PROTOZOOSES INTESTINALES Parasites unicellulaires dans les différentes parties de l ’intestin
PROTOZOOSES INTESTINALES RHIZOPODES OU AMIBES: monoxènes reproduction asexuée exclusive forme végétative mobile (pseudopode) forme kystique de résistance et de contamination immobile FLAGELLES: monoxènes forme végétative mobile (flagelles) SPOROZOAIRES: monoxènes ou hétéroxènes reproduction asexuée et sexuée l ’oocyste est la forme contaminante
Entamoeba histolytica (Eh) AMIBIASES Entamoeba histolytica (Eh) RESPONSABLE DE PATHOLOGIES GRAVES DIFFERENTES MANIFESTATIONS CLINIQUES
AMIBIASES Il faudra différencier Eh des autre espèces d ’amibes parasites du côlon de l ’Homme: Entamoeba dispar Entamoeba coli Entamoeba polecki Entamoeba hartmanni Endolimax nanus Pseudolimax butschlii Dientamoeba fragilis
CYCLE DE L’AMIBIASE (Eh) CYCLE SAPROPHYTIQUE ASYMPTOMATIQUE CYCLE PATHOGENE
CYCLE DE L’AMIBIASE (Eh) CYCLE SAPROPHYTIQUE ASYMPTOMATIQUE Contamination: ingestion de kystes à 4 noyaux avec de l’eau de boisson ou des légumes crus souillés par des matières fécales Dissolution de la coque des kystes par les sucs digestifs. Les 4 noyaux se divisent et on obtient 8 formes végétatives E.h.minuta qui se reproduisent par scissiparité dans le côlon et se transforment en kystes à 1 puis 2 puis 4 noyaux résistants émis dans les selles.
CYCLE DE L’AMIBIASE CYCLE PATHOGENE E.h. minuta non pathogènes peuvent se transformer sous certaines circonstances mal connues en E. h. histolytica pathogènes qui créent des abcès (multiplication, histolyse, hématophagie, métastases surtout au niveau du foie)
Entamoeba histolytica kyste 14µm (cliché JF Pays) Entamoeba histolytica minuta 15 µm (cliché JF Pays) Entamoeba histolytica histolytica 20-40 µm (cliché JF Pays)
AMIBIASE EPIDEMIOLOGIE Amibiase infestation répandue dans les 5 continents Prévalence: Faible pays développés Importante pays intertropicaux
AMIBIASE EPIDEMIOLOGIE 12% de la population mondiale infestée 10% des infestés ont des signes cliniques Formes métastatiques représenteraient 2 à 20% des formes cliniques 40 à 100 000 décès par an dans le Monde En Europe, sa prévalence varie entre 2 et 18% entretenue par les mouvements migratoires des populations des pays du Sud
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL PARASITOLOGIQUE AMIBIASE DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL PARASITOLOGIQUE Entamoeba dispar, espèce indistinguable morphologiquement d’E. h. minuta Entamoeba dispar ne donne pas de formes hématophages Étude récente chez des voyageurs allemands: 2/3 des isolats sont Entamoeba dispar
LES AMIBIASES INTESTINALES PORTAGE ASYMPTOMATIQUE 2) AMIBIASE INTESTINALE AIGUE 3) AMIBIASE CHRONIQUE (Colite méta-amibienne) 4) AMOEBOME 5) COMPLICATIONS
LES AMIBIASES INTESTINALES 1) PORTAGE ASYMPTOMATIQUE: EPS = kystes et fv de Entamoeba histolytica minuta
LES AMIBIASES INTESTINALES 2) AMIBIASE INTESTINALE AIGUE: Début brutal Diarrhée liquide ou Dysentérie: glaires et sang, crachats rectaux Douleurs abdominales: épreintes, tenemes Pas de fièvre Présence d ’abcès coliques EPS =selle émise au labo: Entamoeba histolytica histolytica
LES AMIBIASES INTESTINALES 3) AMIBIASE CHRONIQUE (Colite méta-amibienne): Phénomènes neuro-végétatifs et scléro-inflammatoires chez d ’anciens amibiens EPS=RAS
LES AMIBIASES INTESTINALES 4) AMOEBOME: Tumeur inflammatoire colique siégeant au niveau du caecum et du sigmoïde et évoquant un cancer colique Apparaît immédiatement ou à distance épisode dysentérique EPS=RAS, DIAGNOSTIC ANAPATH et sérologie positive 5) COMPLICATIONS: Hémorragies digestives et syndromes occlusifs
Selle afécale de la dysentérie amibienne Cliché P. Bourée Selle afécale de la dysentérie amibienne
Abcès en bouton de chemise qui s’enfonce dans la sous muqueuse colique (cliché P.Ravisse/M.Huerre) Amibiase intestinale aiguë avec nombreuses amibes infiltrant la muqueuse reconnaissables par le noyau caractéristique (cliché Parsitologie-Mycologie CHU d ’Angers)
LES AMIBIASES METASTATIQUES AMIBIASE HEPATIQUE Peut apparaître à distance épisode dysentérique Début progressif DOULEUR DE L ’HYPOCHONDRE DROIT + FIEVRE Diagnostic: Echographie abdominale = abcès Sérologie positive 2) AUTRES LOCALISATIONS (très rares): Poumons (Base droite +++), Peau, Cerveau
Echographie abdominale: abcès amibien du foie Cliché Parasitologie-Mycologie CHU d ’Angers Echographie abdominale: abcès amibien du foie
TDM: abcès amibien du foie Cliché Parasitologie-Mycologie CHU d ’Angers TDM: abcès amibien du foie
TRAITEMENT DES AMIBIASES AMIBIASE INTESTINALE AIGUE et METASTATIQUE amoebicide tissulaire (métronidazole=Flagyl®) ou dérivés Flagentyl ®, Tibéral ® +amoebicide de contact (tiliquinol=Intétrix ®) AMIBIASE ASYMPTOMATIQUE Intétrix ® seul PROPHYLAXIE Hygiène fécale, traitement de l ’eau, bien laver les crudités, dépister et traiter les porteurs asymptomatiques
LA GIARDIASE Protozoaire flagellé: Giardia intestinalis (syn:Giardia lamblia, Giardia duodenalis, Lamblia intestinalis) Parasite monoxène agent d’une anthroponose cosmopolite Deux formes: une forme végétative pathogène (trophozoïte) dans les cryptes de la muqueuse duodéno-jéjunale Reproduction par scissiparité une forme kystique très résistante dans le milieu extérieur qui assure la dissémination
Kystes de Giardia intestinalis 8x12µm (cliché Th. Duong) Formes végétatives de Giardia intestinalis 6x15 µm (cliché M. Gari-Toussaint)
LA GIARDIASE FORMES CLINIQUES Portage asymptomatique (le parasite intestinal pathogène le plus souvent isolé dans le monde; entre 2 et 5% des sujets parasités dans les pays industrialisés et entre 20 et 30% dans certains pays en développement) Forme typique, 1 à 3 sem après contamination Forme de l’adulte: douleurs abdominales diffuses, nausées, selles pâteuses Forme de l ’enfant: amaigrissement, diarrhée mousseuse, malabsorption, nervosité
LA GIARDIASE DIAGNOSTIC EPS: répéter les examens +++ kystes plus souvent retrouvés que trophozoïtes Biopsie duodéno-jéjunale
Bordure en brosse des entérocytes: formes végétatives de Giardia intestinalis apparaissant comme des petits éléments allongés (cliché: Parasitologie-Mycologie CHU d ’Angers)
LA GIARDIASE TRAITEMENT Metronidazole (Flagyl®) pendant 5 jours ou traitement court: Tinidazole (Fasigyne®) pendant 1 jour ou Albendazole (Zentel®) pendant 5 jours Attention aux réinfestations fréquentes dans les collectivités d ’enfants Contrôle des selles à 1 mois
LA GIARDIASE PROPHYLAXIE Traitement de l ’eau, bien laver les crudités Dépistage et traitement des porteurs asymptomatiques
LA TRICHOMONOSE URO-GENITALE Parasitose vénérienne bénigne et cosmopolite due à un protozoaire flagellé: Trichomonas vaginalis Une seule forme parasitaire végétative (trophozoïte) pathogène et fragile se reproduisant par scissiparité Anthroponose stricte entretenue par les rapports sexuels
Trichomonas vaginalis au contraste de phase 15x20 µm (cliché Parasitologie-Mycologie CHU d’Angers)
LA TRICHOMONOSE URO-GENITALE FORMES CLINIQUES Chez l ’homme très souvent asymptomatique Tout au plus, prurit du méat et goutte matinale Chez la femme VULVO-VAGINITE AIGUE avec leucorrhées aérées, mousseuses, jaune-verdâtres continuelles avec pruit vulvaire et dyspareunie Cystite plus ou moins associée Association fréquente avec Candida albicans Perturbations hormonales favorisantes
LA TRICHOMONOSE URO-GENITALE DIAGNOSTIC: Chez la femme examen direct immédiat des leucorrhées prélevées sous speculum Chez l ’homme examen direct immédiat de la goutte matinale ou de la première miction Culture possible
LA TRICHOMONOSE URO-GENITALE TRAITEMENT Métronidazole (Flagyl®) en ovule ou Tinidazole (Fasigyne®) en ovule ou en comprimés un seul jour Traitement du partenaire PROPHYLAXIE Condom