1 Etude de l’impact du rejet des STEU dans un cours d’eau intermittent : Le Crieu.
2 Selon l’État des lieux 2013 : le Crieu est classé état moyen par modélisation : État Écologique: Moyen par Modélisation (IC faible) État Chimique : Inconnu ►Pressions significatives : domestique, irrigation, pesticides. ►Objectif SDAGE : atteindre le bon état pour 2021 Pourquoi cette étude ? Directive cadre sur l’eau (DCE)
3 Un certain nombre d’actions ont été priorisées dans le PAOT afin d’atteindre le bon état en 2021, Et notamment, la mise en conformité des STEU à la directive ERU et aux objectifs DCE (respect du bon état), qui devra être engagée au plus tard à mi-parcours du SDAGE : soit en ► 4 STEU dont seule COUSSA est conforme chaque année (cf power point relatif aux STEU). La qualité de leurs rejets doit permettre de maintenir : - les paramètres physico chimiques du cours d’eau de la classe “bon état” - les paramètres biologiques de la classe “bon état”: IBD, IBGN, IPR Doit-on intégrer dans cette mise aux normes, l’absence de rejet en période d’assec? Quel impact sur le cours d’eau?
4 Deux stations de mesures qualitatives depuis 2012 (physico chimique et biologique) : à l’amont à Segura et à l’aval à Saverdun. Pas de station de mesure quantitative. Les données collectées depuis 2013 sont insuffisantes, il faut attendre plusieurs d’années pour qu’elles soient exploitables. Seul l’IBGN, signe une perte de taxons de l’amont vers l’aval indiquant un problème d’habitat (assec?) mais pas de qualité de l’eau. Le phosphore, bien que moyen, ne semble pas impacter la biologie car l’IBD est très bon. Cependant, il faudra suivre l’évolution de ces paramètres sur plusieurs années.
5 Les cours d’eau intermittents sont des rivières qui cessent périodiquement de s’écouler sur une partie ou la totalité de leurs parcours (périodes d’assecs) selon un fonctionnement naturel ou lié aux prélèvements d’eau anthropiques. Les études sur le fonctionnement de ces cours d’eau sont balbutiantes mais les 1 ers éléments de réponse du MEDDE sont : “ces rejets poseraient un problème de salubrité et ne correspondraient pas au fonctionnement normal du cours d’eau. “
6 Sur le plan règlementaire : L’arrêté ministériel (AM) du 22 juin 2007 réglementant les STEU, ne prévoit à l’article 10 que trois modes de rejet possibles, - en rivière, dans le lit mineur du cours d’eau à l’exception des bras morts, - dans le cas où le rejet dans les eaux superficielles n’est pas possible, par infiltration dans le sol si le sol est apte, - ou par arrosage des espaces verts ou irrigation de cultures.
7 L’arrêté est donc imprécis sur le sujet mais les termes « eaux superficielles » peuvent être interprétés littéralement comme nécessitant la présence d’eau. Le principe conducteur est bien que la rivière assure une dilution des eaux traitées et qu’en cas d’infiltration dans le sol, l’absence d’impact soit vérifiée. Or une partie des effluents s’infiltrent dans le fond du cours d’eau asséché. Selon l’AM sus-visé, lorsqu’il y a infiltration, une étude hydrogéologique est nécessaire.
8 Sur le plan environmental : Deux notes du Bassin RMC de et des études anglo-saxonnes sur leur fonctionnement mais aucune étude sur l’impact du rejet des STEU. Or une partie des invertébrés aquatiques peut survivre durant les périodes d’assec, même longues, sous forme de résistance dans les sédiments asséchés des rivières temporaires. Selon les études menées, ces invertébrés contribuent fortement au rétablissement des communautés benthiques après remise en eau, bien que d’autres mécanismes agissent (dérive, oviposition, etc.).
9 La durée d’assèchement joue un rôle prépondérant dans la réponse de ces invertébrés à la remise en eau naturelle des sédiments ; Plus la durée d’assèchement augmente, et moins la diversité et la richesse des communautés benthiques seront fortes après remise en eau (chaque 10 jours supplémentaires d’assec, un taxon disparaît de la communauté d’invertébrés après remise en eau). De plus, des invertébrés terrestres colonisent progressivement le lit asséché. Toutefois, même après de très longues périodes d’assèchement, les communautés d’invertébrés du lit ne ressemblent pas à celles des berges exondées situées à proximité ; cet écosystème terrestre temporaire a donc des particularités propres en termes de biodiversité.
10 Les assecs ont donc une influence forte et à long terme sur les assemblages d’invertébrés benthiques (vivant au fond) et hyporhéiques (dans le substrat) qui dépend : - de leur capacité à survivre à l’asséchement (espèces sensibles : Ephéméroptères, Plécoptères, Trichoptères. Espèces plus résistantes : diptères et micro-crustacées). Les espèces qui assurent la décomposition de la matière organique en phase hivernale sont très impactées par l’assèchement. - de la distance entre sites intermittents (distance aux refuges), - de la durée de l’assèchement,de la présence de sous écoulements.
11 Conclusion : Compte tenu de l’absence de connaissance de l’impact des rejets sur ces systèmes, nous proposons la mise en place d’une étude sur le sujet. Il nous faut définir précisément le sujet et le périmètre de cette étude.