ATELIER N°3 Amélioration de l’environnement du commerce extérieur
SYNTHESE ET RECOMMANDATIONS L’atelier n°3 a été très prolifique, le débat a été riche et contradictoire, la synthèse ci-après reflète la majorité des propositions ou interrogations formulées. Il est à noter que des communications ont été présentées avant le lancement du débat ; elles ont porté essentiellement sur : -L’environnement des entreprises (le secteur des services : banques et assurances notamment) avec un focus spécifique sur les pays qui ont réussi à améliorer le secteur des services aux profit d’entreprises exportatrices. -Le dialogue entre l’Etat et l’entreprise afin de préparer l’entreprise à la compétitivité sur les marchés internationaux -le positionnement des produits agricoles et agroalimentaires dans la chaine de valeurs
Il a été souligné que les politiques sectorielles sont insuffisantes pour traiter effectivement la problématique de la compétitivité dans le contexte des chaines globales de valeur et qu’une autre approche serait nécessaire pour assurer une cohérence entre les politiques sectorielles, la politique macro économique et la politique commerciale. De même il a été mentionné la nécessité de développer les services clés pour la production industrielle et agricole : -Services de recherche et développement, -standardisation et contrôle de la qualité, -stockage, transport et logistique, -marketing, services de commercialisation et distribution, - et l’informatique
Il a également été suggéré la nécessité de repenser le rôle des ambassades de l’Algérie à l’étranger relatif à la promotion des exportations hors hydrocarbures. L’objectif étant de renforcer les capacités à ce niveau afin que les attachés commerciaux puissent agir comme des « agents d’intelligence commerciale » en compilant des informations sur l’environnement des affaires. Par ailleurs, il a été fortement souligné que toutes les actions visant à promouvoir les exportations hors hydrocarbures seraient sans effet majeur si aucune mesure n’est engagée pour enrayer les activités informelles. L’objectif étant de mettre un terme à la concurrence déloyale que subissent les activités tournées vers l’export.
RECOMMANDATIONS MAJEURES 1-Dépénaliser l’acte d’exporter 2-Prolonger le délai de rapatriement à 300 jours 3- Elargir les incoterms en les adaptant aux besoins des exportateurs 4-Réduire les délais de récupération de la TVA auprès du service des impôts (logiciel à interconnecter entre les services des impôts et des douanes) 5-Prévoir des ports spécialisés à l’exportation (ou ports secs) ainsi qu’un espace dédié au sein de l’aéroport d’Alger. 6-Autoriser des opérations de triangulation à l’exportation, y compris celles intégrant un matériel importé et réexporté en l’état pour compléter des produits manufacturés en Algérie. 7-Lever la confusion figurant dans le règlement de la banque d’Algérie entre l’investissement à l’étranger et le bureau de représentation proprement dit de l’entreprise.
7-Accorder un traitement particulier aux entreprises totalement exportatrices 8-Inciter les banques commerciales algériennes à créer des filiales dans les marchés porteurs afin d’accompagner les entreprises exportatrices. 9-Aider la compagnie Air Algérie à ouvrir de nouvelles lignes vers les pays où il existe de réelles opportunités de placement de produits algériens. 10-Consacrer et renforcer le rôle du ministère du commerce en qualité d’interlocuteur principal des exportateurs dans le but d’assurer une meilleure coordination et une cohérence efficiente de toutes les actions sectorielles qui concourent à la promotion de l’exportation
11-Procéder à la révision des statuts actuels du conseil national de promotion des exportations tant en ce qui concerne ses missions que sa composante, le consacrer en qualité d’organe de concertation et activer sa mise en place. 12-Etudier la possibilité d’octroyer un certain montant annuel à l’exportateur afin de lui permettre de répondre aux exigences liées à la prospection et la promotion de son produit à l’extérieur. 13-Réfléchir à la création d’un statut d’exportateur agréé. 14-Créer des zones franches et des points francs pour l’exportation afin d’être compétitifs avec nos voisins.
15-Contribuer, à travers du budget de l’Etat ou du FSPE, au financement de formations actuellement assurées par la CACI et spécialement dédiées aux différents aspects de l’exportation. 16-Créer un corps de conseillers séniors du commerce extérieur algérien (bénévoles) comme il en existe dans le bassin méditerranéen 17-Construire des chaînes de valeur dans les territoires qui intégreraient les principaux acteurs (entreprises, collectivités locales, universités) qui permettraient de valoriser les ressources du territoire et favoriseraient l’appropriation du savoir et de l’apprentissage.
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