o Une phase d’expérimentation pour adapter au mieux la démarche MESOCAP aux besoins du secteur avant de lancer son déploiement auprès de l’ensemble des Ehpad de la région. l’adaptation de l’outil à d’autres sous-secteurs d’activités o Dans l’avenir, une réflexion pourrait être envisagée sur l’adaptation de l’outil à d’autres sous-secteurs d’activités Conclusion 37 Société de Médecine du Travail du Val de Loire 22 avril 2016
MERCI POUR VOTRE ATTENTION 38 Société de Médecine du Travail du Val de Loire 22 avril 2016