NOTIONS EN BACTERIOLOGIE GENERALE 2ème partie UE.2.10.S1 Dr Christine VENOT, biologiste Laboratoire GCS de Saintonge
Généralités – définitions Le diagnostic bactériologique ensemble de moyens permettant de confirmer que étiologie infectieuse est d'origine bactérienne.
DIAGNOSTIC DIRECT : DIAGNOSTIC INDIRECT : mise en évidence de la bactérie elle-même DIAGNOSTIC INDIRECT : mise en évidence de la réponse de l'organisme à l'infection par la présence d'anticorps spécifiques
DIAGNOSTIC DIRECT : prescription du clinicien : réaliser un examen cytobactériologique Ex : E.C.B.U. Examen Cyto-Bactériologique des Urines
DIAGNOSTIC DIRECT : les étapes au labo Examen direct JO examen macroscopique 2. Culture permet d’’isoler la bactérie J+2/+4 ce qui permettra l'identification ainsi que l’étude de sa sensibilité aux antibiotiques, antibiogramme.
Les étapes du diagnostic direct aspect macroscopique présence de leucocytes polynucléaires présence de bactéries : coloration de gram
Examen macroscopique :
Trouble : urine, LCR, liquide pleural ou articulaire
Hématique : urine, LCR, liquide pleural ou articulaire
Consistance : Exemple d'une selle liquide.
Examen macroscopique Examen microscopique Coloration de GRAM Etat frais Coloration de GRAM
Une préparation est obtenue avec le dépôt d'une goutte du prélèvement entre lame et lamelle, -présence de bactéries - appréciation semi-quantitative (rares, peu nombreux, nombreux, très nombreux...) ou mieux quantitative, exprimée par nombre d'éléments / mm3 ou ml ou par champ.
coloration de Gram = oriente le diagnostic
Examen après coloration de Ziehl-Neelsen: Les bacilles acido-alcoolo-résistants (BAAR) compte tenu de la composition de leur paroi sont détectés spécifiquement. Il s'agit du groupe des mycobactéries dont le bacille tuberculeux (Bacille de KOCH/BK) colorées en rouge sur un fonds bleu. EXAMEN /colorant fluorescent (auramine )
Recherche de leucocytes (polynucléaires neutrophiles): après coloration bleu de methylène ou MGG:
Premières conclusions: Les éléments récoltés de l'examen macroscopique et surtout microscopique fournissent souvent des arguments diagnostiques de très forte présomption qui vont permettre la mise en route d'une thérapeutique adaptée. La culture ou l'isolement de l'agent causal sera, cependant, essentielle. Elle permettra l'identification ultérieure mais aussi de préciser sa sensibilité aux antibiotiques (Antibiogramme).
Examen macroscopique Examen microscopique Coloration de GRAM Etat frais/leucocytes Coloration de GRAM Examens « directs » macroscopiques et microscopiques rendu J0
Diagnostic direct "examen cyto-bactériologique" = demande J0 Examen macroscopique J0 Examen microscopique etat frais J0 après coloration Mise en culture identification J+2/J+4 antibiogramme
Identification Par ensemencement d'une galerie biochimique adaptée / automates
ANTIBIOGRAMME
DIAGNOSTIC DIRECT : La bactérie entière = identification + antibiogramme 2. Un constituant (produits) de la bactérie : . ADN bactérien par PCR, . Capsule : «antigène soluble du pneumocoque dans les urines »
DIAGNOSTIC DIRECT : mise en évidence de la bactérie elle-même DIAGNOSTIC INDIRECT : mise en évidence de la réponse de l'organisme à l'infection par la présence d'anticorps spécifiques
DIAGNOSTIC INDIRECT : sérologie réponse de l'organisme à l'infection par la présence d'anticorps spécifiques IgG et IGM Il se base sur les conséquences induites chez l'hôte (réaction immunologique), à savoir la production d'anticorps IgM et IgG. La réaction immunitaire ne se développe qu'à partir d'un délai, de l'ordre de 8 à 10 jours. peu utilisé pour les bactéries intérêt uniquement pour les bactéries de croissance difficile Exemple : treponema pallidium = syphilis
Notion de résistance bactérienne ANTIBIOGRAMME Notion de résistance bactérienne - Antibiogramme - Spectre clinique - les Bactéries MultiRésistantes BMR
Disques imprégnés d’ATB Absence de croissance = sensible Croissance Bactérienne = résistant Disques imprégnés d’ATB Antibiogramme = détermination de la sensibilité d’une bactérie aux antibiotiques
Réponses de l'antibiogramme à pour but le classement en catégorie clinique au nombre de trois 1/ SENSIBLE 2/ INTERMEDIAIRE 3/ RESISTANT
SENSIBLE: Les souches S , probabilité de succès thérapeutique est acceptable. On doit s'attendre à un effet thérapeutique dans le cas d'un traitement à dose habituelle par voie générale. RESISTANT: Les souches R , forte probabilité d'échec thérapeutique. On doit s'attendre à un echec thérapeutique INTERMEDIAIRE: Les souches I, succès thérapeutique est imprévisible. forment un ensemble hétérogène pour lequel la seule valeur de la CMI n'est pas prédictive
Les résistances ne s'expriment pas toujours. Interprétation de l'antibiogramme (données brutes) Les résistances ne s'expriment pas toujours. L'étude des mécanismes de résistance permet d'établir des profils de résistance. Identification de souches difficiles à identifier.
SPECTRE CLINIQUE DES ANTIBIOTIQUES (SCA) L'antibiogramme n'est pas nécessaire si il y a prise en compte du spectre clinique des antibiotiques (SCA), Pour deux classes thérapeutique (habituellement sensibles et modérément sensibles) le recours à l'antibiogramme n'est pas nécessaire, cela implique qu'il n'y aura pas d'examen cytobactériologique. La prescription d'un antibiotique sans antibiogramme prend alors en compte la faible probabilité de la présence d'un mécanisme de résistance
Ainsi 4 classes sont proposées au clinicien par espèce bactérienne: - HABITUELLEMENT SENSIBLE - MODEREMENT SENSIBLE - INCONSTAMMENT SENSIBLE - RESISTANTE
Demander un examen cyto-bactériologique avec antibiogramme est un acte quotidien, banalisé, Mais la prescription n'est pas toujours nécessaire, compte tenu de la quasi-certitude d'avoir une souche sensible aux antibiotiques.
«Je suis très inquiet à l’idée de ce qu’il adviendrait d’une population indemne jusqu’ici, si un nouvel agent infectieux, venu d’ailleurs, venait à s’y propager.» « Les maladies infectieuses ne disparaîtront jamais. Il en naîtra toujours de nouvelles; il en disparaîtra lentement quelques unes; celles qui subsisteront ne se montreront plus sous la forme que nous connaissons aujourd’hui… » Le destin des Maladies Infectieuses.1926 et 1935
Avant la découverte de la pénicilline G
Après la découverte de la penicilline G
BACTERIES MULTI RESISTANTES Aux ANTIBIOTIQUES
Les BMR ne sont plus sensible qu’à un faible nombre d’antibiotiques d’ ou risque d’impossibilité de traitement Nécessité de maitriser leur dissémination
Enjeu de santé public Le problème n’est pas que celui de l’infection mais celui de la dissémination Proportion élevée en France
Qui sont elles?
niveau de l’implication des soins dans la transmission 2 types de BMR selon le niveau de l’implication des soins dans la transmission BMR Endémiques responsables d’épidémies BMR sporadiques (rares) Autres BMR
Acinetobacter baumanii BMR Endémiques Staphylococcus aureus Résistant à la Méticilline SARM ou « staph Meti-R » Entérobactéries BLSE « E-BLSE » BMR sporadiques Acinetobacter baumanii Entérocoques R aux Glycopeptiques ERG Autres BMR Entérobactéries Hyper productrice de céphalosporinase Pseudomonas aeruginosa « pyo »
devient elles résistantes? Comment devient elles résistantes? Pression de sélection des ATB = création Dissémination
France Consommation d’antibiotique élevée en France… à l’hôpital aussi
Consommation d’Antibiotiques Pression de sélection sur les bactéries Apparition de multi résistance.
Déterminants génétiques
Déterminants génétiques Acquisition de R = acquisition d’un gène de résistance MUTATION CHROMOSOMIQUE Acquisition de matériel génétique
MUTATION CHROMOSOMIQUE 15% des R acquises Naturelles, Rares, Spontanées Spécifiques : 1 ATB / 1espèce bactérienne Sensible à la pression de sélection des ATB Apparaît sous traitement dans la population initiale Peu de transmission
Effet de la pression de sélection sur l’émergence de mutants
Antibiotique 2h
Antibiotique 4j
Déterminants génétiques MUTATION CHROMOSOMIQUE Acquisition de matériel génétique
Acquisition de matériel génétique 85% des R acquises résistances Associées à +sieurs ATB N’apparaît pas dans la population initiale Capacité > à disséminer épidémies
Transfert de matériel génétique par Conjugaison bactérienne
Effet de la pression de sélection sur l’acquisition de résistance par transfert
Effet de la pression de sélection sur l’acquisition de résistance par transfert
Effet de la pression de sélection sur l’acquisition de résistance par transfert
Effet de la pression de sélection sur l’acquisition de résistance par transfert
Transfert
Antibiotique 2h
Antibiotique 4j
sensible résistant
devient elles résistantes? Comment devient elles résistantes? Pression de sélection des ATB = création Dissémination
Dissémination par manuportage Réservoirs : excrétas : selles, urines E-BLSE, ERG écoulement, plaie SARM Fosses nasales SARM Transmission par manuportage contact direct avec patient, matériel de soins partagé, environnement proche Autre patient
Facteurs de risque d’acquisition de BMR présence dans la même unité de porteurs de BMR longue durée de séjour nombre et durée des procédures invasives ratio charge de travail en soins/personnel inadéquat
Mode de transmission Multiples vecteurs de résistances Bactéries Eléments transférables portant les gènes de R Mobilité des patients entre les Hôpitaux, entre les Hôpitaux et les collectivités (EHPAD..) Multiplications des voyages et des échanges …..mondialisation des BMR
Klebsielle pneumoniae résistante aux carbapenemes Grèce et Israël
E faecium résistant à la Vanco
SARM Staphylococcus Aureus Résistant à la Meticilline
E. Coli R aux C3G
Que faire?
Que faire? Sélection / création Bon usage des antibiotiques
Dissémination / Transmission Que faire? Dissémination / Transmission Procédures d’hygiène
Que faire? dissémination Réservoir Transmission manuportée Précautions standards Hygiène des mains / SHA Ou sont elles?... - Le plus souvent, on ne connait pas les patients porteurs de BMR : colonisation des fosses nasales, du colon … pas de signes cliniques - Pas de dépistage systématique
Que faire? dissémination Réservoir Transmission manuportée Précautions standards Hygiène des mains / SHA BMR identifiée Précautions complémentaires type contact à définir avec l’Hygiéniste : - BMR émergente? Épidémiogène? - résidants EHPAD / Long séjour ?
Bien connaitre, pour mieux maîtriser…