AIDE PÉDAGOGIQUE NOVEMBRE 2006 «LA COMPLICITÉ» GENDARMERIE NATIONALE COMMANDEMENT DES ÉCOLES DE LA GENDARMERIE NATIONALE CENTRE DE DOCUMENTATION ET DE.

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
LE DROIT CRIMINEL Unité 5. Ce qu’on imagine lorsqu’on pense au droit criminel.
Advertisements

LA REQUISITION A UN MEDECIN. PLAN Introduction Définition Obligation Dérogations Origines Formes Circonstances Implication et Secret médical Législation.
Projets et Programmes (p&p) Un nouveau concept pour définir les modalités de mise en œuvre FORMATION LAF – JUIN 2009.
Le document unique d'évaluation des risques (DUER)
AIDE PÉDAGOGIQUE SEPTEMBRE 2007 «L'INFRACTION» GENDARMERIE NATIONALE COMMANDEMENT DES ÉCOLES DE LA GENDARMERIE NATIONALE CENTRE NATIONAL DE FORMATION À.
GENDARMERIE NATIONALE COMMANDEMENT DES ÉCOLES DE LA GENDARMERIE NATIONALE CENTRE NATIONAL DE FORMATION A DISTANCE AIDE PÉDAGOGIQUE FEVRIER 2008 FEVRIER.
GENDARMERIE NATIONALE COMMANDEMENT DES ÉCOLES DE LA GENDARMERIE NATIONALE CENTRE NATIONAL DE FORMATION A DISTANCE AIDE PÉDAGOGIQUE DÉCEMBRE 2007 « LES.
GENDARMERIE NATIONALE COMMANDEMENT DES ÉCOLES CENTRE NATIONAL DE FORMATION A DISTANCE AIDE PÉDAGOGIQUE DÉCEMBRE 2007 « L’ENQUÊTE PRÉLIMINAIRE »
GENDARMERIE NATIONALE COMMANDEMENT DES ÉCOLES CENTRE NATIONAL DE FORMATION À DISTANCE AIDE PÉDAGOGIQUE DÉCEMBRE 2007 «LES CIRCONSTANCES AGGRAVANTES»
Auteur : Patrice LEPISSIER La Responsabilité  La responsabilité civile et pénale – Responsabilité civile – Responsabilité pénale – Les éléments de la.
AIDE PÉDAGOGIQUE NOVEMBRE 2007 «LES CAUSES D’IRRESPONSABILITÉ OU D’ATTÉNUATION DE LA RESPONSABILITÉ PÉNALE» GENDARMERIE NATIONALE COMMANDEMENT DES ÉCOLES.
AIDE PÉDAGOGIQUE NOVEMBRE 2007 «LA PERSONNE PUNISSABLE ET LA RESPONSABILITÉ PÉNALE» GENDARMERIE NATIONALE COMMANDEMENT DES ÉCOLES DE LA GENDARMERIE NATIONALE.
AIDE PÉDAGOGIQUE OCTOBRE 2007 «LA COMPLICITÉ» GENDARMERIE NATIONALE COMMANDEMENT DES ÉCOLES DE LA GENDARMERIE NATIONALE CENTRE NATIONAL DE FORMATION À.
TRAVAIL DE CONNAISSANCES GENERALES EXAMEN BLANC N° 2 Sujet : Le principe de inviolabilité du domicile face au droit de perquisition.
Fonds « Asile, migration et intégration (AMIF) » AMIF Appel à projets Réunion du 09 août 2016.
GENDARMERIE NATIONALE COMMANDEMENT DES ÉCOLES CENTRE DE DOCUMENTATION ET DE PÉDAGOGIE AIDE PÉDAGOGIQUE JANVIER 2007 « LA CONVOCATION À TÉMOIN »
GENDARMERIE NATIONALE COMMANDEMENT DES ÉCOLES CENTRE NATIONAL DE FORMATION À DISTANCE AIDE PÉDAGOGIQUE NOVEMBRE 2007 «LES FAITS JUSTIFICATIFS»
T RAVAIL DE CONNAISSANCES GENERALES EXAMEN BLANC N° 3 La procédure applicable à la criminalité et à la délinquance organisées. Aprés avoir donné une définition.
AIDE PÉDAGOGIQUE OCTOBRE 2007 «LA TENTATIVE PUNISSABLE» GENDARMERIE NATIONALE COMMANDEMENT DES ÉCOLES DE LA GENDARMERIE NATIONALE CENTRE NATIONAL DE FORMATION.
LA PARTICIPATION Séance IV.  A. 66 et s. C.P.  Conditions :  (1) Accessoire à une (tentative d’) infraction principale  (2) Intention de s’associer.
LA RÉCIDIVE SÉANCE 4. LA RÉCIDIVE Vise l’hypothèse où, après une condamnation, passée en force de chose jugée, pour une ou plusieurs infractions, une.
La Responsabilité des ASBL …, le …. Qu’est-ce que la responsabilité? Morale Pénale Civile.
Conférence sur les sûretés mobilières
«LES FAITS JUSTIFICATIFS»
Discussion de cas d’alcoologie
La protection des femmes victimes de violences : le rôle de l’Etat et des corps intermédiaires, les limites de l’évolution législative Elisabeth Moiron-Braud.
Les Lois récentes. SALMON & Associés
La loi du 5 février 2016 modifiant le droit pénal et la procédure pénale et portant des dispositions diverses en matière de justice (M.B. 19 février.
La fonction du TSO (Délégué à la sécurité territoriale)
«LES CAUSES LÉGALES D’EXEMPTION ET DE DIMINUTION DE PEINE»
LA RESPONSABILITE CIVILE DES MEDECINS
Ce videoclip produit par l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne
Etude de Gestion Année 2012/2013.
Guerre & Droit Introduction
LES TEXTES OFFICIELS.
II. L'institution judiciaire en France
DELIT DE PRESSE.
PROTECTION DES SOURCES JOURNALISTIQUES
STAGE BASSIN Antibes/Valbonne Vendredi 10 février 2017
«LA TENTATIVE PUNISSABLE»
Université -3- Constantine Faculté de Médecine Service de Médecine Légale La Responsabilité Pénale du Médecin Pr. A. BELLOUM 13/12/2017.
Notion De Gestion De Bases De Données
Apprentissage Réunion du 12 janvier 2018.
Contrôle et contentieux
Structure et Services « STS » Documentation et suivi
Structuration du contenu
Cahier journal Lundi 4 septembre:
ANIMER LA PROMOTION DES VENTES
Insupportable mon mobile ?
APEL ST BRUNO INFORMATION PARENTS CORRESPONDANTS 20 septembre 2018.
Assembleur, Compilateur et Éditeur de Liens
Le rôle du Ministère Public dans l’effectivité d’un Droit du Developpement Durable Ana Paula Chagas.
Responsabilité des différents acteurs de l’enseignement
journée internationale contre les violences faites aux femmes
M O D U L E IV M O D U L E IV.
LE SECRET MEDICAL.
T echnicien en I nspection V isuelle.
LA REQUISITION A UN MEDECIN
Championnat de France individuel
Chapitre V La Procédure Comptable
Association des Transporteurs Aériens Francophones
Dotation Horaire Globalisée (DHG)
STSWEB Rattacher Services et ARE Gestion des pondérations
La responsabilité des dirigeants : causes et sanctions
ÉTAPES D’UN PROCÈS CRIMINEL
DROIT DES CONTRATS ©.
INTRODUCTION Le RGPD est le règlement général de la protection des données personnelles. il s’agit selon l’article 4 alinéa 1 du RGPD de toute information.
Dahlia AOUN Yasmine BOUDRARENE
Finances publiques Contrôle de l’exécution du budget
Journée Médicale Samedi 27 Octobre 2018.
Transcription de la présentation:

AIDE PÉDAGOGIQUE NOVEMBRE 2006 «LA COMPLICITÉ» GENDARMERIE NATIONALE COMMANDEMENT DES ÉCOLES DE LA GENDARMERIE NATIONALE CENTRE DE DOCUMENTATION ET DE PÉDAGOGIE

SIGNIFICATION DES BOUTONS D’ACTION Définitions – Explications complémentaires Notions complémentaires – Distinction(s) à effectuer Articles de lois – Articles de Codes Retour au diaporama

LA COMPLICITÉ 1 -GÉNÉRALITÉS 1.1 -DÉFINITION DE LA COMPLICITÉ 2 -ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS 1.2 -DISTINCTION ENTRE COACTION ET COMPLICITÉ 2.1 -ÉLÉMENT LÉGAL : UN FAIT PRINCIPAL PUNISSABLE 2.2 -ÉLÉMENT MATÉRIEL : ACTE MATÉRIEL DÉFINI PAR LA LOI 2.3 -ÉLÉMENT MORAL : L’INTENTION

3 - LES PEINES DE LA COMPLICITÉ 3.1 -PRINCIPE LÉGAL D’ASSIMILATION DU COMPLICE À L’AUTEUR 3.2 -LA MISE EN ŒUVRE DU PRINCIPE D’ASSIMILATION

UNE INFRACTION : PLUSIEURS PARTICIPANTS SANS ENTENTE PRÉALABLE Crime des foules Responsabilité individuelle de chaque participant ENTENTE PRÉALABLE DURABLE Association de malfaiteurs L’appartenance au groupe peut constituer une infraction distincte AUTEUR/COAUTEURS Accomplissent la matérialité de l’infraction COACTION COMPLICES Participent qu’en auxiliaires ou instigateurs COMPLICITÉ (C.P., art et 121-7) ENTENTE PRÉALABLE MOMENTANÉE 1 - GÉNÉRALITÉS

C.P., art Alinéa 1 : COMPLICITÉ PAR AIDE OU ASSISTANCE «Est complice d’un crime ou d’un délit, la personne qui sciemment, par aide ou assistance, en a facilité la préparation ou la consommation» Alinéa 2 : COMPLICITÉ PAR INSTIGATION «Est également complice, la personne qui, par don, promesse, me- nace, ordre, abus d’autorité ou de pouvoir, aura provoqué à une infraction ou donné des instructions pour la commettre» DÉFINITION DE LA COMPLICITÉ

AUTEUR PRINCIPAL Accomplit personnellement les éléments matériel et moral de l’infraction COAUTEUR Consomme l’infraction et agit au même titre que l’auteur principal COMPLICE Ne réalise pas en personne les éléments constitutifs de l’infraction : a simplement coopéré, avec intention, par un acte matériel de complicité (distinct de l’élément matériel de l’infraction) 1/ DISTINCTION ENTRE COACTION ET COMPLICITÉ UNE INFRACTION : PLUSIEURS PARTICIPANTS

Intérêts en matière 2/ DISTINCTION ENTRE COACTION ET COMPLICITÉ DE PEINE Qualification de l’infraction Dépend exclusivement de la qualité personnelle de l’auteur En matière de contravention le coauteur ou le complice par instigation (C.P., art. R ) est punissable, le complice par aide ou assistance ne l’est pas (sauf exceptions) Immunité familiale l’auteur et son complice ne sont pas punissables, le coauteur l’est Objet frauduleusement acquis Auteur qui le conserve : DÉLIT DE VOL Complice : s’il a agi avant ou pendant infraction : COMPLICITÉ DE VOL et après : RECEL DE VOL Auteur : réunion des éléments constitutifs de l’infraction Complice : EN PLUS, de l’existence des éléments constitutifs de la complicité PROCÉDURALE (La condamnation, résulte)

LA COMPLICITÉ (C.P., art ) ÉLÉMENT MATÉRIEL UN ACTE MATÉRIEL DÉFINI PAR LA LOI ÉLÉMENT MORAL UNE INTENTION ÉLÉMENT LÉGAL UN FAIT PRINCIPAL PUNISSABLE 2 - ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS

ÊTRE RÉPRIMÉ PAR LA LOI ÊTRE UN CRIME, DÉLIT, CONTRAVENTION RELE- VANT DE L’INSTIGATION OU DES EXCEPTIONS (C.P., art. R ) AVOIR FRANCHI LE SEUIL DU COMMENCEMENT D’EXÉCUTION (TENTATIVE) NE PAS ÊTRE JUSTIFIÉ OU NE PAS BÉNÉFICIER D’UNE IMMUNITÉ (C.P., art ) NE PAS FAIRE L’OBJET D’UNE PRESCRIPTION DE L’ACTION PUBLIQUE, AMNISTIE RÉELLE OU DÉCISION DE RELAXE OU D’ACQUITTEMENT POUR DES MOTIFS OBJECTIFS ÊTRE COMMIS EN FRANCE OU À L’ÉTRANGER (C.P., art ) ÉLÉMENT LÉGAL UN FAIT PRINCIPAL PUNISSABLE Par le principe d’emprunt de criminalité, pour condamner le complice, le fait principal doit être punissable

ACTE POSITIF (OU DE COMMISSION) (Omission, abstention ou simple connaissance d’un acte délictueux ne peut être répréhensible) ANTÉRIEUR Aide ou assistance dans les actes préparatoires (fourniture de moyens) Provocation (circonstanciée, personnelle, directe et suivie d’effet) Fourniture d’instructions (renseignements précis, donnés directement ou par l’intermédiaire d’un tiers) POSTÉRIEU R Aide ou assistance si elle résulte d’un accord antérieur (Jurisprudence) Individu qui aide, dans leur fuite, les auteurs d’un vol CONCOMITAN T Aide ou assistance Individu qui joue de la musique pour couvrir les cris de la personne qu’on assassine ÉLÉMENT MATÉRIEL UN ACTE MATÉRIEL DÉFINI PAR LA LOI C.P., art Aide ou assistance, provocation par don, promesse, menace, ordre, abus d’autorité ou de pouvoir et instructions données

1/2 À L’ACTE MATÉRIEL DE COMPLICITÉ (…où il a fourni les moyens ou les instructions, ou a prêté son concours facilitant ainsi l’accomplissement de l’infraction) CONCOMITANTE (exister au moment même…) INTENTION Avoir expressément participé à l’infraction qu’un autre va commettre ÉLÉMENT MORAL L’INTENTION

2/2 DISCORDANCE e ntre l’INTENTION et le FAIT COMMIS ÉLÉMENT MORAL L’INTENTION COMPLÈTE : PAS DE COMPLICITÉ Le pistolet prêté pour racketter …X… sert à tuer …Y… Le crime est totalement étranger au plan primitif. victime différente. infraction différente PARTIELLE : COMPLICITÉ Instructions pour étrangler …X… dans un taxi et l’exécuteur trucide bien …X… mais à domicile par électrocution On notera que le complice est punissable même si l’auteur utilise d’autres moyens que ceux proposés par le complice L’infraction n’est pas étrangère au plan primitif. même victime. même crime (assassinat)

PEINES PRINCIPALES MAIS AUSSI PEINES COMPLÉMENTAIRES OBLIGATIONS DE RÉPARATION ET D’ACQUITTEMENT DES AMENDES (C.P.P., art et 480-1) S’IL EST UNE PERSONNE MORALE, DES PEINES PRÉVUES APPLICABLES (C.P., art , à ) 3 - LES PEINES DE LA COMPLICITÉ PRINCIPE LÉGAL D’ASSIMILATION DU COMPLICE À L’AUTEUR Cependant, le juge pourra le condamner en tenant compte de certaines circonstances distinguées par la Doctrine C.P., art «Sera puni comme auteur le complice de l’infraction […]» PRINCIPE D’EMPRUNT DE CRIMINALITÉ Le complice s’expose aux peines encourues comme s’il avait été l’auteur principal de l’infraction

Les causes légales d’aggravation ou de diminution de la peine nées en la personne de l’auteur principal rejailliront ou pas sur le complice CIRCONSTANCES PERSONNELLES (à l’auteur de l’infraction) N’EXERCENT AUCUNE INFLUENCE SUR LA PEINE APPLICABLE AU COMPLICE Le trouble psychique (C.P., art ) CIRCONSTANCES RÉELLES (façon dont l’acte principal a été matériellement commis) AGISSENT SUR LA PEINE DU COMPLICE (JURISPRUDENCE) Vol avec effraction MISE EN ŒUVRE DU PRINCIPE D’ASSIMILATION CIRCONSTANCES MIXTES (ont leur cause en la personne mais leur effet sur la manière dont l’acte a été exécuté) SELON QUE LA JURISPRUDENCE PRIVILÉGIE LEUR ASPECT RÉEL OU PERSONNEL, ELLES AGGRAVERONT LA PEINE DU COMPLICE OU RESTERONT À CELUI DONT ELLES PROCÈDENT

Atteintes volontaires à l’intégrité de la personne : C.P., art , al. 13 : tortures et actes de barbarie C.P., art , al. 13 ; , al. 13 ; , al. 13 et , al. 13 : violences C.P., art , al. 7 : viol C.P., art , al. 5 et , al. 5 : autres agressions sexuelles C.P., art , al. 10 : proxénétisme C.P., art , al. 4 : mise en péril des mineurs ; Atteintes volontaires contre les biens : C.P., art , al. 2 et , al. 1 : vol C.P., art , al. 2 : destructions, dégradations et détériorations LE LÉGISLATEUR A ÉRIGÉ LA COMPLICITÉ EN CIRCONSTANCE AGGRAVANTE RÉELLE POUR CERTAINES INFRACTIONS :