Deuxième partie : le lien social Deuxième partie : le lien social
Chapitre 3 : deux pères fondateurs Chapitre 4 : deux sociologues contemporains
CHAPITRE 3 : F.Tönnies, M.Weber et l’analyse des sociétés modernes CHAPITRE 3 : F.Tönnies, M.Weber et l’analyse des sociétés modernes
Le contexte : l’émergence des sociétés démocratiques industrielles Le contexte : l’émergence des sociétés démocratiques industrielles Entre 1830 et 1900 : apparition de la sociologie Dans le contexte de : - la révolution démocratique - la révolution industrielle - l ’expansion coloniale
Trois questions comme fil conducteur 1. concepts pour analyser le lien social 2. analyse de la société de la fin du XIX ème-début du XX ème siècle 3. dangers liés aux 2 types de société et point-de-vue normatif
Objectifs pédagogiques
I. Ferdinand Tönnies ( ) I. Ferdinand Tönnies ( )
Communauté (gemeinschaft) Liens du sang Liens de voisinage Amitié et communauté spirituelle (la nation)
- à la limitation des inégalités Unité et compréhension : - compréhension grâce : - à l ’identité - compréhension grâce : - à l ’identité - à la langue commune
- sentiments réciproques Volonté commune et obéissance - obéissance au chef - pas de liberté pour exercer une volonté individuelle - pas de liberté pour exercer une volonté individuelle - volonté commune d’anéantissement - volonté commune d’anéantissement
Société (gesellschaft) « Chacun est un commerçant » Adam-Smith « Chacun est un commerçant » Adam-Smith
- société = agrégat d’individus Indépendance individuelle et recherche de l ’intérêt - lien à autrui si intérêt personnel
- la culture et les arts sont à vendre Rationalité calculatrice et matérialiste - la religion comme choix individuel - la science oriente la vie individuelle
…interrompue parfois par une coalition d ’intérêts Hostilité latente
- en lien au matérialisme Universalisme :
I.1 Communauté I.2 Société I.3 L ’analyse de la modernité
« Communauté est vieux, société est nouveau comme chose et comme nom » F.Tönnies « Communauté est vieux, société est nouveau comme chose et comme nom » F.Tönnies
I.1 Communauté I.2 Société I.4 Approche critique I.3. L ’analyse de la modernité
I.4.2. Statut des concepts : idéaltypes ou descriptifs? I.4. Approche critique I.4.1. Biais et rapport aux valeurs I.4.3. Une construction par jeu de miroir à partir d ’une seule expérience : celle de la modernité?
I.1. Communauté I.2. Société I.5. Question croisée identité/lien Social : à qui profite l’individualisme? I.5. Question croisée identité/lien Social : à qui profite l’individualisme? I.3. L ’analyse de la modernité I.4. Approche critique
1.5. Question croisée identité/lien social: à qui profite l’individualisme? Comment chaque classe sociale peut-elle s’approprier les valeurs Individualistes? Certaines classes présentent-elles une Identité de type gemeinschaft? Classe populaire Grande bourgeoisie Classe moyenne
CHAPITRE III : F.Tönnies, M.Weber et l’analyse des sociétés modernes CHAPITRE III : F.Tönnies, M.Weber et l’analyse des sociétés modernes 1. F.Tönnies 2. M.Weber
( ) 2. M.Weber ( )
L’idéal-type Statut épistémologique des concepts en sciences humaines L’idéal-type permet de rendre la réalité plus intelligible
Comment rendre la réalité plus compréhensible ? En sélectionnant un certains nombre de traits : Qui ont une signification générale pour la culture En fonction du rapport aux valeurs du chercheur
Comment viser l’essentiel de la réalité ? En accentuant unilatéralement un ou plusieurs points-de-vue En enchaînant une multitude de phénomènes donnés isolément Pour former un tableau de pensée homogène
« On ne trouvera nulle part empiriquement un pareil tableau dans sa pureté conceptuelle : il est une utopie » M.Weber « On ne trouvera nulle part empiriquement un pareil tableau dans sa pureté conceptuelle : il est une utopie » M.Weber
2. M.Weber 2.1. Types d’action 2.2. Trois types de domination 2.3. La modernité: vers une rationalisation généralisée 2.4. Critiques de la rationalisation
« Est une action tout comportement humain quand et pour autant que l’agent ou les agents lui communiquent un sens subjectif » M.Weber « Est une action tout comportement humain quand et pour autant que l’agent ou les agents lui communiquent un sens subjectif » M.Weber
« Action sociale : activité qui, d ’après son sens visé par l’agent ou les agents, se rapporte au comportement d ’autrui, par rapport auquel s ’oriente son déroulement. » M.Weber « Action sociale : activité qui, d ’après son sens visé par l’agent ou les agents, se rapporte au comportement d ’autrui, par rapport auquel s ’oriente son déroulement. » M.Weber
II. M.Weber II.1. Types d’action II.1.1. Action rationnelle par rapport à un but II.1.1. Action rationnelle par rapport à un but
Une fois le but fixé, l’acteur choisit les moyens les plus appropriés, à la limite quels qu’ils soient, en tenant compte des conséquences prévisibles Une fois le but fixé, l’acteur choisit les moyens les plus appropriés, à la limite quels qu’ils soient, en tenant compte des conséquences prévisibles L’action rationnelle par rapport à un but :
Capitalisme Fin poursuivie = max. intérêts matériels Sc.économiques : calcul des moyens efficaces Action non libre
Action rationnelle par rapport à un but Ethique de la responsabilité
Le propre de celui qui s’oriente selon cette logique est d’agir selon ses convictions sans tenir compte des conséquences prévisibles. Le propre de celui qui s’oriente selon cette logique est d’agir selon ses convictions sans tenir compte des conséquences prévisibles. L’action rationnelle par rapport à des valeurs :
Action rationnelle par rapport à des valeurs Ethique de la conviction
Idéalement, l’homme d’action devrait combiner les deux types de rationalité.
2.1. Types d’action Action rationnelle par rapport à un but Action rationnelle par rapport à des valeurs Action affective Action traditionnelle p.m.
2. M.Weber 2.1. Types d’action 2.2. Trois types de domination
« Nous qualifions une domination de traditionnelle lorsque sa légiti- mité s’appuie et qu’elle est ainsi admise, sur le caractère sacré des dispositions transmises par le temps et des pouvoirs du chef. » « Nous qualifions une domination de traditionnelle lorsque sa légiti- mité s’appuie et qu’elle est ainsi admise, sur le caractère sacré des dispositions transmises par le temps et des pouvoirs du chef. »
Domination traditionnelle Obéissance au chef de par la dignité personnelle conférée par la tradition Communauté d’éducation Relation directe, personnalisée Suite personnelle
La domination rationnelle légale se caractérise par la bureaucratie et la rationalisation des relations personnelles. Son fondement est la règle, valable pour tous, appliquée selon des principes communs à tous, par le moyen d’une machine judiciaire et administrative. La domination rationnelle légale se caractérise par la bureaucratie et la rationalisation des relations personnelles. Son fondement est la règle, valable pour tous, appliquée selon des principes communs à tous, par le moyen d’une machine judiciaire et administrative.
Domination rationnelle légale Egalité de tous devant la loi La règle l’emporte sur les relations personnelles Obéissance en vertu d’une raison organisationnelle
Spécialisation des fonctions dépersonnalisation du pouvoir formalisation du pouvoir Spécialisation des fonctions dépersonnalisation du pouvoir formalisation du pouvoir Bureaucratie :
Bureaucratie Sens wéberien = sens courant Inefficacité Propre au secteur public /
« La domination charismatique est exercée par un individu capable de montrer - et ce grâce à une révé- lation, au pouvoir magique qu’il détient ou simplement à l’immense attirance qu’il exerce-qu’il possède un charisme, c’est-à-dire une force unique qui lui permet de s’imposer au peuple en foulant aux pieds toutes les lois. » « La domination charismatique est exercée par un individu capable de montrer - et ce grâce à une révé- lation, au pouvoir magique qu’il détient ou simplement à l’immense attirance qu’il exerce-qu’il possède un charisme, c’est-à-dire une force unique qui lui permet de s’imposer au peuple en foulant aux pieds toutes les lois. »
Domination charismatique Autorité révolutionnaire Routinisation du charisme Communauté émotionnelle des adeptes Forme transitoire entre domination traditionnelle et rationnelle légale ou contestation de celle-ci
2. M.Weber 2.1. Types d’action 2.2. Trois types de domination 2.3. La modernité : vers une rationalisation généralisée
la rationalité instrumentale s’étend à l’ensemble des activités humaines. La domination rationnelle-légale s’ impose la rationalité instrumentale s’étend à l’ensemble des activités humaines. La domination rationnelle-légale s’ impose Rationalisation :
« L’homme ne croit plus aux puissances magiques, aux démons, aux esprits; il a perdu le sens du prophétique et du sacré » M.Weber « L’homme ne croit plus aux puissances magiques, aux démons, aux esprits; il a perdu le sens du prophétique et du sacré » M.Weber Le désenchantement du monde : Le désenchantement du monde :
D ’un point-de-vue moral, la rationalisation n ’est pas un progrès Elle s ’accompagne d ’une perte de sens du monde de nos vies de l ’homme
« Il est horrible de penser que le monde ne pourrait être un jour rempli que de ces petits hommes qui ne sont rien d’autre que de petites roues dans un engrenage et qui s’accrochent à leur poste subalterne en essayant d’accéder à de plus hautes fonctions. » M.Weber « Il est horrible de penser que le monde ne pourrait être un jour rempli que de ces petits hommes qui ne sont rien d’autre que de petites roues dans un engrenage et qui s’accrochent à leur poste subalterne en essayant d’accéder à de plus hautes fonctions. » M.Weber
« En tous cas, pour les « derniers hommes » de ce développement de civilisation ces mots pourraient se tourner en vérité : « spécialistes sans vision et voluptueux sans cœur » - ce néant s’imagine avoir gravi un degré de l’humanité jamais atteint jusque là » M.Weber « En tous cas, pour les « derniers hommes » de ce développement de civilisation ces mots pourraient se tourner en vérité : « spécialistes sans vision et voluptueux sans cœur » - ce néant s’imagine avoir gravi un degré de l’humanité jamais atteint jusque là » M.Weber
Quelles issues ? La force des valeurs esthétiques et morales Portées par de nouveaux prophètes des leaders charismatiques
2. M.Weber 2.1. Types d’action 2.2. Trois types de domination 2.3. La modernité: vers une rationalisation généralisée 2.4. Critiques de la rationalisation
Une perspective irrationaliste Une perspective pessimiste Une perspective fataliste
Deuxième partie : Le lien social 3 ème chapitre : Tönnies et Weber Conclusions Deuxième partie : Le lien social 3 ème chapitre : Tönnies et Weber Conclusions
I. Les concepts utilisés Communauté domination traditionnelle Société action instrumentale, domination rationnelle légale, bureaucratie et rationalisation
II. Usage des concepts pour penser la modernité II. Usage des concepts pour penser la modernité Communauté domination traditionnelle Société/Action instrumentale, domination rationnelle légale, bureaucratie et rationalisation Sociétés non occidentales Sociétés occidentales modernes Passé des sociétés occidentales
II. Usage des concepts pour penser la modernité II. Usage des concepts pour penser la modernité Sociétés non occidentales Passé des sociétés occidentales Sociétés occidentales modernes
II. Usage des concepts pour penser la modernité II. Usage des concepts pour penser la modernité Pourquoi cette opposition ? Contexte : XIX ème siècle : expansion des colonies Tendance idéologique à figer les différences entre « eux » et « nous»
II. Usage des concepts pour penser la modernité Tö et W: nuancer ces rapprochements (chaque société combine les 2 types de liens sociaux)
II. Usage des concepts pour penser la modernité II. Usage des concepts pour penser la modernité W : - le concept d’idéal-type distend encore le rapprochement - les typologies de l’action, de la domination sont moins fortement liées à un type de société en particulier - le choix de l’individu comme unité d’analyse ne permet pas de considérer la société comme une entité homogène
III. Sensibilité aux dangers propres aux différents types de sociétés III. Sensibilité aux dangers propres aux différents types de sociétés Leur préoccupation commune : les dangers de la modernité Une conception différente des issues : Tö : développement des liens communautaires W : des individus porteurs des valeurs autres
Prendre en compte leur rapport aux valeurs Prendre en compte leur rapport aux valeurs Pour comprendre les différences observées :
L’idéal-type est l’organisation de rapports intelligibles soit à un ensemble historique, soit à une suite d’événements. L’idéal-type est l’organisation de rapports intelligibles soit à un ensemble historique, soit à une suite d’événements.
L’idéal-type n’est pas : l’ensemble des caractéristiques de la réalité visée une moyenne des caractéristiques des individus visés L’idéal-type n’est pas : l’ensemble des caractéristiques de la réalité visée une moyenne des caractéristiques des individus visés
Cette utopie n’est pas à entendre comme un idéal ou un modèle. C’est conceptuellement qu’il s’agit d ’un idéal « auquel on mesure la réalité pour clarifier le contenu empirique de certains de ses élément importants, et avec lequel on la compare. » Cette utopie n’est pas à entendre comme un idéal ou un modèle. C’est conceptuellement qu’il s’agit d ’un idéal « auquel on mesure la réalité pour clarifier le contenu empirique de certains de ses élément importants, et avec lequel on la compare. »
L’idéal-type vise l’essentiel de la réalité, en opérant une recons- truction stylisée, en isolant des faits typiques L’idéal-type vise l’essentiel de la réalité, en opérant une recons- truction stylisée, en isolant des faits typiques
Capitalisme Maximisation du profit Utilisation rationnelle des ressources
Bureaucratie Proximité de logique Recherche d’efficacité via des règles formelles Capitalisme Proximité historique