Claude GRESSIER / ENPC – octobre DES TRANSPORTS DURABLES COMMENT ? ENPC - octobre 2010
Claude GRESSIER / ENPC – octobre Économique : croissance et emploi Social : concerne toutes les parties prenantes en replaçant le bien- être de toutes les populations au centre des préoccupations Environnemental : maintien de la biodiversité des écosystèmes et lutte contre le changement climatique LES TROIS PILIERS COMPLÉMENTAIRES DU D É VELOPPEMENT DURABLE
Claude GRESSIER / ENPC – octobre PLAN DE L'INTERVENTION Pour une mobilité durable des hommes et des marchandises à long terme 1. Principaux chiffres actuels 2. Une prospective des transports à l'horizon Une projection économétrique à l'horizon Effets de quelques mesures sur les émissions de CO2 5. Les engagements et décisions du Grenelle de l'Environnement 6. Conclusion
Claude GRESSIER / ENPC – octobre PRINCIPAUX CHIFFRES MARCHANDISES
Claude GRESSIER / ENPC – octobre PRINCIPAUX CHIFFRES VOYAGEURS
Claude GRESSIER / ENPC – octobre ÉMISSIONS DE GAZ A EFFET DE SERRE en FRANCE
Claude GRESSIER / ENPC – octobre UNE PROSPECTIVE 2050 (finalisée en janvier 2006) Construire une vision commune sur la problématique des transports à très long terme La rétrospective Des futurs possibles et les cheminements Les enseignements Les cinq messages clé
Claude GRESSIER / ENPC – octobre LA RÉTROSPECTIVE Cinq facteurs expliquent la croissance des transports L’accroissement de la richesse L’ouverture des économies La transformation des modes de vie Une énergie abondante et à bas prix Le développement des transports rapides
Claude GRESSIER / ENPC – octobre LA RÉTROSPECTIVE Les réseaux en 1960 et en 2005 Situation en 2005 PARIS - ORLY PARIS - CHARLES DE GAULLE Situation en 1960 PARIS - LE BOURGET PARIS - ORLY
Claude GRESSIER / ENPC – octobre LA RÉTROSPECTIVE Trafic marchandises : évolution liée à celle de l’économie mais aussi à ses changements structurels Trafics voyageurs : effet revenu et motorisation Conséquences : –consommation d’énergie x 5 sur la période –en 2000, les transports représentent 27% des émissions de gaz à effet de serre
Claude GRESSIER / ENPC – octobre DES FUTURS POSSIBLES Les hypothèses clés 60 $ Pas de taxation 120 $ 30 $ Prix baril pétrole 60 $30 $ Taxe carbone 90 $ 2 - Repli européen et déclin 8 % biomasse 3 - Grande Europe économique 20 % biomasse 1 - Gouvernance mondiale et industrie environnementale 50 % biomasse 4 - Gouvernance européenne et régionalisation 30 % biomasse
Claude GRESSIER / ENPC – octobre LES ENSEIGNEMENTS Croissance ralentie de la mobilité voyageurs Maturité de la motorisation des ménages Plafond du « budget-temps » transport Stabilité, voire diminution des vitesses Coûts plus élevés de la voiture et de l’avion Croissance ralentie des flux de marchandises Rythme de croissance, liés aux échanges industriels, plus faible que par le passé Développement plus rapide des échanges internationaux et du transit Concentration sur les ports et sur quelques grands axes de transit (sauf scénario de faible croissance)
Claude GRESSIER / ENPC – octobre LES ENSEIGNEMENTS dans les grandes agglomérations avec les TGV sur les axes fret massifiés... De fortes potentialités de développement des modes alternatifs à la route et à l’aérien, économes en gaz à effet de serre : … mais le mode routier restera prédominant
Claude GRESSIER / ENPC – octobre LES ENSEIGNEMENTS Une division par 2,5 des émissions de CO2 dans les transports est possible (scénario 1), même avec un mode routier prédominant
Claude GRESSIER / ENPC – octobre Cerner les goulets d’étranglement sur les réseaux Axe atlantique et axe rhodanien Territoires à forte croissance démographique et touristique Aéroports de Paris et de Nice Ports de Marseille et du Havre LGV Atlantique, Sud-Est et Nord Europe LES ENSEIGNEMENTS
Claude GRESSIER / ENPC – octobre LES CINQ MESSAGES CLÉS La croissance de la mobilité sera ralentie Le développement indispensable des modes alternatifs n’empêchera pas le maintien de la prédominance de la route Une priorité majeure : développer la recherche et renforcer la normalisation sur les économies et les alternatives énergétiques Une condition nécessaire : négocier au niveau mondial, (à partir d’une volonté européenne) la régulation des émissions de CO2 Une action immédiate : faire partager et approfondir une vision commune sur le devenir des transports
Claude GRESSIER / ENPC – octobre PROJECTIONS 2025 Voyageurs intérieurs : Hausse du nombre de voy-km 2025/2002 de 40% à 70% Part de la route entre 75% et 80% (80% en 2002) Part du fer entre 18% et 20% (17% en 2002) Aérien intérieur stagnant à 4% Marchandises intérieures : Hausse des t-km de 33% à 40% Part de la route entre 78% et 82% (82% en 2002) GES: émissions 2025 inférieures à celles de 2002, mais supérieures d’environ 20% à celles de 1990 Des évolutions vraisemblables dans le contexte actuel ou prévisible, avant mesures issues du Grenelle de l’environnement
Claude GRESSIER / ENPC – octobre EFFETS D'UNE MEILLEURE INTERMODALITÉ SUR LES EMISSIONS DE CO2 1 Mt CO2 / an 15 G t.km de la route au fer augmenter le fret ferroviaire de 40% / 2005 3 autoroutes ferroviaires de 600 km chacune 2X40 navettes / jour 0,5 Mt CO2 / an 1600 km de LGV prévues au CIADT ,6 Mt CO2 / an Non réalisation des km autoroutes prévues au CIADT Mt CO2 / an - 10 km/h sur vitesses maximales réseau national Autoroutes 0,3 MtCO2/an ; 1 Mt si respect par tous VP Routes 0,8 MtCO2/an, estimation par excès - 10 km/h pour PL sur autoroutes : -0,6 à –0,8 MtCO2
Claude GRESSIER / ENPC – octobre MESURES SUR VÉHICULES ET CARBURANTS Effets sur les émissions de CO2 Mise aux normes du parc de véhicules: À 120 g CO2 / km en 2012 : parc 2025 à 145/146 Compte tenu de la croissance de la mobilité, -10% GES Avec mesures complémentaires, parc 2020 à 130: -20% à -25% Remplacement de 20% du pétrole par un carburant sans émissions 30 Mt CO2 / an Généralisation des véhicules électriques dans les flottes publiques urbaines 0,6 Mt CO2 Alignement TIPP gazole VP sur essence 1,2MtCO2/an à horizon 2025, compte tenu réarbitrages essence / diesel
Claude GRESSIER / ENPC – octobre LES ENGAGEMENTS DU GRENELLE DE L'ENVIRONNEMENT A l'horizon 2050 division par 4 des émissions de gaz à effet de serre en FRANCE A l'horizon 2020 prise en compte des objectifs décidés au niveau de l'Union Européenne a) -20% d'émissions GES par rapport au niveau de 1990 (-30% en cas d'accord international) b) 20% d'amélioration de l'efficacité énergétique c) 20% d'énergies renouvelables Pour les transports : ramener en 2020 les émissions de CO2 au niveau de 1990 soit -20% par rapport à 2005
Claude GRESSIER / ENPC – octobre LES SIGNAUX NON TARIFAIRES Pour les transports de voyageurs Contrôle strict des vitesses sur les routes et autoroutes Écoconduite Sensibiliser les passagers à l’impact environnemental de son voyage en mettant à sa disposition des éco-comparateurs et lui donner la possibilité de compenser son déplacement Pour les transports de marchandises Indication du contenu CO2 des prestations transport Eco-conduite, engagements volontaires, tests –10km/h Mise en place d'un observatoire des transports
Claude GRESSIER / ENPC – octobre LES SIGNAUX TARIFAIRES Taxe carbone Tarification de l’usage du réseau routier national non concédé par les transports routiers de marchandises Péages urbains Dépénalisation du stationnement payant et liberté de modulation des tarifs Eco-pastille pour tous les VP (bonus-malus) Inclusion des transports aériens dans le système européen de quotas d'émissions
Claude GRESSIER / ENPC – octobre LA TECHNOLOGIE Négociation au niveau européen de normes CO2 VP pour 2012 (130 g CO2/km) et 2020 (80 ou 90 g CO2/km) objectif de ramener les émissions moyennes du parc de véhicules particuliers de 176 g CO2 /km à 130 g CO2/km en 2020 Aide à la recherche en particulier sur l’hybridation et les batteries Chartes entre les pouvoirs publics et les grandes entreprises pour l’usage en ville de véhicules peu émissifs Objectif de réduction de 50% d'ici 2020 des émissions de CO2 des avions par passager/kilomètre
Claude GRESSIER / ENPC – octobre LES TRANSPORTS DE MARCHANDISES Croissance de 25% de la part de marché du fret non routier d'ici 2012 : de 14 à 17,5% soit + 16 à 17 Gtk Amélioration des performances environnementales du fret routier grâce à la mise en place de péages sans arrêts Augmentation des capacités routières limitée au traitement des points de congestion, les problèmes de sécurité ou des besoins d'entérêt local
Claude GRESSIER / ENPC – octobre LES TRANSPORTS DE MARCHANDISES : le fret ferroviaire (1) Un diagnostic terrible : Diminution du trafic de fret ferroviaire de façon continue depuis 1974 avec plusieurs causes : - modification de la structure de l'économie - mauvaise qualité de service - trop peu de productivité Déficit de fret SNCF de 25% du chiffre d'affaire Domaines de pertinence du fret ferroviaire : - les trains massifs réguliers - 50 à 75% des trains massifs réguliers - 20 à 40% de la messagerie ferroviaire
Claude GRESSIER / ENPC – octobre LES TRANSPORTS DE MARCHANDISES : le fret ferroviaire (2) Augmentation des crédits de régénération du réseau (en 2015, 400 M d'euros de plus qu'en 2008) Résorption des points de congestion par une meilleure gestion des sillons et par les investissements de capacité indispensables Réservation des sillons de qualité pour le fret Infrastructures ferroviaires à priorité fret Redressement de fret SNCF : qualité et productivité
Claude GRESSIER / ENPC – octobre LES TRANSPORTS DE MARCHANDISES le fret ferroviaire (3) Encouragement aux nouveaux entrants dans le domaine du fret Pour cela commission indépendante de régulation des activités ferroviaires Autoroutes ferroviaires à forte fréquence (Bénéluxe – Espagne par la vallée du Rhône d'une part et par l'axe atlantique d'autre part) Créations d'opérateurs ferroviaires de proximité Fret ferroviaire à grande vitesse
Claude GRESSIER / ENPC – octobre LES TRANSPORTS DE MARCHANDISES : fluvial, portuaire et maritime Canal Seine Nord Europe Amélioration de la compétitivité des ports et développement des capacités portuaires Doublement de la part de marché du fret non routier pour les acheminements à destination et en provenance des ports Encouragement au cabotage maritime Soutien au développement de lignes d'autoroute de la mer, notamment au travers d'obligation de services publics, dans le but d'offrir des alternatives à la traversée des massifs pyrénéens et alpins
Claude GRESSIER / ENPC – octobre LES TRANSPORTS DE VOYAGEURS INTERURBAINS Création de nouveau aéroports limitée aux cas de déplacement de trafic pour des raisons environnementales Contribution à la mise en place du ciel unique européen (bloc d'espace aérien fonctionnel, système SESAR) Poursuite du maillage du territoire par des lignes ferroviaires à grande vitesse, non seulement pour relier les capitales régionales à Paris, mais aussi pour les relier entre elles et assurer la connexion au réseau européen 2000 km lancés d'ici km ultérieurement
Claude GRESSIER / ENPC – octobre LES TRANSPORTS URBAINS Code de la rue pour encourager la marche à pied et le vélo Encouragement du covoiturage et de l'auto partage Stratégie d'achat pour des véhicules professionnels urbains peu émissifs Nouveaux outils de financement mis à disposition des collectivités Desserte des quartiers sensibles En province portés en 15 ans de 329 à 1800 km les transports collectifs en site propre (18 milliards d'euros) En Ile de France priorité aux déplacements de banlieue à banlieue : rocade de métro automatique
Claude GRESSIER / ENPC – octobre UN NOUVEAU SCHÉMA NATIONAL D'INFRASTRUCTURES Trois objectifs : A l'échelle nationale et européenne, poursuivre la construction d'un système de transport à haut niveau de service pour les voyageurs et pour le fret Au niveau régional, renforcer la multipolarité des régions Au niveau local, mieux organiser les déplacements dans les axes métropolitains Schéma révisé tous les 5 ans
Claude GRESSIER / ENPC – octobre
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Claude GRESSIER / ENPC – octobre
Claude GRESSIER / ENPC – octobre
Claude GRESSIER / ENPC – octobre
Claude GRESSIER / ENPC – octobre
Claude GRESSIER / ENPC – octobre CONCLUSIONS (1) L'urgence de la lutte contre le changement climatique impose une stratégie de rupture Nombre de mesures ne peuvent être prises qu'au niveau européen pour des raisons techniques (normalisation), d'efficacité et de compétitivité Mais la France doit être exemplaire avec des mesures fortes et durables Ces premières mesures prises au seul niveau français doivent : - être lisibles et acceptables par la population - être attentives aux plus défavorisés - préserver la compétitivité de notre économie
Claude GRESSIER / ENPC – octobre CONCLUSIONS (2) Cet ensemble de mesures permettra-t-il d'atteindre l'objectif 2020 pour les transports (retour aux émissions de 1990) ? Importance d'avoir des signaux prix ou équivalents (quotas d'émissions) prévus sur une longue période Mais in fine tout dépend du comportement des acteurs (industriels, particuliers, pouvoirs publics)