Éléments de conjoncture agricole en Aquitaine Juin 2012

Eléments climatiques, premier semestre 2012 Malgré les pluies abondantes du mois d’avril (néfaste pour les fruits et légumes) le cumul sur les 5 premiers mois de l’année sont en dessous des normales saisonnières( ): 50% et + à Bordeaux et à Mont-de-Marsan, entre 20 et 35% sur Bergerac et Agen, 10% sur Pau. Les journées du mois de mai sont plus chaudes que celles de la moyenne Le climat impacte la production, sa qualité et sa quantité mais également le niveau de consommation

Prix tous millésimes confondus en progression de 5% pour l’AOC bordeaux rouge (941 €/t) / +4% pour les côtes (1055 €/t), sur les 10 premiers mois de campagne Légère diminution des transactions en vrac ( 2,617 Mhl sur les 10 premiers mois de la campagne contre 2,630 en 2011 ) Mais un fort retrait en mai (-22%/ 2011 et -18% sur la moyenne quinquennale) Des primeurs en avance sur les cotations « Parker » Disparition prévue des droits de plantation au 31 décembre 2015 Campagne : les signes d’amélioration engagés sur le vignoble Bordelais lors de la précédente campagne perdurent

Fruits et Légumes en Aquitaine: temps froid et pluvieux d’avril perturbant Sources : Agreste, CA47 Fraise : des gelées en février, des dégâts non encore mesurés. En mars le temps est idéal et les cours sont corrects, au dessus des 2 précédentes campagnes. Les conditions climatiques d’avril ralentissent la consommation et la production, jusqu’en mai. Globalement rendements fraise moins bon mais correct, cours en baisse mais supérieurs à Fraise : 21 KT = 40% France (=4% UE) 50% en Lot-et-Garonne Tomate : en crise depuis la semaine 16. production représente 8% de la production nationale, loin derrière les bassins Sud-est, Ouest et Centre-Ouest. La campagne de commercialisation a été difficile au mois d’avril du fait des conditions météo peu propices à la consommation et la tomate ronde est monopolisée par le Maroc et l’Espagne

Fruits et Légumes en Aquitaine: temps froid et pluvieux d’avril perturbant Sources : Agreste, CA47, CA40 Carottes primeurs : les quantités récoltées au mois de mai sont nettement inférieures (- 20 %) à celles de l’an passé et devraient le rester aux mois de juin et de juillet (surfaces -5% / production -11%). Des cours qui sont élevés du fait de la moindre pression espagnole et portugaise. (cotation mai: entre 0,63 et 0,64€ HT le Kg ). La production locale de carotte primeur représente  Asperge : Une récolte inférieure à celle de 2011 (-20% dans le Blayais et - 10% dans les Landes, environs tonnes, le quart de la production nationale) avec des retards liés aux conditions climatiques du mois d’avril. Une filière soumise à la concurrence de l’Allemagne. Melon : décalage de production. Des surfaces en retrait pour les productions précoces (plein champ sous chenille ou abris bas) Des volumes peu présents en commercialisation avant début juillet (production quasiment toute en Lot-et- Garonne, 3% du niveau national)

Fruits et Légumes en Aquitaine: temps froid et pluvieux d’avril perturbant Sources : Agreste  Pommes : une commercialisation calme mais avec une concurrence de l’hémisphère sud importante. La moyenne des prix campagne est inférieur de 10% à la moyenne quinquennales: depuis début année 2012 en moyenne à 0,7 €Ht / kg mais avec une amélioration en avril mai). Une très mauvaise nouaison sur la prochaine production. Kiwi : Déstockage satisfaisant mais prix inférieur à la moyenne quinquennale Prune d’ente: retard végétatif et grêle peuvent affecter la production. La difficulté majeure est dans la gouvernance de la filière.

Sources : Agreste, CA40 Grandes Cultures : des retards de semis et des maladies liées aux pluies Blés : Croissance des surfaces +6% (60% en L&G). Des rendements espérés équivalents à la moyenne quinquennale (55q/ha). Des risques sanitaires du fait de la pluie. Un prix moyen français en mai 2012 = 199€/T alors qu’en 2011=222€/t (France Agrimer) Maïs : maintien des surfaces mais croissance de celles en maïs grain irrigué (+8%, du fait des maïs spéciaux: waxi, semence). 1/3 de la production dans les Landes et 28% dans les PA. Des semis retardés par les conditions climatiques de début avril mais les conditions climatiques du mois de mai et juin sont favorables au maïs. Un prix moyen français en mai 2012 = 193€/T alors qu’en 2011=213€/t ( France Agrimer) En revanche, les mises en place de maïs doux et maïs semence sont plus difficiles à gérer. Campagne : Une demande en céréales pour la fabrication d’aliments pour les bovins qui diminue (disponibilité fourrage accrue) ainsi que pour l’alimentation animale industrielle, mais favorables pour le maïs

Sources : Agreste, CA40 Grandes Cultures : croissance mondiale de la production et fermeté de la demande Une plus petite récolte mondiale de blé (en UE, en Russie et au Maroc )devrait être compensée par une forte hausse de la moisson de maïs. Un très bon démarrage de la saison de végétation permet de tabler sur une énorme moisson de maïs aux Etats-Unis ainsi qu’en Ukraine. Les stocks de report de maïs devraient augmenter pour la première fois en quatre ans, principalement du fait d’un redressement aux Etats-Unis. Une position attentiste / à la crise de la zone euro

Bovin lait : amélioration du niveau des prix et des volumes... Sources : Agreste, CAA, FRPL Collecte  Campagne : amélioration de 1,6% de la collecte. Amélioration de la réalisation du Quotas (11% contre 15 sur la précédente campagne). Baisse des points de collecte en Aquitaine (-7%,). Cessations de collecte de GIE sud Lait réprise par Beachler (de façon précaire et à un prix inférieur)et de Leche Pascual ou SODIAAL ou lesChaumes Prix  Prix du lait en hausse de 4% (niveau de 2008), mais des inquiétudes pour la fin de la campagne  Coût des intrants IPAMPA lait de vache en hausse de 5% / période 2011,surtout sur les protéines. En revanche une meilleure disponibilité en fourrage compte tenu du printemps pluvieux.

Bovin lait :… les inquiétudes demeurent Gestion des quotas : nouveau dispositif via la Conférence de bassin

Broutard : une petite hausse des cours. Un marché pénalisé par la situation de l’Italie, principal client, et une offre de qualité à un prix supérieur. Femelles de boucherie : des cours en hausse liés à des volumes insuffisants ( femelles laitières ou allaitante) mais la demande est en baisse (2%) du fait de la hausse des prix au détail Jeunes bovins : marché haut de gamme qui fonctionne bien nationalement et internationalement car l’offre est très limitée, à l’échelon européen. Des marchés qui se ferment pour des raisons sanitaires Veaux sous la mère : bonne conjoncture sur des petits volumes Veaux de boucherie : (3/4 de la production en Dordogne) des cours en hausse… mais des volumes en baisse (sur tous les mois le nombre d’animaux abattus en Aquitaine a diminué de 12%) Bovins viande, une conjoncture favorable mais des inqui é tudes structurelles

Difficultés Rentabilité des exploitations mise à mal depuis 3 à 4 ans, notamment par la hausse des intrants Concernant le broutard, les cours des animaux maigres restent bas Abattoirs: inquiétude sur la potentielle fermeture des abattoirs de Pau et Anglet. La commission interrégionale des abattoirs (arrêté du 6/02/2012) doit en 2012 définir un diagnostic des abattoirs et définir une stratégie interrégionale Bovins viande, une conjoncture favorable mais des inqui é tudes structurelles

Palmipèdes gras : entre marché qui se tient et hausse des coûts En 2011, de canards produits sous IGP Sud-Ouest a été dépassé. La production Origine Sud-Ouest représente donc 57 % de la production française de canards gras. Progression en 2011 des ventes de foie gras dans la grande distribution (+1% et +5% en valeur) Baisse des mises en place de cannetons mulards en France et baisse attendue des abattages sur 2012 de 2% (Source: CIFOG)

Baisses de la consommation de poulet qualité. Début 2012, baisse de 0,6 % achats de viande de poulet (découpes (- 2,2 %) / poulet PAC label rouge (- 1,2 %),/ poulet PAC standard hausse de 5,9 % (son prix a pourtant augmenté de 6,7 %, mais il reste le produit le moins cher) Après une légère détente au cours du second semestre 2011, le cours des matières premières s’est rapidement redressé début En mai, l’indice ITAVI coût matières premières de l’aliment a presque rejoint les niveaux records atteints en La filière avicole veut agrandir en priorité ses élevages assemblée générale de la Fédération des industries avicoles (FIA) qui s’est tenue à Paris le 21 juin. L’objectif est de doubler la surface des bâtiments d’élevage, ainsi que préconise une étude réalisée par FranceAgriMer, l’Itavi (Institut technique de l’aviculture) et l’Ifip (Institut technique du porc). Les industriels sont d’accord : nécessité du regroupement des exploitations et de communiquer sur les efforts environnementaux réalisés par la filière. Volaille de chair Sud-Ouest

Production de porcs: amélioration des prix en Aquitaine Rentabilité dégradée (hausse des céréales et tourteaux de soja) + obligation de mise aux normes = restructuration producteurs européens. (sauf Espagne (+ 5 %), deuxième producteur européen). Une demande forte sur le marché mondial, qui commence à fléchir (Chine, Russie) Une amélioration du prix du porc en France et dans le Sud-ouest, moyenne 2012 à 1,50€ /kg au mois de mai(1,46 en 2011) Légère augmentation du nombre d’animaux abattus sur les 4 premiers mois, malgré la baisse en mars (en Aquitaine) Le mauvais temps limite la demande depuis mars et les prix chutent mais espoir de hausse en juin Difficultés Augmentation du prix des matières premières de plus d’un tiers ( Au mois de mai, le prix de l’aliment selon l’IFIP s’établit à 260 €/ tonne en hausse de 15 € par rapport janvier ) 2012 mises aux normes bien être des truies pour le 31/12/2012. Une politique de maintien de l’appareil productif est mise en place Source : INPAQ, AGRESTE